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ELISEE  DANS  UNE  PERIODE  DE  FAMINE  (2)

 

Lire : 2 Rois 4 : 38-44

Les serviteurs dépendent de Celui qui les a pris en charge
Les premiers fruits apportés par l’homme de Baal-Shalisha

Que donnons-nous pour le Seigneur ?

 

Les serviteurs dépendent de Celui qui les a pris en charge

            Nous avons considéré la dernière fois le danger qu’il y a pour le croyant à manquer de vigilance à l'égard des fausses doctrines et des enseignements non scripturaires. Mais cet incident dans la vie d'Elisée est également rapporté afin que nous puissions voir que Dieu prend spécialement en charge ses serviteurs et que, à sa parole, même une mort imminente peut être évitée. On retrouve cette vérité ailleurs dans l'Ecriture. En revanche, d'autres leçons données par ce récit sont uniques.
            Cet événement nous enseigne que la mort, pas plus que la vie, ne sont dans la marmite. L'une et l'autre dépendent de ce que Dieu envoie. Qu'en est-il d'une maison aux meubles luxueux et à la nourriture la plus fine, si la maladie et la mort y règnent ou si le chagrin en fait oublier tout le confort ? Nous savons que le soleil brille dans toute sa splendeur, même par un jour très sombre et nuageux, mais nous disons pourtant que le soleil ne brille pas aujourd'hui. En fait, il ne brille pas pour nous parce que les nuages nous cachent sa lumière. Ce qui compte, ce n'est pas ce que l'homme possède, mais ce que Dieu donne.
            Cet épisode dirige nos regards vers cette nuit où, sur la mer de Galilée, le Maître qui dormait a été réveillé par le cri : « Maître, ne te soucies-tu pas que nous périssions ? » (Marc 4 : 38) ; cette nuit-là, à sa voix, la tempête s'est changée en calme… Et lorsqu'il nous semble que nous sommes battus par la tempête, nous pouvons aussi nous dire : Aucun naufrage ne peut survenir tant que le Maître est dans le navire.
            Et il n'y a pas de « mort dans la marmite » aussi longtemps que le Maître préside à la table et qu'Il donne lui-même ce qui est bon. La farine, image de l'humanité de Christ sans péché, préserve du poison de la volonté de l'homme pécheur et constitue la saine nourriture.

 

Les premiers fruits apportés par l’homme de Baal-Shalisha

            Qui était cet homme de Baal-Shalisha ? Nous ne le savons pas, nous ne savons pas non plus où il demeurait, ni rien d'autre à son sujet. Mais, quels que soient son nom, son rang, ou sa condition, il était juste, consciencieux, et donnait généreusement, comme nous devrions tous le faire.
            Les sept années de famine étaient passées, et la première moisson après cette période était en cours. Dans des circonstances ordinaires, les premiers fruits appartenaient à l'Eternel, mais à qui désormais devaient-ils être apportés, puisque le culte de Baal était maintenant établi en Israël ? On ne peut douter que certains apportaient ou envoyaient leurs dons à Jérusalem pour le sacerdoce fidèle d'Aaron, mais ils n'étaient sans doute qu'une faible minorité, vu les difficultés que cela représentait.
            Il aurait été facile de prétexter que l'on n'était plus tenu d'obéir à un commandement qu'il était quasiment impossible d'accomplir à la lettre. Mais l'amour est ingénieux et sait discerner l'esprit de la loi. L'homme de Baal-Shalisha « apporta à l'homme de Dieu… des premiers fruits » (v. 42). Certains trouvent le bon moyen de donner, tandis que d'autres s'y refusent toujours - et le font presque par principe. Dans ce cas-là, ils auraient évidemment, par principe, refusé d'offrir quelque chose à Baal mais, également selon leurs principes, ils n'auraient rien pu apporter à Elisée, puisqu'il n'était ni sacrificateur ni garde du temple. Et ainsi, à cause de ces mêmes principes, ils pouvaient garder égoïstement ce qu'ils avaient. Gardons-nous nous aussi de mettre en avant des principes pour justifier une conduite égoïste.
            La contribution de ce donateur anonyme n'était pas de peu d'importance : il apportait les premiers fruits après sept années de famine. Après une telle pénurie, les besoins étaient immenses ! Et même si des offrandes devaient être faites, il y avait bien des raisons de les repousser jusqu'à la fin de l'été. Il en est de même aujourd'hui : beaucoup peuvent penser que, du fait de leurs charges de famille, des exigences de leur position, et de la nécessité de mettre de côté pour leur retraite, il leur reste peu à donner.


Que donnons-nous pour le Seigneur ?

            Ces questions méritent que nous les considérions avec sérieux. Il nous faut tout d'abord penser à tout ce que nous devons au Seigneur. L'apôtre Paul nous le rappelle en 2 Corinthiens 8 : 9 : « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ : pour vous, lui qui était riche a vécu dans la pauvreté, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis ». Nous confessons avoir été rachetés par le sang précieux de Christ, et pourtant, qu'avons-nous fait pour Lui ? D'autre part, si nous sommes persuadés que le temps s'enfuit et que l'éternité va commencer pour nous, nous pouvons nous demander : Que restera-t-il dans les demeures célestes de tout ce à quoi nous mettons notre cœur et dépensons notre argent ?
            Soyons honnêtes avec nous-mêmes en répondant à ces questions. Si nous n'agissons pas en rapport avec nos moyens, nous pouvons difficilement qualifier cela de libéralité chrétienne. Donner la dîme ou une contribution très importante, aussi grande qu'elle paraisse, peut ne pas être ce que produirait un véritable exercice de cœur devant le Seigneur. En fait, dans ce domaine, il n'y a pas de règle, comme celle de donner la dîme. Le motif de l’action doit être l'amour pour le Seigneur, et le don, une forme d'adoration.
            Ecoutons ce que dit encore Paul : « Celui qui sème chichement moissonnera aussi chichement, et celui qui sème largement moissonnera aussi largement. Que chacun fasse comme il l'a résolu dans son cœur, non pas à regret, ou par contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement. Mais Dieu est puissant pour faire abonder toute grâce envers vous, afin qu'ayant toujours, à tout point de vue, tout ce qui suffit, vous abondiez pour toute bonne œuvre » (2 Cor. 9 : 6-8).

 

D’après A. Edersheim - « Le Seigneur est proche - 2017 »

 

A suivre