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LES  JOURS  SOLENNELS  DE  L’ETERNEL  (5)

 

Le jour des trompettes
Le jour des propitiations
Une offrande à l’Eternel
 

Le jour des trompettes

            « Au septième mois, le premier jour du mois, il y aura un repos pour vous, un mémorial de jubilation, une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre de service, et vous présenterez à l'Eternel un sacrifice fait par feu » (Lév. 23 : 24-25).

            Dieu avait prévu les diverses étapes de la saison des récoltes, dans le pays promis, pour donner à son peuple des occasions de l'honorer. Les fêtes fixées étaient de l'Eternel et pour l'Eternel et, en même temps, elles apportaient des bénédictions particulières à Israël. La célébration de la Pâque et de la fête des pains sans levain était étroitement liée avec l'offrande des prémices, celle des premiers fruits. Après un intervalle de cinquante jours, une offrande provenant de la récolte du froment était offerte ; elle était appelée « la fête des semaines » (Ex. 34 : 22 ; Nom. 28 : 26). Puis, environ quatre mois plus tard (voir Jean 4 : 35), le cycle se terminait avec les dernières récoltes : la vendange, la récolte des figues et celle des olives. Alors seulement venait le repos.
            Les trois événements principaux étaient appelés des fêtes : la fête des pains sans levain liée à la Pâque, la fête des semaines appelée aussi la Pentecôte, et la fête de la récolte, ou fête des tabernacles, après les dernières récoltes (Ex. 23 : 14-16 ; Deut. 16 : 1-17).
            Au premier mois on célébrait la Pâque. Celle-ci était étroitement liée à la fête des pains sans levain et à la gerbe des premiers fruits de l'orge, comme aussi à la fête des semaines lors de la récolte du froment. Après ces quatre jours solennels, la saison s'achevait, au moment des dernières récoltes, avec trois autres circonstances solennelles. La première avait lieu « le jour du son éclatant des trompettes » (Nom. 29 : 1) ; le terme hébreu nous montre qu'à cette occasion, on employait une corne de bélier, le schofar. Pour les autres fêtes et au commencement de chaque mois, on se servait de « deux trompettes… d'argent battu » pour rassembler le peuple (Nom. 10). La sonnerie du schofar symbolise le nouveau rassemblement d'Israël, qui est encore à venir. Nous pouvons en faire une application à l'Eglise, prise d'entre les Juifs et les nations : nous attendons le « cri de commandement », le son de « la trompette de Dieu » et la voix de l'archange (1 Cor. 15 : 51-52 ; 1 Thes. 4 : 16) ; alors le Seigneur lui-même viendra nous enlever au ciel. Quant à Israël, sa réunification aura lieu sur cette terre ; le temple sera rebâti et son service sera entièrement rétabli. Assurément, ce sera alors « une sainte convocation ».

 

Le jour des propitiations

            « Le dixième jour de ce septième mois, c'est le jour des propitiations : ce sera pour vous une sainte convocation, et vous affligerez vos âmes, et vous présenterez à l'Eternel un sacrifice fait par feu. Et ce même jour vous ne ferez aucune œuvre, car c'est un jour de propitiation, pour faire propitiation pour vous, devant l'Eternel, votre Dieu » (Lév. 23 : 27-28).

            Le dixième jour du premier mois était le jour où l'agneau pascal était introduit parmi le peuple de Dieu – en ce même jour, le Seigneur a fait plus tard son entrée triomphale à Jérusalem. Il y avait encore, sept mois plus tard, et à nouveau le dixième jour, un jour solennel pour Israël, une sainte convocation pour affliger leurs âmes.
            En tant que nation, les Juifs n'ont pas reçu le témoignage de Jean le Baptiseur désignant l'Agneau de Dieu, et ils l'ont rejeté (Jean 5 : 43). Quarante ans plus tard, Israël a été dispersé parmi les nations. Après une longue période d'attente – une période complète, représentée par les sept mois –, Israël sera rassemblé, comme le symbolise le jour des trompettes. Les jugements de Dieu vont néanmoins tomber sur cette nation lors de la grande tribulation ; ils seront enfin amenés à se repentir. Alors ils affligeront leurs âmes, comme Esaïe 53 le décrit de façon imagée et avec beaucoup de détails.
            Lors de la première venue de Christ, les chefs religieux juifs ont égaré la nation, déclarant que Jésus était coupable de blasphème (Marc 14 : 64). A cause de cela, le Seigneur a dit qu'ils ne le verraient plus jusqu'à ce qu'ils disent : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Matt. 23 : 39). L'affliction des âmes indique un changement du cœur et de la pensée, opéré par l'œuvre de l'Esprit de Dieu (Zach. 12 : 10-14). Ainsi sera produite la purification d’Israël, et sa restauration aura lieu au niveau national (13 : 1). Les différents jours solennels de l'année juive comportent une riche instruction pour les Israélites, comme aussi pour les croyants aujourd'hui. Ils symbolisent des événements importants, depuis la venue du Messie comme Agneau de Dieu jusqu'à son retour, lorsque les fils de son peuple seront prêts à le recevoir. Alors l'affliction de leurs âmes produira son fruit, comme on le voit dans le « sacrifice fait par feu » présenté à l'Eternel lors de ce jour des propitiations.

            « Toute âme qui ne s'affligera pas en ce même jour, sera retranchée de ses peuples. Et toute âme qui fera une œuvre quelconque en ce même jour, cette âme, je la ferai périr du milieu de son peuple. Vous ne ferez aucune œuvre : c'est un statut perpétuel, en vos générations, dans toutes vos habitations. C'est un sabbat de repos pour vous, et vous affligerez vos âmes. Le neuvième jour du mois, au soir, d'un soir à l'autre soir, vous célébrerez votre sabbat » (Lév. 23 : 29-32)

            Dans ce chapitre, Dieu a enseigné à Israël ce qu'ils avaient à faire pour l'Eternel, pour répondre à ses droits. Beaucoup de détails nous sont donnés dans un langage symbolique au sujet de ce que Dieu ferait pour son peuple. Pour que Dieu puisse ainsi le bénir, une condition était indispensable : ils devaient l'honorer en suivant ses instructions.
            Quand nous lisons ces instructions, il peut nous sembler que Dieu se répète. Cependant, la répétition du commandement de ne faire aucune œuvre servait à insister sur une leçon importante. Le seul fondement sur lequel nous pouvons nous tenir devant Dieu, c'est ce que Lui a opéré et non ce que nous pouvons ou voulons faire. Seul Dieu peut faire l'expiation et ramener son peuple à Lui-même. Et Il a accompli cette expiation, en donnant son Fils comme l'Agneau de Dieu, par l'œuvre, la mort et la résurrection de Christ.
            De plus, Dieu veut introduire son peuple dans la jouissance de son propre repos. Il veut avoir communion avec lui, ayant des sacrificateurs et des fils dans sa présence. Tout effort pour essayer de s'améliorer soi-même – améliorer sa nature – signifie que l'on rejette ce que Christ a déjà accompli. Dieu ne peut pas tolérer une telle tentative. Lorsque Christ a dit : « C'est accompli » (Jean 19 : 30), cela a signifié le repos pour Dieu, pour Christ Lui-même quand Il a baissé la tête, et pour les pécheurs repentants. Et c’est toujours vrai aujourd’hui pour le peuple de Dieu, l'Eglise – et cela le sera, dans un jour proche, pour Israël.
            « Exulte… pousse des cris, Israël! … L'Eternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant ; il sauvera ; il se réjouira avec joie à ton sujet : il se reposera dans son amour, il s'égayera en toi avec chant de triomphe » (Soph. 3 : 14, 17).

 

Une offrande à l’Eternel

            « Parle aux fils d'Israël, en disant : Le quinzième jour de ce septième mois, la fête des tabernacles se célébrera à l'Eternel pendant sept jours. Le premier jour il y aura une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre de service. Pendant sept jours vous présenterez à l'Eternel un sacrifice fait par feu » (Lév. 23 : 34-36).
            Dans les versets 34 à 36, il est dit à trois reprises que certaines choses devaient être faites « à l'Eternel ». Cette expression revient tout au long du chapitre (18 fois). Dieu avait délivré son peuple de l'esclavage de l'Egypte dans un but précis : amener à Lui les fils d’Israël, afin qu'ils soient pour Lui « un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte » (Ex. 19 : 4, 6). L'histoire d'Israël a connu des périodes où se réalisait partiellement ce plan, mais son accomplissement final aura lieu dans le Millénium, pendant le règne de paix du Fils de l'homme, le Messie. Jusque-là, il était nécessaire de rappeler à Israël sa délivrance de l'esclavage et les soins de Dieu durant tout son voyage dans le désert.
            De la même manière, en tant que chrétiens, nous avons besoin de nous souvenir continuellement de ce que le Seigneur Jésus a fait pour nous délivrer du monde, de la puissance du péché et de Satan. L'œuvre qu'Il a accomplie était indispensable pour nous amener à Dieu. En ce moment même, dans la gloire du ciel, notre Seigneur Jésus Christ travaille pour nous protéger et nous garder pour Lui-même pendant que nous sommes en chemin vers le ciel. Pendant cette période de la grâce, tandis que nous attendons sa venue, Dieu nous rappelle son grand salut. Chaque premier jour de la semaine, nous avons une « sainte convocation ». Ces rendez-vous divins sont en même temps l'occasion de Lui apporter la louange et l'adoration, des sacrifices de louanges, « agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pier. 2 : 5). Dans le règne de mille ans, Israël aura un rôle de premier plan dans ce service de la louange, alors que les nations de la terre viendront à Jérusalem pour apporter des sacrifices à la gloire de Dieu. Tout sera fait à ce moment-là pour mettre en évidence et glorifier la sainteté de Dieu (Zach. 14 : 8-21).

 

D’après A.E Bouter - « Le Seigneur est proche - 2015 »