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PROGRES  SPIRITUELS

 

Le bon exemple des croyants de Thessalonique
Les exhortations de l’apôtre Paul à faire de plus en plus de progrès
 

« Nous vous exhortons, frères, à faire de plus en plus de progrès » (1 Thes. 4 : 10).


Le bon exemple des croyants de Thessalonique

            Le chapitre 17 des Actes raconte la courte visite de Paul et de Silas à Thessalonique. Ils y avaient annoncé et vécu l’évangile (v. 5), et les Thessaloniciens l’avaient reçu (v. 6) et le vivaient à leur tour ! Leurs œuvres étaient la démonstration de leur foi. Nous lisons à propos  des œuvres, dans le chapitre 2 de l’épître de Jacques : « Quelqu’un dira : Tu as la foi, et moi j’ai des œuvres. Montre-moi ta foi sans œuvres, et moi, par mes œuvres, je te montrerai ma foi » (v. 18). Les travaux des Thessaloniciens avaient confirmé leur amour, leur patience ; ils proclamaient eux-mêmes la grande espérance qui seule pouvait les soutenir au milieu de leurs épreuves. Il est question de cette espérance vivante tout au long de cette épître ! Tous les croyants ont la même espérance (1 Pier. 1 : 3 ; Col. 1 : 5) : ils attendent le Seigneur du ciel. Par son grand pouvoir, Il va les enlever auprès de Lui (1 Thes. 4 : 16-17).
            Un beau témoignage avait ainsi été rendu à Thessalonique. Chacun racontait comment, à la surprise générale, ces jeunes chrétiens s’étaient détournés des idoles « pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient »  (v. 9-10). Ils avaient servi les mêmes idoles que leurs proches, mais désormais ils servaient Dieu. Le mot employé par l'apôtre signifie servir comme esclave. Dieu veut que notre vie lui soit consacrée ; Il désire que nous Le servions non par devoir mais par amour !
            Il n’est pas possible de servir deux maîtres (Luc 16 : 13) ; nous n’avons pas « deux » cœurs, l’un qui appartiendrait à Christ et l’autre à Mammon (Matt. 6 : 24) et aux choses de ce monde ! On ne peut pas « hésiter » longtemps à faire un choix. Pourtant les Israélites avaient cherché à le faire. Ils avaient gardé un silence obstiné. Ils refusaient de répondre à la question directe posée par le prophète Elie (1 Rois 18 : 21). Une prise de position claire entraîne de façon inéluctable des conséquences. La bonne décision des Thessaloniciens avait eu aussitôt des effets visibles : leur comportement habituel avait changé. Tout le monde avait compris qu’il y avait désormais de vrais chrétiens vivants à Thessalonique ! Sait-on ainsi dans mon quartier, dans mon village ou sur mon lieu de mon travail, que je suis un vrai chrétien ; ma conduite confirme- t-elle la véracité de mes paroles ?
            Ces chrétiens étaient devenus des imitateurs du Seigneur. L’apôtre leur dit : « Vous êtes devenus des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine et dans l’Achaïe » (1 : 7). Cette prise de position avait été suivie, comme Paul l’avait annoncé, par de « grandes tribulations ». Mais ils avaient tenu ferme dans leur foi, montrant autour d’eux « la joie de l’Esprit Saint » (1 : 6).  
            Ils avaient estimé que la parole de Paul était véritablement la Parole de Dieu (2 : 13 ; Matt. 10 : 40). Or, l’absolue inspiration de toutes les parties de l’Ecriture est loin d’être acceptée par tous les théologiens. Ce refus leur sert de prétexte pour ne pas se soumettre à la Parole de Dieu. Ils rejettent ainsi ce qu’ils prétendent « trop étroit ». Mais nous savons que chaque mot dans la Bible est revêtu de la même autorité divine. Chaque enfant de Dieu a reçu le Saint Esprit qui lui permet de comprendre vraiment la Parole de Dieu (v.8). Suivons l’exemple des Béréens (Act. 17 : 11) : il est indispensable que notre foi repose sur des bases solides, sinon le doute s’installera dans nos cœurs et il n’y aura pas de croissance spirituelle possible.

 

 Les exhortations de l’apôtre Paul à faire de plus en plus de progrès

            Paul encourage ses frères à Thessalonique à avancer dans la foi : « Comme vous avez appris de nous de quelle manière il vous faut marcher pour plaire à Dieu - et c’est bien ainsi que vous marchez -, faites de plus en plus de progrès » (4 : 1). Nous sommes peut-être surpris d’entendre l’apôtre exhorter ainsi ces enfants de Dieu à abonder (ou à croître) dans la sainteté pratique et dans l’amour - deux vertus déjà mentionnées ensemble au chapitre précédent (v. 12-13). A tant d’égards, ils étaient pourtant des modèles ! Mais ils avaient encore, comme nous, la « chair » (ou « le vieil homme ») en eux. Le « nouvel homme » s’y trouve aussi, mais lui reste pour l’éternité ! Toutefois, cette « dualité » actuelle - la présence de ces deux natures - nous rend vulnérables aussi longtemps que nous restons sur la terre. Le risque de nous « relâcher », de « laisser la chair agir », est continuel.
            En réponse heureuse à la « volonté » de Dieu, les Thessaloniciens s’étaient déjà affermis dans la sainteté, ils avaient veillé à se garder purs (4 : 4). Si nous considérons notre corps comme un « instrument de plaisir », nous perdons rapidement toute sensibilité au mal. En outre, si notre conduite est débauchée, nous faisons du tort aux autres (4 : 6 ; Héb. 13 : 4). L’impureté est un grave péché contre Dieu (Ps. 51 : 4). Il jugera les fornicateurs et les adultères. En réalité, notre corps ne nous appartient plus : il est devenu, au moment de notre conversion, le temple du Saint Esprit (Eph. 1 : 13). Cette présence du Saint Esprit dans le croyant est de toute importance, et elle a des conséquences éternelles : « Dieu vivifiera nos corps mortels à cause de son Esprit qui habite en nous » (Rom. 8 : 11). Ces corps des croyants connaîtront également la victoire.
            Une vie paisible convient pour servir convenablement le « Dieu vivant et vrai » (1 : 9) Il faut s’appliquer aussi à demeurer chaque jour au service du Seigneur. A sa venue prochaine, nous serons enlevés à sa rencontre sur la nuée (1 Thes. 4 : 17), pour être ensuite toujours auprès de Lui !
            L’apôtre rend un témoignage émouvant à ses bien-aimés frères et sœurs à Thessalonique. En lisant un si beau « satisfecit », un désir grandit dans notre cœur : le Seigneur pourra-t-Il me dire, quand je comparaîtrai devant le tribunal de Dieu (Rom. 14 :10) : « Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en ce qui est peu, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître (Matt. 25 : 21, 23).  
            Paul avait fait personnellement l’expérience de la qualité de l’amour de ses frères à Thessalonique ;  il peut leur dire : « Au sujet de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin que je vous écrive, car vous-mêmes vous êtes enseignés de Dieu à vous aimer l’un l’autre ( 4 : 9 ; 1 Jean 2 : 20, 27). Il rend ce témoignage : « C’est bien ce que vous faites à l’égard de tous les frères qui sont dans la Macédoine entière. Mais nous vous exhortons, frères, à faire de plus en plus de progrès » (v. 10).
            « Enfants, n’aimons pas en parole ni avec la langue, mais en action et en vérité » (1 Jean 3 : 18 ; Jean 13 : 34). Il est plus facile de parler de l’amour fraternel que de le vivre ! C’était toutefois le cas de ces chers croyants : ils aimaient tous les frères, sans exception ; nous devons aimer tous les chrétiens, à quelque milieu qu’ils appartiennent. Chers lecteurs chrétiens, chers frères en Christ, où en sommes-nous à cet égard, vivant au milieu de cette chrétienté déchirée ?
            Avec l’apôtre, ils étaient tenus assiégés tous les jours par la sollicitude pour toutes les assemblées (2 Cor. 11 : 28). C’était un précieux fruit de l’amour de Dieu. Aimer les frères de tout son cœur est important. Là où l’amour règne ainsi, l’unité se réalise en pratique (Ps. 133 : 1).
            Ailleurs, à Corinthe, l’apôtre Paul s’est senti dans l’obligation d’exprimer son désir : voir les bien-aimés du Seigneur dans cette ville ouvrir enfin plus largement leurs cœurs  (2 Cor. 6 : 13 ; Héb. 13 : 16). Paul était un exemple à cet égard  (Phil. 4 : 9). Il avait travaillé nuit et jour, pour n’être à charge à aucun d’eux (2 Thes. 3 : 8) !
            L’épître aux Ephésiens donne au chapitre 6 un avertissement à ce sujet. L’apôtre évoque la présence de redoutables ennemis invisibles. Il présente la ressource divine du chrétien : l’armure complète de Dieu. Il rappelle que la force pour résister victorieusement se trouve dans le Seigneur et il conclut : « après avoir tout surmonté…tenir ferme » (v. 13).
            Avant de devenir collectifs, les exercices doivent être d’abord individuels.  L’apôtre dit à son « véritable enfant dans la foi » (1 Tim. 1 : 2) : « Sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté… Occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier, afin que tes progrès soient évidents pour tous » (1 Tim4 : 12, 15).

            Paul adresse  les mêmes requêtes à Dieu au début de l’épître aux Philippiens. Il avait un amour ardent continuel pour tous les saints. Même en prison, il demande à Dieu que l’amour des Philippiens abonde encore de plus en plus, en connaissance et toute intelligence, pour discerner les choses excellentes ; ainsi ils seront purs et sans reproche pour le jour de Christ, et remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ, à la gloire et à la louange de Dieu (Phil. 1 : 9-11). Alors les relations spirituelles entre les saints iront en s’approfondissant et leur amour réciproque grandira !

 

Ph. L    Le 25. 02. 2017            

 

 
            Enfants de Dieu, vivons sans cesse dans cet amour qui nous unit ;
            
Il est l’éternelle richesse de ceux que le Sauveur bénit.

            Abreuvés à la même source, n’ayons ensemble qu’un seul cœur ;
            
Poursuivons notre heureuse course, les yeux fixés sur le Sauveur.

            Seigneur, ranime en nous la vie ; Seigneur, augmente-nous la foi ;
            
Et que de nos cœurs l’harmonie comme un concert s’élève à toi !