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LES  JOURS  SOLENNELS  DE  L’ETERNEL  (4)

 

Ne pas oublier les pauvres

            « Quand vous ferez la moisson de votre terre, tu n'achèveras pas de moissonner les coins de ton champ, et tu ne glaneras pas la glanure de ta moisson ; tu les laisseras pour le pauvre et pour l'étranger. Moi, je suis l'Éternel, votre Dieu » (Lév. 23 : 22).

            En ce qui concerne la terre, Dieu avait un intérêt tout particulier pour le pays de la promesse. De bien des manières merveilleuses, Dieu en prenait soin. Il avait continuellement les yeux sur lui, « depuis le commencement de l'année jusqu'à la fin de l'année » (Deut. 11 : 12). Moïse l'appelle à plusieurs reprises un « bon pays » et il décrit l'abondance de ses produits. Ce pays symbolisait ce qu'il y avait de meilleur que Dieu puisse donner à son peuple terrestre, comme Il l'avait promis à ses pères. Ayant quitté l'esclavage de l'Egypte, Israël avait fait un long voyage à travers le désert. Après avoir reçu toutes les instructions de Moïse, les Israélites étaient pratiquement prêts à entrer dans le pays promis. Nous avons déjà vu l’ensemble du plan extraordinaire de Dieu à l'égard d'Israël : introduire ce peuple dans ce bon pays et le voir heureux, là. Tandis qu'ils célébraient la Pâque et mangeaient des pains sans levain, ils avaient déjà quitté l'Egypte et la domination qu'elle exerçait sur eux.
            Le pays étant maintenant devant eux, ils étaient enseignés à honorer Dieu en Lui présentant les premiers fruits de la moisson des orges, la « gerbe des prémices » (Lévitique 23 : 10). Cette céréale du pays de la promesse est l'image de la résurrection de Christ, qui est le fondement de notre salut et la base de la jouissance des bénédictions divines. Cinquante jours plus tard, Israël devait apporter « les premiers fruits » de la moisson du froment – une offrande nouvelle (v. 17, 20). Au milieu de tant de bénédictions, qui allait se soucier du pauvre et de l'étranger ? C'était Dieu. Moïse mentionne son désir : « Tu ouvriras libéralement ta main à ton frère, à ton affligé et à ton pauvre, dans ton pays » (Deut. 15 : 11).
            Lorsque Marie a oint le Seigneur Jésus avec du parfum et qu'elle a été critiquée par les disciples, le Seigneur, en les reprenant, leur a bien dit : « Les pauvres, vous les avez toujours avec vous » (Jean 12 : 8). Rappelons-nous que Celui qui est infiniment riche « a vécu dans la pauvreté » (2 Cor. 8 : 9) et parmi les pauvres, en leur tendant la main et en prenant soin d'eux.

            « Tu diras devant l'Eternel, ton Dieu : J'ai emporté de ma maison les choses saintes, et je les ai aussi données au Lévite, et à l'étranger, à l'orphelin, et à la veuve, selon tout ton commandement que tu m'as commandé » (Deut.  26 : 13).
            « Tu les laisseras (les épis à glaner) pour le pauvre et pour l'étranger. Moi, je suis l'Eternel, votre Dieu » (Lév. 23 : 22).

            Le Fils de Dieu, étant riche, « a vécu dans la pauvreté ». Nous Le voyons, petit enfant dans l'étable, accessible aux pauvres et aux humbles. C'est ainsi que de simples bergers sont venus voir « le petit enfant couché dans la crèche » (Luc 2 : 16). Mais plus encore, Christ « a vécu dans la pauvreté, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis », dit Paul (2 Cor. 8 : 9).
            Dans l'Ancien Testament, Dieu nous donne beaucoup d'illustrations concernant les choses à venir. Il savait que les Israélites, lorsqu'ils vivraient dans le pays promis, ne garderaient pas ses instructions, mais les mépriseraient. Et à la fin, ils ont rejeté leur Messie, Celui qui s'était fait pauvre pour s'approcher d'eux. Mais même Israël, dans un jour proche, aura le cœur changé. Voilà pourquoi cette disposition à l'égard des pauvres et des étrangers était si importante. Dieu ne voulait pas seulement montrer de la miséricorde à des croyants d'entre les nations, pauvres et méprisés. Il témoignera aussi sa miséricorde aux fils d'Israël, une fois qu'ils auront réalisé qu'ils ont tout perdu et n'ont aucun droit. Quand ils s'humilieront réellement, ils se mettront alors au rang de l'Etranger qui était venu les visiter et les aider. Pauvres, sans revendications, ils seront au même niveau que le Pauvre. Alors, et seulement alors, Dieu pourra les aider, et Il le fera.
            C'est ainsi que Ruth, étrangère et pauvre, est venue dans le pays de Dieu avec sa belle-mère, elle-même très appauvrie. Par la foi, Ruth a demandé ce qui était prévu pour le pauvre et pour l'étranger, et elle a commencé à glaner dans les champs de Boaz. Reconnaissant qu'elle n'avait absolument aucun droit à faire valoir, elle a tout reçu gratuitement, et à la fin elle a épousé le donateur puissant et riche, le bienfaiteur lui-même. C'est de la même manière que nous entrons aujourd'hui dans les bénédictions divines. C’est ainsi également qu’un jour le peuple d'Israël rétabli jouira du pays de la promesse.

                        Oui, pour nous enrichir du ciel, de toi-même,
                        
Tu daignas t’appauvrir, Toi, le Dieu suprême.
                             
Gloire au Fils du Très-Haut !
                             Gloire à toi, saint Agneau !
                        
Reçois de notre cœur l’amour et l’hommage ;
                        
Qu’il soit, divin Sauveur, à toi sans partage !

 

D’après A.E Bouter - « Le Seigneur est proche - 2015 »


A suivre