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LE  ROI  LIBERATEUR


Un règne très court
Un roi captif que personne ne délivre
La délivrance après 37 ans de captivité !
Jehoïakin tiré de prison
Le roi de Babylone lui parla avec bonté
Jehoïakin élevé au-dessus des autres rois
Un entretien journalier de la part du roi
 

 Lire : 2 Rois 24 : 5-17 ;  25 : 27-30 

            Ce récit rappelle un peu notre vie à chacun. Bien sûr, c’est de Jehoïakin qu’il est question, mais il y a dans l’histoire un perpétuel recommencement : Salomon disait : « Ce qui a été, c’est ce qui sera ; et ce qui a été fait, c’est ce qui se fera ; et il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (Ecc. 1 :  9).
            
Jehoïakin a été un roi éphémère de ce royaume de Juda, dont la capitale était Jérusalem. Son règne est résumé par ce verset : « Il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Eternel » (2 Rois 24 : 9), et il a récolté les conséquences de sa mauvaise conduite. C’est une loi universelle que la Bible résume ainsi : « Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6 : 7) et : « Celui qui sème pour sa propre chair, moissonnera de la chair  la corruption » (v. 8). Jehoïakin avait semé le mal durant 3 mois, et il a récolté 37 ans de souffrance dans les prisons de Babylone ! Beaucoup en sont là, ils ont semé le péché durant leur courte vie et, faute de repentance, ils récolteront une éternité de malédiction.
            Jehoïakin a donc été roi ; l’homme est roi sur la création. Il a reçu de Dieu la domination sur les animaux de la terre, les oiseaux des cieux et les poissons de la mer. L’homme est la dernière création de Dieu, dans le sens ascendant. Le psalmiste s’écriait déjà il y a trois mille ans : « Je te célébrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière » (Ps. 139 : 14).

 

Un règne très court

            Jehoïakin n’a régné que trois mois (24 : 8). Combien de temps avons-nous régné sur « nous-mêmes » ? Sommes-nous maîtres de toutes nos pensées et de notre volonté ? Sont-elles toujours telles que nous aimerions qu’elles soient ? Sommes-nous aussi droits que nous le laissons entendre ? Faisons-nous toujours le bien que nous aimerions faire ? Savons-nous toujours éviter le mal que nous ne voudrions pas faire ? N’avons-nous pas plutôt fait l’expérience si bien décrite par l’apôtre Paul : « Ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n’est pas ce que je veux que je fais, mais ce que je hais, je le pratique… En effet, je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien ; car vouloir est avec moi, mais accomplir le bien,  je ne le trouve pas. En effet, le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. Or si ce que je ne veux pas, moi, je le pratique, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, c’est que le mal est là, avec moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon intelligence et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Rom. 7 : 15-24) Sommes-nous toujours maîtres de notre langue, de notre caractère, de nos désirs ? Si nous sommes sincères, nous devons admettre que, comme Jehoïakin, nous sommes incapables de régner sur nous-mêmes. Dans le cœur de tout homme, il y a la nostalgie d’une puissance disparue, d’un « paradis perdu ». Nous ressentons que nous n’étions pas faits pour être des « vaincus ». Il y a en nous une sourde révolte contre notre défaite ; un certain goût pour la « perfection » est encore présent, comme un « reflet » de notre Créateur.

 

Un roi captif que personne ne délivre

            Jehoïakin est resté très longtemps captif. Nous aussi, nous pouvons être « captifs » par exemple de notre caractère, qui fait souffrir tous ceux qui nous entourent, ou parfois de nos obsessions, de notre orgueil. Ce peut être aussi à cause de l’alcool, de la drogue ou du tabac. Nous sommes dans l’incapacité totale de nous libérer ! Nous pouvons aussi être captifs du « personnage » que nous nous sommes créés ! Nous jouons un certain jeu à l’égard des autres ; mais Dieu le connaît.
            Non seulement ce roi était devenu un captif, mais personne ne cherchait à le délivrer ! Le chapitre 5 de l’évangile de Jean (v. 1-16) raconte la triste histoire d’un pauvre paralytique grabataire. Il « attendait » la guérison depuis 38 ans. Il répond à Jésus, qui lui demande s’il veut être guéri : « Je n’ai personne » (v. 7). Personne !
            On trouve aussi dans Luc 15 un récit concernant le « fils prodigue ». Il avait longtemps agi au gré de ses propres désirs. Il était sans ressources, il gardait des porcs, mais lui-même mourait de faim. On donnait à manger à ces animaux mais personne ne lui donne rien ! 

 

La délivrance après 37 ans de captivité !

            Un roi miséricordieux, Evil-Merodac, monte sur le trône à Babylone (2 Rois 25 : 27a). Il peut être considéré comme une très faible image, de Jésus lui-même, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, car c’est Lui le Roi miséricordieux par excellence ! La miséricorde est un sentiment qui nous pousse à « pardonner » là où l’on serait en droit de punir. Personne n’a été plus miséricordieux que Jésus Christ. Ecoutez–Le, alors qu’Il se trouve sur la croix, où un jugement inique L’a conduit. Il prie pour ses bourreaux en disant : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23 : 34). Ce que Jésus fait pour ses bourreaux, Il l’a aussi fait à notre égard. Il n’a pas changé. Le Christ, ressuscité et glorifié, est le même que Celui qui, en passant sur cette terre, a laissé partout dans son sillage un parfum de miséricorde divine. La Bible dit que « Jésus Christ est le Même, hier, et aujourd’hui, et éternellement » (Héb. 13 : 8) !
            Avec miséricorde, ce roi païen s’intéresse à Jehoïakin, au fond de cette prison, où il se trouvait depuis si longtemps. La miséricorde du Seigneur a été plus grande que les péchés du brigand crucifié à ses côtés, plus grande aussi que les péchés d’une Marie-Madeleine, de ceux d’un Saul de Tarse ou de celui qui vous parle ! Quelqu’un dira peut-être : Ma vie a été une « nuit » de péchés ! - Mais Christ est la lumière qui dissipe la nuit. - Ma vie n’a peut-être été qu’une longue suite d’erreurs ; mais Christ est la vérité qui surmonte l’erreur ! Il est écrit : « Là où le péché abondait, la grâce a surabondé » (Rom. 5 : 20).
            Ceux qui appartiennent encore à ce monde ont le plus grand besoin de rencontrer le Seigneur. Lui seul, dans les heures critiques actuelles, remplies de violence et de corruption, peut les aider à lever leurs yeux en haut. C’est ainsi qu’ils ne les garderont plus fixés sur le triste spectacle offert à nos regards naturels. Pour la génération qui ne sait pas lever les yeux vers le ciel, la catastrophe est imminente ! Du temps de Noé et de Sodome et de Gomorrhe, il y avait également des symptômes alarmants. Pour la génération de Noé, un déluge d’eau se préparait, et pour celle de Sodome, ce fut un déluge de feu, descendu directement du ciel. Or les hommes passaient leur temps à manger et à boire. Ils se mariaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ; ils tournaient leur dos au ciel et regardaient uniquement vers la terre.
            Avant la chute de Rome, le peuple criait : « Du pain et des jeux ! ». Aujourd’hui encore les divertissements se multiplient. Mais l’homme cherche toujours son bonheur dans le « matérialisme » : il veut encore plus de biens, d’argent, de confort, et il trouve son plaisir dans la frivolité, l’artificiel et le superficiel. Il croit trouver sa sécurité dans les « assurances » en tout genre de ce monde. Mais il laisse de côté la protection divine, la seule valable ! Il est satisfait quand il peut assouvir passagèrement ses passions et ses instincts débridés.
            Quand on « naît de nouveau », pour reprendre l’expression employée par Jésus Christ lui-même (Jean 3 : 3), nos yeux s’ouvrent sur  les « réalités éternelles ». Des choses qui auparavant nous semblaient des folies, comme la prière, deviennent des réalités quotidiennes. La seule possibilité de salut qui s’offre à nous - en tant qu’individu, famille ou nation, c’est de lever la tête avec foi et de dire à Dieu comme le psalmiste : « Tu me conduiras sur un rocher qui est trop haut pour moi » (Ps. 61 : 2).
            Si, par découragement, vous avez cessé d’espérer trouver votre secours « en Haut », écoutez ce que dit le psalmiste : « J'élève mes yeux vers les montagnes d’où vient mon secours. Mon secours vient d’auprès de l’Eternel, qui a fait les cieux et la terre. Il ne permettra point que ton pied soit ébranlé ; celui qui te garde ne sommeillera point… il gardera ton âme. L’Eternel gardera ta sortie et ton entrée, dès maintenant et à toujours » (Ps. 121). Reprenez courage en Lui !

 

Jehoïakin tiré de prison

            Quand le Seigneur a décidé de délivrer quelqu’un, il fait toujours son travail jusqu’au bout. C’est une bonne chose que d’apporter un peu d’espoir à un prisonnier, de lui faire « entrevoir » la délivrance, mais ce n’est pas assez. Etre enfin réellement délivré est infiniment préférable !
            Evil-Merodac tira Jehoïakin hors de sa prison (25 : 27b). Jésus-Christ nous retire de l’horrible « prison » du péché. Il nous en fait sortir, sans menottes aux poignets ! Il fait tomber toutes nos chaînes. Il nous aide à rompre avec les habitudes les plus funestes et apparemment les plus ancrées. Il brise les passions les plus infâmes. Même si Satan employait une légion de démons pour retenir un captif dans sa prison, elle devra lâcher prise au commandement de Jésus ! Si Satan, en personne, montait la garde par crainte que vous ne soyez sauvé, à la seule vue de Jésus Christ, il s’enfuira. Quelqu’un a dit, avec justesse : Il n’y a pas une chaîne, même si elle a été forgée en enfer, que Jésus Christ ne puisse briser. Il est écrit : « Il a brisé les portes d’airain, et a mis en pièces les barres de fer » (Ps. 107 : 16).
            Soyez assuré que si vous levez enfin vos yeux vers le « Libérateur », vos jours de captivité seront « comptés » ! Le jour où le brigand repentant a regardé vers Celui qui, à côté de lui, portait ses péchés, il a entendu Jésus lui dire : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23 : 43). Si nous croyons que Jésus-Christ a subi à notre place la peine de nos péchés, nous pouvons sortir libérés, définitivement délivrés de la condamnation qui pesait jusqu’alors sur nous.
            Il faut toutefois signaler la différence importante qu’il y a, entre ce roi de Babylone et Jésus-Christ. Il a suffi au roi de Babylone de signer un décret pour libérer Jehoïakin, mais Jésus Christ a dû payer d’abord la dette infinie de ces coupables que nous étions. Et Il l’a fait en offrant à Dieu sa Personne bénie, à travers les souffrances infinies et la mort sur la croix.

 

Le roi de Babylone lui parla avec bonté

            Le peuple « s’étonnait des paroles de grâce qui sortaient de la bouche du Seigneur » (Luc 4 : 22) et ceux qui cherchaient à Le surprendre dans ses paroles et à trouver des raisons de l’accuser, revenaient confondus par sa sagesse, en disant : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme ! » (Jean 7 : 46). Un jour, au moment où Il entrait dans Jéricho, Il aperçoit un « publicain », juché sur la branche d’un arbre pour Le voir passer. Jésus ne s’adresse pas à lui en termes blessants. Il aurait pu, sans se tromper, le traiter de « collaborateur » à la solde de l’occupant ! Il l’appelle simplement par son nom : « Zachée, descends vite, car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison » (Luc 19 : 5). Quand Il parle à la femme samaritaine, ses paroles sont empreintes de vérité, sans être « dures ». Elle a pu dire aux habitants de son village : « Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait » (Jean 4 : 29). Elle voulait peut-être, en parlant ainsi, leur faire toucher du doigt qu’eux aussi lui avaient parlé de ses fautes,  mais ils l’avaient fait sans miséricorde. Seul Jésus avait su le faire de la façon convenable ! Ecoutons-Le aussi dire à une femme prise en flagrant délit d’adultère, et que les hommes parlaient de lapider : « Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, dorénavant ne pèche plus » (Jean 8 : 11).
            Parmi nos lecteurs plusieurs appartiennent par grâce au Seigneur, et ils ont fait déjà un bout de route avec Lui. Ils ont sans doute parfois trébuché, ils ont parfois pris un chemin de traverse, pensant prendre un « raccourci ». Mais la route s’est avérée plus longue ; en réalité, c’était un détour ! Il nous est arrivé de « lâcher » la main de notre Seigneur, et nous l’avons certainement souvent attristé par notre conduite. Mais nous pouvons certainement tous rendre témoignage de n’avoir jamais ressenti la moindre trace de dureté chez Lui. Tout ce que nous avons appris par la Parole Dieu - et par les différentes épreuves qu’Il a jugé bon de nous faire traverser - tout était empreint de bonté.

 

Jehoïakin élevé au-dessus des autres rois

            Jehoïakin a été ensuite élevé au-dessus des autres rois qui étaient avec lui à Babylone (25 : 28) ; il occupait désormais une place de suprématie. Quand le Seigneur nous sauve, Il nous élève à la dignité de « fils de Dieu » : « A tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, c’est-à-dire à ceux qui croient en son nom (Jean 1 : 12). Il n’y a pas de position plus élevée que d’appartenir à Jésus Christ ! La Bible déclare que nous sommes déjà « assis dans les lieux célestes » (Eph. 2 : 6) et appelés à partager tout à l’heure la gloire de Christ durant son règne ! Après les vicissitudes de cette vie, les rachetés occuperont un rang élevé au ciel, « au-dessus des anges » qu’ils sont appelés à juger (1 Cor : 6 : 3).
            « Il lui changea ses vêtements de prison » (v. 29). La Bible nous enseigne que rien de souillé n’entrera dans la présence de Dieu (Apoc. 21 : 27) ! Or nous avons tous été souillés par le péché. Il nous faut donc être revêtus par une justice donnée par Dieu. L’apôtre Jean, séjournant dans l’île de Patmos, écrit dans le livre de l’Apocalypse avoir vu une grande foule se tenant « devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches » (7 : 9). De qui s’agissait-il ? De ceux qui « ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau » (v. 14). Eux aussi ont été souillés. Ce ne sont pas des êtres « hors série », « canonisés » à la suite de leurs bonnes œuvres -  mais des pécheurs - comme vous et moi. Ils ont été « lavés » de leur passé misérable, après s’être repentis de leurs péchés. Ils ont mis leur confiance dans le sang de Jésus Christ, seul Il nous purifie de tout péché.
            Un ami nous a raconté avoir vu des forçats au travail, sous la surveillance de leurs gardiens. Ils portaient tous la même tenue, celle de prisonnier. On ne pouvait pas se méprendre sur leur situation misérable. Nous nous souvenons de son commentaire : Avec de tels habits, impossible d’être ailleurs qu’en prison ! - Si nous restons revêtus de nos habits de « pécheurs », nous sommes, hélas, en route pour l’enfer !
            « Un tison sauvé du feu » (Zach. 3 : 3) ; c’est ainsi que l’Eternel s’exprime au sujet de Joshua, le plus grand dignitaire alors parmi les Juifs. Malgré son rang très élevé de « Souverain sacrificateur », ses vêtements étaient sales et Satan se tenait là, avec l’intention de l’accuser. Mais le Seigneur, présenté ici sous l’aspect de « l’Ange de l’Eternel », dit : « Otez de dessus lui les vêtements sales » - et Zacharie ajoute alors - : « Qu’ils mettent une tiare pure sur sa tête ». Puis l’Eternel s’adresse personnellement à Joshua, et lui dit : « Voici, j’enlève ton iniquité et je te revêts d’habits de fête ». Ce fut aussi le cas du fils prodigue, revenu repentant à la maison de son père. Il était encore couvert des haillons portés durant tout le temps passé dans le pays lointain ; il avait probablement encore sur lui l’odeur persistante de la bauge fangeuse où se trouvaient les animaux qu’il avait nourris. Il était revenu « tel qu’il était », il ne pouvait pas agir autrement. Mais son père le reçoit ainsi avec amour ; toutefois, il ne le fait pas entrer dans la maison dans cet état. Il dit à ses serviteurs : « Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez » (Luc 15 : 22). Même son aspect extérieur devait changer ! C’est aujourd’hui, maintenant, qu’il faut venir à Jésus Christ pour être revêtu de la plus belle robe, celle de Sa justice !

 

Un entretien journalier de la part du roi

            Après nous avoir revêtus d’un habit de fête, le Seigneur nous admet dans sa présence ; nous pouvons désormais vivre tout près de Lui et goûter une communion permanente avec Lui. Quel honneur d’être ainsi reçu à la table du Roi des rois : là, le face à face avec Lui est continuel ! Le psalmiste disait : « Ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours » (Ps. 16 : 11). Dans l’Apocalypse, une scène touchante s’impose à nos regards ; il y est question de Jésus Christ, mais de vous et de moi également. Jésus dit : « Voici, je me tiens à la porte (sous-entendu de notre cœur) et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi » (3 : 20). Il y a beaucoup d’enseignements à retenir d’un texte aussi riche. Mais nous ferons simplement ressortir que si Jésus Christ entre dans une vie, Il y apporte aussi toute la « nourriture spirituelle » qui  nous est nécessaire. Un véritable festin commence : durant ce banquet il est question, tour à tour, du salut, du pardon, de la vie éternelle, de paix, de joie, du bonheur des élus et de leur communion avec Lui !
            Le passé était effacé ; Jehoïakin, comblé, savait que son avenir (terrestre) était assuré ! On pense, en ce qui concerne le croyant, au Psaume 23 : «  L'Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles. Il restaure mon âme ; ...Même quant je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal… Tu dresses devant moi une table…. ma coupe est comble. Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie, et mon habitation sera dans la maison de l’Eternel pour de longs jours ».
            Remarquons que Jehoïakin n’a pas été reçu chez le roi de Babylone pour une sorte de « visite-éclair » mais pour y rester « tous les jours de sa vie ». Il est de même pour les croyants : ils possèdent le salut pour toujours. Le Seigneur ne nous a pas retirés de la « prison » de nos péchés, en vue de pratiquer seulement une « religion » simplement rythmée par les « grandes fêtes » d’un calendrier chrétien imaginé par les hommes ; dans ce cas-là, notre « pratique » se serait bornée à une courte visite chez Lui à Noël, à Pâque, à la Pentecôte et finalement à la Toussaint. Non, le Seigneur, qui nous a aimés au point de donner sa vie pour nous, ne veut pas que nous nous ajoutions à ces « chrétiens du dimanche ». Comme ce roi de Babylone avec Jehoïakin, Il désire nous recevoir tous les jours à sa table, en attendant le moment où nous partagerons son règne et sa gloire !
            Pour bien nous faire comprendre combien son désir est grand de nous avoir auprès de Lui, Sa Parole contient ici ce que l’on appelle en grammaire un « pléonasme » : elle parle d’un entretien continuel tous les jours de notre vie. C’est ce que l’on trouve aussi dans la prière dominicale : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ». Le Seigneur est disposé à nous le donner jour après jour, Il y veille. Faisons avec Lui « un pas à la fois ». Avec le désir de nous voir revenir régulièrement à sa table, Il pourvoit aux besoins de notre âme jour après jour, jusqu’à la fin. Telle est sa belle promesse, et Il la tiendra.
            Retenons chaque détail de « l’offre » de Dieu, telle que sa Parole la donne ici. Il nous fera sortir de prison, nous parlera avec bonté, nous élèvera au plus haut rang, changera nos vêtements de prisonnier, nous recevra à sa table et pourvoira à tous nos besoins journaliers jusqu’à la fin !
            Terminons par une question, dont nous connaîtrons la réponse seulement au ciel : Pourquoi Jehoïakin a-t-il dû attendre 37 ans avant de sortir de prison et d’être reçu à la table du roi ? Peut-être a-t-il fallu tout ce temps avant qu’il ne se repente du mal qu’il avait fait ? Le fils prodigue n’a pas été reçu dans la maison de son père, avant de s’être repenti ! Dans cette hypothèse, si Jehoïakin s’était humilié plus rapidement, il aurait également occupé plus vite cette place de choix à la table du roi.
            Pourquoi ne pas vous occuper dès aujourd’hui de la question de votre salut, si elle n’est pas encore réglée ? Pourquoi tarder davantage ? La porte de la grâce va se fermer ! Dites avec conviction à Dieu, comme le fils prodigue à son père : « J’ai péché contre le ciel et devant toi » (Luc 15 : 19). Demandez-Lui de vous pardonner et de vous bénir. Il veut le faire. Nous nous unirons à vous dans la prière, pour exprimer notre reconnaissance,  en apprenant que vous êtes revenus de tout votre cœur à Lui !


 F. L - D’après une méditation