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Dieu répond à nos prières (1)


Dieu écoute la prière des siens
Des conditions à remplir
Dieu répond à nos prières
Des réponses immédiates
            Eliézer (Genèse 24) 
            Elisée (2 Rois 6)
            Néhémie (Néhémie 2)
            Daniel (Daniel 2)



            La prière est une précieuse ressource pour le croyant dans toutes les circonstances de son séjour sur la terre. Par elle, il exprime sa dépendance de Celui à qui il a confié sa vie ; il s’attend à sa bonté et à sa puissance pour recevoir ce qu’il Lui demande ; il place sa confiance dans sa sagesse divine et se soumet à la « bonne, agréable et parfaite volonté de Dieu » (Rom. 12 : 2b) pour obtenir ce qu’Il lui donnera pour son bien.


Dieu écoute la prière des siens

            Par la prière, « disposée » devant Lui (Ps. 5 : 3), nos requêtes « exposées » à Dieu (Phil. 4 : 6), nous apportons tout ce qui nous concerne et nous préoccupe devant Celui qui nous écoute. Nous confions nos besoins spirituels et matériels à Celui qui peut les combler, nous rejetons notre souci sur Celui qui prend continuellement soin de nous, nous déposons notre fardeau devant Celui qui veut nous soutenir et nous fortifier (voir Phil. 4 : 13 ; 1 Pier. 5 : 7 ; Ps. 55 : 22). Lui ayant ainsi remis toute chose, nous pouvons attendre la réponse que nous donnera le Père qui aime ses enfants, le Dieu fort qui peut tout accomplir. Nous jouissons ainsi de « la paix de Dieu » et nous disons avec patience et assurance : « Et maintenant, qu’est-ce que j’attends, Seigneur ? Mon attente est en toi. » ; « Je m’attends à toi, Eternel ! Toi, tu répondras, Seigneur, mon Dieu ! » (Phil. 4 : 6-7 ; Ps. 39 : 7 ; 38 : 15).
            Le Seigneur Jésus Lui-même nous assure de la réponse que nos prières obtiendront de la part du Père : « En vérité, en vérité, je vous le dis : tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, Il vous le donnera ;… demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit complète » (Jean 16 : 23-24).
            Ainsi, si nous demandons quelque chose à notre Dieu et Père avec foi et selon sa volonté, nous sommes assurés que notre prière est entendue dans le ciel par Celui dont les oreilles sont ouvertes aux cris des siens (Ps. 65 : 2 ; 34 : 15). Alors, « si nous savons qu’il (Dieu) nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées » (1 Jean 5 : 15).


Des conditions à remplir

            Bien sûr, nous avons certainement fait l’expérience que toutes nos demandes ne sont pas nécessairement accomplies, et nous devons savoir que l’exaucement de nos prières est lié à certaines conditions. C'est pourquoi Jacques nous dit dans son épître : « Vous demandez, et ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de dépenser pour vos voluptés » (Jac. 4 : 3). Par ailleurs le psalmiste affirme : « Il ne refusera aucun bien (ou : aucune bonne chose) à celui qui marche dans l’intégrité » (Ps. 84 : 11). Selon le motif qui nous conduit à demander quelque chose à Dieu, nous obtiendrons ce que nous avons demandé, ou pas. Il donnera tout ce qui est bon (voir Jac. 1 : 17) à celui dont la marche Lui est agréable, c’est-à-dire droite et honnête devant Dieu et les hommes.
            Nous pouvons illustrer cette pensée par l’exemple du roi Salomon. Au début de son règne sur tout Israël, l’Éternel lui apparaît dans un rêve et lui dit : « Demande ce que tu veux que je te donne » (1 Rois 3 : 5). Le jeune Salomon, conscient de la tâche difficile qui est devant lui, demande alors à Dieu qu’il lui donne « un cœur qui écoute » (c’est-à-dire du discernement pour comprendre la pensée de Dieu), « de la sagesse et de la connaissance » afin de juger ce « grand peuple » à la gloire de Celui auquel il appartient (1 Rois 3 : 9 ; 2 Chr. 1 : 10). Alors Dieu lui répond : Parce que... tu n’as pas demandé des choses à « dépenser selon tes voluptés », selon un désir égoïste (richesses, biens, gloire, vengeance sur tes ennemis) - cela, c’est « demander mal » - mais parce que tu as dans ton cœur le désir de juger avec sagesse le peuple que je te confie et dont tu es responsable devant moi - cela c’est demander d’une manière qui est agréable à Dieu -, je te donnerai ce que tu as demandé (sagesse et connaissance) dans une mesure surabondante, et aussi ce que tu n’as pas demandé pour toi-même (voir 2 Chr. 2 : 12 ; 9 : 22-28).
            Notre Dieu ne nous donnera pas ce que nous demandons pour satisfaire quelque désir de notre vieille nature ou ce qui ne serait pas selon nos vrais besoins, spirituels ou matériels. Ce dont nous avons besoin, Il le sait mieux que nous-mêmes : « Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez » (Matt. 6 : 8). Mais nous pouvons être assurés que si nous demandons, nous recevons (comp. Jac. 4 : 2b et Matt. 7 : 7-8). Si nous demandons en accord avec sa pensée et sa volonté, Il nous donnera, comme à Salomon, en abondance, une mesure de bénédiction « pressée, secouée et débordante » (Luc 6 : 38).
            Jean, dans sa première épître, nous présente 5 conditions à remplir afin que nous recevions ce que nous avons demandé à Dieu :
                    - si notre cœur ne nous condamne pas (3 : 21) - dans le sentiment d’une bonne conscience envers Dieu ;
                    - si nous gardons ses commandements (v. 22a) - dans l’obéissance à la Parole ;
                    - si nous pratiquons ce qui est agréable devant Lui (v. 22b) - par une conduite qui Lui plaise ;
                    - si nous demandons selon sa volonté (5 : 14) - en accord et dans l’intelligence de sa volonté ;
                    - si nous savons qu’Il nous écoute (v. 15) dans la confiance de l’intérêt qu’il nous porte.

            Le Seigneur Jésus nous enseigne que le résultat de nos demandes dépend de notre communion avec Lui-même, de notre soumission à ses paroles et du fait que nous demandons « en son nom » - c’est-à-dire comme de sa propre part (Jean 15 : 7 ; 16 : 23).
            Celui qui croit au Seigneur Jésus est scellé de l’Esprit (Eph. 1 : 13). Cette Personne divine vient habiter dans le croyant (1 Cor. 6 : 19) et lui est en aide pour les demandes qu’il adresse à Dieu. Nous sommes faibles, craintifs, hésitants, découragés peut-être, mais l’Esprit est puissant (Rom. 15 : 19) et Il « nous est en aide dans notre faiblesse » (Rom. 8 : 26) – Il prend notre cause en main, selon le sens du mot « aide » ici. Nous ne savons pas demander parce que nous ne discernons pas les voies de Dieu à notre égard dans telle ou telle circonstance et nous ne voyons pas de solution à nos difficultés, mais l’Esprit le sait parfaitement et intervient en notre faveur. Il intercède Lui-même pour nous, selon Dieu, c’est-à-dire selon sa volonté et sa puissance pour répondre (Rom. 8 : 27).

 

Dieu répond à nos prières

            Notre Dieu et Père qui nous aime répond à nos prières de différentes façons, selon sa parfaite sagesse, pour exercer notre foi et nous apprendre à nous rejeter entièrement sur Lui. Il nous donne parfois des réponses immédiates ou tout au moins dans de brefs délais. Par exemple, lorsque, chaque matin, nous Lui remettons notre journée, sa réponse nous est donnée dès ce moment et dans les diverses circonstances que nous rencontrons tout au long du jour. Mais il nous faut parfois attendre un certain temps pour recevoir la réponse.
            Nous aimerions considérer, parmi tant d’exemples que nous trouvons dans la Parole de Dieu, quelques cas de réponses à la prière, certaines immédiates, d’autres après un temps plus ou moins long. Mais nous constaterons, à la louange de notre Dieu, qu’Il répond toujours à la prière des siens.

 

Des réponses immédiates

                        Eliézer (Genèse 24) 

            « Avant qu’ils crient, je répondrai, pendant qu’ils parlent, j’exaucerai » (Es. 65 : 24)

            Lorsqu’Abraham confie à son serviteur l’importante mission d’aller trouver, dans son pays et sa parenté, une épouse pour son fils Isaac, il l’assure que l’ange de l’Éternel fera prospérer son voyage (Gen. 24 : 7, 40). Abraham avait « commandé à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Eternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit » (Gen.18 : 19). Eliézer, ce serviteur fidèle, avait placé sa confiance en l’Eternel et le Dieu de son seigneur était aussi son Dieu. C’est pourquoi, lorsqu’il arrive en Mésopotamie, il ne se confie pas en sa propre intelligence pour trouver la future épouse d’Isaac, mais il se tourne par la prière vers le Dieu de son seigneur Abraham. Il Lui demande de guider son choix (v. 12-14 ; 42-44). Sa prière n’est pas encore terminée dans son cœur, « avant qu’il ait achevé de parler » (v. 15 ; 45), que la réponse lui est donnée : « voici sortir Rebecca, sa cruche sur son épaule ». Et, devant les yeux du serviteur saisi d’étonnement, tout ce qu’il a demandé à Dieu s’accomplit exactement selon les termes de sa prière. Devant cette merveilleuse réponse divine, Eliézer se prosterne et rend grâces (v. 26-27, 48).

                        Elisée (2 Rois 6)

            « L’Eternel est près de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité. Il accomplit le souhait de ceux qui le craignent : il entend leur cri, et les sauve. L’Eternel garde tous ceux qui l’aiment » (Ps. 145 : 18-20)

            Elisée le prophète est un « homme de Dieu » (il reçoit 29 fois ce qualificatif dans la Parole !). Lorsqu’il s’exprime, il peut affirmer : « Ainsi dit l’Eternel » (2 Rois 2 : 21 ; 3 : 16 ; 7 : 1). Il vivait dans la communion et la dépendance constante de son Dieu. Au chapitre 4 du deuxième livre des Rois, nous voyons qu’il obtient une réponse extraordinaire à sa supplication : l’Eternel ressuscite l’enfant mort de la femme Sunamite. Dans le récit de 2 Rois 6 : 8-23, il est caractérisé par la foi (v. 16), la grâce (v. 22-23) et un esprit de prière (v. 17-18, 20). Il prie par 3 fois, et par 3 fois il reçoit tout de suite la réponse à sa prière. Vivant près de Dieu, sa confiance étant placée en Lui, il connaissait Sa pensée et ses demandes étaient en accord avec Sa volonté. Ainsi il lui était habituel et naturel de recevoir les réponses qu’il attendait. Devant les grandes forces déployées par le roi de Syrie contre lui afin de le faire prisonnier (2 Rois 6 : 14), Elisée ne manifeste aucune frayeur. Sa foi est assurée que Celui qui est pour lui est plus puissant que ceux qui sont contre lui. Il sait que « les chars de Dieu sont par vingt mille, par milliers redoublés ; le Seigneur est au milieu d’eux » (Ps. 68 : 17). Il veut que son serviteur le réalise lui aussi, et il prie l’Eternel à ce sujet. Aussitôt les yeux du jeune homme sont ouverts et il voit tout autour d’eux la protection étendue par le Dieu Tout-puissant. Puis Elisée prie afin que les Syriens soient aveuglés. Et Dieu répond, « selon la parole d’Elisée » (2 Rois 6 : 18) ! Le prophète conduit alors les forces syriennes jusqu’au milieu de la capitale d’Israël. Il prie alors à nouveau, et sa prière est exaucée immédiatement. Elisée peut alors encourager le roi d’Israël à user de grâce envers ses ennemis, et ceux-ci « ne revinrent plus dans le pays d’Israël » (v. 23).
            Quelle suite merveilleuse de demandes et de réponses, comme un dialogue entre le prophète qui invoque son Dieu, et son Dieu qui est près de lui, l’entend et l’exauce instantanément !

                        Néhémie (Néhémie 2)

            « Alors tu appelleras, et l’Eternel répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici. » (Es. 58 : 9)

            Néhémie, échanson du roi Artaxerxès à Suse, la capitale Perse, est profondément affligé par les nouvelles qu’il vient de recevoir concernant la ville de Jérusalem : la muraille est en ruine, les portes sont brûlées. Son cœur est tourné vers Jérusalem, il ressent le profond désir de monter rebâtir la muraille afin que le peuple ne soit plus dans la misère et l’opprobre. Il mène deuil, il jeûne et il prie le Dieu des cieux. Il lui demande instamment : « Je te supplie, Seigneur, que ton oreille soit attentive à la prière de ton serviteur… et fais réussir aujourd’hui ton serviteur » dans son intercession auprès du roi Artaxerxès (Néh.1 : 1-11).
            Environ quatre mois s’écoulent, du mois de Kislev (1 : 1) au mois de Nisan (2 : 1). Néhémie, le cœur lourd lorsqu’il pense à Jérusalem, accomplit son service auprès du roi. Et voici que celui-ci remarque la tristesse de son serviteur et lui en demande le motif. Une telle attitude devant le roi pouvait valoir la mort à Néhémie. Aussi, c’est saisi de peur qu’il répond en ouvrant son cœur devant le roi. Et celui-ci, au lieu de se mettre en colère contre son échanson, lui dit simplement : « Que demandes-tu ? » (v. 4). L’inclinaison du cœur du roi à écouter son serviteur avec bienveillance n’est-elle pas la réponse à la prière de Néhémie, quatre mois plus tôt (voir Prov. 21 : 1) ? Artaxerxès use de miséricorde envers lui (1 : 11b) et l’invite à exposer sa requête. Alors Néhémie répond au roi. Mais, juste avant de s’exprimer, il fait monter de son cœur une très courte, urgente et instante prière vers Dieu : « Et je priai le Dieu des cieux » (2 : 4). La réponse est immédiate et double : tout d’abord Dieu lui donne instantanément la force et les paroles pour s’adresser au roi ; ensuite Néhémie reçoit tout ce dont il a besoin pour partir à Jérusalem : « Le roi me les donna selon que la bonne main de mon Dieu était sur moi » (v. 8b).
            L'amour de Néhémie pour le peuple de Dieu et sa ville, son désir de servir en rebâtissant la muraille, sa dépendance de Dieu par la prière reçoivent une réponse sans délai de la part de Celui vers qui il s’est tourné pour recevoir du secours « au moment opportun » (Héb. 4 : 16b).

                        Daniel (Daniel 2)

            « Confie-toi de tout ton cœur à l'Eternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers » (Prov. 3 : 5-6).

            Daniel et ses trois compagnons, déportés à Babylone, ont pris la ferme résolution d’être fidèles à leur Dieu. Un pareil engagement de cœur est agréable à Dieu et Il le récompense (Dan. 1 : 17). Lorsque la foi des jeunes Hébreux est éprouvée, ils se tournent vers Celui qui est leur seule ressource. Daniel ne se confie pas dans les capacités qui lui ont été données, dans l’intelligence qu’il a reçue de Dieu « en toute vision et dans les songes ». Nous avons, dans les versets 17 à 23 du chapitre 2, une merveilleuse suite d’évènements qui s’enchaînent l’un à l’autre. Premièrement : « Alors Daniel s’en alla à sa maison » : Daniel et ses compagnons se réunissent pour implorer le Dieu des cieux afin que le secret du rêve du roi Nebucadnetsar et son interprétation leur soient révélés (v. 17-18). Ce qui est impossible à l’homme est possible pour Dieu (comp. 2 : 10 et Luc 18 : 27). « Alors le secret fut révélé à Daniel » : la réponse lui parvient « dans une vision de la nuit ». « Alors Daniel bénit le Dieu des cieux » : aussitôt et avant toute autre chose, Daniel bénit et loue Dieu pour la réponse qui leur a été donnée. Après cela seulement, il se rend auprès du roi pour lui parler de la part du « Dieu des cieux qui révèle les secrets » (v. 24-28). Nebucadnetsar sera alors amené à reconnaître la grandeur du Dieu qui est au-dessus de tout et de tous (v. 47) !


Ph. F - mars 2016


A suivre