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Une source éternelle qui ne tarit jamais


Le chemin suivi par Agar et son enfant dans le désert
L'Eternel entend la voix de l'enfant et ouvre les yeux d'Agar
Sans cette eau vivifiante, notre vie spirituelle s'étiole
L'invitation à venir boire à la source des eaux vives

 
           « Abraham se leva de bon matin, et il prit du pain et une outre d’eau, et les donna à Agar, les mettant sur son épaule, et il lui donna l’enfant, et la renvoya. Et elle s’en alla, et erra dans le désert de Beër-Shéba. Et l’eau de l’outre étant épuisée, elle jeta l’enfant sous un des arbrisseaux, et s’en alla et s’assit vis-à-vis, à une portée d’arc ; car elle disait : Que je ne voie pas mourir l’enfant. Et elle s'assit vis-à-vis, et elle éleva sa voix et pleura. Et Dieu entendit la voix de l’enfant, et l’Ange de Dieu appela des cieux Agar, et lui dit : Qu’as-tu, Agar ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant, là où il est. Lève-toi, relève l'enfant et prends-le de ta main ; car je le ferai devenir une grande nation. Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d’eau ; et elle alla et remplit d’eau l’outre, et fit boire l’enfant » (Gen. 21 : 14-19).


 Le chemin suivi par Agar et son enfant dans le désert

            Ismaël avait montré son vrai caractère en se moquant d’Isaac et en le persécutant, comme le précise le Nouveau Testament (Gal. 4 : 29). Dieu approuve Sara qui réclame le départ d’Agar et de son enfant ; en figure, il devient alors évident que l’héritage appartient à Christ, dont Isaac est un type.
            Chassée, l’esclave égyptienne se trouve à nouveau seule avec son fils, errant dans un autre désert, celui de Beër-Shéba. Faute d’eau, ils sont bientôt tout près de la mort. L’outre d’Agar, symbole de nos faibles ressources humaines, s’est rapidement vidée. Cependant, dans sa grâce, l'Eternel, qu’elle a déjà appris à connaître comme « Celui qui se révèle » (Gen. 16 : 7-14), va à nouveau la secourir. Lui-même avait donné à cet enfant le nom d’Ismaël, qui signifie : « Dieu entend » ou « Dieu a entendu ».
            Beaucoup d’hommes et de femmes suivent un chemin aussi douloureux qu’Agar ; ils ressentent grandement l’aridité du lieu, car ce monde est vraiment un désert pour l’âme. Les enfants de Dieu doivent, eux aussi, y suivre un chemin difficile. Chacun a sa part de ce que la Parole appelle les « peines des humains » (Ps. 73 : 5). Ce sont pour tous les hommes les conséquences du péché, après la désobéissance de nos premiers parents - bientôt suivie de la nôtre - au commandement divin (Rom. 5 : 19).
            Des croyants, comme Josué et Caleb, malgré leur fidélité, ont dû, eux aussi, vivre dans un désert durant quarante ans ; ils ont fait route avec Israël, ce peuple infidèle. Toutefois, dans l’épreuve, les chrétiens savent de quel côté se tourner « pour avoir du secours au moment opportun » (Héb. 4 : 16). Leur Dieu et Père, qui connaît le chemin d’avance, les conduit d’une main sûre jusqu'au port désiré, à la maison du Père. Le long de la route, Il leur accorde dans son amour des moments de rafraîchissement. Ils peuvent se reposer « un peu » (Marc 6 : 31) dans une de ces oasis, qui rappelle celle d’Elim (Ex. 15 : 27) ; ils peuvent aller se désaltérer dans le « ruisseau de Dieu », qui traverse l’Ecriture et qui est toujours « plein d’eau » (Ps. 65 : 9). Ils peuvent avoir le même désir que David : « O Dieu ! tu es mon Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau » (Ps. 63 : 1). Ce désir sera exaucé !
            Ceux qui, au contraire, « habitent sur la terre » (Apoc. 3 : 10, 6 : 10 ; 8 : 13…) n’ont aucun véritable appui au moment d’affronter la souffrance et les épreuves qui jalonnent le chemin. Leur « outre » personnelle est très rapidement entièrement épuisée ! Un grand nombre, au lieu de se tourner vers Dieu, font un mauvais choix et restent enfoncés dans une grande misère morale. Ils cherchent alors par tous les moyens à s’étourdir. La Parole de Dieu rappelle leur misérable devise : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (1 Cor. 15 : 32). En attendant l’issue fatale inexorable, ils suivent de plein gré le « chemin spacieux » qui les mène à la perdition (Matt. 7 : 13). Ils veulent oublier qu’après la mort, vient le jugement (Héb. 9 : 27) ; faute de repentance, celui-ci sera suivi pour eux par une éternité de malheur, à jamais loin de Dieu !
            Au lieu d’écouter les appels de la grâce de Dieu, et de se tourner vers Jésus, la « source des eaux vives » (Jér. 2 : 13), ils s’obstinent à vivre avec pour seul horizon un monde gouverné par Satan, qui cherche à entraîner avec lui les hommes en enfer.


L'Eternel entend la voix de l'enfant et ouvre les yeux d'Agar

            Quand l’eau de son outre est épuisée, Agar pleure et se désespère ; elle croit que tout est perdu pour elle et son fils unique ! Mais Dieu entend la voix de l’enfant et l’Ange de Dieu lui dit : « Qu’as-tu Agar ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant, là où il est » (v. 17 ; Ps. 34 : 6). Cher lecteur, Il sait à quel endroit vous êtes ! Près ou loin de Lui ?
            Agar et son fils avaient dû être chassés. La naissance d’Ismaël était la triste conséquence d’un manque de foi chez Abraham et chez sa femme Sara. Ni Ismaël ni sa mère égyptienne n’avaient leur place dans les desseins souverains de Dieu à l’égard de son peuple Israël. Cependant, s’ils avaient dû être ainsi éloignés, ils n’étaient pas pour autant « oubliés » par l’Eternel. Dans ses voies en gouvernement, Il va pourvoir au nécessaire pour les maintenir en vie.
            Dieu sera avec l’enfant durant sa jeunesse ; Ismaël habitera dans le désert et deviendra tireur d’arc. Sa mère prendra pour lui une femme du pays d’Egypte et il deviendra, suite à la promesse divine, une grande nation, très vigoureuse aujourd’hui.
            Il y a dans le cœur de notre Dieu et Père un amour insondable ! Les hommes qui se tournent vers Lui en font l’expérience. Ici, l’Eternel ouvre les yeux d’Agar. Elle était « aveuglée » jusqu’ici par la douleur ; maintenant elle voit - à proximité - un puits d’eau ! « Elle alla et remplit d’eau l’outre et fit boire l’enfant » (Gen. 21 : 17-21).

                      Jamais Son amour fidèle à nos vœux ne manquera :
                      C’est une source éternelle qui jamais ne tarira.

            Nous voyons dans l’Ecriture l’importance des puits (Gen. 16 : 14 ; 26 : 18-19). Mais Dieu veut ouvrir nos yeux plus largement encore. Il a mis à notre disposition une eau si désaltérante qu’après en avoir bu, nous n'avons plus soif à jamais ; elle sera en nous une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle (Jean 4 : 14).
            Il ne s’agit plus de puits incertains (souvent à recreuser) ou de fontaines (parfois intermittentes), mais de Christ lui-même ! Nous avons affaire désormais, depuis la merveilleuse œuvre de la croix, « au Vivant qui se révèle » (Gen. 16 : 13) et à la Source par excellence, pure et profonde, toujours fraîche et nouvelle. Nous pouvons venir continuellement y puiser avec foi ! Nous saisissons un peu l’immense portée de l'œuvre de Christ et toutes les bénédictions que Dieu nous a accordées par son moyen. Nous faisions pourtant partie des nations et nous étions « privés de tout droit de cité en Israël » (Eph. 2 : 12), mais le merveilleux dessein de son cœur était de nous rendre participants des effets de Sa grâce après la croix (Rom. 8 : 32 ; 1 Cor. 2 : 12-14).


Sans cette eau vivifiante, notre vie spirituelle s'étiole

            Si un croyant est dans un mauvais état spirituel, il tombe facilement dans la routine et le formalisme religieux. Dès que l’on suit « de loin » le Seigneur, on s’affaiblit et on se sent « vide ». Le Saint Esprit, qui est venu habiter dans chaque racheté après sa conversion, est attristé si la conduite d’un chrétien n’est plus à la gloire de Dieu. Il ne peut pas poursuivre son travail « de prédilection » : prendre de ce qui est à Christ pour le lui annoncer (Jean 16 : 14). Il lui faut d'abord s’adresser à la conscience et au cœur de cet enfant de Dieu « en chute ». Il le presse de se repentir sans tarder, sinon il risque fort de s’endurcir.
            Sans une réelle communion avec Jésus, notre vie spirituelle s’étiole ; le cœur ne peut plus connaître la joie « complète » qu’Il a voulu nous donner (Jean 15 : 11 ; 16 : 24 ; 1 Jean 1 : 4). Dès qu’un chrétien ne boit plus régulièrement à « la source des eaux vives », il émaille souvent de façon involontaire ses propos de « clichés », d’expressions bibliques retenus dans sa mémoire. Cela n’est pas un fruit de la vie « l’homme intérieur » avec Christ. Ce fruit se renouvelle jour après jour »  dans la communion avec le Seigneur (2 Cor. 4 : 16).
            Si mon cœur n’est pas étreint par l’amour de Christ (2 Cor. 5 : 14), il ne vibre plus et ceux qui m’entourent ne peuvent plus recevoir par mon canal cette bénédiction abondante que le Seigneur destine à ses rachetés. L’action vivifiante de l’eau divine diminue si nos pensées, nos paroles et nos actes viennent à graviter autour du « moi ». La chair de l’homme cherche toujours à se gratifier ! Prenons garde également à ne pas nourrir des griefs, des racines d’amertume ou encore des sujets de plainte contre les autres, surtout à l'égard de nos frères et sœurs en Christ. Si telles sont nos dispositions intérieures, notre communion entre enfants de Dieu doit être rétablie.
            Confessons tous nos péchés devant Dieu ; Il nous aidera à abandonner ce qui doit l’être (Ps. 32 : 2-5). Seul Il peut restaurer mon âme et me conduire dans des sentiers de justice à cause de son nom (Ps. 23 : 3). Si nous ressentons de la « sécheresse spirituelle » dans nos relations avec Dieu, ayons affaire à Celui qui appelle par son nom chacune de ses brebis. Il nous aidera à discerner ce qui affaiblit notre communion avec Lui (Job 34 : 32).
            Jésus lit dans chaque cœur comme dans un livre ouvert. « Simon, j'ai quelque chose à te dire », a-t-Il dit à un pharisien qui le recevait. Celui-ci a répondu : « Maître, dis-le ». Alors, avec amour et vérité, Jésus a montré à cet homme imbu de lui-même tous les progrès qu’il devait faire (Luc 7 : 40, 44-47). Acceptons les avertissements du Seigneur et sa bénédiction pourra couler à pleins bords !
            Dans l’Apocalypse, c’est à la porte d’une assemblée que le Seigneur frappe -  à celle de Laodicée. Il la reprend d’abord : « Tu ne sais pas que toi tu es le malheureux et misérable, pauvre, aveugle et nu » ; et Il lui conseille ensuite d’acheter de Lui de l’or passé au feu (la vraie justice selon Dieu), des vêtements blancs liés à un bon témoignage. Il lui donnera également un collyre qui lui permettra d’avoir ce « discernement » que seul le Saint Esprit donne (Apoc. 3 : 17-18). Souvent, de la même manière, le Seigneur frappe à notre porte. Si nous ouvrons, Il apporte avec Lui le « vrai baume de Galaad » ;  celui-ci seul peut guérir nos plaies (Jér. 8 : 22) !
            Si notre état spirituel est bon, notre cœur bouillonne d’une « bonne parole » qui loue le Seigneur (Ps. 45 : 1). Sinon nous ne pouvons pas « composer » le cantique de louange à la gloire de Celui qui nous a sauvés !


L'invitation à venir boire à la source des eaux vives

            « Mangez, amis ; buvez, buvez abondamment, bien-aimés ! » (Cant. 5 : 1b). Dieu fait retentir cette invitation dans sa Parole. Chrétiens, transmettons-nous cet appel à tous ? Nous sommes responsables à l’égard de ceux qui meurent de soif et que le Seigneur met journellement en contact avec nous.  Leur avons-nous déjà parlé de cette Source divine à  laquelle chacun peut venir et boire à longs traits. L’appel est généreux : « Ho ! Quiconque a soif, venez aux eaux » (Es. 55 : 1). Il faut se désaltérer à la Parole de Dieu personnellement, y rencontrer soi-même le Seigneur et encourager les autres à venir aussi à Lui. 
            Chers lecteurs chrétiens, le Seigneur veut nous éloigner du sommeil spirituel (1 Thes. 5 : 6), et nous délivrer si nécessaire de notre égoïsme foncier (Phil. 2 : 21) et de notre mondanité (1 Jean 2 : 15-17). Ne restons pas inactifs, prenons part au service de la « réconciliation avec Dieu » (2 Cor. 5 : 18-21). A ceux qui sont loin, annonçons qu’Il a fait toutes choses nouvelles. Christ est venu sur la terre comme un homme parfait, puis Il s’est identifié volontairement avec le péché sur la croix. Il l’a expié à notre place, en réponse aux droits de la justice de Dieu. Tous les croyants sont blanchis sans nulle tache dans Son précieux sang rédempteur (Apoc. 1 : 5).
            Rachetés, ne gardons pas ce grand Trésor pour nous-mêmes ! « La nuit vient, où personne ne peut travailler » (Jean 9 : 4). L’Ecriture nous encourage : « Donnez, et il vous sera donné : on vous donnera dans le sein bonne mesure, pressée, secouée et débordante » (Luc 6 : 38). Jamais Dieu ne sera en reste avec un de ses « esclaves » - ce sont des engagés volontaires (Matt. 25 : 21, 23). Si nous réalisons l’ampleur de nos besoins actuels, si notre vase est presque « vide », allons à Lui !
            La bénédiction reçue de la part de Dieu dépassera de beaucoup celle qu’espérait notre petite foi. Il « peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous » (Eph. 3 : 20). « A Lui gloire dans l’assemblée dans le Christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen » (v. 21).

   
Ph. L                              Le 12. 02.16


                  Source de grâce intarissable, Jésus, fidèle et bon Berger,
                  Ton amour est inépuisable ; pour nous, ton coeur ne peut changer.
                  Si même l'épreuve nous livre ses rudes assauts chaque jour,
                  Dans nos âmes tu fais revivre la foi, l'espérance et l'amour.