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LA  REVELATION  PROGRESSIVE  DE  DIEU  (2)


DANS LE NOUVEAU TESTAMENT : LE PERE
CELUI  QUI  EST  ASSIS SUR LE TRONE   (Apoc. 4 : 23 ; 5 : 7)
LA  TRINITE

 

DANS LE NOUVEAU TESTAMENT : LE PERE
                      
            a. Exceptionnellement dans l’Ancien Testament, Dieu se désigne lui-même comme Père : protecteur, conducteur, ayant compassion, soit d’Israël autrefois (Jér. 3 : 4), soit du résidu futur (Es. 63 : 16), ou lorsqu’il s’agit de ses soins (Ps. 103 : 13). Mais Il ne se révèle pas comme tel.
 
            b. Il faut en arriver aux évangiles, et plus spécialement à Matthieu et Luc, pour que le Seigneur Jésus lui-même parle de : « Votre Père céleste » ou de « Notre Père qui est dans les cieux ». C’est un Père distant ; Il prend soin des siens qui lui doivent obéissance, qui peuvent le prier ; mais Il est par définition même dans le ciel.
 
            c. Evangile de Jean
            Les premiers versets qui ouvrent l’évangile nous révèlent « la Parole » devenue chair, habitant au milieu de nous, dont l’apôtre peut dire : « Nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme d’un Fils unique de la part du Père » (v. 14). Ces deux premiers paragraphes se clôturent par cette déclaration insondable : «Le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître » (v. 18). A travers tout l’évangile de Jean, Jésus dira « Mon Père », ou « le Père ». Exceptionnellement en Matthieu 11 : 27, Il dit aussi « Mon Père ».
            Philippe demandera : « Seigneur, montre-nous le Père » (Jean 14 : 8). Jésus lui répondra : « Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père... Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? » (v. 9-10). « Moi et le Père, nous sommes un », avait dit Jésus en Jean 10 : 30. Il a fallu sa mort et sa résurrection pour qu’Il puisse parler de « votre Père ». A la fin de sa prière, en Jean 17, Jésus dit : « Je leur ai fait connaître ton nom » - durant tout son ministère, Il avait en quelque mesure révélé le Père - « et je le leur ferai connaître ». Il a fallu la résurrection pour que Marie de Magdala puisse transmettre le message : « Je monte vers mon Père et votre Père » (20 : 17). Remarquons que le Seigneur Jésus ne dit pas : « Notre Père ». Sa relation avec le Père est unique. Il reste « Premier-né parmi beaucoup de frères » (Rom. 8 : 29) ; pourtant son Père est devenu notre Père. « A tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu » (Jean 1 : 12). Et l’apôtre Jean, fort de tout ce qu’il avait vu, entendu et contemplé, peut confirmer : « Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu » (1 Jean 3 : 1).
 
            Avant de quitter les siens, Jésus avait souligné : « Le Père lui-même vous aime » (Jean 16 : 26). Si nous rapprochons divers passages de cet évangile, nous voyons sept fois que « le Père aime le Fils », amour éternel, insondable, bien au-dessus de nous. Mais Jésus peut dire à son Père : « Tu les as aimés comme tu m’as aimé » (Jean 17 : 23). L’amour du Père descend sur nous comme aussi l’amour du Fils : «Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés » (15 : 9). Et vient la conclusion : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (v. 12).
 
            Le Père est le même que le Tout-puissant, que Yahveh, que Adonaï, mais combien plus intime et proche. La connaissance du Père n’est pas l’apanage des croyants les plus avancés, mais, dit l’apôtre : « Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père» (1 Jean 2 : 13).
 
            Dans la même épître, qu’est-ce que Dieu est ? Il est « lumière », Il est « amour » (1 Jean 1 : 5 ; 4 : 8).

 

CELUI  QUI  EST  ASSIS SUR LE TRONE   (Apoc. 4 : 23 ; 5 : 7)

            La plus grande espérance du croyant est de voir le Seigneur Jésus « comme il est » ; mais on demande souvent : « Verrons-nous Dieu ? ». Dans ces deux chapitres de l’Apocalypse, il y a quand même des personnages distincts : celui qui est assis sur le trône ; l’Agneau immolé au milieu du trône ; les sept esprits de Dieu devant le trône. Dans les chapitres 2 et 3, pour conclure les lettres aux sept assemblées, il est répété que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. C’est notre part première sur la terre : écouter. Mais lorsque Jean est « en esprit », depuis le chapitre 4, il ne s’agit plus tellement d’écouter, mais de voir: « Et je vis... et je vis ».
 
            Que verrons-nous dans Celui qui est assis sur le trône ? Il est semblable à une pierre de jaspe (4 : 3) - d’après Pline, la pierre ainsi nommée de son temps, était translucide, laissant passer la lumière, mais ne permettant de voir aucune forme. Ce n’est plus « l’obscurité profonde », ni « la lumière inaccessible », mais nous ne pourrons sonder tout le mystère du Dieu qui est esprit.
            En revanche, il est dit de l’épouse : « Son luminaire était semblable à une pierre très précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin » (Apoc.  21 : 11) -  ce qui implique la transparence.
 
            Quant à l’Agneau divin, qui reste toujours homme dans la gloire, comme le dit l’apôtre, nous le verrons « comme il est » (1 Jean 3 : 2).

 

LA  TRINITE

            a. Dieu avait clairement déclaré à Israël par Moise : « L’Eternel, notre Dieu, est un seul Eternel » (Deut. 6 : 4). Aussi le premier commandement de la Loi précisait-il : « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face ». 1 Timothée 2 : 5 affirme : « Dieu est un » ou « il y a un seul Dieu» (note).
 
            b. Et pourtant Dieu s’est manifesté en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit.
 
            A la première page de la Parole de Dieu, comme nous l’avons vu, Elohim est au pluriel, le verbe qui suit au singulier, impliquant déjà cette Trinité encore mystérieuse. Certains y voient une allusion voilée dans la triple bénédiction de Nombres 6 : 24-26 : D’abord la bénédiction du Père ; puis la lumière et la grâce qui seront apportées par le Fils ; enfin la gloire de Christ révélée par l’Esprit (Jean 16 : 14) avec la paix qui en est le fruit (Gal. 5 : 22).
 
            Mais il faut arriver au Nouveau Testament et au baptême de Jean pour que la Trinité soit pleinement révélée : Jésus vient au Jourdain et prend place, quoique sans péché Lui-même, avec ceux qui confessaient les leurs. Pour qu’Il ne soit pas confondu avec ceux qui l’entourent, la voix du Père se fait entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai trouvé mon plaisir » et Jésus vit « l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur Lui » (Matt. 3 : 16-17).
 
            Au moment de quitter les siens, le Seigneur Jésus les envoie pour faire disciples toutes les nations et les baptiser « pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Matt. 28 : 19). Remarquons le nom et non pas les noms.
 
            Et l’apôtre terminera la deuxième épître aux Corinthiens en écrivant : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, et l’amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ».
            Ce qui était voilé dans l’Ancien Testament, est pleinement révélé dans le Nouveau. La foi accepte cette révélation telle que la Parole nous la donne, sans que nous puissions sonder complètement ce mystère (1 Cor. 13 : 12).


G. André – « Simples réponses bibliques »