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LE SAINT ESPRIT (3)
Sa présence et sa puissance dans le croyant et dans l’Eglise

 

L’ESPRIT  SAINT  ET  L’EGLISE
       1. L’église
       2. Les dons spirituels
       3. L’action de l’Esprit dans les réunions d’assemblée


L’ESPRIT  SAINT  ET  L’EGLISE


1. L’église

            Toute l’œuvre de Christ a des liens et des conséquences pour les croyants personnellement et pour l’Eglise collectivement. Il en est de même aussi des opérations de l’Esprit Saint :
                    - Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous et pour l’Eglise (Eph. 5 : 2, 25).
                    - Nous avons été rachetés par le sang de Christ ; Dieu a acquis l’Eglise au prix du sang de son propre Fils (1 Pier. 1 : 19 ; Act. 20 : 28).
                    - Les croyants sont nés « d’eau et de l’Esprit », et l’Eglise a été formée par le baptême du Saint Esprit à la Pentecôte (Jean 3 : 5 ; Act. 2 : 11, 16).
                    - L’Esprit Saint habite dans chaque croyant et dans l’Eglise (2 Tim. 1 : 14 ; 1 Cor. 3 : 16).
                    - L’Esprit Saint est le lien vital entre Christ glorifié et chacun des siens ; Il l’est entre Christ, Tête du corps, et l’Eglise, corps de Christ sur la terre.
                    - Les dons de l’Esprit sont donnés à des personnes, mais Dieu les a « placés dans l’assemblée » (1 Cor. 12 : 4-11 ; Eph. 4 : 11-12).
                    - Nous prions par l’Esprit et « l’Esprit et l’Epouse disent : Viens » (Jude 20 ; Apoc. 22 : 17).
            Ce serait donc une grande méprise que de limiter l’œuvre de l’Esprit à ce qu’Il opère dans le croyant. Il agit aussi en relation avec l’Eglise (ou l’Assemblée) de Dieu. Il est un Esprit d’unité. « Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps… et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit » (1 Cor. 12 : 13). Cette unité de l’Eglise est celle d’un organisme vivant. Le Seigneur Jésus en est le centre et la source, et l’Esprit en est la puissance.


                        L’Eglise universelle

            « Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit » (1 Cor. 12 : 13).
            « … Jésus Christ lui-même étant la pierre maîtresse de l’angle. En lui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, grandit pour être un temple saint dans le Seigneur ; en lui, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit » (Eph. 2 : 20-22).

            Les croyants de l’Ancien Testament avaient la vie divine, mais ils n’étaient pas scellés du Saint Esprit et ils n’ont pas été ensemble « baptisés d’un seul Esprit ». Avant l’élévation de Christ dans la gloire et la venue du Saint Esprit sur la terre, l’Eglise (l’Assemblée) n’existait pas encore. Le Seigneur Jésus lui-même en a annoncé la formation, avant de mourir, en disant : « Je bâtirai mon assemblée » (Matt. 16 : 18). Il a accompli cette promesse au jour de la Pentecôte (Act. 2) après qu’Il a été ressuscité et élevé au ciel d’où Il a envoyé le Saint Esprit.
            Ce jour-là, tous les croyants ont été ensemble baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps. L’Eglise n’est donc pas le résultat de forces ou d’accords humains, elle est directement le fruit de la venue de l’Esprit. Son origine est divine. Sa formation est attribuée aux trois personnes de la Déité : à Christ (Matt. 16 : 18), au Père (Act. 20 : 28), à l’Esprit Saint (1 Cor. 12 : 13). L’Eglise ne peut donc être réduite à une institution, ni à un rassemblement de personnes qui pensent la même chose. Elle est un organisme vivant, formé de tous ceux qui sont rachetés par la vertu du sang de Christ, nés de Dieu, scellés du Saint Esprit. Elle est céleste, moralement séparée du monde, car elle est formée par l’Esprit dont la présence ici-bas signe la condamnation de ce monde (Jean 14 : 17 ; 16 : 8-11).
            Quand tous ceux qui composent l’Eglise auront été sauvés, l’Esprit aura accompli sa mission pour laquelle il a été envoyé dans ce monde, et Il le quittera. Il le fera avec l’Eglise entière, c’est-à-dire avec tous les chrétiens qu’il a scellés, vivants à ce moment-là ou endormis en Jésus (Jean 14 : 16). Cet événement se produira quand Jésus reviendra pour enlever les siens (1 Thes. 4 : 16-17). Cela ne signifie pas qu’après, le Saint Esprit n’agira plus dans ce monde. Il continuera son action divine jusque dans l’état éternel où Dieu – Père, Fils et Saint Esprit – sera tout et en tous (1 Cor. 15 : 28).
            Dans l’Ecriture, on trouve plusieurs expressions pour dire ce qu’est l’Eglise ou l’Assemblée. Il est parlé du corps de Christ, de la maison (ou l’habitation) de Dieu, de l’épouse de Christ, de la sainte cité (Apoc.  21 : 2).
                    L’habitation de Dieu (Eph. 2 : 22) : l’Eglise est un édifice spirituel, la maison ou l’habitation de Dieu par l’Esprit. L’Esprit habite dans chaque enfant de Dieu, mais il habite aussi dans l’Eglise. Puisqu’elle est la maison de Dieu, l’Eglise doit porter les caractères de son divin propriétaire. C’est ainsi un lieu de sainteté (Ps. 93 : 5), de vie (Ps. 133 : 3), de bonté (Ps. 36 : 7-8), de force et de joie (1 Chr. 16 : 27 ; Ps. 43 : 4 ; Es. 56 : 7), de gloire (Ps. 29 : 9)… Elle peut montrer ces caractères parce qu’elle est l’habitation de Dieu par l’Esprit. Oui, la présence de Dieu est pour son peuple source de sainteté, de vie, de joie, de paix…
                    Le corps de Christ (Eph. 1 : 23) : Tous les croyants, scellés du Saint Esprit, sont unis par lui au Christ Jésus, l’homme glorifié dans le ciel. Ils forment son corps. La notion du corps souligne cette unité de l’Eglise, qui transcende les pays, les classes sociales, et même les liens naturels. Cette unité résulte de l’action de l’Esprit pour former l’Eglise. « Il y a un seul corps et un seul Esprit » (Eph. 4 : 4). Le corps de Christ n’est pas une simple comparaison, mais une réalité divine (Eph. 1 : 23 ; Col. 1 : 24). C’est vrai aussi de l’épouse (Eph. 5 : 23-32 ; Apoc. 19 : 7 ; 21 : 9).
                    L’épouse de Christ (Apoc. 19 : 7) : Cet aspect de l’Eglise souligne l’amour de Christ pour elle. « Le Christ a aimé l’Assemblée et s’est livré lui-même pour elle » (Eph. 5 : 25). En retour, l’Esprit forme les affections de l’Eglise pour Christ. Les chrétiens sont « fiancés » à Christ (2 Cor. 11 : 2). L’Esprit opère pour faire grandir en chacun des rachetés l’amour et le respect pour le Seigneur Jésus. C’est ce qu’évoque en figure le Serviteur conduisant Rebecca vers son époux (Gen. 24). Et nous voyons dans la dernière page de la Bible que l’Esprit s’associe à l’Epouse pour former en elle et exprimer au Seigneur Jésus le désir de son retour (Apoc. 22 : 17).


                        Les églises locales

            « Les assemblées donc, par toute la Judée, la Galilée et la Samarie, étaient en paix, étant édifiées et marchant dans la crainte du Seigneur ; et elles croissaient par la consolation du Saint Esprit » (Act. 9 : 31).
            « A l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le Christ Jésus, saints par appel » (1 Cor. 1 : 2).

            Dans la Bible, nous trouvons l’Eglise et des églises. Quel est le rapport entre l’une et les autres ? Si l’Eglise (au singulier) englobe tous les chrétiens nés de nouveau et scellés de l’Esprit, l’église locale se compose de tous ceux qui vivent à un moment donné dans une même ville. Au temps des apôtres, il n’y avait pas plusieurs églises dans une même localité, même s’ils se réunissaient en plusieurs lieux. Paul écrit à l’église de Dieu qui est à Corinthe, aux églises de Galatie, etc.. Les croyants qui étaient à Corinthe ou en Galatie, ne pouvaient, cela va sans dire, se réunir régulièrement à Jérusalem. Il y avait donc des églises en divers lieux, chacune reconnue comme l’église de Dieu à cet endroit.
            Il n’y avait donc pas, au début du christianisme, toutes ces églises indépendantes les unes des autres : catholique, orthodoxe, réformée, baptiste, pentecôtiste, etc.. Les églises, a-t-on dit, ont supplanté l’Eglise de Dieu. Au lieu d’être un témoignage à l’unité de celle-ci, elles le sont, tristement à leurs divisions. Ce morcellement nie, en pratique, l’œuvre de l’Esprit pour tous les chrétiens.


                        Assemblés au nom du Seigneur Jésus

            « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18 : 20).

            C’est un sujet de tristesse et d’humiliation que cette dispersion des chrétiens en de multiples rassemblements chrétiens. Mais nous pouvons compter sur la promesse du Seigneur Jésus d’être présent là où, ne serait-ce que deux ou trois, sont réunis à son nom. Etre assemblés autour de Christ, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur (2 Tim. 2 : 22), telle est la manière de se réunir qui correspond à ce qu’est l’Eglise, et qui subsiste quand les croyants sont dispersés. Là, Jésus est le Centre et le seul Chef ; là, sa Parole est crue et obéie ; là aussi, son Esprit est libre d’agir. Alors pour le déroulement des réunions, quoi que ce soit que l’Esprit - qui est souverain - donnera, sera pour la bénédiction de ceux qui sont ainsi rassemblés. Ce sera peut-être sans apparence mais dans la conscience de l’unité du corps de Christ.
            Les rassemblements qui sont réunis au nom du Seigneur peuvent et doivent se reconnaître comme tels. Le Saint Esprit saura les mettre en relation. D’abord pour qu’ils rendent ensemble témoignage à l’unité de l’Eglise, ensuite pour qu’ils bénéficient des dons, de la joie et de la communion de l’Esprit (2 Cor. 13 : 13 ; Phil. 2 : 1) et qu’ils s’appliquent « à garder l’unité de l’Esprit » (Eph. 4 : 3). Christ sera glorifié. On comprend que de tels rassemblements ne sont pas indépendants les uns des autres car il n’y a qu’un seul corps.

 

2. Les dons spirituels

            « Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin qu’il remplisse  toutes choses. Et c’est lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ » (Eph. 4 : 10-13).

 
                        Le but des dons

            Dans le Nouveau Testament, on trouve plusieurs fois l’expression : « don de grâce » pour désigner les dons de l’Esprit. Cette expression traduit le grec : « charisma » (qui a donné en français : charisme). C’est la même racine que « charis » (qui signifie : grâce). Par nature, le don est un fruit de la grâce divine. C’est une aptitude, une capacité que le Seigneur donne par son Esprit. Les dons sont différents, mais chaque croyant en a reçu au moins un.
            Un don naturel ne suffit pas pour accomplir l’œuvre de Dieu parce que les choses spirituelles se communiquent par des moyens spirituels. Paul écrivait : « Ce qui nous a été librement donné par Dieu… nous en parlons, non selon des paroles enseignées par la sagesse humaine, mais selon des paroles enseignées de l’Esprit, communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels » (1 Cor. 2 : 12-13). Un don naturel peut être utile, mais être aussi une entrave. Paul écrit aux Corinthiens : « Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les hommes sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde, celles qui sont méprisées et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont, afin que personne ne se glorifie devant Dieu » (1 Cor. 1 : 27-29).
            Dans une réunion chrétienne, par exemple, si quelqu’un n’agit pas par l’Esprit, si brillante ou attrayante que soit sa prédication, elle n’édifie pas, car elle n’apporte pas ce qui vient de Christ.
            C’est le Seigneur Jésus qui donne des dons et c’est son Esprit qui distribue leurs activités. Le Seigneur n’attribue pas un don à un croyant comme signe que ce dernier est chrétien ou qu’il a reçu l’Esprit. Il le donne pour l’édification de l’Assemblée (1 Cor. 12 : 7 ; 14 : 12). Les dons ne sont pas donnés pour notre usage personnel, mais pour le bien des autres, « en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ » (Eph. 4 : 12). « Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres » (1 Pier. 4 : 10).


                        La diversité des dons

            « Or il y a diversité de dons de grâce, mais le même Esprit ; il y a diversité de services, et le même Seigneur ; il y a diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or a chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de ce qui est utile » (1 Cor. 12 : 4-7).

            Paul explique ce que sont les dons à partir de l’image que sont le corps humain et ses membres. Le corps est unique, mais il y a plusieurs membres. Ils sont différents mais tous indispensables, car chacun d’eux remplit une fonction qui complète celle des autres. De même, l’Eglise est le corps de Christ, et chaque croyant est un de ses membres. Chacun a reçu le don propre à son rôle dans l’Assemblée de Dieu.
            Le Nouveau Testament contient plusieurs listes de dons de l’Esprit (1 Cor. 12 : 8-10 ; Rom. 12 : 6-8 ; 1 Pier. 4 : 11 ; Eph. 4 : 11). Elles ne sont pas strictement identiques d’une lettre à l’autre ; elles ne sont donc pas exhaustives mais en rapport avec l’enseignement de chaque épître.
            On peut regrouper les différents dons en trois familles : les dons de parole, les dons de service et les dons signes. Les dons de parole recouvrent l’apostolat, la prophétie, la connaissance, la sagesse, l’enseignement, l’exhortation et l’évangélisation. Ces dons sont complémentaires. Par exemple, si le docteur donne le sens de l’Ecriture, le prophète en fait ressortir l’actualité. Les dons de service incluent notamment l’aide spirituelle, la distribution des aides matérielles, la foi, le discernement. Enfin les dons signes comprennent le don de guérison, celui des langues, et celui d’interprétation des langues.
            La diversité des dons témoigne de la richesse de la grâce de Dieu. Les dons ne doivent pas être en concurrence car c’est le même Esprit qui distribue. Ils servent à tendre vers « l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu » (Eph. 4 : 13). Leur variété souligne la beauté de l’unité de l’Eglise.


                        L’exercice des dons spirituels

            « Ne néglige pas le don de grâce qui est en toi, qui t’a été donné par prophétie, avec l’imposition des mains par l’ensemble des anciens. Occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier, afin que tes progrès soient évidents pour tous » (1 Tim. 4 : 14-15).

            Comment discerner le don que nous avons reçu ? Cette question se rattache à celle de la conduite par l’Esprit, évoquée plus haut. Rappelons que le don est fourni pour accomplir le service que le Seigneur attend de nous. Si nous recherchons, dans la prière et par la lecture de sa Parole, le service que le Seigneur veut pour nous, Il nous le montrera. Et Il nous donnera ce qu’Il faut pour ce service. Il nous fera aussi prendre conscience de ce qui Lui est dû et de notre petitesse (Luc 17 : 10 ; 1 Cor. 9 : 16).
            La présence d’un don n’est pas forcément un signe de grande spiritualité. Les Corinthiens ne manquaient d’aucun don spirituel, mais ils étaient encore charnels. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il faille mépriser les dons – ce serait mépriser le Seigneur qui les donne – ni être négligents pour exercer son don (Matt. 25 : 14-30). Recevons l’exhortation adressée à Archippe : « Prends garde au service que tu as reçu dans le Seigneur, afin que tu l’accomplisses » (Col. 4 : 17).
            Nous sommes exhortés à désirer ardemment les dons spirituels en pensant à l’édification de l’Eglise (1 Cor. 14 : 12). C’est Christ qui donne par son Esprit, mais nous avons à rechercher les dons de l’Esprit, à ne pas les négliger, à les ranimer aussi (2 Tim. 1 : 6).
            Pour édifier vraiment, l’exercice d’un don doit être le fruit d’une communion réelle avec le Seigneur Jésus. Il est alors l’expression de la vie de Jésus dans le croyant, la manifestation de son amour, sinon il n’est d’aucun profit (1 Cor. 13 : 1-3). Le plus grand rapport de l’Esprit, c’est « l’amour de Dieu… versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rom. 5 : 5). Les dons cesseront, mais l’amour restera dans toute l’éternité. L’amour est particulièrement lié à l’Esprit. Paul en appelle à l’amour de l’Esprit pour exhorter les chrétiens de Rome à prier pour lui (Rom. 15 : 30).

 

3. L’action de l’Esprit dans les réunions d’assemblée

            « Le seul et même Esprit opère tout cela, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît » (1 Cor. 12 : 11).
 
            Si importante que soit la question des dons du Saint Esprit, elle ne doit pas nous faire perdre de vue que l’Esprit est Dieu. Il distribue comme Il lui plaît. Nous dépendons de Lui !
            Le Seigneur Jésus est au milieu des siens réunis à son nom. Il l’est par son Esprit. Non seulement l’Esprit habite en chacun des croyants, mais il habite aussi dans l’Assemblée. Sa présence dans l’Eglise caractérise la période chrétienne. Aussi doit-il guider, inspirer toute notre vie collective.


                        L’Esprit, source de toute action dans l’assemblée réunie

            « Nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu » (Phil. 3 : 3).
            « Si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme oracle de Dieu ; si quelqu’un sert, qu’il serve comme par la force que Dieu fournit, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui sont la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen » (1 Pier. 4 : 11).

 « Il ne peut y avoir d’activité selon Dieu dans l’Eglise en dehors du Saint Esprit » (A. Gibert). L’Eglise adore et prie son Seigneur, comme aussi le Père, par l’Esprit (Phil. 3 : 3 ; Eph. 6 : 18). Quand elle est réunie, les prières sont plus que des expressions individuelles, elles sont celles de l’ensemble. Le culte n’est pas la juxtaposition de louanges personnelles, il est une composition harmonieuse produite par le Saint Esprit.
            L’action dans l’assemblée réunie doit ainsi venir de l’Esprit, jamais de notre propre fonds. Il agit par un frère pour proposer un cantique, par un autre pour prier, par un troisième pour présenter la Parole, etc.. Son action est toujours harmonieuse, édifiante, pénétrante. Elle touche notre conscience, elle réchauffe notre cœur, elle fortifie notre foi.
            Par l’Esprit, le Seigneur Jésus édifie son Eglise. Il attribue des dons à ses serviteurs et les emploie pour cela, mais leur action n’édifiera vraiment que si elle est animée par le Saint Esprit. Une prédication donnée par l’Esprit sera imprégnée d’une vitalité, d’une puissance, d’un souffle qui dépassent de loin tout ce que les hommes peuvent faire. Car l’Esprit nous met en contact avec Dieu. Lui seul peut nous communiquer les réalités spirituelles (1 Cor. 2 : 13).


                        La liberté de l’Esprit

            « N’éteignez pas l’Esprit : ne méprisez pas les prophéties, mettez tout à l’épreuve, retenez ce qui est bon. Abstenez-vous de toute forme de mal » (1 Thes. 5 : 19-22).

            La présence de l’Esprit dans l’Eglise est source de liberté, il faut que ce soit l’Esprit qui nous anime, qu’Il soit libre d’agir dans notre cœur et dans les réunions. L’Esprit nous fait entrer dans la liberté en nous ouvrant à l’amour de Dieu, en nous conduisant à nous soumettre à Christ, et en nous revêtant de puissance. C’est vrai sur le plan personnel tout comme sur le plan collectif.
            La liberté de l’Esprit ne signifie pas pour autant que nous puissions dire ou faire tout ce qui nous vient à cœur dans l’assemblée. Pour qu’il y ait liberté, il faut que toute action, parole ou pensée, puise sa source en Christ et soit conduite par l’Esprit Saint. En effet, la liberté que produit l’Esprit découle de la liberté qu’il a d’agir. Quand l’assemblée est réunie nous devons être attentifs à la manière dont nous nous comportons en la présence de cet hôte divin. Et cela non pas seulement dans les actes extérieurs, mais aussi dans nos pensées, nos sentiments.
            Ne pensons pas que ce qui éteint l’Esprit ne concerne que les actions publiques qui ne viennent pas de lui. Si nous nous taisons lorsque l’Esprit nous demande de prier, nous l’attristons. Si nous avons de l’amertume envers tel ou tel, si nous médisons, si nous critiquons, nous pouvons même l’éteindre. Le Saint Esprit voit ce qui se passe dans tous nos cœurs. Chacun, frère et sœur, contribue à l’atmosphère des réunions, chacun peut être une aide ou une entrave. Aussi, chacun doit veiller et prier pour être gardé de toute action, attitude, pensée, sentiment qui freinerait la liberté du Saint Esprit dans l’assemblée réunie.


                        Signes de la direction de l’Esprit dans l’assemblée réunie

            Il serait bien prétentieux de vouloir codifier l’action de l’Esprit. Il est Dieu. Cependant comme, pour agir, il emploie des canaux humains, il nous donne, par l’Ecriture, un certain nombre de critères.
            Nous avons déjà vu quelques points par rapport à la direction de l’Esprit sur le plan personnel. Ils sont également valables pour la direction de l’Esprit dans l’assemblée. Ce qui importe c’est notre attitude intérieure, qui doit être faite de disponibilité, d’humilité et de confiance. Ce qui doit nous animer dans l’assemblée, c’est l’amour (1 Cor. 13) ; ce qui doit nous guider, c’est le bien de l’ensemble. « Que tout se fasse pour l’édification » (1 Cor. 14 : 26).
            Le Saint Esprit nous dirige en nous remplissant des pensées de Dieu, telles qu’elles sont révélées dans sa Parole écrite. Aussi agit-il le plus souvent par ceux qui « se nourrissent » de l’Ecriture. Cependant la connaissance de l’Ecriture ne suffit pas. Il faut rester dépendant du Seigneur pour discerner ce qu’il convient de dire, le texte à méditer, etc.. Pour ce choix, tous les frères et sœurs devraient prier et s’attendre au Seigneur pour que son Esprit dirige celui ou ceux qui s’expriment, comme aussi ceux qui écoutent. « L’Esprit Saint est dans l’Eglise pour glorifier Christ. Ne voulons-nous pas lui laisser la liberté de son action, sans laquelle il est vain d’attendre l’ordre et la bienséance, l’édification et le témoignage, la joie et la paix ? » (A. Gibert).
            C’est à chaque frère en premier lieu de comprendre si le Seigneur l’appelle à intervenir dans l’assemblée réunie. Lorsqu’il a parlé, ce sont aux frères et sœurs d’éprouver et de retenir ce qui est bon. Le plus souvent il doit se soumettre à leur appréciation. Mais quelle crainte doit remplir le cœur de ceux qui auraient à montrer à un frère que ses paroles ne sont pas en accord avec la Parole de Dieu ! C’est d’après les Ecritures - et non selon l’effet sur nos sentiments - que nous devons discerner si le message produit une réelle édification, une édification qui se vérifiera dans la durée.


                      Quelle douceur dans ce culte de frères,
                      Où l’Esprit Saint est notre directeur !
                      Dans ce concert de chants et de prières,
                      Par tous offert d’un accord et d’un cœur !


S. F – « Présence et puissance du Saint Esprit dans le croyant et dans l’Eglise »