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Marie de Magdala
 
 

 
Sa première rencontre personnelle avec Lui (Luc 8 : 2)
Elle le suivit (Marc 15 : 41)
Elle le servit : (Marc 15 : 41 ; Luc 8 : 3)
Elle le vit à la croix (Marc 15 : 40, 41 ; Luc 23 : 49)
Elle voulait l'embaumer (Marc 16 : 1)
Elle le chercha avec persévérance (Jean 20 : 1-18)
Elle rendit témoignage de Lui (Jean 20 : 15, 18)


 
 
            « Mon âme s'attache à toi pour te suivre (ou : te suit directement) » (Ps. 63 : 8).
Ce verset donne le secret du bonheur chrétien ; c'est dans une personne, celle de Jésus Christ qu'il l'a trouvé. Il en jouit dans la mesure où il a communion avec Lui et désire le suivre.
            En Marie de Magdala, cette femme toute simple, l'Ecriture nous donne l'exemple remarquable d'une âme attachée à son Sauveur. Dans chacun des passages où elle est présentée, nous la voyons en relation directe avec le Seigneur.
 
 
Sa première rencontre personnelle avec Lui (Luc 8 : 2)
 
            Quel terrible passé que celui de Marie de Magdala ! Possédée par sept démons, elle était entièrement sous la puissance de celui qui veut tyranniser et corrompre les hommes !
            Rien ne pouvait la sortir d'une telle situation si ce n'était une rencontre personnelle avec le Seigneur Jésus, devant lequel les démons frémissent. C'est Lui-même qui était venu et l'avait délivrée.
            Certainement la foi est de ce qu'on entend, et ce qu'on entend par la Parole de Dieu (Rom. 10 : 17). Une compréhension purement intellectuelle de la doctrine de l'affranchissement en Christ aide peu l'homme qui soupire sous l'esclavage du péché. Il faut que le Seigneur lui-même puisse ouvrir son coeur et y habiter par la foi.
            Quel tournant dans la vie de Marie de Magdala ! Elle n'avait expérimenté jusque-là que la terrible puissance de Satan, la vanité trompeuse de l'homme et du monde ; maintenant, elle connaissait la délivrance du grand Libérateur ! Elle n'hésite pas un instant : Jésus devait désormais posséder son coeur. Elle voulait lui appartenir et vivre entièrement pour lui.
           
 
Elle le suivit (Marc 15 : 41)
 
            Lorsque Jésus passa dans les villes et les villages de la Galilée, de grandes foules le suivirent. Elles voulaient être guéries ; elles désiraient voir des miracles ou quelque fait extraordinaire.
            Marie de Magdala était attirée par la personne de son Sauveur. Elle voulait être près de lui. C'est lui-même qu'elle désirait car Il remplissait son coeur. Le matin, sa première pensée était : comment puis-je être dans sa proximité, pour le voir, et pour l'entendre ? Le soir, elle ne cessait de se rappeler avec joie ce qu'elle avait vécu avec lui.
            Cette femme nous apprend à considérer la marche avec Jésus d'un point de vue merveilleux. Nous, nous pensons souvent plutôt aux conditions et aux conséquences de cette marche, au renoncement de nous-mêmes (Matt. 16 : 24), au mépris et à la haine du monde et à ce que nous coûte l'obéissance (Jean 15 : 20). Marie suivait Jésus pour être près de Lui : ce qu'elle recevait dans sa proximité la soutenait à travers toutes les oppositions.

            Qu'est-ce qui nous empêche à présent de nous tenir près du Seigneur lui-même ? Exerçons-nous chaque jour à trouver de tels moments, toujours plus longs et plus rapprochés. Ils font tant de bien à l'âme ! C'est seulement là que nos problèmes peuvent se résoudre !
 
 
Elle le servit  (Marc 15 : 41 ; Luc 8 : 3)
 
            Comment Marie de Magdala en arriva-t-elle à servir le Seigneur Jésus ? Le lui avait-il demandé ? Lui avait-il dit : Marie, mes sandales et mon vêtement sont usés, mes disciples et moi-même n'avons rien à manger, la bourse est vide, n'aurais-tu pas quelque chose à nous donner... ?
            Non, elle le fit d'elle-même. Si une éponge est remplie d'eau, à peine la touchera-t-on qu'il en sortira beaucoup d'eau. Le croyant peut-il véritablement se tenir dans la proximité du Seigneur sans être rempli de la richesse de son amour ? Ne suffit-il pas alors à l'Esprit de donner une petite impulsion pour mettre le coeur en activité ? Marie de Magdala n'attendait pas d'ordre comme un serviteur pourrait le faire. Elle cherchait à servir le Seigneur. Elle éprouvait le besoin de faire ce qui Lui plaisait.
            Elle le servait, lui qui enregistre avec joie tout mouvement d'une âme vers lui, et tout service fait pour lui. Et c'est lui qui, un jour, donnera des récompenses (2 Cor. 5 : 10). A l'opposé, combien sont haïssables les activités chrétiennes et les services qui, d'une manière ou d'une autre, ont le « moi » pour objet et pour mobile !
            Comment Marie pouvait-elle donc le servir ? Avec ses biens ? Avec ce qu'elle possédait à ce moment-là ? C'était bien peu de chose ; du point de vue de l'homme, qui est habitué à écrire de gros volumes sur la vie des « grands hommes », c'était même insignifiant. Pourtant, Dieu a jugé bon de l'écrire dans son Livre, de même que le récit de l'offrande des deux pites de la pauvre veuve (Luc 21 : 2).
 
 
Elle le vit à la croix (Marc 15 : 40, 41 ; Luc 23 : 49)
 
            Où se trouvait Marie de Magdala lorsque Jésus était sur la croix ? Parmi la foule curieuse qui s'était rassemblée pour regarder ce « spectacle » ? Non, elle se tenait « loin », parmi d'autres femmes croyantes, qui étaient montées avec le Seigneur de Galilée à Jérusalem.
            Elle « regardait ». Son coeur était serré de voir son Seigneur connaître un tel opprobre, subir des douleurs insupportables, passer par des angoisses profondes, alors qu'Il était livré à des bourreaux cruels et moqueurs. Pourquoi Dieu n'intervenait-il pas ? Jésus avait dit à Pierre : "Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et Il me fournira plus de douze légions d'anges ? Comment donc seraient accomplies les écritures, qui disent qu'il faut qu'il en arrive ainsi ?" (Matt. 26 : 53-54).
            Que comprenait-elle de ce qui se passait là ? Cela devait être pour elle un évènement inconcevable. Heureusement qu'elle se trouvait dans la proximité de son Seigneur bien-aimé ! Les souffrances de Christ à la croix se gravèrent pour toujours dans son coeur. Plus tard, la signification des souffrances et de l'oeuvre du Seigneur fut expliquée, par le Saint Esprit dans l'assemblée. Combien durent s'éclairer alors, en particulier, les détails de la scène à laquelle elle avait assisté ; combien la grandeur de la Personne de Jésus dut croître dans son âme ! Elle fut certainement saisie d'émerveillement devant la hauteur, la profondeur, la largeur et la longueur de son amour, et l'étendue de sa gloire !
 
            Chers jeunes convertis, malgré votre peu de connaissance, n'hésitez pas à méditer longuement sur ce qui s'est passé à la croix. Nous nous trouvons là en face des trésors les plus élevés et les plus précieux de la révélation du Père et du Fils ; nous voyons, comme nulle part ailleurs, la perfection de son salut en Christ. Montons souvent en esprit à Golgotha ! N'est-ce pas le but de la Cène que le Seigneur a instituée, adressant cette exhortation à tous les croyants : « Faites ceci en mémoire de moi » ? (Luc 22 : 19).
 
 
Elle voulait l'embaumer (Marc 16 : 1)
 
            Une autre Marie, Marie de Béthanie, s'était assise aux pieds du Seigneur pour recevoir ses enseignements ; elle seule l'oignit de parfum. Celles qui voulurent l'embaumer au tombeau après sa mort arrivèrent trop tard, y compris Marie de Magdala.
            Elle montra en cela une certaine ignorance : cependant, ses vases de parfum, remplis des aromates qu'elle avait préparés pour Jésus, n'avaient-ils pas la même signification que le parfum répandu par l'autre Marie en Jean 12 ? Ne parlaient-ils pas de l'appréciation de toutes les grâces et les beautés que cette novice dans le chemin de la foi voyait dans le Seigneur ? Ne parlaient-ils pas de reconnaissance et d'adoration ? Son coeur était entièrement tourné vers Lui, malgré sa connaissance qui était encore bien faible.
            Un Israélite, trop pauvre pour offrir du gros ou du menu bétail, mais ayant à coeur de présenter à Dieu un holocauste, avait la possibilité d'apporter simplement un pigeon sans défaut. Cette offrande était également « un sacrifice par feu, une odeur agréable à l'Eternel » (Lév. 1 : 17).
            La connaissance du sacrifice de Christ et des gloires de sa Personne que nous avons puisée dans la parole de Dieu est encore faible ; pourtant notre adoration exprimée avec d'autres par des prières et des cantiques sera une odeur agréable pour lui. Il en est ainsi dans la mesure où, à ce moment-là, seule sa personne a du prix pour nous, comme elle en avait pour Marie de Magdala !
 
 
 
Elle le chercha avec persévérance (Jean 20 : 1-18)
 
            C'est le passage de l'Ecriture qui nous parle de la façon la plus détaillée de Marie de Magdala.
            Jésus était mort ; Joseph d'Arimathée et Nicodème déposèrent son corps dans le sépulcre. Marie qui s'était jointe au triste cortège allant de la croix au sépulcre, regarda où l'on déposait le corps de son Sauveur. Tout ce que son coeur possédait gisait là dans le tombeau, devant lequel on roula une pierre ! Qu'il lui était difficile de s'en arracher et de rentrer à la maison !
            Que restait-il à cette âme qui ne connaissait pas l'aboutissement glorieux du chemin du Seigneur ? Elle désirait encore accomplir un service d'amour ! Avec d'autres femmes, elle voulait embaumer le corps du Seigneur, comme nous venons de le rappeler. Avec quel zèle rempli d'amour firent-elles les préparatifs ! Le sabbat (jour de repos) touchant à sa fin, vers le soir, elles achetèrent des aromates et les préparèrent (Marc 16 : 1 ; Luc 23 : 56). Avant de prendre du repos, elles allèrent une seconde fois pour « voir le sépulcre » (Matt. 28 : 1).
            Marie de Magdala ne trouva aucun repos cette nuit-là. Au matin du jour suivant, le premier jour de la semaine, elle vint à nouveau au sépulcre alors qu'il faisait encore nuit (Jean 20). Et que vit-elle ? La pierre avait été roulée et le tombeau était vide ! Le grand événement de la résurrection avait eu lieu entre temps, et elle ne le savait pas ! Le corps de Jésus n'était plus là ! Qu'était-il donc arrivé ? Angoissée et inquiète, elle courut vers Pierre et Jeau. Si quelqu'un savait que faire, ce devait bien être eux. Ils coururent donc aussi au sépulcre, suivis de Marie qui y retournait pour la quatrième fois !
            A plusieurs reprises, le Seigneur avait dit à ces deux disciples qu'il devrait souffrir, mourir, et après trois jours, ressusciter. Ils purent enfin saisir cette vérité, face au tombeau vide. Ils « crurent » mais rentrèrent à la maison, trop occupés probablement de ces grandes choses pour prêter attention au profond chagrin de Marie de Magdala.
            Cette femme, que Jésus avait délivrée d'une si terrible condition, avait jusqu'à présent parcouru avec lui tout le chemin de la foi, et avait trouvé en lui le soutien de sa vie, une paix profonde et une joie merveilleuse. Elle restait –du moins le croyait-elle- seule et abandonnée ! La communion avec lui avait été la raison d'être de sa vie ; elle avait fait tout son possible pour rester près de lui : elle l'avait suivi et servi, s'était tenue près de la croix aux heures les plus dures qu'il ait endurées. Elle était présente quand son corps avait été déposé dans le tombeau ; et maintenant qu'elle pensait pourvoir l'embaumer, il n'était plus là. Quel vide ! Alors Marie se tenait dehors devant le sépulcre et pleurait. Combien ces larmes devaient être précieuses pour Dieu ! Voilà une femme qui ne pleurait pas parce qu'on lui avait enlevé des choses visibles ou des êtres humains en qui elle croyait trouver son bonheur. Elle pleurait parce qu'elle pensait que la véritable source de son bonheur lui avait été enlevée pour toujours, celle que Dieu lui avait donnée dans son Fils et à laquelle elle avait bu abondamment. N'est-elle pas vraiment un exemple vivant de ce que nous pouvons trouver en Christ, chaque jour et à chaque instant ?
            Tandis qu'elle pleurait, elle se baissa dans le sépulcre et vit deux anges assis, vêtus d'habits blancs et étincelants. Quelle apparition  impressionnante : des anges du ciel ! Beaucoup d'Israélites pieux avaient déjà été remplis de crainte lors d'une telle rencontre ! Marie ne fit guère attention à eux. Elle cherchait le Seigneur. Personne d'autre ne pouvait prendre la place qu'occupait le Seigneur dans son coeur. Elle ne s'attacha pas aux disciples, qui venaient de partir ; elle ne porta pas non plus son regard vers les deux anges. Son christianisme ne se bornait pas à entretenir des relations avec des croyants. Encore moins pouvait-elle se satisfaire de formes et d'exercices religieux. A la question des anges : « Femme, pourquoi pleures-tu ? », elle se contenta de répondre : « Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l'a mis » (Jean 20 : 13).
            Le Ressuscité pouvait-il ne pas se manifester à une âme pareillement déterminée à le chercher ? Non, il était là, et l'appelait par son nom, comme le bon berger : « Marie ! ». C'est à elle qu'Il voulait se révéler, avant tous les autres.
            Quel extraordinaire changement pour le coeur de Marie. D'un instant à l'autre, il fut élevé d'un abîme de ténèbres à la plus étroite proximité de son Seigneur, une proximité vivante, rayonnante et le comblant de bonheur. Maintenant, tout était bien. Il était vivant, il était là. Elle n'aurait plus jamais à se séparer de Lui. Et lorsque plus tard il monta au ciel, elle put, par le Saint Esprit, être encore beaucoup plus proche de lui qu'elle ne l'avait été jusqu'alors. Elle tomba à ses pieds, s'écriant avec allégresse : « Rabboni ! » (c'est-à-dire le Maître qui l'avait personnellement enseignée).
 
            Que le Seigneur parle à nos coeurs et à nos consciences au travers de cette scène ! Nous courons le grand danger aujourd'hui de nous satisfaire de formes extérieures et de doctrines. Notre vie chrétienne s'étiole, devient sans force, apathique. Elle ressemble à une maison vide dont les habitants seraient partis ailleurs. Dans un tel état, nous ne pouvons ni réjouir le Seigneur, ni être en bénédiction pour d'autres, et nos propres coeurs deviennent mécontents et malheureux. Il est vital de rechercher chaque jour la personne du Seigneur lui-même ; c'est alors seulement qu'il peut remplir nos coeurs de sa présence vivifiante. Les paroles de Pierre peuvent s'appliquer aussi à nous : « Jésus Christ, lequel, quoique vous ne l'ayez pas vu, vous aimez ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d'une joie ineffable et glorieuse » (1 Pier. 1 : 8). C'est bien là que se trouve le secret d'une vie heureuse !
 
 
 
Elle rendit témoignage de Lui (Jean 20 : 15, 18)
 
            Il ne faut pas s'étonner de ce que Marie ait parlé librement du Seigneur Jésus rejeté et crucifié au prétendu jardinier. Pour elle, « lui » seul comptait. Ainsi, Marie parlait ouvertement de ce qu'il représentait pour elle. Serait-ce plus difficile pour nous, s'il est aussi au centre de toutes nos affections ? Marie ne prononça qu'une phrase. Mais combien cela suffit pour révéler ce que Christ est pour nous, et pour laisser une profonde impression sur ceux qui ne le connaissent pas encore !
            Comment Marie, dont les connaissances étaient autrefois si limitées, était-elle maintenant en mesure de délivrer un message aux frères et soeurs, et pouvait-elle leur communiquer des choses qu'ils ignoraient encore ? C'est qu'elle avait cherché Celui qui était maintenant ressuscité. Et là, dans sa proximité, il lui avait révélé dans quelle nouvelle et merveilleuse relation avec Dieu étaient amenés les croyants : « Va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17).
 
            Nous nous arrêtons souvent avec admiration devant les nombreux écrits et les commentaires bibliques fondamentaux de nos conducteurs, qui témoignent d'un profond discernement de la gloire, des pensées et des voies de Dieu. Certes, ils vivaient dans un temps de réveil. Mais ce réveil ne consistait-il pas avant tout en ce que les coeurs de ces frères se détournaient des choses visibles pour s'attacher au Seigneur seul ? Et là, dans sa présence, ils recevaient la compréhension de ses pensées.
 
 
            Chacun de nous, chrétiens, n'a-t-il pas besoin que son coeur se réveille ? Pouvons-nous dire, comme David : « Je te cherche au point du jour ; mon âme à soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau » ? (Ps. 63 : 1).
            « Bienheureux ceux... qui le cherchent de tout leur coeur » (Ps. 119 : 2).
 
 
 
                                                  W. Gschwind – article paru dans « L'ABC du chrétien »
 
 
 
            Heureux celui qui n'aspire
            Qu'à suivre en paix le Seigneur !
            Jésus l'attire
            Avec douceur,
            Et tout conspire
            A son bonheur.