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ECOUTER  LA  VOIX  DE   DIEU


S’arrêter pour écouter le message de la grâce de Dieu et le recevoir
Faire silence dans nos cœurs pour écouter la voix du bon Berger
Laisser Dieu nous sonder par sa Parole
Discerner l’appel du Seigneur à le servir, après avoir été formé par lui
Entendre la voix de notre Bien-aimé qui vient bientôt
        

            Lorsque Samuel, jeune garçon, a entendu l’appel de l’Eternel dans le temple, il a répondu : « Parle, car ton serviteur écoute » (1 Sam. 3 : 10). Plus tard, quand l’Eternel est apparu à Salomon, dans un songe de la nuit à Gabaon, le jeune roi a demandé : « Donne donc à ton serviteur un cœur qui écoute » (1 Rois 3 : 9). N’est-ce pas ce que chaque croyant peut demander à Dieu ?
            Quant à nous, sommes-nous dans de telles dispositions de cœur ? Bien des passages de l’Ecriture montrent l’importance, pour chacun de nous, de savoir écouter lorsque Dieu nous parle. Nous proposons d’en examiner quelques-uns.
 

S’arrêter pour écouter le message de la grâce de Dieu et le recevoir

            « Arrête-toi maintenant, et je te ferai entendre la parole de Dieu » (1 Sam. 9 : 27). Cette injonction de Samuel à Saül s’adresse aussi à tout homme. Jésus déclare : « Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5 : 24). La Bible dit que Dieu « a fixé un jour où il doit juger avec justice la terre habitée » (Act. 17 : 31). Pour être à l’abri de ce jugement, il faut accepter le moyen que Dieu offre gratuitement : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9). Il le fait en vertu du sacrifice de Jésus : « Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché » (v. 7).
            Il est essentiel pour nous tous d’être attentifs à la voix du Sauveur : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Mat. 11 : 28). Sa Parole nous dit encore : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Héb. 3 : 15 ; 4 : 7). « C’est maintenant le jour du salut » (2 Cor. 6 : 2). Demain, il pourrait être trop tard !
            Pour l’incroyant, refuser d’écouter Celui qui veut son bonheur a de graves conséquences (Prov. 1 : 24-28), mais c’est vrai aussi pour ceux qui connaissent le Seigneur et qui se sont éloignés de lui. Il leur dit : « Revenez à moi de tout votre cœur… revenez à l’Eternel, votre Dieu; car il est plein de grâce et miséricordieux » (Joël 2 : 12-13).
 

Faire silence dans nos cœurs pour écouter la voix du bon Berger

            Alors que beaucoup de voix se font entendre autour de nous, prenons le temps de nous arrêter pour écouter la voix du bon Berger. Il marche devant ses brebis, et elles « le suivent, car elles connaissent sa voix » (Jean 10 : 4). Ne prêtons pas l’oreille à « la voix des étrangers » (v. 5) ! « Satan lui-même se déguise en ange de lumière » (2 Cor. 11 : 14), et nous devons fuir tout ce qui n’apporte pas la personne de Christ en vérité. Si notre âme est nourrie de lui et si elle demeure dans sa communion, nous dirons, comme David dans le désert de Juda : « Mon âme s’attache à toi pour te suivre » (Ps. 63 : 8).
            Assise aux pieds de Jésus, Marie « écoutait sa parole » (Luc 10 : 39). Cette position d’écoute attentive est celle qui nous convient pour comprendre ce que le Seigneur veut nous dire. Occuper une telle place, « aux pieds de Jésus », traduit le respect envers Celui qui parle. Il a l’autorité sur notre cœur et il nous demande d’accomplir sa volonté.
            « Seigneur, auprès de qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle », a dit Pierre à son Maître (Jean 6 : 68). Au début de nos journées, avant d’être pris par nos occupations, sachons venir à Jésus pour recevoir ses instructions. Apprenons de lui (Matt. 11 :  29). Nous pourrons ensuite, comme Marie, servir intelligemment et au moment convenable (Marc 14 : 8).
            « Rends-moi intelligent, et je connaîtrai tes témoignages », demande le psalmiste (Ps. 119 : 125). Si nous ne savons pas vraiment faire silence en nous, nous perdons quelque chose de ce que le Seigneur voudrait nous faire comprendre. Ce que nous aurions pu apprendre directement par la Parole, celle-ci faisant autorité sur nos consciences et sur nos cœurs, notre Dieu et Père devra peut-être nous l’enseigner par la discipline et la répréhension.
            Le prophète Elie, fuyant sous la menace de la reine Jézabel, était allé à la montagne d’Horeb et s’était réfugié dans une caverne (1 Rois 19 : 3-9). Mais Dieu veillait sur son serviteur découragé. Il l’invite à sortir de la grotte et à se tenir devant lui. Le prophète assiste alors à des phénomènes impressionnants, mais Dieu n’est ni dans le vent, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu. Elie entend « une voix douce, subtile » (v. 12). C’est ainsi que, dans sa grâce, l’Eternel se fait connaître à son prophète fugitif. Ce ne sont ni les événements extérieurs, ni même les circonstances de la vie, qui nous apprennent le plus à connaître Dieu. C’est ce qu’il nous dit par l’Ecriture qui « opère » en nous qui croyons ; nous acceptons, « non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu » (1 Thes. 2 : 13).
            Apprenons à nous taire pour écouter le message divin ; c’est ainsi que nous pourrons en comprendre la profondeur et que la parole de Dieu s’enracinera et portera du fruit dans notre vie.
 

Laisser Dieu nous sonder par sa Parole

            Il est bon de nous laisser amener par Dieu dans sa lumière et de lui demander, ainsi que David autrefois : « Sonde-moi, ô Dieu ! et connais mon cœur; éprouve-moi, et connais mes pensées » (Ps. 139 : 23). Comme Job, disons-lui : « Ce que je ne vois pas, montre-le-moi » (34 : 32). Prenons à cœur l’exhortation de Jérémie : « Recherchons nos voies, et scrutons-les » (Lam. 3 : 40), individuellement d’abord, puis en assemblée.
            Nous sommes souvent assez indifférents à notre propre état ; nous ne discernons pas que le monde s’introduit imperceptiblement dans notre vie. Laissons-nous interpeller par la parole de Dieu, qui « discerne les pensées et les intentions du cœur » (Héb. 4 : 12). Elle nous dit : « Ne vous conformez pas à ce monde » (Rom. 12 : 2). Crions à Dieu qui nous donnera la force de fermer la porte à ce qui vient de l’Ennemi ou de notre cœur naturel. Fortifions-nous « dans le Seigneur et dans la puissance de sa force » (Eph. 6 : 10).
           Ne perdons pas non plus de vue que « nous… sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement, membres les uns des autres » (Rom. 12 : 5). Nous ne devons pas nous désintéresser des membres de l’assemblée du Seigneur, mais écouter avec attention ce que l’apôtre Paul écrit ensuite dans ce chapitre des Romains au sujet de l’exercice des dons de grâce (v. 6-8). Agissons comme les membres d’un même corps, en manifestant un amour « sans hypocrisie » envers nos frères et sœurs (v. 9). Gardons les yeux fixés sur Celui qui est le chef de « l’assemblée, qui est son corps » (Eph. 1 : 22).
            Lorsque nous constatons nos manquements et la ruine de ce que Dieu nous a confié, humilions-nous-en devant lui. Disons avec Jérémie : « Elevons nos cœurs avec nos mains vers Dieu dans les cieux. Nous avons désobéi et nous avons été rebelles… » (Lam. 3 : 41-42). Mais le Seigneur est fidèle ; son amour est immuable et il y a pardon auprès de lui, afin qu’il soit craint (Ps. 130 : 4). Ecoutons et recherchons sa pensée dans une véritable humiliation. Son plaisir est «en ceux qui le craignent, en ceux qui s’attendent à sa bonté » (Ps. 147 : 11).
            Les enseignements que Dieu donnait à son peuple autrefois sont aussi pour nous aujourd’hui : « Moi, je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’enseigne pour ton profit, qui te dirige dans le chemin par lequel tu dois marcher » (Es. 48 : 17). Ecoutons soigneusement cette voix de sagesse et d’amour, afin qu’elle ne doive pas nous dire avec tristesse, comme à Israël : « Oh! si tu avais fait attention à mes commandements, ta paix aurait été comme un fleuve » (v.18).
 

Discerner l’appel du Seigneur à le servir, après avoir été formé par lui

            « Qui est celui qui engage son cœur pour venir à moi ? dit l’Eternel » (Jér. 30 : 21). Cet appel s’adresse à chacun de nous, croyants. « Qui s’est tenu dans le conseil secret de l’Eternel, en sorte qu’il ait vu et entendu sa parole ? Qui a été attentif à sa parole, et a écouté ? », déclare encore Jérémie (23 : 18). Avant d’accomplir un service, le prophète avait à se tenir dans le « secret de l’Eternel ». Ses « communications intimes » sont faites à « ceux qui le craignent » (Ps. 25 : 14).
            Moïse entrait dans la tente d’assignation pour parler avec Dieu : « il entendait la voix qui lui parlait de dessus le propitiatoire… et il Lui parlait » (Nom. 7 : 89). Son service fidèle découlait de cette proximité avec Dieu et de sa dépendance étroite de lui. Josué, son successeur, a su lui-même se laisser former auprès du conducteur du peuple. Dans des circonstances particulièrement difficiles, le jeune homme « ne sortait pas de l’intérieur de la tente » (Ex. 33 : 11). Et quel merveilleux modèle nous avons dans le Seigneur Jésus lui-même ! Chaque matin, le parfait Serviteur recevait les paroles que son Dieu et Père lui communiquait : « Il me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne » (Es. 50 : 4).
            Dieu désire former les siens en leur enseignant les leçons nécessaires pour réaliser une vie de foi et porter du fruit pour lui. Cette formation est illustrée par le récit du début du chapitre 18 de Jérémie. Le prophète reçoit d’abord cet ordre : « Lève-toi, et descends dans la maison du potier, et là je te ferai entendre mes paroles » (v. 2). Jérémie apprend alors que l’homme naturel est semblable au vase qu’il voit : gâté par le péché, il est devenu inutilisable. Un nouveau vase est façonné par le potier. Le tour qu’il utilise évoque les moyens employés par Dieu pour nous former : les circonstances par lesquelles il nous fait passer, les épreuves, la maladie… Soyons malléables dans les mains du divin potier, afin que le travail opéré dans notre cœur produise un « autre vase », comme il plaît au Seigneur de le faire (v. 4).
            L’année de la mort du roi Ozias, le jeune prophète Esaïe a une vision impressionnante qui l’amène à réaliser sa souillure naturelle devant Dieu. Mais il est purifié par le charbon ardent pris de dessus l’autel, image du sacrifice de Christ (Es. 6 : 1-7). Ensuite il entend la voix du Seigneur : « Qui enverrai-je, et qui ira pour nous ? » Alors il répond promptement : « Me voici, envoie-moi » (v. 8).
            « Que dois-je faire, Seigneur ? » Le Seigneur s’est plu à répondre à cette question de Paul, après sa conversion. Il a dit aussitôt à son serviteur dépendant : « Lève-toi, va à Damas ; là on te parlera de tout ce qu’il t’est ordonné de faire » (Act. 22 : 10).
            Sommes-nous prêts, nous aussi, à nous lever à l’appel du Maître ? Pourrons-nous l’entendre nous dire un jour : « Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en ce qui est peu… entre dans la joie de ton maître » (Matt. 25 : 21) ?
 

Entendre la voix de notre Bien-aimé qui vient bientôt

            « Je viens bientôt », nous dit Jésus à trois reprises avant de clore sa Parole (Apoc. 22 : 7, 12, 20). Distinguons-nous la voix de Celui qui vient bientôt ? Affermissons nos cœurs (Jacq. 5 : 8). Plus nous jouirons de Christ par l’Esprit, plus nous aurons le désir de le voir face à face. Il frappe à notre porte et nous dit : « Si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apoc. 3 : 20). Sa promesse à celui qui l’aime et qui garde sa parole demeure : « Mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean 14 : 23).
            Soyons attentifs à la « parole prophétique » – comme à « une lampe qui brille dans un lieu obscur » (2 Pier. 1 : 19). « L’Etoile brillante du matin », à la fin de la nuit, annonce le commencement d’un jour nouveau !

                        Mais à travers larmes et peines
                        Ta voix nous arrive d’en haut,
                        Prélude aux délices prochaines,
                        Nous redisant : « Je viens bientôt ».
                        Et, cri d’amour et d’espérance,
                        La réponse de tes élus
                        Par l’Esprit Saint vers toi s’élance :
                        « Amen, oh viens, Seigneur Jésus ! ».

            « Celui qui m’écoute habitera en sécurité et sera tranquille, sans crainte du mal », déclare Salomon dans le livre des Proverbes (1 : 33). Plus loin, nous lisons : « Bienheureux l’homme qui m’écoute, veillant à mes portes tous les jours » (8 : 34). Ne voudrions-nous pas faire partie de ces « bienheureux… qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent » (Luc 11 : 28) et auxquels le Seigneur pourra dire, comme à l’assemblée à Philadelphie : « Tu as gardé ma Parole et tu n’as pas renié mon nom » (Apoc. 3 : 8)?

 

A. F - « Messager évangélique » (janvier 2015)