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POURQUOI  RESTEZ-VOUS  ICI,  REGARDANT  VERS  LE  CIEL ?


Lire : Actes 1 : 1-14

            Deux messagers célestes se sont tenus près de ces disciples qui regardaient vers le ciel, alors que Jésus venait de se séparer d’eux et avait été « élevé de la terre » (v. 9) - « élevé dans le ciel » (Luc 24 : 51). Ces anges leur ont demandé : « Pourquoi restez-vous ici regardant  vers  le  ciel ? », avant d’ajouter : « Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous au ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel » (v. 11).
            Amis chrétiens, l’attitude de ces apôtres, lorsqu’ils « fixaient leurs regards vers le ciel » (v. 10), est-elle aussi la nôtre ? Et les paroles des anges évoquant le retour en gloire du Seigneur ont-elles aussi du prix pour nos cœurs ? En parlant de sa venue pour prendre les siens auprès de Lui, Jésus lui-même a dit : « Je reviendrai »  (Jean 14 : 3). Serons-nous alors semblables à ces croyants fidèles qui « persévéraient d’un commun accord dans la prière » (v. 14) ?  


Jésus a dit aux apôtres : « Vous serez mes témoins… jusqu’au bout de la terre » (v. 8)

            Les disciples avaient goûté une parfaite intimité avec le Seigneur ressuscité. Seuls avec Lui, à l’écart du monde, ils l’interrogeaient en toute liberté (Act. 1 : 6). Ils partageaient encore les aspirations juives au sujet d’un royaume uniquement en faveur d’Israël. Jésus leur avait pourtant déjà parlé du « royaume de Dieu », où Juifs et non-Juifs peuvent entrer par la foi. Il répond à leurs questions à ce sujet : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les saisons que le Père a réservés à sa propre autorité » (v.7). Ils allaient recevoir de la puissance, le Saint Esprit viendrait sur eux et ils seraient ensuite les témoins du Seigneur, sur la terre entière, en particulier de la grâce et de l’amour divin révélés en Jésus. Si je suis un enfant de Dieu, je dois réaliser que tous ceux avec lesquels je suis en contact jour après jour seront au ciel ou en enfer. J’ai une responsabilité à leur égard (Ezé. 3 : 18-19). Chaque racheté doit faire l’œuvre d’un évangéliste et accomplir pleinement son service (2 Tim. 4 : 5).
            Chaque nouveau croyant, scellé du Saint Esprit, vient s’ajouter à ceux qui l’ont déjà été le jour de la Pentecôte (Act. 2 : 1-4). Le Saint Esprit habite également au milieu de l’assemblée. Chaque racheté est rendu capable d’accomplir le service qu’il a reçu du Seigneur. Il doit rendre témoignage devant les hommes au Sauveur du monde, à Celui que les hommes ont haï et crucifié. Un tel témoignage doit être vrai et fidèle ; il nous a été confié en attendant la venue du Seigneur pour chercher les siens. Alors « les morts en Christ ressusciteront en premier lieu ; puis, nous, les vivants qui restons, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air » (1 Thes. 4 : 16-18).


Jésus « fut élevé de la terre… une nuée le reçut et le déroba à leurs yeux » (v. 9)

            Après avoir parlé aux apôtres, le Seigneur est soudain élevé de la terre devant eux. Ils fixent leurs regards vers le ciel au moment où une nuée Le reçoit - peut-être la même nuée que dans Luc 9 : 34 - et le dérobe à leurs yeux (v. 9). Quel fait merveilleux et étrange : contempler ainsi l’Homme Christ Jésus élevé au ciel alors qu’Il est au milieu de ses disciples, des Galiléens tellement méprisés en Judée et en Samarie ! Quant à Lui, les portails éternels se sont alors élevés et le roi de gloire est entré (Ps. 24 : 7-10).
            On trouve dans la Parole de Dieu deux autres hommes enlevés - et non élevés - au ciel. Enoch est le premier ; il vivait sur la terre avant le déluge et il marchait avec Dieu « par la foi ». Il « fut enlevé pour qu’il ne voie pas la mort ; on ne le trouva pas, parce que Dieu l’avait enlevé » (Héb. 11 : 5). C’est une figure de l’Eglise qui sera, elle aussi, enlevée au ciel avant que les jugements ne fondent sur la terre. L’autre, c’est Elie, le prophète. Il a été enlevé par un char descendu du ciel, attelé à des chevaux de feu (2 Rois 2 : 11-12). Elisée, qui depuis sept ans déjà le servait et devait lui succéder, ne l’a plus vu. Elie, parvenu à la fin de son service ici-bas, n’est donc pas passé par la mort ! La puissance de Dieu a enlevé ces deux hommes de foi.
            C’est avec la même puissance que le Seigneur lui-même viendra chercher les siens ! Des croyants seront à ce moment-là certainement au travail au milieu des incrédules. Au « cri de commandement », à la « voix de l’archange » et à la « trompette de Dieu » (1 Thes. 4 : 16), ils quitteront la terre « en un instant, en un clin d’œil » (1 Cor. 15 : 52) ; nous devons être tous prêts pour ce grand départ (Apoc. 22 : 17). Les hommes qui resteront sur la terre seront dans une situation désespérée, attendant un jugement inéluctable. Le jour du Seigneur les surprendra « comme un voleur dans la nuit » (1 Thes. 5 : 2) ; ils recevront, à ce moment-là, « une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge » (2 Thes. 2 : 11).


Les disciples « fixaient leurs regards vers le ciel, tandis qu’il (Jésus) s’en allait » (v. 10)

            Quelle surprise c’était pour les disciples de Jésus ! Depuis la résurrection du Seigneur, quarante jours s’étaient déjà écoulés. Il s’était présenté à eux comme Celui qui était au-delà du pouvoir de la mort ! A maintes reprises, Il leur avait donné des preuves certaines de sa résurrection (Act. 1 : 3 ; 1 Cor. 15 : 4-8).
            Il ne semble pas qu’ils s’attendaient à son départ ; ils auraient dû pourtant comprendre que le rejet du Roi « différait », pour longtemps, l’établissement du royaume. Au contraire, ils l’espéraient tout proche. La lapidation d’Etienne donnera un coup d’arrêt à leurs espérances. Les conséquences de ce terrible drame haineux se font encore présentement sentir.
            « Comme ils fixaient leurs regards vers le ciel, tandis qu’il s’en allait … » : cette heureuse attitude devrait être constamment celle de tous les rachetés ! La Parole de Dieu nous invite à « fixer les yeux sur Jésus, le chef de la foi et celui qui l’accomplit pleinement » (Héb. 12 : 2). Chacun  des rachetés peut Le contempler à face découverte, dans sa gloire (2 Cor. 3 : 18). Le voir ainsi « par la foi » nous aide beaucoup à tenir ferme au milieu des épreuves ; ce fut le cas pour Moïse autrefois (Héb. 11 : 27).


« Pourquoi restez-vous ici, regardant vers le ciel ? » (v. 11a)

            « Voici, deux hommes en vêtements blancs se tenaient là, à côté d’eux » (v. 10). C’étaient des messagers célestes ; dans sa bonté fidèle, Dieu les avait envoyés soutenir les disciples dans leur foi. Les apôtres ressentaient sans nul doute leur immense solitude. Ils l’avaient déjà récemment éprouvée, au moment de la mort de leur bien-aimé Sauveur sur la croix (Jean 16 : 20 ; Luc 24 : 19-21, 25-26). « Sans Jésus, mon ciel est voilé, tout pour moi semble dur ; sans Jésus, le jour le plus clair est obscur », peut chanter à juste titre le croyant.
            Ces anges s’adressent aux disciples : « Hommes galiléens.. . pourquoi restez-vous ici, regardant vers le ciel ? ». Le chrétien doit veiller à ne pas rester inactif ; l’oisiveté est pour lui un grand danger (2 Pier. 1 : 8). Il est certes important de prendre tout le temps nécessaire pour contempler et adorer le Seigneur, c’est l’un des aspects de la « bonne part » que Marie avait choisie (Luc 10 : 42). Notre esprit se porte alors sur Lui seul.
            Par ailleurs, nous avons tous besoin de moments de repos ; le Seigneur le rappelle à ses disciples (Marc 6 : 31). C’est Lui qui donne le sommeil à son bien-aimé (Ps. 127 : 2). Il faut avoir aussi des temps de réflexion ; ils sont nécessaires avant d’agir, si nous avons le souhait de suivre le bon chemin aux yeux de Dieu. Il est parfois difficile de le trouver, même avec un réel désir de glorifier le Seigneur (Esd. 8 : 21 ; Act. 16 : 6-10).
            « Quant à l’activité, pas paresseux », dit l’Ecriture (Rom. 12 : 11). Nous sommes souvent mis en garde contre la paresse, elle fait perdre rapidement du terrain au point de vue spirituel ; on s’éloigne du Seigneur (Marc 14 : 54). Souvenons-nous de l’ordre donné par l’Eternel à son serviteur Moïse : « Parle aux fils d’Israël et qu’ils marchent » (Ex. 14 : 15). C’était impossible à vue humaine ; ils étaient dans une souricière ! Pourtant, apprendre à avancer en s’appuyant sur les seules ressources divines est l’un des aspects importants de la vie chrétienne. Il faut même courir « droit au but » : oublier ce qui est derrière et tendre avec effort vers ce qui est devant, pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus (Phil. 3 : 13-14).


« Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous au ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel » (v.11b)

            Il ne fallait donc pas que les disciples en restent là. Si la foi obéit, elle peut compter sur les réponses divines appropriées. Au centre du « programme », Christ se trouve toujours. Les disciples devaient attendre à Jérusalem la descente imminente du Saint Esprit et rendre ensuite témoignage à Christ dans toute la terre habitée, en commençant par Jérusalem. Là aussi, ils ont tardé, et Dieu a permis la persécution. Ils se sont alors décidés à partir accomplir leur mission.
            Avant de quitter ces disciples, les anges affirment que Jésus viendra « de la même manière » qu’ils l’ont vu s’en aller au ciel. Il n’y a pas de date connue pour ce retour, il est simplement indiqué de quelle façon Il reviendra. Le « retour » dont les anges parlent ici n’est pas celui que les chrétiens attendent et qui aura lieu sur la nuée ; il aura lieu en gloire, « avec les anges de sa puissance », sur la terre, pour y établir son royaume de justice et de paix (Matt. 16 : 27 ; 2 Thes. 1 : 7).
            Quand le Seigneur a été élevé au ciel, Il se trouvait sur la montagne des Oliviers ; c’est là aussi que ses pieds se tiendront, lors de son retour en gloire ici-bas. L’Ecriture annonce que cette montagne se fendra (Zach. 14 : 4). Jésus viendra délivrer le résidu pieux qui aura traversé la grande tribulation et Il mettra un terme au siège de Jérusalem,  auquel auront pris part tous leurs ennemis réunis. Ceux qui auront ainsi fait la guerre au peuple de Dieu seront détruits par une terrible plaie (v. 12). Les rachetés ont le privilège d’être présentement beaucoup plus éclairés que les hommes de ce monde au sujet de ce qui va avoir lieu sur la terre dans un proche avenir !
            Encouragés par les révélations reçues - d’abord par le Seigneur, avant son élévation dans la gloire, et maintenant par celles des anges - les disciples retournent du Mont des Oliviers à Jérusalem. La distance qui les séparait de cette ville était d’un kilomètre environ - « le chemin d’un sabbat » -, c’est-à-dire la distance que les Juifs s’autorisaient à parcourir ce jour-là, le dernier de la semaine. Dieu lui-même l’avait établi, mais d’autres très nombreuses règles ont été le fruit de l’imagination fertile d’hommes « religieux » au cours des siècles, et ils continuent à en établir (Col. 2 : 20-23). L’Ecriture nous met solennellement en garde, afin que nous n’ajoutions et n’ôtions rien à la Parole de Dieu qui est entre nos mains (Apoc. 22 : 18-19).


Les disciples « persévéraient d’un commun accord dans la prière, avec quelques femmes… » (v. 14)

            Aussitôt arrivés dans la ville, les disciples, laissant de côté la synagogue, se dirigent vers la chambre haute, où demeuraient alors les onze apôtres, dont les noms sont rappelés : Pierre, Jean, Jacques, André… (v.13). Les « chambres hautes » sont souvent mentionnées dans la Parole (Act. 9 : 27 ; 20 : 8) ; celle de Troas était manifestement grande ! En Orient, elles se situaient en haut d’une maison, dans un lieu retiré, à l’écart du monde agité et de son influence néfaste.
            A ce moment-là, parmi les habitants de Jérusalem, les disciples étaient au nombre d’environ 120. Ceux qui se trouvaient dans la chambre haute « persévéraient d’un commun accord dans la prière, avec quelques femmes, et Marie la mère de Jésus, et avec ses frères » maintenant convertis (v. 14 ; Matt. 13 : 55). Il n’est plus question ensuite de Marie dans l’Ecriture. Tout ce que l’on a pu ajouter à son sujet relève de la fabulation humaine.
            « Un commun accord » : quelle belle expression ! Elle se trouve à dix reprises au moins dans ce livre des Actes (Act. 1 : 14 ; 2 : 1, 46 ; 4 : 24 ; 5 : 12…). Ces disciples, avec un discernement remarquable, avaient compris l’importance de veiller sur l’unité du corps de Christ. C’est l’heureux effet du travail du Saint Esprit dans le cœur du croyant. Quand Il n’est pas entravé dans son action par une conduite défaillante, de beaux résultats sont visibles ! Chers lecteurs chrétiens, sommes-nous vraiment un cœur et une âme autour du Seigneur.
            Les disciples se sont souvenus de l’exhortation du Seigneur à ne pas négliger la prière en commun (Jean 14 : 13-14 ; 15 : 7, 16 ; 16 : 23-24, 26). C’est une précieuse et constante ressource, en tout temps et en toute circonstance. Aujourd’hui, nous avons encore le grand privilège - du moins dans notre pays - de nous réunir autour du Seigneur, dans des lieux qui ont, autant que possible, un caractère comparable à ceux des « chambres hautes » d’autrefois. Y a-t-il au cours des réunions de prières une unité de pensée réalisée, sous la direction du Saint Esprit ? Ainsi nos requêtes seront présentées avec foi au Seigneur. Nous aurons une joie sanctifiée dans le cœur, en attendant sa venue.

            Avec beaucoup de ferveur, les disciples ont attendu la venue ici-bas du « Consolateur », c’est-à-dire du Saint Esprit promis par le Seigneur (Jean 14 : 16 ; 16 : 7). Le jour de la Pentecôte, dix jours après, Il est descendu sur les disciples, tous réunis en un même lieu (Act. 2 : 1-4). Le vrai témoignage pouvait commencer : être un « témoin » implique avoir une véritable activité spirituelle. Ce n’est pas un simple compte-rendu de faits auxquels nous avons assisté. Les apôtres ont été les « témoins oculaires » de la résurrection du Seigneur. Nous avons maintenant reçu une puissance que seul le Saint Esprit peut donner. Paul déclare aux Thessaloniciens : « Notre évangile n’est pas venu à nous en parole seulement, mais aussi en puissance, dans l’Esprit Saint, et avec une pleine assurance » (1 : 5). Que nos cœurs, profondément reconnaissants, puissent en louer Dieu !


Ph. L  -  Le 11. 07. 15

  

                        Jésus ressuscité dans le ciel est monté :
                        Les siens l’ont vu. Chrétien, voilà ton Chef,
                        Il dirige ta nef ; sa force, le sais-tu ? fait ta vertu.

                         Du ciel Jésus viendra ; au ciel Il nous prendra :
                        Vivons pour Lui. Il dit : « Je viens bientôt ».
                        Gardons le bon dépôt. Veillons ; déjà la nuit pâlit et fuit.