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JEUNES HOMMES DE L’ECRITURE (1)


LE PREMIER JEUNE HOMME - VAINCU (Genèse 1-3)
          Une terre formée par Dieu pour être habitée
          Les « six jours » de la création
          L’homme, une âme vivante
          Eden, un jardin de délices pour l’homme et sa femme
          La séduction de Satan et la chute de l’homme
          La peur de Dieu
          La sentence divine
          L’homme et la femme revêtus de vêtements de peau
          L’homme chassé d’Eden


            Il y a trois mille ans, une question très importante a été posée par un roi : « Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? », et l’Esprit de Dieu a donné la réponse : « Ce sera en y prenant garde selon ta parole » (Ps. 119 : 9). Ce témoignage est vrai, et si vous désirez que votre voie soit pure, et être un homme heureux - un véritable homme de Dieu -, le secret est de prendre garde à la Parole de Dieu. Je connais des hommes qui s’en moquent. Je sais que nous vivons dans un siècle « infidèle », incrédule, mais je désire commencer cette série de méditations en confessant simplement que je crois qu’il s’agit bien de la Parole de Dieu, une révélation de ce qu’Il est ; elle contient tout ce dont vous et moi avons besoin pour nous guider dans le temps, et également pour l’éternité. Je crois vraiment que la Bible est la parole de Dieu. Je l’accepte comme telle de la première à la dernière page. Je fais ces remarques parce que je sais que la tendance du siècle est de douter, et il est très frappant de constater que, lorsqu’un jeune homme devient sceptique, il croit être un homme intelligent ! Pourtant un croyant simple et respectueux de la Révélation est beaucoup plus heureux et bien mieux séparé du mal qu’un homme qui a des doutes au sujet de la Parole de Dieu.
 

LE PREMIER JEUNE HOMME - VAINCU (Genèse 1-3)

            Nous regarderons d’abord ce que Dieu dit sur la création du premier homme que j’ai appelé « le premier jeune homme » parce qu’il arrive sur la scène, pur et nouveau - un nouvel homme de qualité. Je crois le récit de Dieu, et non la théorie de l’homme sur la manière dont l’homme est entré dans le monde, comme le descendant direct d’un singe. Je crois que toute cette théorie n’est qu’un mensonge du diable. Je crois que Dieu nous donne ici le récit de l’origine de l’homme - tout ce qu’il nous est nécessaire de savoir à ce sujet. Quand je lis ce que l’Ecriture dit au sujet du «  premier homme Adam » (1 Cor. 15 : 45), je ne doute pas que Dieu parle du premier homme qui ait jamais existé, et que ce qu’Il dit concernant son origine est vrai.
            Vous et moi, nous pouvons être certains que nous avons devant nos yeux l’histoire du premier homme que le monde n'a jamais vu. J’accepte comme tout à fait vraie la ruine de cet homme ! J’accepte aussi comme tout à fait vrai que le monde aussi est ruiné. Mais, si l’homme est ruiné et si la scène qu’il traverse est également ruinée par son péché, les ressources de Dieu ne sont pas ruinées ! L‘Ecriture nous montre ce qu’il peut faire en faveur de l’homme ruiné. Vous y trouverez qu’il n’y a que deux hommes. Le premier et le dernier. Le premier homme c’est Adam, et le second - le dernier Adam -, c’est le Seigneur Jésus !
 

                        Une terre formée par Dieu pour être habitée

            Regardons ce que l’Ecriture dit de l’histoire de ce premier homme, du lieu où il apparaît, et jetons un regard rapide sur son cadre de vie. Les premiers chapitres de la Genèse le présentent très naturellement et très simplement. Actuellement on nous dit très fréquemment que les Ecritures et la géologie ne peuvent pas se concilier, et que la science - de nos jours - est tellement avancée que nous devons croire les géologues et non les Ecritures. Mais je veux croire l’Ecriture, et si le géologue n’est pas d’accord avec elle, je ne vais pas le suivre ! Je n’ai rien à dire contre ses faits, mais je suis en désaccord avec ses conclusions. Il réclame des périodes de temps illimitées pour le dépôt des diverses couches de la croûte terrestre. Je les admets. Mais regardez votre Bible : dit-elle que Dieu a fait son travail de création en six jours ? Elle ne dit rien de la sorte. Les mots du début de la révélation de Dieu sont : « Au commencement Dieu créa les cieux et la terre » (Gen. 1 : 1). Vous pouvez retourner en arrière aussi loin que vous le voulez, vous trouverez que le Créateur seul était là. L’homme n’était pas là, et il ne sait rien à ce sujet. Dieu révèle ce qui a eu lieu. Entre le premier verset de la Genèse et le deuxième, il y a, sans aucun doute, une période aussi longue que l’aimerait le plus incrédule et insatiable géologue. S’il dit qu’il doit y avoir des millions, ou même des milliards de trillions d’années, on le lui permet volontiers. La première déclaration de Dieu est qu’Il a créé les cieux et la terre, et la déclaration suivante ne dit rien au sujet des cieux. Elle ne parle que de la terre, simplement parce l’homme devait s’y trouver. Le deuxième verset ne s’occupe que de la terre : « Et la terre était désolation et vide ». Vous dites : Ainsi Dieu a fait de la terre une désolation, le premier chapitre de la Genèse le dit. Non, il est dit : « Et la terre était désolation et vide ». Le 45e chapitre du livre d’Esaïe dit que Dieu n’a pas fait de la terre une désolation. Le prophète a écrit, sous la dictée du Saint Esprit : « Ainsi dit l’Eternel, le Dieu qui a formé la terre et qui l’a faite, celui qui l’a établie, qui ne l’a pas créée pour être vide - le même mot est traduit en Genèse 1 : 2 par  « désolation et vide » - qui l’a formée - pendant les six jours - pour être habitée : Moi, je suis l’Eternel, et il n’y en a point d’autre » (Es. 45 : 18).
            Combien l’Ecriture est belle ! Si vous avez eu des difficultés et des doutes au sujet de Genèse 1, l’Esprit de Dieu, par le prophète Esaïe, dit que Dieu n’a pas créé la terre « désolation et vide ». Le second verset de la Genèse décrit la condition dans laquelle elle a été trouvée, quand l’Eternel a posé sa main sur elle pour lui donner une forme, afin qu’Il puisse y  placer l’homme. Cette partie de son œuvre Lui a pris six jours, mais la création en tant que telle a eu lieu « au commencement ». A ce sujet, nous sommes absolument clairs, car « par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par la parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n’a pas été fait à partir de choses qui paraissent » (Héb. 11 : 3). Comment la terre est-elle devenue désolation, ou pourquoi, l’Ecriture ne nous le dit pas ; et quand elle ne parle pas, je pense que ni vous ni moi ne devons nous hasarder à formuler une opinion.
            Dans sa sagesse infinie, Dieu a disposé et conduit toutes choses pour mener à bonne fin son dessein ; et ainsi la terre s’est trouvée dans une condition vraiment adaptée pour qu’Il la façonne, ou la « forme » comme le dit Esaïe, quand le moment est arrivé d’y mettre l’homme.
 

                        Les « six jours » de la création

            L’Ecriture parle de jours : « Et il y eut soir, et il y eut matin : – premier jour ». Je crois que ces jours étaient des jours de vingt-quatre heures. Combien le récit que Dieu donne de la création est simple et parfait ! Il a en premier lieu tout créé, au commencement : les cieux et la terre ; et en second lieu, à une date que nous ne pouvons pas estimer, Il a façonné la terre, et Il a ensuite mis l’homme sur elle. Il n’a pas créé le monde en six jours, l’Ecriture ne le dit pas. Des lecteurs l’ont dit avec légèreté. Un menuisier peut façonner une table, mais il ne peut pas créer le matériau nécessaire. La « création » du bois et la fabrication de la table sont deux choses totalement différentes.
            Si maintenant nous jetons un coup d’œil aux six jours, nous voyons en premier lieu que Dieu apporte la lumière. C’est ce dont nous avons tous besoin. Vous devez avoir la lumière. C’est un moment merveilleux dans la vie d’un homme quand Dieu lui dit : « Que la lumière soit ! ». La chose a-t-elle eu lieu dans votre histoire ? Dieu a-t-Il dit au sujet de votre âme remplie de ténèbres : « Que la lumière soit » ? Ainsi vint la lumière.
            Le deuxième jour Dieu fait apparaître les cieux. Ceci, je pense, est très beau : Il l’a fait avant de s’occuper de la terre. Elle n’était pas destinée à être le lieu de repos éternel, mais le ciel peut être à vous et à moi par le précieux sang de Jésus versé à la croix.
            Les mers sont ensuite séparées l’une de l’autre ; et le royaume végétal vient à l’existence le troisième jour.
            Le soleil, la lune et les étoiles - les puissances qui devaient régner sur la terre - sont vues ensuite, le quatrième jour.
            Et le cinquième jour vous avez une partie du royaume animal - les poissons et les oiseaux - créés par un simple ordre de Dieu.
            Le sixième jour apparaît une autre partie du monde animal - les bêtes des champs - tout cela attire notre attention. Nous entendons Dieu dire au verset 24 : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, le bétail, et tout ce qui rampe ». Le sixième jour nous avons une déclaration de Dieu au sujet de l’origine de l’homme. Si vous avez des doutes au sujet de votre origine, voulez-vous écouter je vous prie Dieu pendant un moment ? « Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’ils dominent sur les poissons de la mer… » (v. 26). C’est de l’homme, en tant que race, dont il est parlé ici, quand nous lisons : « il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle » (v. 27). Dieu (Elohim) a tenu un conseil solennel à propos de la création de l’homme. Elohim c’est le pluriel d’Eloah, « le Suprême ». C’est la déité, Dieu dans l’absolu ! Dieu, en tant que Dieu, tient conseil et dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance ». Ces deux termes sont tout à fait différents. Une image donne l’idée d’une représentation ; la ressemblance donne l’idée d’une qualité morale. « Faisons l’homme à notre image ». Il devait représenter Dieu sur la terre, et y régner. C’est ce qui est exprimé par les paroles : « qu’ils dominent sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tout animal rampant qui rampe sur la terre » (v. 26).
            Le résultat de l’œuvre de ces six jours a été que Dieu a déclaré que tout ce qu’il avait fait était bon. Mais quand Il a fait l’homme et l’a mis sur la terre, il est dit dans le dernier verset du premier chapitre : « Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon ». Comme un ouvrier, Il contemple l’œuvre de ses mains et les cieux déclarent sa gloire. Les premières œuvres sont bonnes, mais quand la plus belle de toutes, l’homme, à l’image de Dieu, et à la ressemblance de Dieu, est créé, Il annonce l’appréciation qu’Il en a : elle est très bonne. Les trois premiers versets du chapitre 2 appartiennent au chapitre 1, et ils nous disent que Dieu s’est reposé. Pendant six jours Il a travaillé, et ensuite Il s’est reposé.
 

                        L’homme, une âme vivante

            Au septième verset il nous est dit : « Et l’Eternel Dieu [Jéhovah-Elohim] forma l’homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante ». Il y a un immense domaine de vérité dans ces mots. Le corps de l’homme a été formé à partir de la poussière de la terre. L’apôtre Paul écrit : « Le premier homme est tiré de la terre -poussière » (1 Cor. 15 : 47). C’était la vérité révélée dans Genèse 2 ; et de là le langage utilisé par l’Esprit de Dieu dans ce verset de la première épître aux Corinthiens. Observez que c’est exactement ce que Dieu fait ici. Il a pris de la poussière et Il a formé le corps de l’homme. Et qu’est-ce qui est arrivé après ? Il « souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante ». Ici nous avons la vérité quant à l’origine de l’homme. C’est merveilleux, justement parce que c’est divin. Il est l’ouvrage de Dieu, et sa vie vient de Dieu. Il a soufflé dans ses narines une respiration de vie, et il est devenu une âme vivante. Si vous abandonnez le récit de Dieu dans le deuxième chapitre de la Genèse quant à l’origine de l’homme, vous devrez aussi abandonner Christ. Remarquez ce que le Saint Esprit dit de Lui en tant qu’Homme. Sa généalogie nous dit qu’il est « fils… de Seth, d’Adam, de Dieu » (Luc 3 : 38). L’homme provient de Dieu et a obtenu sa vie de Lui. Il est directement de la race de Dieu, comme l’apôtre Paul le dit en s’adressant aux Athéniens : « en lui nous vivons et nous nous mouvons et nous sommes, comme d’ailleurs ont dit certains de vos poètes : Car aussi nous sommes sa race » (Act. 17 : 28).
            Le commencement de l’homme dans le monde donc était divinement parfait, pas évolutif. Dans ses narines, Dieu avait lui-même soufflé « une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante ». L’immortalité en dépend et la raison pour laquelle vous êtes une âme immortelle, c’est que l’homme descend directement de Dieu. Vous avez dans votre sein - chacun de vous - l’immortalité, et vous devez exister aussi longtemps que Dieu existe ! L’immortalité et la vie éternelle ne présentent pas la même pensée. Chaque homme possède la première ; seuls, ceux qui sont de Christ, possèdent la dernière, car avoir le Fils de Dieu c’est avoir la Vie (1 Jean 5 : 12). Dans l’Ecriture l’immortalité signifie l’existence éternelle, et l’homme - malgré le scepticisme audacieux actuel - a devant lui une existence éternelle. Où la passera-t-il, c’est autre chose. Nous parlons de la vie éternelle et du jugement éternel. Ce sont les deux seules bornes de l’homme. Votre existence sera éternelle. Où la passerez-vous ? C’est important pour vous. Je sais où je passerai mon éternité - avec le Sauveur, qui en grâce et en amour est mort pour moi. Vous avez l’immortalité, et vous ne pouvez pas l’éviter. L’annihilation est un mensonge du diable. Vous ne pouvez rien détruire sur la terre. Vous pouvez modifier la forme de la matière, mais vous ne pouvez pas l’annihiler. Vous avez une âme immortelle. Elle a pris son origine en Dieu, et le salut de cette âme est une question très sérieuse et très importante pour vous et pour moi.
 

                        Eden, un jardin de délices pour l’homme et sa femme

            Nous avançons maintenant un peu plus loin dans l’Ecriture, et nous voyons ce qu’est devenu l’homme qui a ainsi commencé si divinement et si glorieusement son chemin. « L’Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé » (Gen. 2 : 8). Eden signifie plaisir, charme. Il est appelé le paradis dans la traduction grecque, la version dite des Septante. Nous avons entendu parler du « paradis perdu » et du « paradis reconquis », mais l’Ecriture ne parle pas du dernier ; une fois perdu, le paradis de l’homme ne sera jamais reconquis, mais Dieu dans sa grâce a ouvert un paradis céleste. En Eden il y avait deux arbres : « l’arbre de vie » (celui de la  grâce souveraine en Christ)  et « l’arbre de la connaissance du bien et du mal » ; il concerne la responsabilité de l’homme, c’est un test pour son obéissance. Dieu a placé l’homme dans ce jardin pour y jouir de Sa libéralité, de Sa bonté, et, par-dessus tout, de Lui-même.
            Adam était le chef de tout ce qu’il embrassait du regard. Il était en relation avec Dieu, et était le monarque de toute la création. Tout ce qu’il voyait était bon, mais il y avait une réserve de son Créateur, qui montrait ainsi son autorité. « Et l’Eternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement » (2 : 16-17). L’homme est placé devant sa responsabilité, et elle était simplement d’être obéissant à l’égard de la défense de manger du fruit de cet arbre, et seulement de cet arbre.
            Nous voyons comment Dieu travaille pour que tout soit pour la bénédiction et la joie de l’homme. Celui-ci était dans une heureuse relation avec Dieu, il jouissait de Lui ; il était aussi en relation avec la création, il régnait sur elle. L’homme était inférieur à Dieu et ne pouvait L’atteindre, il était supérieur aux animaux, et ils ne pouvaient l’atteindre. A cause de cela il était seul, ses affections, son cœur, en tant qu’homme, n’étaient pas satisfaits ; et pour cette raison Dieu introduit une autre relation, celle d’égalité.
            La femme est introduite, et maintenant l’homme est vraiment complet. Dieu amène la femme à cet homme, et le moyen que l’Eternel emploie pour l’introduire est très frappant. Adam tombe dans un profond sommeil, et pendant qu’il dort Dieu prend une côte, et de cette côte Il forme la femme. C’est un type beau et frappant du Seigneur Jésus entrant dans la mort, afin que de sa mort puisse venir la vie pour ceux qui ne la possédaient pas. Je ne doute pas que c’est une belle figure de Christ et de l’Eglise.
 

                        La séduction de Satan et la chute de l’homme

            Au chapitre 3, dans cette scène de délice absolu où tout est charmant et agréable, l’Ennemi vient sous la forme d’un tentateur. Il ne s’approche pas en disant : Je suis votre ennemi ; je suis l’adversaire de Dieu et le séducteur de l’homme - bien que de telles déclarations auraient été vraies. Le diable ne se présente jamais ouvertement à nous. Il vient vers la femme et l’entretient de la parole de Dieu. Il sait qu’il était impuissant à moins qu’il ne réussisse à la séduire. Il dit : « Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? Et la femme dit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point, et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez » (Gen. 3 : 1-3). Le fait était qu’elle allait au-delà de l’Ecriture, car dans ce que nous lisons, Dieu n’avait pas dit de « ne pas toucher » l’arbre ; et quand nous allons au-delà de ce que dit la Parole de Dieu, nous sommes sûrs d’être en danger. Satan dit effrontément : « Vous ne mourrez point certainement ». Et que se passe-t-il ensuite ? Séduite par des douces paroles, Eve prend du fruit. « Et la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un plaisir pour les yeux, et que l’arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna aussi à son mari pour qu’il en mangeât avec elle, et il en mangea » (v. 6). La chose défendue est exactement celle que nous désirons ! Nous savons bien ce que c’est que la tentation. Le mal est fait, et séduite, la femme en donne à son mari. Il prend lui aussi le fruit, et ainsi « par l’homme le péché est entré dans le monde ».
            Dans un moment de faiblesse la femme a écouté le mensonge de l’Ennemi, et Adam, avec les yeux ouverts et non séduit comme elle, l’a suivie dans le chemin du péché. « Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et… ainsi la mort a passé à tous les hommes, du fait que tous ont péché » (Rom. 5 : 12). Le péché est l’iniquité, l’homme faisant sa propre volonté. Terrible chute pour l’homme ; immense victoire pour Satan ! Quelles en sont les conséquences ? Elles sont d’une portée considérable et éternelle. Le couple savait ce qui était bien, sans la puissance de le faire ; et ils ont su ce qui était mal sans avoir la puissance pour lui résister ! Telle est la conscience : c’est la connaissance du bien et du mal. Il n’y a pas un homme qui fasse le mal sans savoir qu’il le fait. Vous avez une conscience et quand vous faites le mal, elle vous le montre ! Vous pouvez chercher à la  bâillonner, mais elle finit par se cautériser, à devenir de moins en moins sensible. Un péché se répète et notre conscience nous en avertit et pourtant on se refuse à le confesser et à l’abandonner ! Il n’y a pas une âme vivante qui ne sache pas quand elle fait le mal ! Adam a péché et il le savait ! Vous péchez et vous le savez !
            Le péché d’un homme a toujours des conséquences, car les gages du péché, c’est la mort. Le premier jeune homme a suivi sa femme dans le péché, et plus d’un homme parmi nous a aussi suivi une femme dans le mal. Qui peut le nier ? Cher lecteur ami, dans ses conditions, vous avez l’empreinte de la mort sur vous, et le jugement est encore à venir : « Tu mourras certainement » a dit Dieu. « Vous ne mourrez point certainement » déclare Satan. Qui dit la vérité ?


                        La peur de Dieu

            Les yeux d’Adam et Eve ont été ouverts, et ils ont connu qu’ils étaient nus (Gen. 3 : 7). Ils sont allés se cacher derrière les arbres du jardin quand l’Eternel est descendu pour converser avec l’homme. Oui, ce jeune homme voudrait mettre les arbres du jardin entre lui et Dieu. Mais l’Eternel lui dit : « Où es-tu ? » (v. 9). Quelle question ! Il avait péché. Il en a conscience, et cherche à s’éloigner de Dieu. Il Le connaissait assez pour Le craindre et Le fuir. Connaissance pitoyable ! Il cherche à mettre un arbre de la création entre lui et Dieu. Que pouvez-vous mettre entre vous et Dieu ? Votre travail, votre recherche de confort, vos convoitises, vos affaires ? Autre chose ? Notez que Dieu dit à tout « jeune homme » maintenant aussi : « Où es-tu ? » Et à moins que vous ne soyez converti, que vous vous soyez déjà tourné vers le Seigneur et que le pardon ne vous soit assuré par le sang du Seigneur Jésus, cette question solennelle continue à se poser : Jeune homme, où en es-tu ? Etes-vous près de Dieu, ou cherchez- vous encore à vous cacher loin de Lui ? Combien la question est sérieuse !
            Quelle a été la réponse d’Adam à la question de l’Eternel ? « J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur ». Le péché fait peur à l’homme. Je me souviens de ce qui a conduit un jour un garçon à se convertir. Il travaillait à côté d’un vieux charpentier pieux, qui l’avait pris en profond intérêt. « William », lui dit-il un jour, « quand tu rentres à la maison ce soir, veux-tu aller dans ta chambre, prendre une Bible, et l’ouvrir au troisième chapitre de Jean ? Ensuite tu te mettras sur tes genoux, et tu diras : « Il n’y a personne dans cette chambre que Dieu et moi ». Le jeune homme s’est alors écrié : « Je ne ferai cela pour rien au monde ». Il était effrayé de se trouver seul avec Dieu. Ainsi êtes-vous peut-être encore dans vos péchés. Vous avez peur de ce que vous ne connaissez pas ! La conscience fait de nous tous des poltrons : le péché fait peur à l’homme. Adam aurait voulu garder Dieu à une certaine distance. Quelle folie ! L’Eternel vient vers lui, et Adam donne ses raisons : « J’ai eu peur, car je suis nu » (v. 10). Il avait des vêtements de feuilles de figuier, n’est-ce pas ? Oui, cela peut suffire à un homme de se couvrir ainsi. Il cherche à cacher sa vie, son histoire et sa condition, aussi longtemps qu’il reste loin de Dieu. Mais dès qu’il entend la voix divine, sa conscience l’amène à voir le Dieu saint. Alors il réalise qu’il est un pécheur ruiné, nu et coupable. Tout homme doit sentir qu’il est un pécheur, et apprendre où il peut trouver la rédemption.
            L’Eternel interroge davantage Adam qui rejette alors la responsabilité de son propre péché sur sa femme, ou, pire encore, sur Dieu : « La femme que tu m’as donnée pour être avec moi - elle, m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé » (v. 12). Nous aimons blâmer les autres. Cette femme que Dieu lui avait donnée comme épouse, j’admets qu’elle l’avait entraîné à mal faire, mais il n’aurait pas dû se laisser entraîner. Il aurait dû l’empêcher de se tromper, car il était à côté d’elle. Avez-vous été entraîné à faire le mal ? Ne blâmez pas votre femme, ou quelqu’un d’autre ! Blâmez votre propre cœur. Le jugement de soi-même est toujours une bonne chose !
 

                        La sentence divine 

            Combien les conséquences du péché sont tristes ! Adam met le blâme sur Dieu et dit en réalité : Je n’aurais pas été entraîné dans ce désordre sans elle. Ah ! quel misérable lâche est un pécheur loin de Dieu. L’Eternel se tourne ensuite vers la femme, et elle met, elle, le blâme sur le serpent. « Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé » (Gen. 3 : 13). C’était tout à fait vrai ! Même si vous cherchez à rejeter la faute sur quelqu’un d’autre, vous ne serez jamais capable de la cacher à Dieu, et vous ne pouvez pas échapper à son jugement à moins que vous ne vous abritiez sur les mérites de la merveilleuse mort du Seigneur Jésus Christ.
            Dieu s’adresse ensuite au serpent, et Il porte un jugement sur lui : La descendance de la femme « te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon » (v. 15). Il viendra sur la même scène que la nôtre un autre Homme, le Sauveur, la semence de la femme. Le plan de rédemption de Dieu est révélé au moment du premier péché de l’homme ! Le besoin de l’homme est satisfait par les ressources de Dieu ; au moment où nous perdons le paradis terrestre, Dieu dit : Je vous ouvrirai le ciel - je vous en donnerai un meilleur. On trouve l’antithèse de cette scène en Luc 23 où le brigand mourant reçoit l’assurance du paradis. « Toi tu lui briseras le talon ». Ceci se rapporte à la croix et à la mort du Seigneur Jésus. Il est mort pour nos péchés afin qu’Il puisse nous amener à Dieu et dans sa présence éternelle.
 

                        L’homme et la femme revêtus de vêtements de peau

            Ayant prononcé ce jugement : « tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (v. 19), Dieu revêt le couple de « vêtements de peau », qui ne pouvaient être obtenus que par la mort d’une victime. Il ne peut être fait face à la ruine de l’homme que par la mort, et dans le revêtement de ce couple coupable et triste, nous avons un beau type de la mort expiatoire du Seigneur Jésus. Christ doit être mon abri et mon vêtement. C’est toute la différence qu’il y a entre les « ceintures » que l’homme fait, et les « vêtements de peau » que l’Eternel Dieu a fait et mis sur eux. Dans la ceinture d’Adam Dieu ne met pas un seul point. Quelle différence avec les efforts de l’homme pour se réformer lui-même, pour s’améliorer lui-même et faire des œuvres personnelles pour se sauver ! Tous nos efforts sont sans valeur ; nous sommes aussi nus après qu’avant. Le vêtement que Dieu offre a été son propre travail, et l’homme n’y a pas ajouté un seul point. Le salut vient par la grâce souveraine. Si vous devez être sauvé, ce ne sera que par Dieu. Il apporte ce vêtement à Adam pour cacher sa nudité ; et je peux tout à fait comprendre pourquoi l’apôtre Paul dit, quand il désire être revêtu de son domicile qui est du ciel : « si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus » (2 Cor. 5 : 3). Il dit : « Ne soyez pas comme Adam ». Il a été trouvé « nu », alors qu’il pensait s’être revêtu. Beaucoup seront comme lui bientôt. Ressuscités des morts, étant vêtus - c’est-à-dire, ayant leur corps - ils seront nus devant Dieu. Ils n’auront pas Christ comme couverture devant Dieu !
 

                        L’homme chassé d’Eden

            La fin du chapitre 3 de la Genèse est tristement solennelle. « Et l’Eternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal ; et maintenant, - afin qu’il n’avance pas sa main et ne prenne aussi de l’arbre de vie et n’en mange et ne vive à toujours … ! Et l’Eternel Dieu le mit hors du jardin d’Eden, pour labourer le sol, d’où il avait été pris : il chassa l’homme, et plaça à l’orient du jardin d’Eden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie » (v. 22-24). Satan a beaucoup éprouvé l’homme au commencement. Il l’a vaincu complètement par ruse et par tromperie. Il s’est ainsi comporté vis-à-vis du premier jeune homme, et il a agi ainsi à l’égard de tous ses descendants.
            Cet homme est ruiné, misérable ; il a peur de Dieu, il blâme sa femme, il connaît le bien mais il est incapable de le faire ; il connaît le mal mais se montre incapable par lui-même de s’en abstenir ; il est sous la sentence de mort, pratiquement esclave de Satan qu’il a écouté plutôt que Dieu, il est chassé d’Eden dans un désert ! Cependant, dans cette sentence, on aperçoit de la miséricorde. Avoir mangé de l’arbre de vie, et perpétuer une existence de misère sur la terre, aurait couronné sa douleur. Mais avant d’être chassé loin de l’arbre de vie, la foi qui compte sur Dieu semblerait avoir jailli dans le cœur d’Adam : il appelle sa femme Eve, « parce qu’elle était la mère de tous les vivants » (v. 20). A ce moment-là, tous étaient sous la sentence de mort ; mais la parole de Dieu au sujet de la descendance de la femme a fait que la foi et l’espérance ont certainement jailli !
            Une remarque reste à faire. Si le chef de la race est tombé, ne sommes-nous pas tous de sa famille ? S’il avait un besoin impérieux de rédemption, toute sa postérité n’en avait-t-elle pas aussi grand besoin ? Si lui, quand il était sans péché, a été vaincu par Satan, quel est le descendant, né dans le péché, qui soit de taille à lutter avec le diable ? Et si, au moment de sa misère et de son angoisse, Adam s’est cramponné à la parole de Dieu, tout jeune homme ne devrait-il pas suivre ses traces à cet égard ? Tous sûrement le doivent. Aussi, écoutons à nouveau ce que dit l’Ecriture : « Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta parole ».
 

D’après W. T. P. Wolston

 

A suivre