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MIRACLES  EN  FAVEUR  DE  PIERRE   (1)


La pêche miraculeuse
La guérison de la belle-mère de Pierre
 

            Le Nouveau Testament rapporte plusieurs miracles accomplis par le Seigneur Jésus, en faveur de Pierre. Les détails de ces miracles nous enseignent beaucoup de leçons pour nous aider à servir le Maître. Durant la première partie de son ministère public en Judée et en Galilée, le Seigneur a été rejeté par les chefs religieux juifs. Il le savait d’avance et avait préparé ses disciples à le représenter. Il les forme de diverses manières, puis les envoie prêcher et accomplir des miracles en plusieurs occasions.
            Après sa résurrection, le Seigneur envoie ses disciples à Jérusalem et en d’autres parties d’Israël, et même « jusqu’au bout de la terre » (Act. 1 : 8). Nous voyons dans le livre des Actes comment cette dernière mission est devenue une partie importante du ministère de Paul. Aujourd’hui aussi, les croyants ont une mission, sans avoir l’autorité apostolique qu’avaient les douze apôtres, ou Paul et ceux qui ont été envoyés de sa part.

 

La pêche miraculeuse

                        « Montant dans l’une des barques, qui était à Simon, il (Jésus) lui demanda de s’éloigner un peu de la terre ; et après s'être assis, depuis la barque, il enseignait les foules. Quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : Mène en eau profonde, et lâchez vos filets pour la pêche (Luc 5 : 3-4).

             Simon Pierre et ses compagnons reçoivent une visite du Maître sur les lieux de leur travail séculier ! Jésus demande à Pierre de se mettre à sa disposition, avec son bateau équipé pour la pêche. Aujourd’hui, le Seigneur désire que chacun de nous, croyants, soit un instrument dans sa main, « utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 2 : 21). Bien qu’il ne marche plus sur la terre, comme en ces jours-là, le Seigneur opère maintenant par son Esprit, employant les serviteurs qui se sont mis à sa disposition. L’écoutons-nous par la lecture de sa Parole et par la prière, et nous rendons-nous disponibles pour Lui ?

                        « Simon lui répondit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit, et nous n’avons rien pris ; mais sur ta parole, je lâcherai les filets. L'ayant fait, ils prirent une grande quantité de poissons, et leurs filets se déchiraient »  (Luc 5 : 5-6).

            Malgré sa première réaction : « nous avons travaillé toute la nuit, et nous n’avons rien pris », Pierre s’est mis à la disposition de Jésus : « mais sur ta parole, je lâcherai les filets » (v. 5). Leurs filets se déchirent lorsque le Seigneur y amène « une grande quantité de poissons » ; cela suggère l'insuffisance des serviteurs et des moyens mis à la disposition du Maître. De nos jours, il y a bien plus de défaillances - mais nous pouvons compter sur notre Maître qui est « le Même, hier, et aujourd’hui, et éternellement » (Héb. 13 : 8).

                        « Alors ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider; ceux-ci vinrent et remplirent les deux barques, au point qu’elles enfonçaient. En voyant cela, Simon Pierre se jeta aux genoux de Jésus, disant: Retire-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. En effet, la frayeur l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la prise de poissons qu’ils venaient de faire ; de même aussi Jacques et Jean, fils de Zébédée, associés de Simon. Jésus dit à Simon : Ne crains pas ; dorénavant tu prendras des hommes » (Luc 5 : 7-10).

            Quel est le rapport entre prendre des poissons et prendre des hommes ? Le miracle décrit dans ces versets montre le désir de Christ : employer les croyants, malgré leurs imperfections, à « prendre » des hommes - à les attirer à Christ pour qu’ils soient sauvés. Le fait qu’Il emploie des personnes faillibles rend le miracle encore plus saisissant. Le Seigneur a fait entrer tant de poissons dans le filet que Pierre a dû appeler ses compagnons à l’aide. Dans « l'œuvre du Seigneur », pour l'évangile, nous sommes appelés à travailler sous sa direction, à être à sa disposition, et les croyants doivent s’entraider comme collaborateurs, compagnons et condisciples.
            Le miracle a aussi convaincu Pierre de son manque de foi, de son état de pécheur - peut-être aussi de son entêtement, de son égoïsme ou de sa dureté de cœur. De telles choses doivent toutes être jugées devant le Seigneur. Ainsi, cette prise miraculeuse pousse Pierre à se jeter aux genoux du Seigneur Jésus et à lui dire : « Retire-toi de moi », alors qu’il est en même temps attiré vers Lui d’une manière irrésistible. Dès lors, il est prêt à se soumettre à Christ et à se rejeter entièrement sur lui. Sommes-nous disposés à faire de même ?
            Le Seigneur sait ce qu'il y a dans le cœur de Pierre. C’est pourquoi il ne fait pas ce que Pierre lui a demandé. Au contraire, le Seigneur lui dit : « Ne crains pas ». Lorsque Jésus avait chassé un démon (4 : 33-36), l’étonnement avait saisi les gens dans la synagogue, sans toutefois les amener à plier les genoux devant le Seigneur. Mais ici, Pierre se jette aux genoux de Jésus. Plus tard, le Seigneur l’emploiera à un autre service : prendre des hommes. En Actes 2, le jour de la Pentecôte, Pierre amènera trois mille âmes dans le filet de l’évangile. Le filet ne s’est pas rompu, et le bateau ne s’est pas enfoncé !

 

La guérison de la belle-mère de Pierre

                        « Aussitôt, en sortant de la synagogue, ils allèrent avec Jacques et Jean dans la maison de Simon et d'André. Or la belle-mère de Simon était couchée, avec de la fièvre ; aussitôt ils lui parlèrent d'elle » (Marc 1 : 29-30).

            Ce passage décrit le second miracle du Seigneur en relation avec Pierre. Bien qu'il concerne sa belle-mère, il avait une grande signification pour ce disciple. Pour nous aussi, il comporte des enseignements.
            Dans l'intimité de la maison, les disciples placent devant le Seigneur ce besoin urgent. Il est important d'apporter immédiatement au Seigneur de tels sujets, et de ne pas essayer de trouver des solutions selon nos propres pensées. L'état fébrile de la belle-mère de Simon nous fait penser au caractère ardent de Simon Pierre : une grande dépense d'énergie, mais aucun résultat pour Dieu - elle était simplement couchée là.
            Quelle activité débordante, avec ou sans but précis, est déployée de nos jours par ceux qui se disent chrétiens, sans résultats pour Dieu ! Laissons intervenir le Seigneur dans la situation qui se présente, immédiatement ou « aussitôt » - un mot-clé dans l'évangile de Marc.

                        «  S'approchant, il la fit lever en la prenant par la main ; aussitôt la fièvre la quitta ; et elle les servait » (Marc 1 : 31).
            Dans sa grâce et sa compassion, le Seigneur s'est identifié avec la malade, en la prenant par la main. Celui en qui il n'y a pas de péché, qui n'a pas connu le péché, qui n'a pas commis de péché, qui était à part du péché, s'approcha d'elle et la prit par la main. Manifestant sa puissance, Il la fit lever et « aussitôt la fièvre la quitta ». À la suite de cette intervention du parfait Serviteur, la belle-mère de Pierre devint une servante utile : « elle les servait ». Pierre avait besoin de cette leçon pratique, comme nous également.
            Le Seigneur n'est plus avec nous, en personne, sur la terre. Mais avant de quitter ses disciples, Il leur a dit que toute autorité Lui avait été donnée et qu'Il serait avec eux « tous les jours, jusqu'à l'achèvement du siècle » (Matt.  28 : 20). Dans sa compassion et sa grâce, le Seigneur nous aidera, nous aussi, à devenir de vrais serviteurs.

 

A. E. Bouter

 

A suivre