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 GARDER  LA  PAROLE  DE  DIEU


Les recommandations de Paul à Timothée
Trois mises en garde de l’Ecriture
Attention aux mauvaises éditions et aux commentaires inexacts de la Bible !
L’épée de l’Esprit, une arme à notre disposition pour faire face aux attaques de Satan
Des cœurs attachés à la Parole pour la garder fidèlement

 

« Je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce » (Act. 20 : 32).
« Tu as gardé ma parole » (Apoc. 3 : 8).

            La Bible, telle qu’elle est entre nos mains, est complète. Elle est la Parole immuable de Dieu, la ressource essentielle d’un chrétien qui désire rester fidèle à la pensée de son Dieu et Père. A la veille du retour du Seigneur, dans le temps « sombre et difficile » où nous vivons, elle reste la seule « pierre de touche » à laquelle nous pouvons nous fier. Que nous sachions, conduits par le Saint Esprit et avec la prière, y avoir constamment recours.
 

Les recommandations de Paul à Timothée

            Etudions avec soin la seconde épître à Timothée ; elle met en évidence des ressources, pleinement suffisantes pour le temps actuel. Elle insiste sur la pleine inspiration de toutes les Ecritures et sur leur autorité : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 3 : 16-17). « Homme de Dieu », ce titre est plus noble encore que les autres, dans cette même épître : soldat, ouvrier ou esclave (2 : 3, 15, 24). Le témoignage individuel d’un chrétien prend de plus en plus d’importance : « Mais toi », répète l’apôtre Paul (3 : 10, 14 ; 4 : 5). Dieu nous est toujours en aide pour y parvenir !
            De son côté, la « forme de la piété », une des formes de l'hypocrisie, gagne du terrain. Bientôt, les hommes ne supporteront même plus le saint enseignement ! « Ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables » (2 Tim. 4 : 3-4). Tout ceci ne doit pas nous faire perdre courage, ne nous laissons point effrayer ! Emparons-nous avec foi des ressources que Dieu met à disposition. Il attire d’abord ceux qu’Il désire sauver ; Il a mis dans sa Parole ce qui s’adresse à la conscience et au cœur. Elle est comme un feu, comme un marteau qui brise le roc (Jér. 23 : 29). A fortiori, les enfants de Dieu qui possèdent le Saint Esprit, trouvent-ils une nourriture abondante à disposition dans la Parole ? Chacun peut ainsi mieux connaître son Sauveur et Seigneur et quels sont les conseils de Dieu à l’égard de son Bien-aimé. Ils apprennent également les desseins divins à leur égard : liés à Christ pour l’éternité, ils forment tous ensemble son Epouse chérie.
            Paul recommande à Timothée, son enfant dans la foi, de posséder un « modèle des saines paroles » qu’il avait entendu de lui. Elles l’aideraient ainsi à garder le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habitait en lui (2 Tim. 1 : 13-14). C’est au moment où tout va mal qu’un témoin est « connu à  l’épreuve » (Phil. 2 : 22). Timothée devait demeurer dans les Saintes Lettres qu’il avait apprises (2 Tim. 3 : 14-15). Heureux ceux qui, dès leur jeune âge, ont été des lecteurs assidus de la Parole de Dieu, sous la conduite de parents fidèles ! Ce n’est pas la part de tous, bénissons le Seigneur qui est puissant et sait comment fortifier toutes ses brebis. « Toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8 : 28).
 

Trois mises en garde de l’Ecriture

            Nous voulons rappeler un avertissement que Dieu nous a donné concernant la Parole elle-même : nous ne devons jamais ajouter ni retrancher quoi que ce soit à ce que dit l’Ecriture. C’est un piège courant là où l’on cultive une froide orthodoxie, liée à de l’orgueil spirituel. C’est une mise en garde donnée au moins trois fois dans l’Ecriture. Rappelons ces versets, pour en retirer une leçon durable.
            Le premier de ces avertissements se trouve dans le Deutéronome, un des cinq livres du Pentateuque, qui sont attribués à Moïse : « Toutes les choses que je vous commande, vous prendrez garde à les pratiquer. Tu n’y ajouteras rien, et tu n’en retrancheras rien » (12 : 32). La précieuse Parole de Dieu a le caractère d’une « clôture ». Elle veut garder les pensées du peuple de Dieu « dans le Christ Jésus ». Ainsi seulement nous jouirons de sa présence et nos pensées seront amenées captives à l’obéissance du Christ (2 Cor. 10 : 5). Alors, nous serons désireux de garder avec soin ses saints commandements. Les effets de sa grâce nous garderont de « tronquer » l’Ecriture, ainsi qu’agissent les désobéissants pour suivre un chemin de propre volonté (Gal.1 : 6) ! Cette recommandation a toute sa valeur dans la période chrétienne à laquelle nous appartenons.
            On trouve une seconde mise en garde dans le chapitre 30 des Proverbes, dans les pensées d’Agur : « Toute Parole de Dieu est affinée ; il est un bouclier pour ceux qui s’attendent à lui. N’ajoute pas à ses paroles, de peur qu’il ne te reprenne, et que tu ne sois trouvé menteur » (v. 5-6). Cette Parole est affinée, il n’y a rien d’inutile ni de superflu dans chacune de ses pages sacrées. Cette constatation suffit absolument à montrer à quel point la Bible diffère et surpasse tous les autres livres, tous d’origine humaine ! Elle est entièrement vraie, sans le moindre mélange - en un mot, parfaite. Elle suffit absolument à répondre à toutes nos questions et à tous nos besoins spirituels, même les plus profonds ! C’est pourquoi Dieu interdit formellement d’y ajouter des écrits humains, des traditions… Elle seule doit faire autorité !
            Enfin, le dernier écrivain dont Dieu se sert dans la Bible, l’apôtre Jean, nous met encore en garde dans le livre de l’Apocalypse, où se trouvent la plupart des jugements divins de la fin : « Si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites dans ce livre ; et si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la cité sainte, qui sont décrits dans ce livre » (Apoc. 22 : 18-19). Jésus lui-même déclare que l’intégrité de la Révélation doit être sauvegardée à tout prix. C’est vrai d’une façon globale, pour toutes les Saintes Ecritures - en particulier pour ce dernier livre, l’Apocalypse, le plus attaqué par la haute critique. Malheur à celui qui ajoute ou retranche quoi que ce soit de cette révélation divine !
 

Attention aux mauvaises éditions et aux commentaires inexacts de la Bible !

            Nous savons que des Bibles « tronquées », s’éloignant plus ou moins du texte original, sont éditées. Les lecteurs semblent pourtant souvent ne pas s’en préoccuper outre-mesure ! Leurs auteurs ajoutent, et surtout retranchent, à leur gré ! Il en existe toute une gamme, depuis celle dite en « français courant » - où la recherche de la « compréhension » s’accompagne fréquemment, involontairement sans doute, de déviations - jusqu’à ces Bibles « pour les enfants » où une grande partie du texte original a disparu au profit d’images de plus ou moins bonne facture.
            Ces graves atteintes à la Parole de Dieu servent, volontairement ou non, aux desseins de Satan ! Il a toujours cherché à nuire le plus possible à l’Ecriture ; il sait qu’elle met en évidence sa défaite à la croix et se focalise sur le Vainqueur, l’homme Christ Jésus. Toutefois Dieu, dans sa puissance et sa bonté vis-à-vis de l’homme, veille toujours sur l’intégrité de sa Parole !
            Les lectures que nous sommes amenés à faire à titre personnel, pour nous préparer par exemple à participer à des réunions d’étude de la Parole de Dieu, montrent parfois des « tendances » vraiment inquiétantes. En effet, certains commentateurs n’hésitent pas à « ajouter » à ce que l’Ecriture dit. Ils s’aventurent jusqu’à préciser des points où l’Esprit de Dieu n’a pas jugé utile de se prononcer plus clairement. Ils affirment que certains faits ont eu lieu, alors que la Parole de Dieu n’en parle pas. Sans doute, ce qu’ils ajoutent peut paraître parfois plausible, mais Dieu n’a pas jugé à propos d’en parler !
            Nous devons accepter humblement les « silences » de Dieu - au même titre que ses promesses et toutes ses révélations (2 Pier. 1 : 4). Il faut retenir que « les choses cachées sont à l’Eternel, notre Dieu ; et les choses révélées sont à nous et à nos fils, à toujours, afin que nous pratiquions toutes les paroles de cette Loi » - ce qui englobe pour nous l’ensemble de la Parole de Dieu (Deut. 29 : 29).
            On remarque que, dans certains passages, les détails peuvent être donnés en abondance (par exemple dans Act. 12 : 4-10) alors que, dans d’autres, l’Ecriture se contente de brosser les grandes lignes d’un événement. 
            Si la crainte de Dieu habite notre cœur, nos commentaires sur la Parole, de façon orale ou écrite, laisseront absolument de côté ce qui pourrait être le fruit de notre imagination. Celle-ci fait certes partie de cette intelligence reçue de Dieu, mais on réalise assez vite qu’elle est, elle aussi, souillée par le péché qui a tout envahi dans l’homme. Si ce respect pour la Parole de Dieu qui est engendré par l’amour pour le Seigneur disparaît, notre « appréciation » de l’Ecriture devient rapidement inexacte. Elle ne fait plus autorité à nos yeux. On est alors loin de ressembler à ce chrétien qui posait sagement la question : Dieu a-t-il parlé ? Et si la réponse était positive, il demandait : Qu’est-ce que Dieu a dit ? Cela devrait nous suffire aussi amplement ! 
            Lorsque notre propre volonté se manifeste, ne tenant plus compte de la pensée de Dieu, cela plaît beaucoup à notre chair, toujours prête à suivre ses propres désirs, ses propres conceptions. Nous mêlons ainsi les choses très saintes avec les profanes, sachant pourtant que Dieu nous a interdit d’agir de la sorte. Ce qui est saint doit rester séparé, tel que Dieu l’a communiqué aux hommes. Dans l’Ecriture, chaque mot a toute son importance - même un iota, la plus petite lettre ou un trait de lettre de l’alphabet hébreu, comptent (Matt. 5 : 18).
 

L’épée de l’Esprit, une arme à notre disposition pour faire face aux attaques de Satan

            Sur la terre se trouvent présentement les enfants de Dieu et les enfants du diable (1 Jean 3 : 10). Ces derniers ne pratiquent pas la justice, ils se sont vendus « pour rien » à l’Ennemi (Es. 52 : 3), et font les mêmes œuvres que leur maître. Ils falsifient l’Ecriture (2 Cor. 4 : 2), la tordent (Ps. 56 : 5 ; 2 Pier. 3 :16). Ils sont nombreux à se laisser entraîner dans ce chemin qui conduit à la perdition, se fiant aux faux enseignements des agents de l’Ennemi.
            Des antichrists sont sortis dans le monde (1 Jean 2 : 18), de faux apôtres, des ouvriers trompeurs qui se transforment en apôtres de Christ (2 Cor. 11 : 13). Tous marchent sur les traces de Satan. Celui-ci est capable de citer la Parole à l’occasion, se transformant en ange de lumière. Lors de la tentation de Jésus au désert, l’Ennemi « oubliait » volontairement de citer un verset du Psaume 91, après avoir montré qu’il connaissait fort bien les deux versets précédents (11-12). Or le suivant fait allusion à l’écrasement du diable : « Tu (le Seigneur) marcheras sur le lion et sur l’aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon » (v. 13).
            Pour répondre à Satan, l’arme dont Jésus disposait, et usait à la perfection, est aussi à notre disposition : c’est « l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu » (Eph. 6 : 17). Le Seigneur cite trois fois le Deutéronome - encore un livre contesté par la « haute critique ». La nourriture dont Il se nourrit en permanence se devine par ces mots. « Il est écrit, il est encore écrit ». Jésus ferme ainsi la bouche à l’Ennemi et le chasse.
            Quel usage faisons-nous de l’Ecriture ? Avons-nous appris à la connaître, afin d’être en mesure de la citer comme le Seigneur l’a fait ? Appliquons-nous à suivre son exemple parfait. 
 

Des cœurs attachés à la Parole pour la garder fidèlement

            Nous trouvons dans le livre d’Esdras le bel exemple de ce scribe qui « avait  disposé son cœur à rechercher la loi de l’Eternel, à la faire, et à enseigner en Israël les statuts et les ordonnances » (7 : 10). Il était caractérisé avant tout par la connaissance de la loi de Moïse, la Parole écrite. Elle le dirigeait et sa foi s’appuyait sur elle. Il s’attachait aux principes qu’elle nous présente, il les mettait en pratique et insistait pour que l'on ne s’en écarte pas.
            Un autre homme de Dieu, le prophète Jérémie qui a souvent pleuré sur la désobéissance chronique du peuple, s’écriait : « Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur (Jér. 15 : 16).
            Nous voyons également quel témoignage l’apôtre rend au sujet de Timothée, travaillant pour Christ au milieu de gens qui s’opposaient à la vérité : « Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant, ma foi, mon support, mon amour, ma patience, mes persécutions, mes souffrances… Le Seigneur m’a délivré de toutes » (2 Tim. 3 : 10-11).
            Avec l’apôtre Paul qui cherchait à imiter Christ, avec Timothée et de nombreux témoins de la foi, suivons les traces du Seigneur, sans être en rien effrayés par les adversaires. Il nous a laissé durant sa vie ici-bas un merveilleux modèle (Phil. 1 : 28).

            Jésus a dit à ses disciples, et Il le dit aussi à chacun de nous, croyants : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » (Jean 14 : 23). Ne désirerions-nous pas montrer la réalité de notre amour pour Lui en gardant ce qu’Il nous a confié (1 Tim. 6 : 20), en nous soumettant de tout notre cœur à ses commandements (Jean 14 : 21, 23 ; 1 Jean 5 : 2) ?
            Que ces paroles du Seigneur à Philadelphie produisent en chacun de nous un profond désir de L’entendre nous les adresser personnellement : « Tu as gardé ma Parole et tu n’as pas renié mon nom » (Apoc. 3 : 8). Il nous dit : « Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (v. 11).

 

Ph. L  -  Le 10.12.14

 

                              Quelle est la force et le soutien, l’abri, le rocher du chrétien ?
                              Quel est son titre de noblesse, son bouclier, sa forteresse,
                              Dans le danger, dans le malheur ? C’est la Parole du Seigneur.

                              Que sa Parole habite en moi, source, abri, soutien de ma foi,
                              Arme puissante pour combattre, appui du cœur près de s'abattre !
                              Ah ! que toujours je sois vainqueur par la Parole du Seigneur !