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Des fils de paix

 

Lire : Luc 10 : 5

            Les instructions que le Seigneur donne à ses messagers sont précises : « Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : Paix à cette maison ! ». La paix était la première chose que l’on devait annoncer de sa part. Nous avons tous besoin de la paix. Mais aucun homme ne peut se la procurer. Elle vient de Dieu. Dieu est le « Dieu de paix » (Rom. 15 : 33 ; Phil. 4 : 9) qui va bientôt briser Satan sous les pieds des siens (Rom. 16 : 20). Aucun homme ne pourra s’affranchir des chaînes qu’il s’est forgé lui-même en se livrant à l’Adversaire : voir Esaïe 49 : 24-25. L’homme s’est détourné de Dieu en écoutant Satan ; dès lors il est l’esclave de celui-ci ; ses propres efforts ne suffisent pas pour que le joug soit brisé. Mais le Seigneur Jésus est venu pour lier l’homme fort, et pour piller ses biens (Matt. 12 : 28-29). Il a pu le faire selon la justice, en maintenant les droits de Dieu qui exigent que le péché soit puni, car Lui-même a porté nos péchés en son propre corps sur le bois. Il est mort à notre place comme sacrifice pour le péché, et Dieu est juste en offrant la paix, en pardonnant à tous ceux qui reçoivent son témoignage au sujet de son Fils. Il est le « Seigneur de paix » (2 Thes. 2 : 14-15, 16). Ne vaut-il pas la peine de mettre de côté toute idée de pouvoir faire quelque chose par nos propres efforts ? Sinon nous resterons ignorants de tout ce que le Vainqueur de Satan et de la mort a fait pour nous, selon les richesses de sa grâce ! Ne vaudrait-il pas mieux prendre place comme Marie, aux pieds du Sauveur pour écouter sa parole (Luc 10 : 39) ? Car Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
            La difficulté qui se présente sur notre chemin vient donc de nos propres cœurs. Si l’on est, comme un pharisien, content de soi, on ne croira pas que l’on a besoin de la paix ; on n’en sentira pas la nécessité, on ne la cherchera pas. Celui qui se confie dans ses bonnes œuvres s’éloigne du Sauveur, tout comme celui qui ne se sent pas malade ne cherche pas à trouver un médecin. Mais lorsque nous recevons le témoignage de Dieu qu’il n’y a point de juste, pas même un seul (Rom. 3 : 10), notre conscience réveillée nous fait sentir que le Dieu juste doit nécessairement nous juger. Quel bonheur d’apprendre alors que Dieu veut être Sauveur, tout en restant juste, et que c’est pour cela qu’Il a envoyé son Fils bien-aimé souffrir et mourir à notre place ! C’est comme pécheur perdu sans ressource et méritant le jugement, que chacun doit s’adresser au Sauveur. Un tel homme, son cas fût-il aussi désespéré que celui du brigand crucifié pour ses crimes, fera la douce expérience que jamais le Seigneur n’a repoussé quelqu’un qui vient à Lui. Au contraire Il a dit : « Celui qui vient à moi, je ne le mettrai pas dehors » (Jean 6 : 37).
            Un « fils de paix » est donc quelqu’un qui est venu auprès du Sauveur comme un pécheur perdu, et qui, en écoutant sa parole, a reçu de sa part l’assurance de la paix avec Dieu et du pardon de ses péchés – paix et pardon fondés sur le sang précieux de Christ qui purifie de tout péché (1 Jean 1 : 7). Nous sommes justifiés par son sang (Rom. 5 : 9). Etant justifiés, nous avons la paix avec Dieu.
            La vie chrétienne est une marche poursuivie dans la communion de Dieu et l’énergie du Saint Esprit. Une vie de paix et de joie, dont le Seigneur Jésus lui-même a été à tous égards la parfaite expression, une vie de relation actuelle avec le Père (Jean 1 : 12-13), dans l’attente du retour du Seigneur qui va bientôt prendre les siens auprès de lui dans la gloire (Jean 14 : 1-3 ; 17 : 24). Jésus a dit : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera » (Jean 12 : 26). Et encore : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est facile à porter et mon fardeau est léger » (Matt. 11 : 28-30).
            A ceux qui font ainsi Il dit : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif » (Jean 14 : 27).

 

W. J. Lowe – Article paru dans le périodique d'évangélisation « le Salut de Dieu »