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Les leçons du sanctuaire (6)

 

La vérité comme un tout

     Paul, serviteur de l’évangile et serviteur de l’assemblée
     « La vérité est en Jésus » (Eph. 4 : 21)
     Quatre grands événements en relation avec Christ
 

« Quand celui-là, l'Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera ce qui va arriver » (Jean 16 : 13).


            Ce verset nous dit : « Il vous conduira dans toute la vérité ». Eh bien, chers amis, c’est un sujet très humiliant pour nous ; pourtant, il est vrai qu'avoir toute la vérité est l'une des choses qui caractérisent la connaissance de la présence du Seigneur au milieu des siens réunis à son Nom. Pour ma part, je ne peux concevoir rien de plus véritablement intéressant, parce que ce n’est pas à des anges mais à nous que le Saint Esprit fait connaître la vérité : « Il vous guidera dans toute la vérité ». Si vous considérez toutes les sectes dans la chrétienté, ce que vous rencontrez de chaque côté c’est que chacune suppose avoir plus de vérité que les autres, ou au moins une vérité particulière que les autres n'ont pas ! Nous ne pouvons que comprendre l’importance d’avoir toute la vérité. Et bien que je sois loin d’affirmer que nous l’avons dans sa plénitude, pourtant je crois qu’il y a un désir sincère d’avoir la vérité. L’apôtre avertit Timothée que le temps viendrait où ils n’écouteraient plus la vérité mais se détourneraient vers des fables. Il parle de ceux qui étaient des ouvriers d’iniquité, qui résistent à la vérité – non pas à une vérité, mais à la vérité.
            Ce que je me propose de vous présenter, aussi bien que je peux, c’est ce qu’est vraiment la vérité. L’Esprit de Dieu, non pas l’Eglise, nous guide en elle ; l’un des manquements de la chrétienté est de s’enorgueillir du fait que l’Eglise expose la vérité. Sans doute l’Eglise l’a ; toute la vérité qu’il y a est dans l’Eglise. Il y a un verset dans la première épître à Timothée que l’on ne garde pas suffisamment à l’esprit : « pour que tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l'assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité » (3 : 15) - non pas exactement le « terrain », mais le soutien de la vérité. Et je pense que, si nous regardons tout autour, nous devons reconnaître que l’opprobre repose sur l’Eglise. Nous ne pouvons pas nous affranchir de l’opprobre car il est sur chacun de nous. Nous sommes seulement comme des convalescents ; si nous sommes peut être un peu mieux que certains de nos frères chrétiens, nous sommes toujours dans la même infirmerie, et nous reconnaissons que nous avons souffert de la même maladie, mais que nous y avons en partie échappé. Nous sommes reconnaissants pour le renouveau, mais il nous faut encourager et aider les autres à y échapper aussi. Bien que ce soit notre condition, nous sommes liés à ce qui est d’une telle valeur aux yeux du Seigneur, et il est d’une immense importance pour nous d’être sûrs d’être où se trouve la vérité.

 

                         Paul, serviteur de l’évangile et serviteur de l’assemblée

            « Si du moins vous demeurez dans la foi, fondés et fermes, sans vous laisser détourner de l'espérance de l'évangile que vous avez entendu, évangile qui a été prêché dans toute la création sous le ciel, et dont moi, Paul, je suis devenu serviteur. Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j'accomplis dans ma chair ce qui reste encore à souffrir des afflictions du Christ pour son corps qui est l'assemblée, dont moi je suis devenu serviteur selon l'administration de Dieu qui m'a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu » (Col. 1 : 23-25). Là, dans une très petite limite, vous avez les deux ministères attachés à la vérité : l’un est l’évangile, et l’autre est l’Eglise. Ils sont tout à fait distincts. L’essentiel pour nous, ce qui doit nous marquer, c’est que nous avons ces deux ministères. Il n’est pas question que tous dans l’assemblée les comprennent, mais la question est de savoir s’ils les acceptent.
            Je recherche à ce que l’on reconnaisse la vérité : non pas que je m’attende à ce que chacun au milieu de nous soit intelligent quant à la vérité. Pourquoi des « credos » sont-ils  apparus ? Afin de montrer ce à quoi les chrétiens croyaient. Je ne veux pas un credo, mais je veux comprendre ce qui est réellement à nous comme appartenant à Christ ici-bas sur la terre. Si je ne Le connais pas dans mes circonstances individuelles, je ne Le connaîtrai jamais dans la maison de Dieu. Si vous n’avez pas une intimité personnelle selon Jean 10 :14 : « Je connais les miens, et je suis connu des miens », ne me dites pas que vous Le connaissez dans l’assemblée. Il se peut que vous connaissiez l’effet de sa présence là, il se peut que vous en ayez le bénéfice, mais vous ne Le connaissez pas là. Il y est d’une manière très complète, telle qu’Il ne peut pas être avec une personne individuellement. Quand Il vient à une personne individuellement, il vient en relation avec l’individu ; et quand Il vient à l’assemblée, il vient en relation avec elle, comme le Fils sur la maison de Dieu. Et si vous considérez ce qui est dit à Sardes (Apoc. 3), je pense que vous verrez que le grand manquement a été qu’ils ne sont pas restés en compagnie du Seigneur dans l’Assemblée, et donc qu’ils ne sont pas allés au-delà de la Réforme. Vous le voyez chez Luther ; la justification par la foi, la vérité de l’évangile revivifiée, mais l’Eglise seulement réformée. Les Colossiens avaient la foi dans le Christ Jésus et de l’amour pour tous les saints, mais ils étaient en danger. Ce n’était pas qu’ils ne connaissaient pas la vérité, et ce n’était pas que la vérité n’était pas acceptée, mais ils ne maintenaient pas « le mystère » dans la foi.
            Je ne peux pas juger une compagnie de saints par une ou deux vérités ; je dois prendre l’ensemble. Je ne juge pas un pays d’après un village ; je regarde l’ensemble. Et vous pouvez être sûr que c’est ce que le Seigneur fait. Maintenant, si vous êtes proche du Seigneur, vous devez connaître l’évangile. Si vous ne connaissiez pas l’évangile, vous ne pourriez pas être proche de Lui. Vous ne pourriez pas être dans sa présence à moins qu’Il n’ait ôté tout nuage entre Lui et vous ; vous ne pourriez pas y être heureux. Même Pierre n’était pas heureux jusqu’à ce que le Seigneur l’ait restauré dans la communion. L’affection n’est pas la communion. Je suis sûr qu’il y en a beaucoup qui ont de l’affection (vous en savez tous quelque chose), mais la communion c’est toute autre chose. Il n’y a pas d’agitation là où il y a la communion ; au contraire, il y a la joie. Pierre était agité et malheureux parce qu’il y avait quelque chose entre lui et le Seigneur ; le Seigneur a ôté cela, Il l’a fait afin que la communion soit rétablie. L’apôtre écrit aux Colossiens afin qu’ils ne se laissent pas « détourner de l’espérance de l’évangile » ; et il prie pour eux selon l’espérance qui est établie pour eux dans les cieux. Autant dire, si je ne vous garde pas sur un terrain céleste, je ne vous ferai jamais comprendre le mystère. Vous devez regarder l'évangile comme la servante de l'assemblée. L’évangile me lie au ciel. Personne n’est sauvé pour la terre, on est sauvé pour le ciel. Je suis aussi propre pour le ciel maintenant que si j’y étais déjà. J’ai parfois dit à une personne qu’elle était propre pour le ciel, mais pas pour la terre. C’est une autre chose, mais vous êtes propre pour le ciel. Si vous ne l’étiez pas, comment pourriez-vous être propre pour la présence du Seigneur de gloire ? La toute première chose qu’on apprend c’est que Christ Lui-même a ôté tout ce qui m’excluait de sa présence, et donc j’en jouis. Vous avez le sentiment que vous avez touché les choses célestes ; vous ne pourriez pas d’une autre façon être dans la présence du Seigneur.

 

                       « La vérité est en Jésus » (Eph. 4 : 21)

            Si l’évangile ne m’a pas rendu propre pour Christ et pour Lui être uni, alors, qu’est-ce qui le peut ? Sûrement, l’union ne me rend pas propre. Je le suis par l’évangile, et c’est le grand enseignement des précédents versets d’Ephésiens. Je suis rendu propre pour l’union. C’est comme Abraham envoyant chercher Rebecca, un membre de sa propre famille. Et c’est ce que vous avez en Hébreux 2 : 11 : « Et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d'un ». Dans l’épître aux Hébreux, vous savez que vous êtes propres à être Ses compagnons. C’est une merveilleuse chose que l’évangile présente cela. Si vous n’êtes pas propre à être son compagnon, vous ne pouvez pas être uni à Lui. Il ne pourrait pas s’unir à ce qui Lui est impropre. Ephésiens 1 nous montre que nous sommes « agréables dans le Bien-aimé », amenés réellement dans cet état heureux. C’est ce que dit Jean : « Comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde ». Par la grâce divine, je suis rendu propre pour être Son compagnon. Et maintenant nous est révélé le mystère : nous sommes Son corps, dans la relation la plus étroite avec Lui. Je ne crois pas qu’une personne pourrait être dans la présence du Seigneur, au milieu des siens, sans le sentiment qu’il y a une telle relation, bien qu’il puisse ne pas être capable de l’expliquer. L’Ecriture vous dit que vous êtes unis, un membre de Son corps, et vous êtes ravi de le savoir; mais alors vous avez été préparé pour recevoir cette lumière. Je veux que vous compreniez que vous ne pouvez pas rester longtemps dans la présence du Seigneur sans grandir dans la connaissance de l’Assemblée ainsi que de l’évangile.
            Ces deux ministères comprennent la vérité parce qu’ils montrent non seulement ce que l’œuvre de Christ a effectué, mais ce que notre relation est pour Christ, et cela pour toujours. Non seulement dans ce monde mais pour toujours, l’assemblée sera le moyen par lequel Il communiquera son plaisir à tout l’univers. C’est pourquoi vous voyez que c’est l’expression de Lui-même. Il n’y a pas de bien en quoi que ce soit sauf en Lui-même ! « Selon que la vérité est en Jésus » ; la vérité fut exprimée en Lui, un homme sur la terre. Une Personne était sur la terre mettant à découvert le faux et déclarant le vrai. Il était la personnalisation vivante de ce qui était vrai, et donc Il mettait à nu tout ce qui était faux. C’est pourquoi Dieu jugera tous les secrets des hommes par Jésus Christ. Il est « la vérité ».

 

                        Quatre grands événements en relation avec Christ

             Maintenant je passe à l’application pratique, que je peux appeler le test permettant de savoir si vous connaissez les deux ministères de l’évangile et de l’Eglise. Il y a quatre grands événements qui y sont rattachés, et ils sont en relation avec Christ. Le premier est que notre bien-aimé Seigneur était sur la terre, et qu’Il est mort et ressuscité. Le second est qu’Il a été glorifié. Le troisième est que le Saint Esprit est descendu d’auprès de Celui qui a été glorifié. Le quatrième n’est pas encore accompli, c’est ce que nous attendons : la venue du Seigneur. Maintenant, par ces quatre événements vous pouvez juger l’Eglise, vous pouvez juger la chrétienté, et vous pouvez vous juger vous-même, et aussi tout le monde.

                                  Le Seigneur est mort et a été ressuscité

            Vous dites que vous croyez que le Seigneur était ici-bas, qu’Il est mort et ressuscité. Eh bien, je demande : Qu’est-ce que cela implique ?  Une chose importante : le vieil homme a été crucifié, et un Homme est ressuscité d’entre les morts. Christ a porté le jugement. Il a été fait péché pour nous (2 Cor. 5 : 21). L’épître aux Romains vous l’enseigne : non seulement votre culpabilité est ôtée, mais votre statut comme appartenant au premier homme est mis de côté à la croix. Je ne doute pas que beaucoup d'obscurité dans les âmes est due au fait que l'œuvre de la croix n'est pas complètement appréhendée. Ce sujet vous touchera tous. Il n’y a pas d’expiation pour le péché. Cette affirmation peut alarmer certains d’entre vous. Il y a l’expiation pour les péchés, et il y a l’expiation pour le péché ; c’est la culpabilité. Mais votre état, c’est le péché : Il a été « fait péché », et le péché est condamné dans la chair. Il y a une merveilleuse différence, et si vous ne la comprenez pas, vous n’avez pas compris la mort et la résurrection de Jésus Christ. Romains 12 vous dit de présenter vos corps en sacrifice vivant. Comment pouvez-vous le faire si votre corps n’est pas libéré de l’ancien maître ? L’ancien maître, c’était la chair de péché.
            Je ne désire pas aller au-delà de la compréhension des plus jeunes ici, mais je veux que vous sachiez si vous croyez vraiment ce premier événement : Christ est mort et ressuscité. Il a tout purifié, Il n’a pas seulement ôté toute votre culpabilité quand Il « a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pier. 2 : 24) ; mais « en ce qu'il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché » ; et « en ce qu'il vit, il vit à Dieu » : c'est-à-dire, Il était l’expiation pour nos péchés, mais le péché dans la chair fut condamné. « Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair » (Rom. 6 : 10 ; 8 : 3). Le vieil homme est condamné, et il est entièrement passé en jugement. Je sais combien le cœur est lent à recevoir cela, mais tant que vous l’aurez pas reçu, vous ne progresserez jamais. Vous devez connaître ce fait : je suis libéré de « l’homme » par qui j’étais retenu. Cet homme a partagé la mort de Celui qui a porté le jugement, et je suis libre dans Sa vie qui m’a libéré. C’est pourquoi l’Ecriture dit : « Considérez-vous vous vous-mêmes comme morts au péché, mais comme vivants à Dieu dans le Christ Jésus » (Rom. 6 : 11). Maintenant vous êtes sur un nouveau terrain, et c’est pourquoi Jean ne parle pas du sang sur le linteau, ou de la mer Rouge ; il parle du serpent d’airain, il souligne, pour ainsi dire, que l’homme est amené à une fin, et que votre liberté est dans la vie. Par conséquent, en Nombres 21, quiconque « regardait le serpent d'airain, vivait ». « Il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3 : 14-15). Vous êtes hors de la mort et dans la vie. Vous entrez littéralement dans une nouvelle vie, en dehors de tout. C’est pourquoi l’apôtre est si désireux que la vérité de l’évangile demeure avec eux – non pas un évangile, mais la vérité de l’évangile. Il dit : « Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ;  et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20).
            Eh bien, chers amis, je n’ai pas besoin de m’étendre sur cette doctrine ; mais quel est l’état de celui qui a accepté la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ ? Il n’est pas seulement justifié de la culpabilité, il est actuellement libéré du vieil homme. « Celui qui est mort est justifié du péché » (Rom. 6 : 7). C’est la liberté. L’homme qui jouit du résultat de l’œuvre de Christ, le premier évènement, sait qu’il est net de tout, et qu’il a la vie de Christ qui l’a purifié. Dans cette vie il n’y a pas de condamnation ; il ne pourrait pas y en avoir, il n’y a rien pour condamner. « La loi de l'Esprit de vie dans le Christ Jésus m'a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Rom. 8 : 2). Vous êtes comme un oiseau hors de sa cage, vous entrez sur un terrain tout à fait nouveau, vous êtes dans une nouvelle région. Le vieil homme est mis de côté ; le nouveau est introduit ; vous êtes dans la vie de Christ.

                                  Le Seigneur a été ressuscité et glorifié

            Christ est glorifié. C’est une chose très solennelle. Je me demande très souvent : Est-ce que je crois qu’Il est dans le ciel ? Est-ce que je crois que Celui qui m’a libéré de toute la misère et du jugement de ce monde est glorifié à la droite de Dieu dans le ciel ? C’est une question très solennelle et très utile. La pensée dans Jean et dans Nombres 21 est que vous êtes en route vers un autre pays ; en fait que vous appartenez au lieu où se trouve la vie. Je ne connais rien de plus difficile que d’amener les saints à comprendre et accepter le simple fait qu’ils appartiennent au ciel parce que Celui qui nous a affranchis du péché et du jugement sous lesquels nous étions, est dans le ciel. Les âmes sont très lentes à l’apprendre. Avant que la lumière soit donnée, il y a de nombreuses années, il y avait beaucoup d’ignorance sur ce second événement, il y avait beaucoup de légalisme, un essai de se libérer des apparences terrestres et de la gloire terrestre ; cela en soi n’avait rien de céleste. Je vous dis : Où est votre Sauveur ? Il est dans le ciel et Il est votre vie, alors vos associations de la vie sont dans le ciel.
            C’est l’un des plus intéressants moments dans l’histoire de l’âme quand la question est posée : Où est-Il ? Remarquez-le maintenant, c’est le tournant dans l’histoire de tous. Comme Marie de Magdala désolée sans Lui, je suis dans un lieu où mon Seigneur n’est pas. Et le Seigneur nous introduit dans une nouvelle relation, une nouvelle sphère, et un nouveau jour : « Les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles » (2 Cor. 5 : 17). Jésus a dit à Marie de Magdala : « Va vers mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17). C’est un vrai départ pour les chrétiens quand ils atteignent cela !
            Mais je traite maintenant d’événements ou de faits qui nécessairement nous testent pour savoir si nous détenons la vérité ou pas, non pas une vérité, mais la vérité. Le Saint Esprit est appelé « l’Esprit de vérité ». Il faut nous tester. Que vois-je généralement de tous côtés ? Je vois que l’histoire d’Israël se répète. Nous savons que « toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d'avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints » (1 Cor. 10 : 11). Lisez le livre des Nombres et vous verrez ce qui arriva. Ils n’avaient entrepris qu’une partie du voyage quand le mal vint, ils se plaignirent et alors qu’arriva-t-il ? Leurs cœurs retournèrent vers l’Egypte, ils commencèrent à convoiter ; et ils dirent ensuite : « nous ne monterons pas. » Mais ce ne fut pas tout ; ils essayèrent ensuite de monter sans la puissance divine. Et la pire chose de nos jours est qu’une personne dise : c’est une bonne chose de monter, mais qu’elle monte simplement avec la connaissance de la « bonne chose » sans la puissance - c’est la présomption ! Ce fut fatal pour Israël. C’est grave quand notre connaissance dépasse notre puissance ; il n’y a pas de puissance sans la foi.
            Vous dites que vous êtes au clair sur la mort et la résurrection de Christ. L’êtes-vous vraiment ? Voulez-vous me dire que vous êtes dans la liberté de sa vie, alors qu’il est indifférent pour votre cœur de savoir où Christ se trouve ? Je ne peux pas le croire si vous êtes plongé dans les choses de cette vie. C’est pourquoi l’apôtre dit aux Colossiens : « Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez ce qui est en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » (3 : 1). Je pose une question simple à chacun d’entre vous : Combien de choses d’en haut avez-vous recherché aujourd’hui ? Vous appartenez entièrement à une autre sphère. Vous êtes mort et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Soyez comme un arbre qui a ses racines dans le ciel et ses branches ici-bas. Vous dites que c’est un miracle. Très probablement ; néanmoins, en réalité vos racines sont dans le ciel, et vos branches ici-bas. Elles sont sans doute rongées et étouffées par l’atmosphère d’ici-bas, mais rien ne peut affecter les racines là-haut. « Ceux qui sont plantés dans la maison de l'Eternel fleuriront dans les parvis de notre Dieu » (Ps. 92 : 13). Plantés à l’intérieur, ils fleurissent à l’extérieur.

                                  Le Saint Esprit est venu sur la terre

            Grâce à Dieu, si vous avez cru le premier fait - l’œuvre de Christ à sa première venue -, vous devez tenir ferme au second : Christ est dans le ciel. Or, comme Christ est dans le ciel et que je suis sur la terre, comment puis-je avancer dans le lieu où Il n’est pas ? La réponse est que le Saint Esprit est descendu et c’est le troisième événement.
            Le Saint Esprit est descendu pour être avec nous et en nous. Ce n’est pas simplement que mon cœur est dans le ciel parce que mon Sauveur y est ; ma vraie place y est, bien que je sois corporellement ici-bas. Le Saint Esprit est descendu pour nous conduire dans toute la vérité : « Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi et vous l'annoncera » (Jean 16 : 14). Il est descendu à cette place où nous sommes, ici-bas dans cette scène de misère où nous avons contribué à cette mauvaise administration et au désordre de tout dans ce monde. Nous avons été convertis par la miséricorde de Dieu, mais nous avons encore la même chair que nous avions ; bien que nous soyons dans le même monde, nous sommes affranchis de tout par la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ. Mais où est-Il ? Dans le ciel. Et quand Il vient au milieu des siens réunis, Il vient dans son caractère céleste – que savez-vous de Lui comme le Céleste là ? Si vous me dites que vous jouissez de Lui au milieu de ses saints réunis, vous devez jouir de Lui dans le lieu où Il est et votre cœur est attaché à Lui là.
            Quelqu’un a demandé récemment : Qu’est-ce qui me ferait avoir un esprit céleste ? Rien d’autre qu’une Personne, Celui qui est dans les cieux, votre Sauveur. « Cherchez ce qui est en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; pensez à ce qui est en haut, non pas à ce qui est sur la terre ». Mais je ne présente pas cela simplement comme un sujet d’affection ; il y a en outre ce grand événement : le Saint Esprit est descendu vers nous, et, comme le Seigneur nous le dit en Jean 16, Il ne vous conduit pas seulement dans toute la vérité, Il ne vous mène pas seulement dans une sphère où tout est parfait selon la pensée de Dieu, mais « Il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera ». Il n’est pas question du monde ; dans un sens il est presque plus facile de sortir du monde que de se libérer de la terre. Le monde, c’est la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie (1 Jean 2 : 16) ; mais j’en vois beaucoup qui ne sont pas mondains mais qui sont terrestres. Ils s’entourent des aises et du confort des choses terrestres ; ils ont renoncé à la grandeur et la position du monde. Ce que je redoute, c’est la terre. Il y avait dix mille hommes dans l’armée de Gédéon qui étaient ni peureux ni tremblants (Jug. 7 : 3). Mais qu’arriva-t-il ? Neuf mille sept cents tombèrent devant les miséricordes de cette vie. Vous dites : Qu’est-ce qui me détachera ? Rien que la vérité. Il y a deux tests pour chacun d’entre nous : mon Sauveur est dans le ciel, et le Saint Esprit est descendu à moi.
            Le Seigneur vous intéresse plus en ayant véritablement vos associations dans le ciel. Je ne vous demande pas de renoncer à quelque chose, je vous demande d’acquérir, d’être vrais pour le simple fait qu’Il est dans le ciel. Il était sur la terre, cela c’était le premier fait, vous savez ce que c’est ; puis ensuite Il est au ciel ; troisièmement le Saint Esprit est descendu pour être avec nous – dans la maison de Dieu, et dans chacun de nous individuellement. Pensez alors à la puissance que vous avez. Pensez à la place d’où Il vient. Le lieu d’où Il vient est nécessairement le lieu avec lequel Il nous lie. Vous êtes en dehors de ce qui est naturel, votre puissance est par l’Esprit de Dieu. C’est le troisième ; et ces deux, le second et le troisième, sont ce qui doit nous caractériser dans l’intervalle entre le premier fait et le quatrième, comme vous le trouvez dans 1 Thessaloniciens. On cite parfois ce passage : « Vous vous êtes tournés vers Dieu, vous détournant des idoles » (v. 9). Non, je vous le dis, vous avez laissé l’intervalle : « pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils » (v. 10).
            Au moment où vous acceptez que Christ est dans le ciel, et que le Saint Esprit est sur la terre, vous devez introduire l’Assemblée. L’évangile me donne le droit d’être là où Il est, mais dans l’Assemblée nous sommes placés là. Ainsi vous voyez que les deux ministères embrassent la vérité. Ce serait une impossibilité que vous soyez laissés dans ce lieu où Il a été rejeté s’il n’y avait pas le mystère. S’Il est dans le ciel parce qu’Il a été rejeté sur la terre, comment pourrions-nous être ici-bas même pour un instant ? Si Lui, le plus grand, le Fils de Dieu n’a pas de place ici-bas, comment puis-je y être ? Toute la question est résolue par le mystère. Je suis ici simplement comme un membre de son corps ; je n’ai le droit d’être ici en aucune autre manière. Comme membre de son corps, je suis laissé ici pour L’exprimer au lieu où Il n’est pas, selon la grâce qu’Il m’a donnée. Maintenant, et cela nous sonde vraiment, êtes-vous simplement ici comme membre de son corps prenant position pour Lui à qui tout appartient, mais qui a été chassé ? Comme membre de son corps, j’ai une place dans le ciel ; je n’y suis pas comme un individu mais je peux en jouir comme un individu.

                                  Le Seigneur Jésus va revenir

            Je me réfère seulement très brièvement au quatrième événement, ce que vous avez en 1 Thes. 1 : 10 : « pour attendre des cieux son Fils ». Ces croyants de Thessalonique étaient tellement emportés par cela qu'ils ne s'occupaient pas de leur activité ordinaire, pensant chaque jour qu'Il viendrait. Je ne m’arrête pas là-dessus. Par la mort et la résurrection de Christ vous êtes affranchis de toute la misère d’ici-bas, vous êtes introduits dans une vie tout à fait nouvelle pour vous élever dans les royaumes de la lumière. Mon Sauveur est dans le ciel et je suis associé là avec Lui. Ici vous devriez avoir le sentiment que vous vous trouvez là où Christ est mort. Plus profond est mon sentiment de sa mort, plus je ressens la mort de quiconque ici-bas. Plus de douleurs vous avez traversé, plus vous ressentez la douleur. Toute nouvelle douleur ravive les anciennes. C’est différent avec la joie : toute nouvelle joie remplace les anciennes. « L'homme est né pour la misère, comme les étincelles volent en haut » (Job 5 : 7). « Le jugement poussera comme une plante vénéneuse dans les sillons des champs » (Osée 10 : 4). La mort suit dans nos pas. C’est « la vallée de l’ombre de la mort » (Ps. 23 : 4). Dans la déclaration de notre affection pour le Seigneur, nous rappelons la plus grande mort qui s’est jamais passée. « Le vase d’or » est brisé. Nous annonçons Sa mort, nous sommes la continuation en mémoire de Lui comme Il quittait ce monde, comme Il mourait en dehors de lui pour nous. C’est une douleur absorbante, toujours devant votre cœur, comme vous traversez ce monde. « Souviens-toi de moi » est devant tout cœur vrai.
            Eh bien alors, vous êtes dans ce monde, et le Saint Esprit est ici-bas, que recherchez-vous ? J’attends la venue du Seigneur. Par conséquent, « l'Esprit et l'Epouse disent : Viens » (Apoc. 22 : 17). Nous L’attendons ; ce quatrième événement n’est pas encore accompli, mais nous en avons la certitude, nous pouvons compter dessus plus sûrement que sur le soleil de demain. Vous n’êtes pas fidèle au quatrième si vous ne répondez pas aux trois autres. Je ne pense pas avoir besoin d’en dire plus. Je peux seulement regarder au Seigneur pour qu’Il nous guide, vous et moi, à prier afin que nous voyions mieux combien sa vérité est forcément attachée à ceux qui jouissent de sa présence. On ne suppose rien, mais j'ai vu des gens qui professent être réunis en Son nom et je leur ai dit : Donnez-moi une brève déclaration de ce qu’est l'Assemblée. Leur incapacité à le faire a montré où ils étaient. Si je regarde à la littérature de ce jour, je vois peu ou rien quant à l’Assemblée, un évangile partiel suffit. Ce que je redoute, ce que je crains, c’est que la vérité ne nous échappe. Il a plu à Dieu qu’on redécouvre la vérité, et Il nous a permis de la recevoir : puissions-nous ne pas en être privés à cause de l'infidélité. Je suis sûr qu’Il ne le permettra pas sans beaucoup d’avertissements ; nous sommes hautement favorisés et d’autant plus responsables. Je dis cela afin que nos cœurs soient réveillés à la compréhension de la grandeur de Sa grâce.
 

            Que le Seigneur fasse que chacun de nos cœurs se réjouisse dans la connaissance de la vérité. Comme nous sommes dans Sa compagnie, nous nous développons en elle. Il est la vérité.

 

D’après J. B. Stoney