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                                                                          Trois confessions

Daniel 9
Esdras 9
Néhémie 9
 

            Pour rappeler les caractères d’une vraie confession devant Dieu, nous aimerions considérer ensemble Daniel 9, Esdras 9 et Néhémie 9. Chacun de ces chapitres contient des enseignements utiles à ce sujet.
 

Daniel 9

            « Et maintenant, écoute, ô notre Dieu, la prière de ton serviteur et ses supplications, et, pour l’amour du Seigneur, fais luire ta face sur ton sanctuaire désolé » (v. 17).


                        Une vie de fidélité

            Daniel est captif à Babylone depuis sa jeunesse, et il est maintenant très âgé. Il ne s’est pas laissé aveugler par les gloires et les dignités que les rois successifs, satisfaits de ses services, ont voulu lui conférer. Ses pensées se tournent toujours vers la ville de Jérusalem – qui était alors le centre de l’intérêt divin sur la terre. Elle était en ruine, mais gardait son caractère.
            Mis à l’épreuve par un décret du roi Darius, Daniel continue à prier trois fois par jour, en ouvrant ses fenêtres du côté de Jérusalem (6 : 10). Il sait pourtant que des hommes jaloux de lui le surveillent et cherchent une occasion de l’accuser. Son comportement montre le prix que cette cité garde pour son cœur, bien que le temple soit entièrement détruit. Les grandeurs de Babylone n’ont aucun attrait pour lui ; toutes ses affections se tournent vers le « sanctuaire désolé ».
 

                        Daniel est enseigné par Dieu en sondant les Ecritures

            Daniel fait usage de deux ressources qui sont toujours à notre disposition: la prière et la parole de Dieu. Dans le chapitre 9, il n’est pas enseigné par une vision – comme il l’a été plusieurs fois auparavant – mais en sondant les Ecritures. Il comprend « par les livres » que les 70 ans de captivité touchent à leur fin et que la délivrance de Jérusalem est proche (v. 2 ; Jér. 29 : 10). Il sait quels sont les motifs de Dieu quand il frappe son peuple et le disperse – et dans quelles conditions la restauration est possible (v. 11 ; Lév. 26 : 40-45). En priant, il se tourne vers la sainte ville, ainsi que Salomon l’avait dit lors de la dédicace du temple (1 Rois 8 : 46-53). C’est bien ce qu’il fallait faire pour que Dieu « écoute » et « pardonne ».
 

                        Il confesse les péchés du peuple

            « Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, pour le rechercher par la prière et la supplication, dans le jeûne, et le sac et la cendre » (v. 3). Daniel sent le besoin d’être éclairé sur la pensée de Dieu ; aussi commence-t-il par s’humilier dans une confession sincère. Il ne cache rien, il sait que « tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous avons affaire » (Héb. 4 : 13). Chez ceux qui le supplient, Dieu désire trouver, avant tout, la vérité et la sincérité.
            Daniel sait que, dès l’origine, l’Eternel a préparé soigneusement toutes ses voies à l’égard de son peuple. Comme le psalmiste, il pourrait dire : « Je sais, ô Eternel ! que tes jugements sont justice, et que c’est en fidélité que tu m’as affligé » (Ps. 119 : 75).
            Le prophète reprend à son compte les expressions employées par Salomon : « Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons agi méchamment, et nous nous sommes rebellés et nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances  (v. 5 ; cf. 2 Chr. 6 : 36-39). Or l’Ecriture nous présente Daniel comme un homme irréprochable. Durant toute sa vie d’exilé, il a subi les conséquences du péché des autres Israélites. Il confesse pourtant l’iniquité comme l’ayant commise lui-même. Il en éprouve réellement la douleur et l’humiliation devant l’Eternel et prend sur lui les transgressions de son peuple.
            C’est ce que Christ a fait en perfection. Exempt de tout péché, il s’est chargé des nôtres. Il les a confessés comme étant les siens, et – ce que Daniel ne pouvait faire – il a enduré à notre place le châtiment que nous avions mérité (Ps. 40 : 12).
            Daniel a été instruit et il comprend comment le cœur de Dieu peut être touché. Il agit ici comme intercesseur en faveur de son peuple. Il s’écrie : « Seigneur, à nous la confusion de face, à nos rois, à nos princes, et à nos pères, parce que nous avons péché contre toi » (v. 8). Il rappelle que « les compassions et les pardons » sont « au Seigneur, notre Dieu » (v. 9), et reconnaît : « Tout Israël a transgressé ta loi et s’est détourné en n’écoutant pas ta voix » (v. 11). Tous sont concernés, sans exception. Et nous le sommes aussi, chers lecteurs ! Nul ne peut jeter la pierre aux autres et les considérer comme les coupables. Si ma confession devant Dieu est sincère, je verrai peut-être avec horreur qu’une « poutre » ôte toute lumière à mon œil, et je prêterai moins d’attention à la « paille » qui se trouve dans l’œil de mon frère (cf. Luc 6 : 41-42). Une telle façon de nous approcher du Seigneur est bien souhaitable ; on la retrouve dans les trois confessions dont nous nous occupons.


                        Il fait appel à la miséricorde de Dieu

            Daniel demande instamment à Dieu d’intervenir : « Pour l’amour du Seigneur, fais luire ta face sur ton sanctuaire désolé » (v. 17). Il sait que sa requête correspond à la pensée de Dieu. Du côté du peuple, il n’a rien à faire valoir : « Ce n’est pas à cause de nos justices que nous présentons devant toi nos supplications, mais à cause de tes grandes compassions » (v. 18). Et il supplie : « Seigneur, écoute ; Seigneur, pardonne ; Seigneur, sois attentif et agis ; ne tarde pas, à cause de toi-même… car ta ville et ton peuple sont appelés de ton nom » (v. 19 ; cf. Ps. 25 : 11). Quelle prière ! Combien elle a été agréable à Dieu !
 

                        La réponse divine

            « Et je parlais encore, et je priais et confessais mon péché et le péché de mon peuple Israël… et l’homme Gabriel… volant avec rapidité, me toucha vers le temps de l’offrande de gâteau du soir » (v. 20-21). Il était sorti pour « éclairer l’intelligence » de ce « bien-aimé » (v. 22-23). « Le secret de l’Eternel est pour ceux qui le craignent » (Ps. 25 : 14). L’ange avertit Daniel de ce qui concerne Jérusalem, et lui annonce aussi la venue du Messie qui « sera retranché ». Il en résultera de terribles conséquences en jugement pour le peuple. C’est une des prophéties les plus claires et les plus précises de l’Ecriture à ce sujet (v. 24-27). Nous trouvons ici les 70 semaines prophétiques, dont l’accomplissement complet n’est pas encore achevé.
            Daniel a fait une confession humble et sincère. Et à sa prière, il a reçu une réponse qui dépasse de beaucoup ce qu’il avait osé demander ou même penser (Eph. 3 : 20).


Esdras 9

            « Mon Dieu, je suis confus, et j’ai honte de lever ma face vers toi, ô mon Dieu ; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et notre coulpe a grandi jusqu’aux cieux… Et maintenant, ô notre Dieu, que dirons-nous après cela ? Car nous avons abandonné tes commandements » (9 : 6, 10).
 

                        Retours à Jérusalem

            Les chapitres 1 à 6 nous présentent le retour d’un résidu d’Israël à Jérusalem – environ 50 000 personnes – selon l’autorisation et l’encouragement de Cyrus, roi de Perse (536 av. J.C.). Ce premier retour marque la fin des 70 ans de la captivité à Babylone. A travers bien des difficultés, le temple est reconstruit, et le culte de l’Eternel est rétabli.
            Cependant, la muraille de Jérusalem est encore en ruine, et les Israélites rentrés dans leur terre sont dans une grande misère. Malgré la faveur de Cyrus, le peuple restera sous la domination des grands empires qui se succéderont jusqu’à la venue de Christ.
            Les chapitres 7 à 10 nous donnent l’histoire d’Esdras lui-même, et d’un second retour à Jérusalem environ 70 ans après le premier (468 av. J.C.).
            Esdras était un sacrificateur vivant à Babylone, et « un scribe versé dans la loi de Moïse » (7 : 6). Il avait « disposé son cœur à rechercher la loi de l’Eternel, et à la faire », et ainsi il était qualifié pour « enseigner en Israël les statuts et les ordonnances » (v. 10).
            A sa requête, le roi Artaxerxès lui accorde la faveur de monter à Jérusalem, avec ceux qui sont disposés à l’accompagner, pour porter des objets précieux, des offrandes volontaires, et des ustensiles pour le service de la maison de Dieu (v. 15-16, 19).
            Près du fleuve Ahava, il rassemble les hommes qui ont répondu à son appel (chap. 8). Ils prient et jeûnent ensemble. S’appuyant sur la bonne main de l’Eternel pour les guider et les protéger, ils se mettent en route pour leur grand voyage. Ils désirent être utiles à ceux qui sont remontés précédemment dans le pays de leurs pères.
            Esdras et ses compagnons arrivent sains et saufs à Jérusalem. « La main de notre Dieu fut sur nous, et il nous délivra de la main de l’ennemi et de toute embûche sur le chemin » (8 : 31). Des sacrifices de reconnaissance sont offerts à l’Eternel.


                        Esdras découvre une situation désolante

            En mettant à part pour lui le peuple d’Israël et en l’introduisant en Canaan, l’Eternel lui avait tracé un chemin de sainteté et de séparation des nations environnantes – qui adoraient des idoles et avaient des mœurs corrompues. Il avait formellement commandé dans la loi : « Tu ne t’allieras point par mariage avec elles, tu ne donneras pas ta fille à leur fils, et tu ne prendras pas leur fille pour ton fils ; car ils détourneraient de moi ton fils, et il servirait d’autres dieux, et la colère de l’Eternel s’embraserait contre vous» (Deut. 7 : 3-4).
            L’arrivée d’Esdras à Jérusalem est assombrie par ce qu’il apprend de la bouche des chefs. « Le peuple d’Israël, et les sacrificateurs et les lévites, ne se sont pas séparés des peuples des pays, quant à leurs abominations… car ils ont pris de leurs filles pour eux et pour leurs fils… et la main des chefs et des gouverneurs a été la première dans ce péché» (9 : 1-2). En entendant cela, Esdras déchire ses vêtements, arrache ses cheveux et reste assis, désolé, jusqu’à l’offrande du soir (v. 3-4). Il est accablé devant une situation qui semble sans remède.
            Des choses semblables peuvent aussi exister parmi les « frères saints, participants à l’appel céleste » (Héb. 3 : 1). C’est à de telles personnes que le Nouveau Testament enjoint : « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle relation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres… ou quelle part a le croyant avec l’incrédule ?… C’est pourquoi sortez du milieu d’eux et soyez séparés, dit le Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai » (2 Cor. 6 : 14-17). Quand les chrétiens en viennent à marcher la main dans la main avec les gens du monde, à s’associer avec eux d’une manière ou d’une autre, ils ruinent leur témoignage.
            L’attitude d’Esdras dans cette situation douloureuse et difficile est d’une grande instruction pour nous.


                        Il confesse les iniquités du peuple et souligne la bonté de Dieu

            Au moment de l’offrande du soir, Esdras s’agenouille et étend ses mains vers l’Eternel, son Dieu (v. 5). Il s’accuse en même temps qu’Israël. Il avait, peu auparavant, offert douze taureaux et douze boucs (8 : 35), réaffirmant ainsi l’unité du peuple de Dieu. Or une des conséquences de cette unité est notre responsabilité commune.
            Quelle leçon nous donne ce serviteur de Dieu! Il nous enseigne, comme Daniel, non seulement à ne pas montrer du doigt les fautes des autres, mais à en être nous-mêmes honteux, affligés devant le Seigneur. « Mon Dieu, je suis confus, et j’ai honte de lever ma face vers toi », dit-il (v. 6). Il reconnaît la culpabilité de toutes les générations précédentes : « Dès les jours de nos pères jusqu’à ce jour, nous avons été grandement coupables » (v. 7). Malgré toutes leurs iniquités passées, Dieu avait encore montré récemment sa bonté envers eux, en laissant un résidu de « réchappés » revenir sur leur terre (v. 8), et en leur permettant de reconstruire sa maison (v. 9). Mais ils avaient à nouveau enfreint ses commandements et avaient recommencé à s’allier par mariage à des peuples qui commettaient des abominations.
            Les paroles d’Esdras sont touchantes : elles rappellent la miséricorde du Dieu d’Israël face à l’ingratitude de son peuple. Cependant, tout en sentant profondément le poids du péché dont il n’était pas personnellement coupable, Esdras – pas plus que Daniel – ne peut rien faire pour ôter ce péché de devant le regard d’un Dieu saint.


                        L’exemple d’Esdras produit l’humiliation

            « Ceux qui tremblaient aux paroles du Dieu d’Israël » s’étaient assemblés vers Esdras pour s’humilier avec lui (v. 4). Et maintenant, comme une réponse à sa prière, un même sentiment se produit bientôt dans le cœur d’une « très grande congrégation d’hommes et de femmes et d’enfants » (10 : 1). Ils se rassemblent vers Esdras et le peuple pleure « beaucoup ».
            Toutefois les pleurs ne suffisent pas. Une action selon la volonté de Dieu est nécessaire. Dieu se sert ici de l’un des coupables, Shecania, qui avait pris une femme étrangère. Dieu lui donne la force de confesser devant tous : « Nous avons été infidèles ». Et il ajoute : « Maintenant, il y a espérance pour Israël à cet égard » (v. 2). Et le chemin de Dieu est alors de renvoyer les femmes étrangères et ceux qui sont nés d’elles (v. 3).
            Cette mesure extrême et douloureuse peut à juste titre nous surprendre. Mais remarquons deux choses.
           Premièrement, si le mariage entre un croyant et un incrédule est une faute aussi grave que l’alliance d’un Israélite avec une étrangère – ou même encore plus grave –, jamais le Nouveau Testament n’envisage la possibilité d’un renvoi. Il est sans doute arrivé bien des fois, en particulier au début du christianisme, qu’un seul des conjoints d’un couple soit converti. Il n’a pas à quitter l’autre, mais à être un témoin de Dieu auprès de lui (1 Cor. 7 : 12-14).
            Deuxièmement, dans le cas des Israélites, ce renvoi n’a pas été réalisé avec légèreté, mais avec tout le sérieux nécessaire et dans une humiliation profonde.


Néhémie 9

            « Et maintenant, notre Dieu, le Dieu grand, puissant et terrible, qui gardes l’alliance et la bonté, que ce ne soit pas peu de chose devant toi que toutes les peines qui nous ont atteints… Mais tu es juste dans tout ce qui nous est survenu, car tu as agi avec vérité, et nous, nous avons agi méchamment… Nous sommes dans une grande détresse » (v. 32-37).


                        Quelques mots au sujet de Néhémie

            Treize ans après l’arrivée d’Esdras à Jérusalem, Néhémie, Israélite haut placé à la cour du roi de Perse, reçoit l’autorisation de se rendre lui aussi dans cette ville (455 av. J.C.). Pendant douze ans, il va être gouverneur des Juifs revenus dans leur pays (5 : 14, 18). Durant les premières années de son séjour, la muraille de Jérusalem est reconstruite. C’est le sujet des chapitres 1 à 6.


                        La lecture de la Parole de Dieu et ses effets

            Le chapitre 8 nous rapporte une lecture publique du livre de la loi de Moïse. Tout le peuple est rassemblé sur une grande place de la ville – les hommes, les femmes et tous ceux qui ont de l’intelligence pour entendre (v. 2). Esdras, le sacrificateur, et les lévites qui l’assistent, lisent distinctement dans le livre de la loi, et en font comprendre le sens (v. 8). Les consciences sont reprises et les cœurs sont touchés. Cette lecture produit d’abord des pleurs (v. 9), puis beaucoup de joie, parce qu’on a compris ce qui a été présenté (v. 12).
            Le jour suivant, les chefs, les sacrificateurs et les lévites se rassemblent auprès d’Esdras, le scribe, « pour devenir intelligents dans les paroles de la loi » (v. 13). Ils y retrouvent l’enseignement concernant la fête des tabernacles, et le mettent immédiatement en pratique (v. 14-16). Or « les fils d’Israël n’avaient pas fait cela depuis les jours de Josué… jusqu’à ce jour-là ». La lecture se poursuit durant les sept jours de la fête, « et il y eut une très grande joie » (v. 17-18).


                        Ils reconnaissent leurs fautes et leur bas état moral

            Au chapitre 9, nous trouvons la confession sur laquelle nous désirons particulièrement attirer l’attention. Les fils d’Israël s’assemblent, « avec jeûne et vêtus de sacs, et avec de la terre sur eux » (v. 1). Ils confessent « leurs péchés et les iniquités de leurs pères », mais ils se sont auparavant séparés « de tous les fils de l’étranger » (v. 2). Sans abandon de ce qui est à l’origine de nos fautes, toute confession est illusoire.
            Ils lisent dans le livre de la loi de l’Eternel pendant un quart de la journée, et pendant un autre quart ils font confession (v. 3). Des lévites se lèvent et crient à haute voix à l’Eternel, leur Dieu (v. 4).


                        La louange, la reconnaissance, l’humiliation et les supplications montent vers Dieu

            Les lévites prononcent ensuite une prière remarquable, à laquelle tout le peuple s’associe. Elle a simultanément plusieurs caractères. Au rappel de ce que Dieu a fait, c’est un cri de louange et d’adoration. Au rappel de ce que l’homme a été, c’est l’expression de l’humiliation et de la contrition. Et en raison de la souffrance de leur situation présente, c’est une supplication intense.
            Dès le commencement de son histoire, Israël a été rebelle aux commandements divins, tandis que l’Eternel s’est montré « un Dieu de pardons, faisant grâce, et miséricordieux, lent à la colère, et grand en bonté » (v. 16-17). Le peuple a fait à Dieu « de grands outrages », mais il y a répondu par « ses grandes compassions » (v. 18-19).
            Israël a été ingrat et infidèle. Il s’est révolté contre Dieu et a jeté sa loi derrière son dos. Il a tué les prophètes qui lui parlaient de sa part (v. 26). Bien des fois, pour les ramener, l’Eternel les a livrés en la main d’adversaires qui les opprimaient. Dans leur détresse, ils criaient à lui, et l’Eternel leur accordait des sauveurs qui les délivraient (v. 27). Mais hélas! leurs repentirs étaient sans lendemain. « Quand ils avaient du repos, ils recommençaient à faire le mal » et Dieu devait les abandonner à leurs ennemis. Cependant, il entendait des cieux lorsqu’ils criaient de nouveau à lui, et il les délivra maintes fois, selon ses compassions (v. 28).
            Mais ils se sont égarés toujours plus et Dieu les a finalement livrés comme esclaves à des nations étrangères (v. 30). Toutefois, la déportation à Babylone n’a pas été la fin des voies de Dieu envers son peuple. Dans ses grandes compassions, il n’en a pas fini avec eux, car il est « un Dieu faisant grâce, et miséricordieux » (v. 31). Il leur a ouvert la porte pour revenir dans leur pays. Mais ils s’y trouvent dans la servitude. Les richesses du pays servent maintenant aux nations qui dominent à leur gré sur eux « à cause de leurs péchés » – et eux-mêmes sont dans « une grande détresse » (v. 32-38). Ils reconnaissent humblement : « Tu es juste dans tout ce qui nous est survenu, car tu as agi avec vérité, et nous, nous avons agi méchamment » (v. 33).
            Toute cette prière est riche d’instruction pour nous. Que Dieu nous montre comment sa Parole – « vivante et opérante » (Héb. 4 : 12) – s’applique à nous et à notre temps !

 

Ph. L – « Messager évangélique » (2014)