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REGARDANT JESUS QUI MARCHAIT


«Lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec lui» (Act. 10: 38)


SUR LES BORDS DU JOURDAIN (Jean 1: 36)
LE LONG DE LA MER DE GALILEE (Matt. 4: 13-20)
APPORTANT AUX AVEUGLES LE RECOUVREMENT DE LA VUE (Luc 4: 19)
UN SAMARITAIN ALLANT SON CHEMIN
SUR LA MER EN FURIE (Matt. 14: 24-33)
DANS LE TEMPLE, AU PORTIQUE DE SALOMON (Jean 10: 23)
DANS LA RETRAITE, A L'ECART D'UN MONDE HOSTILE (Jean 7: 1; 10: 39-40; 11: 54)
APRES SA RESURRECTION (Luc 24: 13-31)
IL MARCHE AU MILIEU DES SEPT EGLISES (Apoc. 1 et 2)


    Les enfants de Dieu sont exhortés à rejeter tout fardeau et le péché qui les enveloppe si aisément. Comment est-ce possible? En fixant les yeux sur Jésus (Héb. 12: 1-2). Etre occupé de Christ est la source de toute bénédiction et de tout encouragement. Dans Sa contemplation, le croyant est aidé à courir avec patience la course qui est devant lui.

    Déjà Moïse est un exemple pour chacun. Durant sa longue et difficile carrière, il « tint ferme, comme voyant Celui qui est invisible » (Héb. 11: 27). Dans la communion habituelle avec le Seigneur, notre âme est sanctifiée ; elle est remplie d'un sentiment toujours plus vif de l'amour divin. Cet enfant de Dieu a plus de courage pour courir avec patience la course qui est devant lui (Héb. 12 : 1-2). 

    Il est bon de s'associer à la courte et ardente prière de ces Grecs, montés pour adorer à Jérusalem. Ils s'écrient: « Nous désirons voir Jésus » ! (Jean 12 : 20-24). C'est le privilège de chaque enfant de Dieu, maintenant que Christ est ressuscité, de Le considérer par la foi dans le ciel, de contempler  Sa gloire, assis désormais à la droite de la Majesté (Héb. 2 : 9).

    Mais sa marche ici-bas aussi a été admirable. «Combien sont beaux les pieds de Celui qui annonce la paix» (Es. 52 : 7). Le Fils de l'Homme «s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave, étant fait à la ressemblance des hommes. Trouvé en figure comme un homme, Il s'est abaissé lui-même, et Il est devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix» (Phil. 2 : 7-8).  A chaque pas sur un tel chemin que de leçons à retenir pour les siens! Il nous a laissé un modèle, afin que nous suivions Ses traces (1 Pier. 2 : 21). Ceux qui l'aiment ont le privilège de contempler sa marche, de la suivre en cherchant à Lui ressembler. Il s'est toujours attaché à faire ce qui plaisait au Père (Jean 8 : 29).«Ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paix» (Prov. 3 : 17).


SUR LES BORDS DU JOURDAIN (Jean 1: 36)

    Regardant Jésus qui marchait, le coeur de Jean le Baptiseur est rempli de conviction et de joie. Ce fidèle témoin attire aussitôt l'attention de ses disciples: «Voilà l'Agneau de Dieu!» (Jean 1: 36). Ils savaient déjà que cet Agneau devait ôter le péché du monde (Jean 1: 29). Jean était reconnu par ses disciples comme leur conducteur, mais maintenant c'est Christ qui les attire, et ils Le suivent. Les paroles de l'ami de l'époux vont s'accomplir: «Il faut que Lui croisse, et que moi je diminue » (Jean 3: 29-30; 5: 35-36).

    Le Seigneur se retourne, et pose cette question capitale encore aujourd'hui: « Que cherchez-vous? ». Oui, quel est le but de nos efforts, de notre vie? (Phil. 3: 14). Ils lui répondent : « Rabbi (ce qui interprété, signifie maître), demeures-tu? ». La bien-aimée avait le même désir: « Dis-moi, toi qu'aime mon âme, où tu pais ton troupeau, où tu le fais reposer à midi ? » (Cant. 1: 7).

    Il leur dit: «Venez et voyez». Ils allèrent donc, et virent où Il demeurait, et ils demeurèrent auprès de Lui ce jour-là» (Jean 1: 37-40). Il était déjà tard - quatre heures de l'après-midi - mais ils s'appliquent à racheter le temps

    Quelle merveilleuse expérience d'apprendre à connaître personnellement le Fils de Dieu! Les siens sont toujours attirés par le lieu où ils peuvent jouir de Sa présence. Etre en compagnie de croyants réunis en son seul Nom, prêts à Lui donner la place qui Lui appartient, est une expérience inoubliable (Matt. 18: 20).

    Il n'y a rien de surprenant à ce qu'André parte d'abord à la recherche de son propre frère, Simon pour lui dire: «Nous avons trouvé le Messie, ce qui interprété est Christ». Ceux qui ont goûté la présence du Seigneur ont un ardent désir que d'autres connaissent la même part.


LE LONG DE LA MER DE GALILEE (Matt. 4: 13-20)

    Jésus a quitté la Judée, une terre pétrie d'orgueil religieux et de prétention. Il vient demeurer à Capernaüm, au nord du pays d'Israël. Cette cité maritime est située aux confins de Zabulon et de Nephtali, c'est-à-dire aux confins de la Galilée des nations. Le peuple y est assis dans les ténèbres, dans la région et dans l'ombre de la mort (Es. 9: 1-2). Mais soudain ils vont voir une grande lumière. Celui qui est la lumière du monde (Jean 8: 12) est venu dans son amour apporter la délivrance aux plus dépravés. Là, «comme il marchait le long de cette mer» agitée, à laquelle l'Ecriture compare les méchants (Es. 57: 20), Il choisit ses disciples, pour venir après lui et être avec lui (Marc 3: 14).

    A son appel, deux ici, deux là, occupés soit à jeter leurs filets dans la mer, soit à les raccommoder, répondent aussitôt. Ils n'appartiennent pas aux sages selon la chair (1 Cor. 1: 26) mais ce ne sont pas des paresseux. Pourtant saisis par son amour, ils quittent tout pour Le suivre, sans bien comprendre encore l'étendue de la grâce dont ils sont les objets! Il leur dit: «Venez après moi et je vous ferai pêcheurs d'hommes» (Matt. 4: 19). Ils deviendront plus tard des apôtres, c'est-à-dire des envoyés (Luc 6:13). Ils vont poser le fondement, savoir Jésus Christ, (1 Cor. 3: 11; Eph. 2: 20). Ce service prendra fin, mais le Seigneur appelle toujours des hommes à Le servir et à Lui rendre témoignage, durant le temps de son absence.

    Quitter peut-être son père âgé, en tout cas abandonner son instrument de travail, source de revenus ou quoi que ce soit d'autre auquel le coeur est attaché, peut sembler, de prime abord, un trop grand sacrifice. Mais celui qui écoute le Seigneur et obéit par amour à Son appel: « Toi, suis-moi », est assuré d'en recevoir cent fois autant et la vie éternelle (Matt. 19: 27-29). «C'est en fixant les yeux sur Jésus que l'on peut abandonner quoi que ce soit pour Lui»(JND).


APPORTANT AUX AVEUGLES LE RECOUVREMENT DE LA VUE (Luc 4: 19)

    La cécité est l'état naturel d'un homme séparé de Dieu: «Le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l'évangile . . . ne resplendisse pas pour eux» (2 Cor. 4: 4). La lumière manque à tout inconverti.

    «Comme Jésus passait de là plus avant», deux aveugles le suivirent, criant et disant:«Aie pitié de nous,  Fils de David! » (Matt. 9: 27). Leur cri a les accents de la foi et le Seigneur n'est pas de ceux qui passent outre, insensibles aux besoins des autres (Luc 10: 31-32). Il met aussitôt leur foi à l'épreuve: «Croyez-vous que je puisse faire ceci? Ils lui disent: Oui, Seigneur». Alors, en réponse à leur foi, Il ouvre leurs yeux (Matt. 9: 27-30).

    Jésus accorde souvent de telles délivrances. S'Il se heurte parfois à la plus terrible incrédulité, il rencontre aussi, ici ou là, sur son chemin qui mène à la Croix, cette foi qui l'honore, et à laquelle Il se plaît à répondre. Plus loin (Matt. 20: 29-34), Il sort pour la dernière fois de Jéricho. Deux aveugles, assis au bord du chemin, «ayant ouï que Jésus passait, s'écrièrent, disant: Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David». La foule cherche à les faire taire, ils crient plus fort encore! Jésus s'arrête et les appelle. Emu de compassion, il leur rend la vue «et ils le suivirent» (Matt. 20:29-34; Marc 10: 52). Ayant recouvré la vue, ils seront désormais, à ses côtés, des témoins irrécusables de la puissance et de la grâce de Dieu.

    Ailleurs encore, «comme il passait» (Jean 9: 1-7) il voit un homme «aveugle dès sa naissance». Les oeuvres de Dieu vont être manifestées en lui, l'amour de Jésus brille. L'aveugle s'en va avec foi à ce réservoir de Siloé, dont les eaux, figure de la grâce, coulent doucement (Es. 8: 6). Il en revient ayant recouvré la vue. Ce témoin fidèle de l'amour et de la puissance du Seigneur, ne cesse de s'affermir. Il est gênant pour les incrédules, remplis de haine. Il sera bientôt jeté dehors par les pharisiens. Ce sera pour son bonheur: désormais il partage la solitude du Fils de Dieu et vit dans Sa communion (Jean 9: 35-38).


UN SAMARITAIN ALLANT SON CHEMIN

    Un docteur de la loi cherchait à se justifier, en demandant:«Qui est mon prochain?» (Luc 10: 29). Jésus lui répond par une parabole. Il s'agit d'un homme qui descend de Jérusalem, ce lieu choisi par Dieu pour bénir son peuple, vers Jéricho, le lieu de la malédiction. Chemin faisant, le malheureux tombe entre les mains des voleurs, il est dépouillé et laissé à demi-mort. C'est une image du pécheur perdu et sans ressource. Le sacrificateur et le lévite passent outre en le voyant, sans lui prodiguer les prétendus secours de la religion. Par contre, comment ne pas reconnaître le Sauveur sous les traits de ce Samaritain ? Ce n'est pas «par aventure» qu'il se trouve là, Il suit son chemin. Il avance «il faut que je marche aujourd'hui, et demain et le jour suivant» Il poursuit toujours son chemin qui conduit à Jérusalem (Luc 13: 22, 33). On voit la différence avec le type, Joseph, qui errait dans les champs à la recherche de ses frères (Gen. 37 : 15).

    Jésus voit ce blessé, laissé sans secours; ému de compassion, Il s'approche. Il bande ses plaies en y versant de l'huile et du vin, le met sur sa propre bête et le transporte dans l'hôtellerie, où Il prend soin de lui. Ainsi plein de pitié pour nos malheurs, le Seigneur use encore de grâce envers notre pauvre monde souffrant sous les terribles conséquences du péché et déchiré par la corruption et la violence. Il veut répondre aux immenses besoins de sa créature, la confier à cette hôtellerie, qui évoque l'Assemblée, aux soins vigilants de l'hôtelier, figure du Saint Esprit, en attendant son propre retour (Luc 10: 30-36).


SUR LA MER EN FURIE (Matt. 14: 24-33)

    Lorsqu'on évoque les lieux où Jésus a marché ici-bas, c'est certainement le lac de Galilée avec ses flots agités qui paraît le plus extraordinaire. C'est une des évidences de Sa Divinité (Job 9: 8).

    Il vient de nourrir cinq mille hommes, outre les femmes et les enfants, avec seulement cinq pains et deux poissons, mais aussitôt Il contraint les disciples de monter dans une nacelle et de le précéder à l'autre rive (Matt. 14: 22). Il savait que la foule aurait voulu l'enlever pour le faire roi et que ses disciples avaient besoin d'être gardés de cette popularité que leurs coeurs désiraient ! (Marc 1: 37)

    Pendant leur traversée, Jésus renvoie les foules et monte sur une montagne, seul à l'écart, pour prier (Matt. 14: 23). Or le voyage des disciples s'avère dangereux. Leur esquif est battu par les flots, le vent leur est contraire, et ils sont apparemment seuls.

    Il les voit se tourmenter à ramer (Marc 6: 48), et à la quatrième veille, l'heure la plus sombre de la nuit, « Jésus s'en va vers eux, marchant sur la mer » (Matt. 14: 25). Quel spectacle extraordinaire! «Ta voie est dans la mer, et tes sentiers dans les grandes eaux et tes traces ne sont pas connues » (Ps. 77: 19). Il se révèle toujours tout proche, dès que nous réalisons combien nous avons besoin de Lui! O Jésus, ta présence, c'est la vie et la paix! Dans leur détresse, les disciples troublés, ne le reconnaissent pas. Ils pensent voir un fantôme, mais leurs craintes sont rapidement dissipées. Le Seigneur se fait connaître à eux, disant: « Ayez bon courage, c'est moi, n'ayez point de peur » (Matt. 14 : 27). Il calme d'abord les esprits puis il apaise les éléments déchaînés.

    Ce récit correspond à l'expérience actuelle des saints. Ils ont à traverser péniblement la mer agitée de ce monde. L'ennemi soulève l'opposition des hommes assujettis à sa servitude (Héb. 2: 15). Il agit comme ce vent et ces vagues, qui annulent presque l'effort des rameurs. Le Seigneur semble absent, mais Il intercède pour les siens (Jean 17 : 9). Il n'est plus sur une montagne, mais il s'est assis, victorieux, sur le Trône (Rom. 8 : 34). Ici, Il vient à l'aide de ses disciples et les fait sortir de leurs angoisses (Ps. 107: 23-30). Il est toujours prêt à secourir les siens, quand la tempête fait rage et que nulle clarté ne luit!

    Chacune des «vagues» successives rencontrées par ses rachetés est soumise à Sa volonté (Es. 51: 15). Chaque épreuve les rapproche du ciel, le port désiré (Ps. 107: 30). Certains sont-ils tentés, comme Pierre, de mettre à l'épreuve la puissance du Seigneur? (Matt. 14: 28). Comme ce disciple, ils feront alors l'expérience de leur faible foi! Il leur faudra peut-être entendre à leur tour cette parole du Seigneur: « Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté?» (Matt. 14:31). Sur cette mer démontée, Pierre commence à enfoncer, alors il s'écrie: «Seigneur sauve-moi! ». Et Jésus, aussitôt, dans sa grâce, étend sa main vers Pierre et le prend (Matt. 14: 30-31). Dès qu'ils sont dans la nacelle, le vent tombe (Prov. 30: 4).

    Il entre parfaitement dans nos circonstances. Elles ne peuvent pas toujours être changées, mais dès que nous réalisons Sa présence, elle arrête la tempête. Il se fait un grand calme dans le coeur de son racheté (Matt. 11: 26).

    Jésus monte avec Pierre dans la nacelle, le vent tombe, et ceux qui s'y trouvent Lui rendent hommage, disant: «Véritablement tu es le Fils de Dieu! » (Matt. 14: 32-33).


DANS LE TEMPLE, AU PORTIQUE DE SALOMON (Jean 10: 23)

    L'atmosphère reposante de ce portique contraste avec cette mer agitée, dont on vient de parler. Il s'agissait, semble-t-il, d'un vestige du temple de Salomon, laissé intact par les Chaldéens, le témoin d'une gloire disparue. Tous ceux qui le désiraient, pouvaient venir s'y entretenir. Ainsi, après la Pentecôte, les croyants aimaient s'y retrouver (Act. 3: 10-11).

    Présentement, un plus grand que Salomon, Jésus, s'y promène. Soudain, des Juifs l'entourent. Leurs intentions sont hostiles, leurs paroles pressantes, agressives.

    Ils Lui disent: «Jusques à quand tiens-tu notre âme en suspens? Si toi tu es le Christ, dis-le nous franchement». Il le leur avait déjà dit, mais ils ne croyaient pas (Jean 10: 24-25).

    Pourtant les oeuvres qu'Il faisait au nom de son Père rendaient témoignage qu'Il était bien le Messie promis (Jean 10: 25, 38 ; 5: 36). Tout ce que les prophètes avaient annoncé touchant le Christ, s'accomplissait sous leurs yeux (Luc 4: 17-19, 21; 7: 22).

    S'ils avaient fait partie de Ses brebis, ils auraient cru (Jean 10: 14). Mais, au lieu de se prosterner à Ses pieds, ils lèvent encore des pierres pour Le lapider (Jean 10: 31; 8: 59).

    Il est parfois difficile à un chrétien de savoir comment répondre, quand son interlocuteur met en doute la véracité de ses affirmations, touchant la Personne et l'oeuvre de Christ. Plusieurs se déclarent ouvertement sceptiques et demandent des preuves!

    Pour faire face à l'incrédulité et amener peut-être ces âmes précieuses à la repentance et à la foi, rien n'a autant d'effet que la conduite de celui qui a reçu un si grand salut. C'est toujours un puissant témoignage pour l'entourage (Act. 4: 13). Celle du Seigneur était irréprochable (Jean 8: 46)!


DANS LA RETRAITE, A L'ECART D'UN MONDE HOSTILE (Jean 7: 1; 10: 39-40; 11: 54)

    Plus d'une fois, Jésus s'en va seul à l'écart pour prier. Entouré sans cesse de malades, d'impotents, de multitudes qui Le harcèlent, Il recherche ces moments bénis de solitude avec son Père. Peu avant la fin de son ministère et en certaines occasions (Matt. 14: 13; Luc 9: 10), le Seigneur se retirait à l'écart. L'heure de Sa mort expiatoire approchait, et en pensant à ce baptême, Il était «à l'étroit jusqu'à ce qu'il soit accompli»! (Luc 12: 50).

    Il se tient en Galilée, car Il ne peut plus rester en Judée, où Il se heurtait à une haine croissante (Jean 7: 1). «Il ne marchait plus ouvertement parmi les Juifs. Ils cherchaient à le faire mourir, chose impossible avant que ce soit le temps convenable (Rom. 5: 6). Alors Il s'en va dans une contrée proche du désert, dans une ville appelée Ephraïm, et Il y séjourne avec ses disciples (Jean 11: 54).

    Le croyant, qui marche sur les traces du Seigneur, doit parfois souffrir des persécutions pour Son Nom : la Parole le déclare bienheureux (1 Pier. 4 : 12-14). Il est gardé par la puissance de Dieu, par la foi, jusqu'à ce que sa course soit achevée (Act. 13 : 25; 2 Tim. 4 : 7). Mais il a besoin aussi de ces moments où le Seigneur l'attire et le mène au désert pour lui parler au coeur (Osée 2: 14). 


APRES SA RESURRECTION (Luc 24: 13-31)

    Le premier jour de la semaine, le jour même de la résurrection, deux des disciples du Seigneur sont en chemin pour aller à Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. Ils s'entretiennent et raisonnent ensemble de toutes les choses qui sont arrivées.

    Mais « Jésus lui-même s'étant approché, se met à marcher avec eux » (Luc 24: 15), Leurs yeux sont retenus: ils ne Le reconnaissent pas. Il s'enquiert: «Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes»? (Luc 24: 17). La réponse de Cléopas est plutôt agressive: «Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci?».

    Personne, à vrai dire, n'était plus concerné que le Seigneur! Mais avec amour, Il montre un intérêt affectueux. Alors les disciples répandent librement devant Lui ce qui pèse sur leur coeur. Le Seigneur a toujours le même désir de partager nos épreuves et nos difficultés (Matt. 11: 28).

    Ils sont accablés de tristesse après la crucifixion de Jésus le Nazaréen, livré à la mort «par les principaux sacrificateurs et leurs chefs». Il était, pensent-ils, « un prophète puissant en oeuvre et en paroles, devant Dieu et devant les hommes » (Luc 24: 19-20). Pourtant des femmes les ont fort étonnés. Parties de grand matin au sépulcre, elles n'ont pas trouvé Son corps, et elles affirment avoir eu «une vision d'anges qui disent qu'Il est vivant»! D'autres disciples sont alors allés au sépulcre: les choses étaient bien ainsi, le sépulcre était vide «mais pour Lui, ils ne l'ont point vu! » (Luc 24: 23-24).

    Et pourtant, tristement incrédules (Luc 24: 25), les deux disciples s'éloignent! Bientôt Pierre aussi repartira à la pêche, tandis qu'eux sans doute ont l'intention de retourner aux champs (Jean 21: 3; Marc 16: 12).

    Alors Jésus leur parle: «O gens sans intelligence et lents de coeur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses et qu'il entrât dans sa gloire? ». Tout en cheminant avec eux, et avec nous aussi, Il ouvre toutes les Ecritures et explique « les choses qui Le regardent » (Luc 24: 27).

    Que de fois l'ignorance a provoqué de l'incrédulité, mais «la consolation des Ecritures» (Rom. 15: 4) dirige les pensées vers un Sauveur vivant et fait brûler les coeurs pour Lui (Rom. 15: 4). Qu'en est-il du nôtre, sommes-nous éblouis devant Sa beauté?

    Ils approchent de ce village d'Emmaüs, où ils habitent, et Jésus se laisse inviter: «Ils le forcèrent, disant: Demeure avec nous, car le soir approche et le jour a baissé». A table avec eux, il prend la place de l'Hôte et se fait connaître à eux dans la fraction du pain, avant de devenir invisible (Luc 24: 31).

    Alors à l'heure même ils retournent à Jérusalem, où les onze sont assemblés et ceux qui étaient avec eux, disant «le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon». Mais à peine ont-ils pu raconter les choses qui leur sont arrivées en chemin et comment Jésus s'est fait connaître à eux dans la fraction du pain que, soudain, le Seigneur se trouve lui-même au milieu d'eux, et leur dit: « Paix vous soit! ». (Luc 24: 33-36). Quelle joie immense envahit alors tous les coeurs!


IL MARCHE AU MILIEU DES SEPT EGLISES (Apoc. 1 et 2)

    Dans les scènes évoquées précédemment, le Seigneur avait pris volontairement la  forme d'esclave (Zach. 13: 5), fait à la ressemblance des hommes, il est contemplé marchant vraiment sur la terre.

    Mais ici, Sa marche prend plutôt un sens figuratif: le Seigneur est décrit sous son aspect judiciaire, plutôt inhabituel jusqu'ici (voir toutefois Matt. 21: 12;  Jean 2: 15). Ses yeux sont comme une flamme de feu: Il exerce un jugement scrutateur et consumant, auquel rien n'échappe, et «ses pieds  semblables à de l'airain brillant, comme embrasés dans une fournaise» foulent ce qui ne doit pas être épargné même dans l'assemblée! C'est l'expression de la sainteté inflexible dans sa marche (Apoc. 1: 15; Jean 5: 27). C'est sous ce double caractère que le Fils de Dieu se présente à Thyatire, qui prétend régner sur le monde. La partie responsable (l'ange) a été infidèle et cette corruption dans l'Eglise, personnifiée par Jésabel, doit être jugée.

    Voir ainsi, sous un aspect terrifiant, «l'Ancien des jours» (Dan. 7: 9) était tout à fait nouveau pour Jean qui aimait à se pencher sur la poitrine de Jésus (Jean 13: 25). Il tombe à Ses pieds comme mort. Mais l'apôtre avait «part à la tribulation et au royaume et à la patience de Jésus» et devait être sans inquiétude. Le Seigneur met sa droite sur son disciple bien-aimé et lui dit: « Ne crains point, moi je suis le premier et le dernier » (Apoc. 1: 17).

    Le message aux églises débute ainsi: «Voici ce que dit Celui qui tient les sept étoiles dans sa droite, qui marche au milieu des sept lampes d'or» (Apoc. 2: 1). Son appréciation résulte d'un examen approfondi. Rien n'échappe à Ses regards : Ses yeux ne sont-ils pas comme une flamme de feu? (Apoc. 1: 14; Héb. 4: 13). Le Seigneur scrute ce qui n'est pas en accord avec Sa parole, plus pénétrante qu'une épée à deux tranchants (Héb. 4:12). Chaque assemblée est rendue attentive par une lettre à ce qui Lui plaît ou Lui déplaît. Puis Il lui adresse des encouragements, et aussi souvent des avertissements.

    Ne perdons pas de vue que le Seigneur marche toujours au milieu des assemblées. Il prend une connaissance précise de leur état et répand Ses dons sur elles chaque jour (Osée 11: 4). La question se pose inévitablement : « Si le Seigneur adressait aujourd'hui une lettre à notre assemblée, quels encouragements et quels reproches contiendrait-elle ? ». 

    En parcourant le début du livre des Actes, nous trouvons les disciples regardant fixement vers le ciel. Deux hommes en vêtements blancs, les interrogent: «Pourquoi vous tenez-vous ici, regardant vers le ciel?» (Act. 1: 10-11). Les disciples étaient occupés du Seigneur qui venait d'être élevé dans la gloire. L'instant d'après, ils se trouvent réunis dans la chambre haute, où ils persévèrent dans la prière, dans l'attente de Son retour (Act. 1: 13-14).

    Chers amis chrétiens, nos regards sont-ils dirigés vers le ciel ? Ayons comme Jésus plus de fixité dans nos âmes et plus d'éloignement de ce monde mauvais! Il marche devant nous et nous invite à Le suivre dans le chemin : « Toi, suis-moi » (Ps. 119: 10 ; Héb. 10: 25). Que notre désir soit de refléter quelques traits de Sa sainte humanité ! Si, pour nous, vivre c'est Christ, Il sera le seul but de notre course ici-bas (2 Cor. 3: 18; Phil. 3: 14).


                                                                                    Ph. L.  le 02. 09. 05.


    En paix nous pouvons te suivre, Jésus dans l'humble chemin
    Où tu consentis à vivre, inconnu du genre humain,
    Avec toi, n'ayant personne, semant bienfait sur bienfait
    Dans ce chemin où rayonne le coeur de l'homme parfait.


    Quels biens ce chemin nous ouvre ! Quels trésors de charité !
    Dieu lui-même n'y découvre que lumière et sainteté.
    Et désormais, par ta grâce, nés de Dieu pour être à toi
    Nous pouvons suivre sa trace, objet béni de la foi.