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Toute pensée amenée « captive à l’obéissance du Christ »
 

La mise en garde de l’Ecriture contre l’imagination de l’homme
              Nos pensées         

 

Dieu nous appelle à poursuivre « la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Héb. 12 : 14). Il faut veiller à marcher « comme des enfants de lumière » (Eph. 5 : 8), « d’une manière digne du Seigneur » (Col. 1 : 10). Devant Dieu, une sainteté absolue, celle de Christ, est la part excellente de chaque chrétien (1 Cor. 1 : 30 ; Eph. 1 : 4). Un enfant de Dieu peut dire en toute assurance : Christ est ma sainteté. « Par une seule offrande, il (Christ) a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Héb. 10 : 14).
            En rapport avec notre marche dans la sainteté pratique, qui découle de notre position de sanctification, nous aimerions nous occuper d’un sujet particulier : l’imagination de l’homme et les pensées chez le chrétien.

 

La mise en garde de l’Ecriture contre l’imagination de l’homme

Examinons d’abord un peu ce que dit l’Ecriture au sujet de l’imagination. Celle-ci est souvent pour le moins inquiétante. Pourtant, c’est une faculté qui fait partie du domaine de l’intelligence, qui est un don de Dieu. Mais l’imagination est souillée, comme tout le reste, par le péché.

                        De la création au déluge

Revenons un instant à l’enfance de l’humanité. Adam et Eve, nos premiers parents, se trouvaient au commencement dans un jardin de délices, préparé à leur intention par le Créateur. Ils ont écouté la voix du Tentateur et désobéi au seul commandement que Dieu leur avait donné. Les conséquences de leur chute ont été terribles.
            Deux races vont sortir de leur descendance. Abel est le chef de la lignée de la foi ; son nom ouvre la liste d’honneur du chapitre 11 des Hébreux. Caïn, son frère, devient son meurtrier. Il est l’ancêtre de tous les « propres justes » satisfaits d’eux-mêmes et de leurs œuvres ; lui-même semble inconscient de la gravité de son péché.
            Ensuite les hommes se sont multipliés sur la terre et, par leur moyen, le mal s’est étendu sous deux formes : la corruption et la violence (Gen. 6 : 11). L’Eternel a vu que la méchanceté de l’homme était devenue grande sur la terre. « Toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps » (v. 5). Dieu met ici en évidence les conséquences d’une imagination débridée chez l’homme. Celui-ci la met au service de sa « propre volonté ». Il s’est vendu « pour rien » à Satan et il lui est désormais naturellement asservi. Seul, notre Sauveur, par son œuvre salutaire, arrache un grand nombre de pécheurs à leur condition misérable !
            Les ravages sont grands, en particulier dans l’esprit de l’homme envahi par un grand désordre ; ils sont comparables à à l’activité de l’ivraie, capable de gâter toute une moisson (Matt. 13 : 25). L’Eternel décide alors de faire mourir toutes les créatures qui vivaient à ce moment-là sur la terre - à l’exception toutefois de Noé et de sa famille. Il était le seul qui était alors resté en communion avec Dieu.
            L’Ecriture présente Noé comme juste et parfait ; cette appréciation est « relative », en contraste avec les hommes de son temps. Dieu, dans sa grâce, a décidé de l’épargner. Noé, appelé « prédicateur de justice » (2 Pier. 2 : 5), rend témoignage à tous par la construction de l’arche, selon les plans divins. Dieu l’y fait ensuite entrer et en ferme la porte sur lui.
            Un déluge de pluie s’abat sur la terre. Elle est recouverte par l’eau et toute vie disparaît. Dieu fait alors sortir de l’arche cette petite famille (huit personnes). Et aussitôt le patriarche Noé bâtit un autel et offre les holocaustes qui sont agréables à l’Eternel. Ils ont  pour Lui une « odeur de repos », car ils évoquent le seul vrai sacrifice de Christ. Ce sacrifice pouvait seul Le glorifier. A la croix, Il a parfaitement répondu aux droits de Sa justice et de sa Sainteté !
            Alors l’Eternel dit : « Je ne maudirai plus de nouveau le sol à cause de l’homme, car l’imagination du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse… » (Gen. 8 : 20-21).

                        La mise en garde donnée par David à Salomon et sa prière pour le peuple

A la fin de sa course ici-bas, David s’adresse à son fils Salomon, appelé à le remplacer sur le trône d’Israël. Parmi ses recommandations, on lit celle-ci : « Connais le Dieu de ton père, et sers-Le avec un cœur parfait et avec une âme qui y prennne plaisir ; car l’Eternel sonde tous les cœurs et discerne toutes les imaginations des pensées. Si tu le cherches, Il se fera trouver de toi » (1 Chr. 28 : 9).
            Un peu plus tard, David s’adresse à Dieu par la prière et Lui demande de garder à toujours l’imagination des pensées de Son peuple. Ce peuple venait tout récemment d’offrir volontairement à Dieu une partie de ses possessions matérielles ! Toutefois, malgré de tels élans de cœur, il avait grand besoin d’être gardé, comme chaque croyant, dans ses pensées. Dieu prend plaisir à la droiture ; mais elle ne doit pas être une simple apparence, semblable à un beau manteau dont on se revêt (1 Chr. 29 ; 17-18 ; Job. 29 : 14).
            Le Psaume 73  fait mention de l’imagination dans sa description des « méchants » : ils ne connaissent pas Dieu et se tiennent volontairement à distance. Asaph décrit leur apparente prospérité et il affirme qu’ils « dépassent les imaginations de leur cœur » (v. 7) ! La patience que Dieu montre à leur égard avait longtemps paru inexplicable à ce psalmiste. Il est entré dans le sanctuaire et comprend combien leur fin sera misérable. Honteux des pensées de son cœur, il confesse sa stupidité devant tous.
            Au livre des Proverbes, Salomon, orfèvre en la matière, affirme que « les biens du riche sont sa ville forte et comme une haute muraille, dans son imagination » (Prov. 18 : 11). En fait, ce riche se berce d’illusions. L’or ne lui appartient pas ; c’est plutôt l’or qui a pris possession de son cœur ! Il connaîtra, tôt ou tard, de cruelles désillusions (Prov. 23 : 5). Quelle différence avec celui qui est décrit au verset précédent ! Il reconnaît que « le nom de l’Eternel est une forte tour ; le juste y court et s’y trouve en une haute retraite » (Prov.18 :10). Cet homme se repose sur le seul sûr fondement (1 Cor. 3 : 10-11). C’est tout à l’opposé de l’imaginaire qui peuple si souvent nos pensées ; celles-ci nous font alors trébucher, et peut-être même tomber.

                        L’avertissement adressé par l’apôtre Paul aux Athéniens

L’un des récits du livre des Actes montre Paul, conduit par le Saint Esprit, annonçant l’évangile à Athènes. Mais « son esprit, en lui, s’irritait de voir la ville remplie d’idoles » (Act. 17 : 16). Elles sont toutes un fruit vénéneux, ciselé par l’imagination des hommes. Ces Athéniens, comme tous les hommes, avaient sous les yeux le puissant témoignage de l’existence de Dieu, celui de la Création (Rom. 1 : 18-20).
            Ils étaient donc inexcusables de ne pas l’avoir glorifié comme Dieu et de ne pas Lui avoir rendu grâces ! Au contraire, ils s’étaient égarés dans leurs raisonnements (v. 21). Ces intellectuels blasés étaient privés de la « pleine certitude d'intelligence » (Col. 2 : 2). Ils se prétendaient sages ; en réalité, ils étaient devenus fous (Rom. 1 : 22). Ils avaient « changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance d’une image d’homme corruptible, d’oiseaux, de quadrupèdes, de reptiles » (v. 23).
            Les idoles ont pour la plupart changé d’apparence mais leur origine reste diabolique : derrière elles se cachent des démons qui se servent de la propension des hommes incrédules à croire aux élucubrations de « philosophes ». Ceux-ci élaborent leurs chimères en se fiant à un « imaginaire » toujours changeant !
            Paul est ensuite invité à l’Aréopage pour exposer à ces prétendus « sages » ce qu’ils estimaient être une « nouvelle doctrine ». Il leur parle avec courage du vrai Dieu : Celui qui a créé le monde et tout ce qu’il contient. Il cherche à leur démontrer leur folie d’adorer ces idoles. Il déclare : « Puisque nous sommes de la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l’or, à de l’argent ou à de la pierre, à une œuvre façonnée par l’art et l’imagination de l’homme » (Act.17 : 29). L’avertissement de l’apôtre Jean n’a rien perdu de son à-propos : « Enfants, gardez-vous des idoles » (1 Jean 5 : 21).

Il y a deux natures chez chaque croyant, après sa conversion. L’une lui vient d’Adam, l’autre de Christ. « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché » (1 Jean 3 : 9). Mais la vieille nature, définitivement mise de côté à la croix quant à Dieu, est encore en nous durant toute notre vie ici-bas. Elle veut se manifester et y parviendra chaque fois que nous manquons de vigilance. Soyons prêts à la réprimer dès qu’elle se montre.

 

Nos pensées

« Nous ne combattons pas selon la chair ; les armes de notre guerre, en effet, ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses, renversant les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, amenant toute pensée captive à l’obéissance du Christ » (2 Cor. 10 : 3-5).

                        De quoi nos pensées sont-elles occupées ?

Le « contenu » de nos pensées a une grande  importance sur notre comportement journalier ; il se traduit par nos paroles et nos actes. Si nos pensées sont sanctifiéesgardées dans le Christ Jésus, les choses de la terre seront bridées, leur influence restera limitée (Jean 17 : 12, 17).
            Nous pouvons avoir un contact personnel continuel par la prière avec un Christ assis en haut, à la droite de Dieu. D’autre part, le Saint Esprit est en nous et veut diriger nos pensées vers Christ. Un chrétien dépendant se pose souvent ce genre de question : Que ferait mon Seigneur dans cette situation, ou quelle réponse donnerait-Il à mon interlocuteur ? 
            Les choses de la terre ne sont plus un centre d’intérêt pour un croyant fidèle. L’apôtre Paul pouvait dire : « Le monde m’est crucifié, et moi au monde » (Gal. 6 : 14), et ailleurs : « Ma vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3 : 1-4).
            Pourtant nous ressemblons sans doute souvent à ce psalmiste qui se dit « accablé » par la multitude de ses pensées. Cependant, il ajoute aussitôt que les consolations du Seigneur ont fait « les délices de son âme » (Ps. 94 : 19). Ces mêmes ressources, chers lecteurs croyants, sont toujours à notre disposition. Le Seigneur nous invite à boire abondamment à la seule source des eaux vives (Cant. 5 : 1 ; Jean 7 : 37).
            A chacun une question se pose : Comment éviter les mauvaises pensées ? Elles surgissent inopinément et ne sont pas toujours immédiatement haïes. Il faut les repousser au lieu de les nourrir. Les médias, souvent corrompus, ne nous y aident pas !
            Mais nous sommes avertis, par le Saint Esprit en nous, de la présence de mauvaises pensées qui veulent souiller notre esprit. Ce peut être le cas parfois de nos rêves, qui nous viennent sans le contrôle que nous pouvons exercer, dans la journée, sur nos pensées. Si certains songes de croyants ont pu avoir leur source dans une vie de communion avec Dieu, la plupart des nôtres ne sont-ils pas le fruit de notre propre imagination ? Ils manifestent, hélas, combien nos pensées charnelles, ou les choses néfastes auxquelles nous avons pris part, nous ont éloignés du Seigneur ! Il faut alors Lui demander pardon et avec son secours, chasser de notre esprit toutes les images qui l’ont occupé durant la nuit. Le Saint Esprit nous conduira alors à la repentance, à la confession, et à nous humilier devant Dieu. Ainsi la communion sera retrouvée. L’expérience montre qu’elle peut rapidement s’interrompre et que pour la retrouver, il faudra plus de temps !
            Un autre piège mérite notre attention : parfois, plutôt que de ne rien dire de soi-même, on préfère en dire du mal ! Certaines personnes semblent en éprouver une sorte de satisfaction. Certes, le jugement de soi est indispensable et il doit être continuel. Il faut bien alors s’occuper des méfaits du « moi », mais cessons de le faire dès que possible. Que nos pensées soient arrêtées sur Jésus, "le chef de la foi et celui qui l'accomplit pleinement" (Héb. 12 : 2).

                        Comment tourner nos pensées vers Christ ?

Un excellent moyen d’éviter les mauvaises pensées, c’est de cultiver les bonnes ! Occupons-nous des précieux aspects de la personne de Christ, de son œuvre et de tous ses merveilleux résultats ; alors Satan cherchera en vain à occuper notre cœur d’autre chose.
            L’épître aux Philippiens nous conseille d’employer une sorte de « crible » - avec plusieurs grilles successives. Leur usage permet de s’assurer que les pensées qui occupent présentement notre esprit sont vraies, justes, pures, aimables, édifiantes (Phil. 4 : 8). Parmi les choses bonnes, il y en a d’excellentes. Recherchons-les (Phil. 1 : 10 ; Rom. 2 : 18). Ces pensées ont toutes Christ pour objet. Toute sa Personne est désirable : appliquons-nous donc à discerner le Fils (Jean 6 : 40), à connaître Sa pensée (1 Cor. 2 : 14-15), à comprendre un peu mieux l’immense portée de Son œuvre (Ps. 28 : 5) et à discerner Sa justice (Prov. 2 : 9). Demeurons dans Son amour (1 Jean 4 : 16) et contemplons Sa gloire (2 Cor. 3 : 18).
            Aussi longtemps qu’Il est l’objet habituel de notre méditation, rien ne peut troubler la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence et repose sur nous. Le « Dieu de paix » lui-même nous accordera de goûter le bonheur qu’apporte Sa présence ressentie.
            Si nous avons cette habitude salutaire de « filtrer » nos pensées de façon à les épurer, nos paroles et nos actes s’en trouveront également sanctifiés. Le témoignage rendu dans ces conditions sera à la gloire de Dieu (Phil. 4 : 8-9). Retenons les paroles de l’apôtre Paul : « Ce que vous avez appris, reçu, entendu, vu en moi, faites-le, et le Dieu de paix sera avec vous » (v. 9).

                        Nos pensées sont-elles toujours maintenues « captives à l’obéissance du Christ » ?

Le véritable « combat » pour amener nos pensées captives à l’obéissance de Christ est constant. Le fruit de notre  propre volonté, provenant de nos convoitises, doit être éradiqué ; l’obéissance à Christ vient le remplacer.
            Les pensées d’un croyant ne sont absolument pas libres d’errer et de s’évader vers des horizons irréels. Les hommes de ce monde, solitaires et malheureux, cherchent à se satisfaire ainsi et l’Ennemi en profite pour égarer leurs pensées.
            Peut-être avons-nous parfois été tentés d’oublier d’une manière ou d’une autre une situation douloureuse, une douleur lancinante, ou simplement de nous évader d’une vie jugée trop monotone. Ceux « qui habitent sur la terre » (Apoc. 13 : 8 - une expression que l’on trouve 10 autres fois dans ce livre) nous encouragent à imaginer que nous sommes « quelqu’un d’autre », à changer « virtuellement » de personnalité.  Ce « double » serait à notre guise, très différent : peut-être méchant ou despotique, et possédant ces capacités physiques ou intellectuelles hors du commun que l’on a toujours secrètement rêvé d’avoir… Séduit par le tableau dressé par les vendeurs d’illusion, on cherche à vivre de plus en plus dans ce monde irréel, fabuleux, qui nous attire. On espère y connaître enfin des aventures extraordinaires ; c’est un lieu où nul ne respecte les règles les plus élémentaires de la bienséance…
            Attention, si vous errez sans but précis sur la « toile », vous serez forcément l’objet de propositions extravagantes de ce genre, conviés à entrer dans ce monde « virtuel » où décidément tout sera tellement supérieur à ce pauvre vieux monde. On peut, croit-on, y céder aux plus folles divagations de nos esprits !
            Le puissant secours du Seigneur peut seul vous aider à repousser ce genre de tentation pernicieuse. Si vous décidez de suivre un tel chemin pour vous en « faire une idée» et voir où cela mène, un désordre indescriptible s’emparera bientôt de vos pensées et vous conduira à céder à vos passions les plus odieuses : vous deviendrez vite incapable de distinguer le bien du mal (Héb. 5 : 14) !
            En réalité, les seules vraies ressources dans nos épreuves, nos maladies et « la vallée de l’ombre de la mort » (Ps. 23 : 4), sont en Dieu seul. Nous les trouvons dans l’Ecriture, lue avec prière et humilité.
            On utilise de façon courante autour de nous des drogues variées. Elles sont très souvent « dures » et très nocives ; on abuse aussi des « tranquillisants », qui décapitent chimiquement les fonctions intellectuelles supérieures. Or les médecins eux-mêmes se déclarent impuissants face à l’état effrayant de dépendance de la plupart des drogués ! L’alcoolisme grandit également et détruit même les couches les plus jeunes de la société, de sorte que chacun s’effraye, sans savoir comment arrêter ce terrible fléau ! Voilà où l’on est entraîné, lorsque la crainte de Dieu fait défaut.
            L’Ennemi utilise ses très nombreux esclaves - qu’ils soient conscients de l’être, ou non - pour répandre largement tous ces poisons. Il cherche sans cesse à accroître le nombre de ses victimes. Un de ses buts est d’empêcher les personnes de se tourner vers le Sauveur, alors que leur conscience est mal à l’aise et qu'elles réalisent ne pas être pas en règle avec Dieu. Si elles ne sont plus lucides - c’est-à-dire en possession de leurs moyens intellectuels -, elles deviennent incapables de se poser la question qui pourtant s’impose : Où va-t-on passer l’éternité ? Avec l’Ecriture, nous demandons avec inquiétude à chacun de nos lecteurs incroyants, qui vivent à leur guise, souvent portés par leur imagination : "Que ferez-vous à la fin ?" - la question est incontournable (Jér. 5 : 31).

                        Sommes-nous gardés de nos pensées personnelles dans l’étude de la Parole ?

L’apôtre Paul montre que si nos pensées ou nos raisonnements « s’élèvent contre la connaissance de Dieu » (2 Cor. 10 : 5), c’est le fruit du péché. Si nos pensées en viennent à divaguer, elles s’engagent sur un mauvais chemin et deviennent des « alliées » de l’Ennemi.  Il s’ensuivra toutes sortes de dégâts dans nos âmes !
            N’oublions pas l’avertissement de l’apôtre à la fin des prophéties de l’Apocalypse. Il pensait certainement aux « erreurs » et aux « explications erronées », qui se sont si largement répandues au cours des siècles. Sous la dictée du Saint Esprit, il écrit : « Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites dans ce livre ; et si quelqu’un ôte quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu ôtera sa part de l’arbre de vie et de la cité sainte, qui sont décrits dans ce livre » (Apoc. 22 : 18-19).
            Ceux qui présentent la Parole doivent rester strictement attachés au texte sacré et se tenir à l’écart de tout ce qui viendrait de l’imagination. Nos pensées doivent être réglées par la Parole. « L’Ecriture s’explique par l’Ecriture ». Si quelqu’un, par malheur, s’estime capable de « compléter » un récit de la Parole, ou de commenter les Ecritures avec les ressources de son propre esprit, il a absolument tort !
            Au sujet de la composition de cantiques, un frère conducteur a écrit qu’il fallait « d'abord une base de vérité et de solide doctrine ; ensuite, quelque chose de l'esprit poétique, mais non la poésie elle-même, qui ne peut convenir, comme étant le fruit de l'esprit et de l’imagination de l’homme ; enfin, chose plus difficile à trouver, cette connaissance expérimentale de la vérité dans les affections, qui rend une personne capable d’être le véhicule d'une pensée et d'un langage soutenus de grâce et de vérité pratiques, mettant l'âme en communion avec Christ et l'élevant jusqu'au Père » (J-N. Darby).
            La Parole doit être transmise dans toute sa pureté : c’est une eau « divine », limpide ; elle se suffit parfaitement car toute sa puissance est en elle. Veillons à ne pas troubler son effet puissant sur les auditeurs par des pensées issues de l’imagination fertile de l’homme. Une telle façon d’agir est évidemment tout à fait conforme aux « méthodes » couramment employées dans ce monde, souvent basées sur le mensonge.

                        Savons-nous « garder la vérité dans l’amour » ?

Aujourd’hui, un peu partout, on travestit sans vergogne la vérité ; les faits sont déformés en vue de persuader les clients éventuels de faire des achats dispendieux ou de participer à des voyages soi-disant féériques, qui s’avèrent bien décevants. On risque de s’habituer à cette atmosphère mensongère, de se laisser séduire et même de l’adopter dans notre propre conduite.
            Dans la Parole, on trouve plusieurs exemples où l’imagination conduit les personnes impliquées à la fausseté. Citons le comportement désastreux des frères de Joseph après la mort de leur père. Quelle peine pour leur frère aimant de les entendre mentir dans le but inavoué de le convaincre à continuer de les bien traiter (Gen. 50 : 15-20). L’amour parfait n’avait pas chassé la crainte.
            Un autre exemple, bien différent, est donné par un roi incrédule, Jéroboam. Il « imagine » de toutes pièces une religion apostate, centrée sur deux veaux d’or dont il veut faire les dieux d’Israël. Il va ainsi, hélas, convaincre peu à peu, son peuple de ne plus monter à Jérusalem où Dieu avait mis la mémoire de son Nom. Son péché sera repris par tous les rois qui lui succéderont et le peuple d’Israël s’enfoncera de plus en plus dans l’idolâtrie, jusqu’au jour de sa déportation en captivité (1 Rois 12 : 26-33).
            Chrétiens, demandons au Seigneur de nous aider à être plus sobres dans toutes nos paroles. Pensons à ce verset solennel : « Tu n’iras pas çà et là, médisant parmi ton peuple » (Lév. 19 : 16). N’évoquons pas sans raison sérieuse les circonstances intimes de nos frères, ne donnons pas de détails inutiles sur leurs difficultés familiales ou professionnelles. Notre vive imagination est à l’origine de toutes sortes de troubles au milieu des chrétiens ; la méfiance s’est accrue parmi les enfants de Dieu. Gardons-nous d’exagérer, d’enjoliver ou de déformer les faits par des paroles trompeuses - au détriment spirituel de nos frères et sœurs.
            Demandons au Seigneur de nous aider à rester « vrais », appuyés sur sa Parole. « Ne soyons plus de petits enfants, ballottés et emportés çà et là à tout vent de doctrine par la tromperie des hommes, par leur habileté à user de voies détournées pour égarer, mais que, gardant la vérité dans l’amour, nous croissions en tout jusqu’à lui qui est le chef, le Christ » (Eph. 4 : 14-15).

Chers lecteurs, attachons-nous fermement à amener toutes nos pensées captives à l’obéissance de Christ. Emparons-nous des ressources pleinement suffisantes que le Seigneur a mises à notre disposition : son Esprit, sa Parole et la prière, qui nous permettent d’entrer continuellement en relation avec Lui. L’activité de l’imagination, utile parfois par exemple à un architecte ou à un peintre, devient vite suspecte pour le chrétien si elle prétend s’appliquer au domaine spirituel. Elle doit alors être refusée et s’incliner devant les certitudes de l’Ecriture, qui seules doivent remplir notre cœur.
            « Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, votre âme et votre corps tout entiers soient conservés sans reproche à la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Celui qui vous appelle est fidèle, et il le fera » (1 Thes. 5 : 23).

 

Ph. L     Le 17. 12. 13

 

                        Trésor incomparable, tendre et fidèle ami !
                                    Toi qui seul fut capable de vaincre l’ennemi !
                                    Garde par ta puissance nos esprits et nos cœurs,
                                    Toi qui par ta présence, nous remplit de bonheur.

                        Jésus, notre richesse, notre seul vrai bonheur
                                    Puisqu’en notre faiblesse, tu nous gardes Seigneur
                                    A nos cœurs l’Adversaire ne peut ravir la paix,
                                   Ni de l’amour du Père nous séparer jamais.