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 Si les fondements sont détruits, que fera le juste ?

 

Psaume 11 :

1- Je me suis confié en l’Eternel ; - pourquoi dites-vous à mon âme : Oiseau, envole-toi vers votre montagne ?
            2- Car voici, les méchants bandent l’arc, ils ajustent leur flèche sur la corde, pour tirer dans les ténèbres sur ceux qui sont droits de cœur.
            3- Si les fondements sont détruits, que fera le juste ?
            4- L’Eternel est dans le palais de sa sainteté,  l’Eternel a son trône dans les cieux ; ses yeux voient, ses paupières sondent les fils des hommes.
            5- L’Eternel sonde le juste et le méchant ; et celui qui aime la violence, son âme le hait.
            6- Il fera pleuvoir sur les méchants des pièges de feu et du soufre ; et un vent brûlant sera la portion de leur coupe.
            7- Car l’Eternel juste aime la justice ; sa face regarde l’homme droit.

            Un sûr refuge pour celui qui se confie en l’Eternel
            L’expression du résidu opprimé à la veille du règne de Christ
            Celui qui s’est confié en Dieu pourrait-il s’enfuir devant l’ennemi ?
            Que fera le juste ?
            Le regard de Dieu sur l’homme droit
 

David, le doux psalmiste d’Israël (1 Sam. 23 : 1), occupe une place majeure dans le livre des Psaumes. Il en a composé 73 au moins, et le Psaume 11 est l’un d’entre eux. Il parlait « par l’Esprit Saint », dit le Seigneur lui-même, en citant le premier verset du Psaume 110 (Marc 12 : 36).
            Rien ne permet d’affirmer à quel moment de sa vie et dans quelles circonstances, David a composé ce Psaume 11. Ses épreuves ont été longues et variées, que ce soit à la cour du roi Saül ou pourchassé ensuite par cet ennemi irréductible, comme « une perdrix dans les montagnes » (1 Sam. 26 : 20). Une communion de plus en plus intime s’est développée entre David et l’Eternel durant toutes ces épreuves. Si le dernier fils d’Isaï a fait, hélas, des chutes graves, il s’en est toujours sincèrement repenti et les a confessées ; aussi Dieu l’a-t-il pardonné. C’est souvent dans ces moments-là qu’il a composé ses psaumes et Dieu a jugé utile, pour notre instruction, d’en conserver un bon nombre. 
 

Un sûr refuge pour celui qui se confie en l’Eternel

Dès le premier verset, le psalmiste affirme : « Je me suis confié dans l’Eternel » - une affirmation qui fait connaître, comme dans la plupart des psaumes, le sujet principal de l’auteur. Dieu répond toujours à la foi des siens et Il vient en aide à ses brebis menacées, souvent même par l’action néfaste des faux pasteurs. (Ezé. 34 : 11-12).
            Un enfant de Dieu a donc toujours son refuge en Dieu, Il doit constamment s’appuyer  sur Lui. Un incrédule ne comprend pas qu’un croyant ait un tel recours. Si la sévérité d’une épreuve nous « contraint », en quelque sorte, à  nous en remettre entièrement au Seigneur, nous avons l’assurance qu’il en résultera beaucoup de bénédiction spirituelle. Nous réaliserons d’une façon toute nouvelle l’étendue de Ses compassions et de Sa grâce. Ce fut le cas du fils prodigue, à son retour dans la maison de son père (Luc 15 : 20, 22-24).
            Nous avons si peu de foi que nous sommes prompts, hélas, à nous  inquiéter pour des motifs variés, alors que rien ne peut jamais troubler notre Dieu dans le temple de sa sainteté, où Il goûte un repos parfait (Jon. 2 : 5). Omnipotent, Il prévoit tout d’avance ; rien ne peut survenir sans sa permission (Lam. 3 : 37).
            Si un croyant se trouve dans la tourmente, il ne doit pas oublier que le Seigneur agit toujours avec le plus grand soin pour le bien de ses rachetés (Jean 17 : 12). S’Il décide de les corriger, Il le fait toujours « avec mesure » (Jér. 10 : 24).
            Il peut sembler, à vue humaine, qu’il n’y ait aucune issue possible à notre épreuve, mais sa puissance et sa fidélité sont toujours prêtes à se manifester. Dieu s’est réservé le domaine de l’impossible. David savait que sa maison était entourée de meurtriers en puissance, mais il était assuré de la délivrance avant qu’elle n’ait lieu (Ps. 34 : 4 ; 59 :14,16) !  Si notre foi triomphe, notre âme goûte déjà, pendant l’épreuve, un repos tranquille. Dans la souffrance, la communion avec Lui s’approfondit et notre intimité est plus réelle.
            Les croyants sont  exposés ici-bas à des attaques soudaines et violentes de l’Ennemi et des épreuves douloureuses l’atteignent. En méditant les écrits de ce roi, on comprend mieux les ressources divines à la disposition des siens - avec le Saint Esprit en nous, la Parole continuellement à notre portée, et la prière - le contact est toujours possible avec le Seigneur.
 

L’expression du résidu opprimé à la veille du règne de Christ

La portée prophétique du Psaume 11 a en vue un résidu futur qui se formera peu à peu dans la souffrance, durant la terrible épreuve, appelée « la grande tribulation » (Apoc. 7 : 14). On sera sur la terre à la veille du règne millénaire de Christ (1 Cor. 15 : 25) et les croyants seront fortement opprimés par l’Antichrist. Tout étant alors ici-bas dans un désordre complet, la faiblesse sera générale.
            A ce moment-là, les jugements évoqués au verset 6 de ce psaume 11 commenceront à tomber sur la terre. Les méchants recevront une rétribution sévère, une terrible coupe sera versée sur eux, remplie par la colère de Dieu. Durant cette période qui concerne spécialement Israël - celle de la « détresse de Jacob » (Jér. 30 : 7) -, le « résidu » d’alors traversera une épreuve sans égale.
            Cependant le Saint Esprit s’est certainement proposé d’instruire les enfants de Dieu également par cette Ecriture (2 Tim. 3 :16). Il y a présentement des chrétiens qui connaissent de terribles persécutions un peu partout dans ce monde, ils sont parfois mis à mort, après un témoignage sans compromis rendu à Christ (2 Tim. 3 : 12).
            Nous avons besoin d’être sur nos gardes, même si Dieu n’a pas permis encore que nous connaissions des grandes afflictions. L’activité des « agents » de l’Ennemi est incessante. Nous ne pouvons pas « laisser flotter nos vêtements » : ils seraient rapidement salis par la souillure qui règne dans ce monde.
 

Celui qui s’est confié en Dieu pourrait-il s’enfuir devant l’ennemi ?

Les « conseils » d’un incrédule, si bien intentionnés soient-ils, viennent tous de la prétendue « sagesse » du monde, « terrestre, animale, diabolique » (Jac. 3 : 15). Ces personnes peuvent parfois conseiller à un croyant en danger de s’enfuir comme le fait un oiseau effrayé. Or le Seigneur lui montrera plutôt qu’il suffit se confier paisiblement en Dieu.
            Néhémie rebâtissait la muraille de Jérusalem - ce qui bien sûr déplaisait fort aux ennemis du peuple de Dieu. Aussi lui ont-ils tendu des pièges variés ; le plus dangereux venait d’un coreligionnaire « juif », à la solde de ces opposants. Shemahia voulait effrayer cet homme de Dieu, le faire sortir du chemin de la foi. Il lui mentait effrontément en affirmant que la nuit suivante des hommes allaient venir le tuer ! La parade qu’il conseillait, c’était de se cacher dans le temple. Or Néhémie savait bien qu’il n’avait aucun droit d’y entrer. Il venait justement de demander à l’Eternel son aide : « Maintenant donc, fortifie mes mains ! » (Neh. 6 : 9). Fortifié, il répond fermement à ce traître : « Un homme comme moi fuirait-il ? » (v. 11). Il refuse absolument de se cacher dans le temple, bien décidé à se confier en Dieu seul, auquel il remet sa cause et demande également : « Souviens-toi, ô Dieu, de Tobija et de Sanballat selon ces œuvres qu’ils ont faites » (v. 14).
            Les pharisiens ont agi de la même manière à l’égard de Jésus, en lui disant : « Retire-toi et va-t’en d’ici, car Hérode veut te tuer ». Le Seigneur leur dit : « Allez dire à ce renard : Voici, je chasse des démons, j’opère des guérisons aujourd’hui et demain… » (Luc 13 : 31-32). Ces hommes hypocrites tentaient de donner l’impression de protéger Jésus d’une mort violente. Or, en fait, personne ne pouvait toucher le Seigneur avant l’heure - choisie par son Père - où le Bien-aimé se livrerait volontairement à ses ennemis et irait à la croix (v. 51).
            Ne cédons pas à la tentation de fuir devant un danger ; n’acceptons pas de nous cacher dans quelque retraite terrestre que ce soit. De tels refuges humains semblent correspondre ici à cette expression : « votre montagne ». Restons près de Celui dont le trône est dans les cieux. Son amour est immuable ; ses regards parcourent toute la terre et Il se montre fort en faveur de ceux qui ont un cœur parfait envers Lui (Ps. 11 : 4 ; 2 Chr. 16 : 9).
            Chers lecteurs chrétiens, qu’en est-il de notre « vie de foi » ? Comment est-elle vécue en pratique ? Si le Seigneur juge bon de nous retirer nos points d’appuis sur la terre - qu’il s’agisse de la famille, des amis, de notre santé ou de biens matériels -, ceux qui  nous côtoient pourront-ils comprendre clairement en qui nous avons placé notre confiance, au milieu des épreuves les plus grandes ?
 

Que fera le juste ?

Au verset 3, conduit par l’Esprit, le psalmiste pose une question importante : « Si les fondements sont détruits, que fera le juste ? ». La réponse donnée par l’Ecriture veut éclairer notre route et nous aider à faire les bons choix.
            En effet, on constate aujourd’hui, avec humiliation, que les fondements de la foi sont de plus en plus ébranlés au sein de la profession chrétienne. En présence d’un si triste état, que doit faire le juste - c’est-à-dire celui qui est justifié par Dieu ? Il Le connaît comme étant rempli de grâce, mais aussi de lumière, de sainteté et de justice. Quelle sera donc sa conduite ?
            Il lui faut se séparer de tous ceux qui - de manière subtile ou même parfois attirante - s’attaquent à la vérité divine. Il ne doit même se garder de saluer ceux qui propagent des fausses doctrines, opposées à l’enseignement de la Parole (2 Jean 10-11). Par le biais de ses « agents », Satan s’efforce sans répit de détruire les piliers de la vérité tels que, par exemple, la résurrection de Christ (1 Cor. 15 : 12-14) ou la fraction du pain à la table du Seigneur (1 Cor. 11 : 21-22) - des sujets pourtant si clairement exposés dans l’Ecriture. Relisons avec soin de tels passages de la Parole de Dieu.
            Le diable se transforme sans peine en « ange de lumière » (2 Cor.11 : 14) ; il cite aisément la Parole de Dieu, en la « tronquant » habilement. Rien d’étonnant, ajoute l’apôtre, à ce que ses agents déguisés en « serviteurs de justice » s’adonnent à la même activité ténébreuse, aux effets destructeurs (v. 15). Il faut serrer la Parole de Dieu dans son cœur ; on est ainsi capable de répondre : « Il est écrit » et de mettre Satan en fuite.
            Il y a toutefois des éléments indestructibles : ceux dont l’Esprit Saint fait part à chaque enfant de Dieu - un enseignement donné en particulier dans l’Assemblée. Il se poursuivra jusqu’au moment où cet Esprit quittera la terre, avec l’Eglise. Jésus Christ est le solide fondement de Dieu, inébranlable. Vainqueur à la croix, Il a triomphé des puissances de méchanceté. Chers croyants, Celui qui est en nous, est plus fort que celui qui est dans le monde (1 Jean 4 : 4 ; Luc 11 : 22). Nous pouvons être « plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Rom. 8 : 37).
            Si un enfant de Dieu a, par amour, le désir d’obéir à tout prix à l’Ecriture, il lui faut s’attendre à être parfois seul à rendre témoignage, appuyé toutefois sur le Seigneur. Cette conduite l’amène à partager un peu l’opprobre de Christ dans ce monde (Act. 5 : 41).
 

Le regard de Dieu sur l’homme droit

Le regard divin sonde les hommes (v. 5 ; 1 Chr. 28 : 9, Luc 11 : 17). C’est une pensée troublante et même insupportable pour le Méchant, car son but constant, même s’il s’en cache, est de faire tomber les enfants de Dieu. Son arc est toujours ajusté pour tirer, dans les ténèbres, sur ceux qui sont droits de cœur (v. 2 ; Jean 3 : 19). En revanche, le juste a appris à se réjouir de ce que le regard de Dieu est sur lui. Il sait que c’est pour son bien que le Seigneur le scrute ainsi (Ps. 139 : 23-24). Dans le même esprit, le psaume se termine par une pensée très encourageante : « l’Eternel juste aime la justice ; sa face regarde l’homme droit » (v. 7).

Les chrétiens ont appris qu’ils sont, pour leur bien, les objets de la discipline paternelle. Demandons au Seigneur de disposer notre cœur à mieux se confier en Lui et à le remplir de la crainte de Lui déplaire. Seule une attitude humble et dépendante convient à  ceux qui sont devenus les objets de Sa grâce et n’ont donc plus à craindre une condamnation, car Christ l’a déjà subie à leur place.

 

Ph. L            Le 28. 10. 13