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Là aussi sera ton serviteur

2 Samuel 15 : 19-23

          Itthaï le Guitthien, un serviteur fidèle attaché à David
          Deux disciples de Jean le Baptiseur 
          Marthe, Marie et Lazare
          L’apôtre Jean
          L’apôtre Paul
         
 

            Le titre de cet article est tiré des paroles adressées à David par Itthaï le Guitthien, un Philistin déterminé à suivre le roi qui devait s’enfuir de Jérusalem lors de la révolte d’Absalom. Itthaï est prêt à partager avec David l’exil et la souffrance. Il nous donne un bel exemple de l’attitude à avoir envers le Seigneur Jésus, notre Sauveur, aujourd’hui rejeté du monde. Lorsqu’il était sur la terre, plusieurs se sont démarqués du mouvement général d’hostilité contre lui, se sont attachés à lui, ont appris à se tenir près de lui et ont pu le servir. Maintenant qu’il a été élevé dans la gloire, il est encore possible de vivre avec lui et près de lui, en le servant fidèlement et en recherchant ce qui lui plaît. C’est à cela que nous sommes tous appelés. Notre attachement à sa Personne peut aussi se montrer par un amour réel et actif envers les siens (voir Mat. 25 : 35-40).


Itthaï le Guitthien, un serviteur fidèle attaché à David

            « Le roi dit à Itthaï, le Guitthien : Pourquoi viendrais-tu, toi aussi, avec nous ? Retourne-t’en, et demeure avec le roi ; car tu es étranger, et de plus tu as émigré dans le lieu que tu habites. Tu es venu hier, et aujourd’hui je te ferais errer avec nous çà et là ? Et quant à moi, je vais où je puis aller. Retourne-t’en, et emmène tes frères. Que la bonté et la vérité soient avec toi ! Mais Itthaï répondit au roi, et dit : L’Eternel est vivant, et le roi, mon seigneur, est vivant, que dans le lieu où sera le roi, mon seigneur, soit pour la mort, soit pour la vie, là aussi sera ton serviteur ! » (2 Sam. 15 : 19-21).
            Absalom cherche à s’emparer du trône et David doit fuir Jérusalem. Par cette terrible épreuve, Dieu met à nu l’état réel des cœurs. Plusieurs vont suivre le roi dans son exil périlleux, et ce ne sont pas vraiment ceux auxquels on aurait pu penser. Il en est ainsi d’Itthaï, le Guitthien, un étranger venu de Gath. Lorsque David cherche à le dissuader de le suivre (v. 19), la réponse remarquable de son serviteur confirme sa décision et montre la fermeté de son attachement à David – un type de Christ rejeté. Ses paroles nous rappellent la détermination d’une autre étrangère résolue à quitter son pays et à accompagner sa belle-mère jusqu’en Israël (Ruth 1 : 16).
            Alors David lui dit : « Va, et passe ! », et Itthaï traverse le Cédron « avec tous ses hommes et tous les enfants qui étaient à lui » (v. 22-23). Avec les siens, il veut partager les peines de David, ses combats et son opprobre. Il est même prêt à mourir avec lui. Quel réconfort pour ce roi âgé, profondément affligé par le comportement de son fils et de ceux qui le suivent !
            Itthaï s’est révélé être un ami qui « aime en tout temps », un frère « né pour la détresse » (Prov. 17 : 17). Plus tard, David lui confiera le commandement d’un tiers de son armée (2 Sam. 18 : 2). Dans la mesure où nos cœurs seront attachés au Seigneur, des services plus importants pourront aussi nous être confiés. « Ceux qui ont bien servi acquièrent un bon degré pour eux et une grande hardiesse dans la foi qui est dans le Christ Jésus » (1 Tim. 3 : 13).
            Le Seigneur a été, durant tout son ministère d’amour et de grâce, un objet continuel des insultes et du mépris de ceux qui l’entouraient. Crucifié, il a été entouré d’une foule qui accroissait ses souffrances par les railleries et les insultes. Avant l’heure suprême où il a été « fait péché » pour nous et abandonné de son Dieu, il s’est écrié : « L’opprobre m’a brisé le cœur, et je suis accablé ; et j’ai attendu que quelqu’un eût compassion de moi, mais il n’y a eu personne… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé » (Ps. 69 : 20).
            Ses rachetés seront-ils sensibles à ses paroles ? Sont-ils conscients du prix auquel ils ont été acquis ? Sont-ils prêts à le suivre dans un monde qui le hait ?
            Portons maintenant nos regards sur quelques personnes qui se sont tenues près du Seigneur durant son ministère sur la terre et qui l’ont servi.


Deux disciples de Jean le Baptiseur

            Le cœur rempli de joie et de certitude, Jean dit, en regardant Jésus qui marchait : « Voilà l’Agneau de Dieu ! » (Jean 1 : 36). Deux de ses disciples l’entendent et suivent Jésus. Jésus se retourne et s’enquiert : « Que cherchez-vous ? » Ils répondent : « Rabbi (ce qui se traduit par : maître), où demeures-tu ? » Jésus leur dit : « Venez et voyez ». Ils acceptent aussitôt de le suivre. « Et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là ; c’était environ la dixième heure » (v. 37-40).
            Savons-nous ce que signifie demeurer en sa compagnie, jouir de sa présence ? Cela est possible encore aujourd’hui, individuellement et collectivement (Mat. 18 : 20), même si c’est la dernière heure.


Marthe, Marie et Lazare

En chemin, Jésus entre avec ses disciples dans un village, et une femme nommée Marthe le reçoit dans sa maison (Luc 10 : 38-42). Là, il est servi, écouté et aimé. Marthe, sa sœur Marie, ainsi que leur frère Lazare, seront chers au cœur du Seigneur (Jean 11 : 5). Il donne toujours à ses bien-aimés plus qu’il ne reçoit. S’il a trouvé à Béthanie des rafraîchissements sur son chemin de douleur vers la croix, il répondra parfaitement aux besoins et aux désirs de chacune de ces âmes.
            Marthe se laisse submerger par son travail, ce qui nous arrive aussi. Alors elle murmure contre sa sœur et Jésus doit la reprendre. Après la mort de Lazare, il la rencontre sur le chemin qui mène au tombeau et ils ont ensemble un entretien remarquable (Jean 11 : 20-27). Puis, avec Marie, elle assiste à la résurrection de son frère. Quelques jours plus tard, elle est occupée à servir sans bruit à une table où Jésus, Lazare et Marie ont pris place, avec les disciples (Jean 12 : 1-2).
            Dès le début, Marie a ouvert son cœur à la parole de Jésus. Elle s’est assise à ses pieds et l’a laissé l’enseigner. Toutefois, lors de la mort de Lazare, elle exprime les mêmes paroles que sa sœur: « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jean 11 : 21, 32). Elle regarde en arrière, comme tant de personnes dans le deuil; mais elle va également entendre le puissant cri de commandement de Jésus et voir le mort sortir du tombeau. Par la suite, elle partage avec Jésus le repas décrit en Jean 12. Par ses moments de communion avec lui elle a été préparée pour cette heure d’adoration. Elle répand alors un parfum de grand prix sur ses pieds et les essuie avec ses cheveux. Le parfum remplit la maison de son odeur. Quelle immense valeur il a pour le cœur du Seigneur ! Elle avait « gardé cela pour le jour de sa mise au tombeau » (v. 7).


L’apôtre Jean

Jean parle souvent de lui-même comme du disciple que Jésus aimait (Jean 13 : 23 ; 19 : 26 ; 20 : 2 ; 21 : 7, 20). Il avait été surnommé « Boanergès », ce qui signifie « fils de tonnerre » (Marc 3 : 17), mais il a appris, auprès de Jésus, à se reposer paisiblement sur son amour. L’esprit de jugement, fort dans le passé (Luc 9 : 54-55), a disparu.
            Dans la chambre haute, Jean est le seul qui appuie sa tête sur la poitrine du Seigneur (Jean 13 : 23). D’autres pourtant sont présents. Pierre, par exemple, est prompt à affirmer un amour ardent pour son Maître, mais il compte sur ses ressources personnelles et se croit capable de suivre Jésus jusqu’à la mort (v. 36-38). Il lui faudra encore apprendre qu’il n’a aucune force en lui-même.
            Après le lavage des pieds, le Seigneur va adresser des paroles d’adieu à ses disciples ; toutefois la présence du traître le trouble ! « En vérité, en vérité, je vous dis le dit : l’un de vous me livrera » (v. 21). Pierre ne se tient pas assez près du Seigneur pour l’interroger ; discrètement, il fait signe à Jean. C’est en restant tout près du cœur du Seigneur que l’on peut jouir de ses communications intimes.
            Ce disciple que Jésus aimait sera le seul à se tenir près de la croix, alors que tous les autres ont fui. Il s’y trouve avec des femmes dévouées, et Marie, la mère de Jésus. C’est à ce moment que Jésus confie sa mère à Jean, et celui-ci en prend soin aussitôt (Jean 19 : 25-27).
            Jean sera également présent le jour de la résurrection du Seigneur (ch. 20), et au bord du lac de Tibériade (ch. 21) ; après le souper, il assiste avec les autres disciples à la restauration publique de Pierre. Soyons, comme lui, parmi ceux qui se tiennent dans la proximité du Seigneur.


L’apôtre Paul

Parmi ceux qui se sont attachés au Seigneur après son départ, nous avons l’exemple remarquable de Paul. Rappelons quelques traits de son engagement et de son service.
            « L’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons discerné ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu’il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5 : 14-15). Désirons-nous faire partie de ceux dont la foi et l’amour réjouissent le Seigneur ? Il faut que l’amour du Christ étreigne nos cœurs, comme il a étreint celui de l’apôtre Paul, depuis le jour où, sur le chemin de Damas, ce persécuteur de l’assemblée a été arraché par Jésus lui-même à l’emprise de Satan (Act. 9 : 1-9).
            Paul savait qu’il avait été « acheté à prix » (1 Cor. 6 : 20 ; 7 : 23). Tous les croyants l’ont été, mais réalisons-nous le prix que Jésus a payé pour nous racheter ? Il s’est « livré lui-même pour nous » (Eph. 5 : 2). Chercherions-nous encore à vivre pour nous-mêmes ?
            Paul, bien que prisonnier, était parfaitement heureux dans son Sauveur. Il pouvait même souhaiter à ses auditeurs d’être de toutes manières tel qu’il était, à part ses liens (Act. 26 : 29). Il nous invite à être ses imitateurs, comme il l’était de Christ (1 Cor. 11 : 1).
            Dans l’épître aux Philippiens, il énumère ses avantages antérieurs, qui pouvaient être grands aux yeux des hommes. Puis il tire un trait sur tout cela en disant : « Les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai considérées, à cause du Christ, comme une perte » (3 : 7-8).
            Quand le soleil se lève, toutes les étoiles pâlissent. La personne de Christ glorifié éclipse toutes les choses terrestres auxquelles les hommes peuvent accorder du prix. Paul estime qu’elles sont des « ordures ». Il déclare : « Pour moi, vivre, c’est Christ » (Phil. 1 : 21). Plusieurs d’entre nous ont peut-être souligné ce verset dans leur Bible, avec le désir de le vivre pratiquement. Mais par manque de vigilance, nos affections peuvent avoir décliné. Alors, revenons au Seigneur. Désirons demeurer auprès de lui sans cesse, et le servir.
            Recherchons ce qui, dans notre vie, peut entraver notre marche avec le Seigneur. Il a dit : « Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi… Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, coupe-le et jette-le loin de toi » (Mat. 18 : 8-9). Abandonnons, avec son aide, tout ce qui peut être un obstacle dans notre vie chrétienne. Comme Paul, oublions les choses qui sont derrière (Phil. 3 : 14) – ce que nous avons estimé être nos succès, et dont nous pourrions tirer vanité, comme aussi nos échecs répétés, dont le souvenir pourrait nous décourager.
            Jésus a dit : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur: Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera (Jean 12 : 26).

 

Ph. L – « Messager évangélique » (sept. 2013)

 

 

                        Modèle inimitable,
                                    Cœur humain du Sauveur,
                                    Fidèle et secourable,
                                    Parfait en sa douceur,
                                    Humble cœur, qu’on peut suivre
                                    Sans crainte et sans effroi,
                                    Près de toi je veux vivre,
                                    Cœur qui souffris pour moi !