bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
Des eaux qui sortent du sanctuaire (Ezé. 47)
 

«Par-devers Toi est la source de la vie, en Ta lumière nous verrons la lumière» (Ps. 36 : 9)

 
 


    La grâce de Dieu coule toujours, telle une source fraîche, puissante, intarissable. Dans le chapitre 47 de son livre, Ezéchiel nous parle d'une rivière qui coule en s'élargissant toujours, sans qu'il soit question d'affluents. C'est une image de cette grâce évoquée dans le verset 9 du psaume 65 :Tu as visité la terre, tu l'as abreuvée, tu l'enrichis abondamment. Si quelqu'un languit « dans une terre aride et altérée, sans eau » (Ps. 63 : 1), il doit se souvenir que « le ruisseau de Dieu est plein d'eau ». Un fleuve traverse l'Ecriture –celui de la grâce- et ses ruisseaux « réjouissent la ville de Dieu, le saint lieu des demeures du Très-haut » et ceux qui y trouvent refuge (Ps. 46 : 4). Prophétiquement, le Seigneur Jésus lui-même est comparé à « des ruisseaux d'eau dans un lieu sec » (Es. 32 : 2) !

    Au fur et à mesure que l'on avance dans la vie chrétienne, on comprend davantage l'immensité et la profondeur de la grâce de Dieu! On réalise aussi qu'elle est insondable (2 Pier. 3 : 18) ! Devant la ruine de l'Eglise, l'apôtre, le prisonnier de Jésus-Christ, encourage le fidèle : « Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus » (2 Tim. 2. 1).

    Dans cette vision d'Ezéchiel, les eaux sortaient de dessous le seuil de la Maison, du côté droit, au midi de l'autel  vers l'orient (Zach. 13 : 1; Joël 3 : 18). Ce dernier détail rappelle que l'Orient d'en haut nous a visités, afin de luire à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix. Christ est venu en grâce pour faire connaître à tous la rémission des péchés et le salut. Ce sont les « entrailles de miséricorde » de notre Dieu qui se sont émues et Ila envoyé le Seigneur accomplir ici-bas cette oeuvre de grâce (Luc 1 : 78-79 ; Héb. 10 : 7). L'amour de Dieu s'est manifesté par le moyen de la Croix, représentée ici par l'autel. Par la mort expiatoire du Seigneur, la justice a été satisfaite, et Dieu a pu donner libre cours à Son amour. Ainsi toute bénédiction et toute grâce, individuelle ou collective, descendent d'en haut, du Père des lumières  (Jac. 1 : 17) !

    Au début du livre d'Ezéchiel, le prophète s'était assis, stupéfait, au milieu des captifs, « où ils étaient assis », au bord de ce fleuve Kébar, loin de leur pays. Son humble désir était de partager un peu les souffrances de ces transportés (Ezé. 3 : 15) ! Maintenant, dans une vision, il peut contempler la gloire du Temple futur mais aussi un trait caractéristique de la future période milléniale: du sanctuaire de l'Eternel sortent des eaux, de plus en plus abondantes, apportant la vie et la fertilité dans les lieux qu'elles atteignent. Ce sera en particulier le cas pour cette région, actuellement la plus désolée du globe, celle de la Mer morte. Cette dernière sera rendue saine et poissonneuse. Les pécheurs se tiendront auprès d'elle (Ezé. 47 : 8-10). Et la terre aride sera changée en sources jaillissantes (Es. 41 : 18). Il d'agit d'une scène terrestre, ce n'est pas encore l'Eternité.

    Un homme fait sortir Ezéchiel vers l'orient : il tient dans sa main un cordeau, et mesure mille coudées avant de lui faire traverser ces eaux qui sortent du sanctuaire. Elles montent d'abord «jusqu'aux chevilles des pieds». Dans notre marche ici-bas, nous avons constamment besoin de l'activité sanctifiante de Sa grâce. Dans son amour, Il désire laver nos pieds de toute souillure. Il le disait à son disciple Pierre : « Si je ne te lave, tu n'as pas de part avec moi » (Jean 13 : 8). Ainsi nos pas sont mis au large, et les chevilles de nos pieds ne chancellent pas (Ps. 18: 36). Nous ne marchons pas selon la chair, mais selon l'Esprit (Rom. 8 : 4 ; Gal. 5 : 25). Puis, ils avancent ensemble le long de la berge et l'homme qui accompagne Ezéchiel mesure mille coudées encore. Le prophète doit traverser à nouveau les eaux et il découvre que maintenant elles montent jusqu'aux genoux. Nous suggérons que c'est une image de la façon dont la grâce nous aide à maintenir la communion avec Dieu. Cette ressource de la prière est constante. Il n'y a pas de progrès possible sans cette relation journalière avec le Seigneur (Ps. 88 : 1-2). Cherchons donc à redresser les mains lassées et les genoux défaillants, à faire des sentiers droits à nos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, mais plutôt se guérisse! Poursuivons la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle personne ne verra le Seigneur, veillant de peur que quelqu'un ne manque de la grâce de Dieu (Héb. 12 : 12-15).  Mille coudées plus loin, son guide fait à nouveau traverser Ezéchiel et ce dernier découvre, et nous tous avec lui, que la rivière devient de plus en plus profonde! Maintenant ce sont « des eaux montant jusqu'aux reins » (Ezé. 47 : 4) Les reins représentent la partie la plus intime de notre être et son énergie intérieure. Cette image suggère que désormais l'activité de l'Esprit est telle que toute pensée de convoitise charnelle se trouve sous contrôle. Nos reins doivent être ceints par la vérité: « Ta parole est la vérité » (Jean 17 : 17 ; Eph. 6 : 14 ).  La ceinture a plusieurs significations. Retenons qu'un enfant de Dieu doit la porter pour le service et au moment du combat. Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées (Luc 12 : 35) dit le Seigneur à ses disciples.

    Ezéchiel avance encore de mille coudées. Maintenant le ruisseau est devenu une rivière. Les eaux ont crû et pour les traverser, il faut nager ! Ayant acquis, par la foi, une plus grande confiance en Dieu, notre piété gagne en maturité. Le désir de tout vrai croyant est d'être rempli de l'Esprit.  Nous apprenons à nous entretenir « par des psaumes et des hymnes », à chanter et à psalmodier de notre coeur au Seigneur. De plus nous rendons grâces pour toutes choses, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, à Dieu le Père (Eph. 5 : 19). Tel est le merveilleux et intarissable effet de la vraie grâce de Dieu, dans laquelle nous sommes ! (1 Pier. 5 :12). Il y a une note de triomphe dans la question que pose à Ezéchiel son céleste compagnon: « As-tu vu, fils d'homme ?» (Ezé.47 : 6). Tout à l'heure, l'adoration occupera tout notre coeur, quand nous verrons les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus (Eph. 2 : 7).


    Quand de la grâce immense on verra les richesses
    Trésor illimité dont rien ne passera
    La gloire, sceau divin de toutes les promesses,
    En toi, Jésus resplendira.


    Ce qui semblait impossible se réalise. Ces eaux apportent la vie et la fertilité partout où régnait auparavant la désolation. Et le racheté, objet de la grâce divine, peut à son tour, la faire connaître et la manifester autour de lui! Selon les paroles du Seigneur, ce sont des fleuves d'eau vive qui coulent du ventre de celui qui croit en Lui (Jean 7 : 38).

    Ezéchiel doit retourner au bord de la rivière, toujours sous la conduite de son guide (Ezé. 47: 6). Là, sur le bord de cette rivière fertilisante, il peut voir croître de part et d'autre toutes sortes d'arbres qui portent leur fruit en leur saison. Leur feuille sera pour la guérison des nations. Rien ne fera plus défaut dans la période milléniale. Mais déjà maintenant la vie reçue de Dieu se manifeste par une croissance harmonieuse et une réelle beauté. Les rachetés du Seigneur sont souvent comparés à des arbres (Ps. 1 : 3 ; Col. 2 : 6-7). Ils étendent leurs racines vers le courant et ne s'aperçoivent pas quand la chaleur vient. Leur feuille est toujours verte, ils ne cessent pas de  porter du fruit, même dans l'année de la sécheresse: ainsi tout est à la gloire et pour la joie du Père (Jér. 17: 7-8 ; Jean 15 : 8).

  
                                                                                       Ph.L   le 20. 9. 2005.

 
    Ta divine grâce pour nous voyageurs
    Est douce, efficace dans nos faibles coeurs
    Ah! que dans ce monde Dieu de charité
    En nous elle abonde pour l'éternité!

    Enfants de lumière, louons chaque jour
    Notre tendre Père car il est amour.

SANCT.doc