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« Il t’est dur de regimber contre les aiguillons »

Le témoignage rendu devant le roi Agrippa
            Attention à ne pas regimber contre Dieu !
            L’image de l’aiguillon
            Un homme sans volonté propre
           

Trois récits de la conversion de Saul de Tarse sont donnés dans le livre des Actes (9 : 1-9 ; 22 : 1-21 ; 26 : 4-18). Dans les deux derniers, c’est Paul qui témoigne personnellement. Devant le roi Agrippa (Act. 26), il rapporte une parole de Jésus qui n’est pas donnée dans les récits précédents : « Il t’est dur de regimber contre les aiguillons » (26 : 14c). Son importance ne peut nous échapper ; Jésus parle souvent de la sorte à l’un ou l’autre de ses rachetés. Il rappelle ici à Saul combien de fois il a résisté à la voix de sa conscience - le moyen dont Dieu se sert pour nous parler (Job. 33 : 14).

 

Le témoignage rendu devant le roi Agrippa

Prisonnier des Romains et traduit devant le roi Agrippa, l’apôtre Paul saisit l’occasion de faire connaître des paroles qui ne se trouvent pas dans les deux autres récits de sa conversion ; elles lui ont été adressées par le Seigneur au moment où, sa résistance brisée, il gisait à terre. « Je te suis apparu afin de te désigner comme serviteur et témoin, aussi bien des choses que tu as vues… » (26 : 16) ; il s’agit sans doute de la lapidation d’Etienne, mais surtout du moment où il a vu le Seigneur dans la gloire et des paroles qu’il a entendues de Lui. « Il est ainsi devenu témoin auprès de tous de ce qui venait de lui être révélé » (F.B Hole). Jésus lui dit : « Je te mets à part du milieu du peuple et des nations ; et je t’envoie vers eux pour ouvrir leurs yeux, pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu’ils reçoivent le pardon des péchés, et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en moi » (v. 17-18). Après son long service et toutes les souffrances endurées pour Christ, Paul peut dire : « Je n’ai pas été désobéissant à la vision céleste (v.19-21).

 

Attention à ne pas regimber contre Dieu !

Regimber, c’est résister, se montrer récalcitrant. Prenons garde à ne pas nous rebeller contre la volonté du Seigneur. Ne regimbons pas devant une épreuve envoyée pour notre bien (Lam. 3 : 37-38) : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du Seigneur, et ne te décourage pas quand tu es repris par lui ; car celui que le Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée » (Héb. 12 : 5-6).
            Jacob affirmait : « Toutes ces choses sont contre moi » (Gen. 42 : 36). Quelle erreur ! Il finira sa course en adorant, appuyé sur le bout de son bâton (Héb. 11 : 21). Ne disons pas, comme Elie : « Je suis resté, moi seul » (1 Rois 19 : 4, 10). Ce prophète avait-il oublié, devant les menaces de Jésabel, la présence continuelle de Dieu à ses côtés ? L’Eternel doit reprendre aussi Jonas et lui dire : « Fais-tu bien de t’irriter ? », mais celui-ci réplique qu’il a raison de s’obstiner au lieu de s’incliner devant l’Eternel (Jon. 4 : 9). Chassons, avec l’aide du Saint Esprit, les racines d’amertume de nos cœurs ; elles ont le même effet qu’un poison (Héb. 12 : 15).
            Il ne faut pas oublier que l’aisance et le confort dans notre vie peuvent aboutir également à nous détourner du Seigneur. Dieu se sert de ce verbe « regimber » pour caractériser l’attitude d’Israël. Jeshurun - c’est le nom poétique du peuple de Dieu - a toujours été l’objet des soins fidèles de l’Eternel. Mais, peu à peu, il s’est « engraissé » et il a « regimbé » : « Il a abandonné le Dieu qui l’a fait, et il a méprisé le Rocher de son salut » (Deut. 32 : 15). Nos cœurs, naturellement ingrats peuvent nous conduire à de tels égarements !

 

L’image de l’aiguillon

Un aiguillon est formé d’un long et solide bâton auquel on fixe une fine pointe de fer. Un laboureur, par exemple, s’en servira pour stimuler sa bête devenue nonchalante, pour la ramener dans le bon chemin, ou pour tracer un sillon bien droit. L’aiguillon blesse ; la plaie produite est douloureuse. Si, au lieu de se soumettre, on cherche à résister aux ordres du guide, celui-ci doit insister et la souffrance s’accentue.
            Le Seigneur se sert pour notre bien de diverses sortes « d’aiguillons », parfaitement adaptés aux besoins de l’heure. Il en use pour parler au cœur et à la conscience des siens (Osée 2 : 14). Soumettons-nous aux impulsions de Sa main d’amour (Ps. 32 : 8 ; Act. 16 : 6-9). Ne l’obligeons pas à user envers nous de moyens plus coercitifs (Ps. 32 : 9).

 

Un homme sans volonté propre

Saul est devenu un homme dépendant de Jésus en toutes choses. Il a compris qu’il ne vivait plus pour lui-même mais appartenait désormais entièrement au Seigneur. Ce n’est plus un orgueilleux pharisien conduit par la main à Damas pour y rester trois jours inoubliables, sans voir, sans manger ni boire. Il prie (Act 9 : 12) et Dieu l’écoute.
            Le Seigneur lui envoie un pieux et très humble serviteur qui s’adresse à lui avec amour : « Saul, frère » (v.17). Puis Ananias lui impose les mains ; Saul recouvre la vue naturelle, mais surtout il est baptisé et rempli de l’Esprit (v. 18-19).
            Désormais, il se laissera instruire à l’école de Dieu. Malgré toute sa « science » humaine, il devient Paul, qui signifie « petit ». Il revêt la belle parure de l’humilité et n’oubliera jamais d’où le Seigneur l’a retiré (1 Tim. 1 : 13-14).
            Ecrivant plus tard aux Philippiens, il leur dira : « J’ai appris à être content dans les situations où je me trouve. Je sais être dans le dénuement, je sais aussi être dans l’abondance ; en toute circonstance et à tous égards je suis enseigné aussi bien à être rassasié qu’à avoir faim, aussi bien à être dans l’abondance qu’à être dans les privations. Je peux tout en Celui qui me fortifie » (Phil. 4 : 11-12). Imitateur de Jésus Christ (1 Cor. 11 : 1), il nous invite à suivre avec lui le chemin où l’on goûte la vie en abondance (Jean 10 : 10).

 Ph. L            le 30. 08. 13

 

                        Miséricorde insondable ! Dieu peut-il tout pardonner ?
                                    Aimer un si grand coupable, et mes péchés oublier ?

                        Jésus, je viens ! Je viens à toi !
                                    Tel que je suis, je viens à toi…
                                    Tel  que je suis, prends-moi.

                        Longtemps, j’ai loin de sa face, méprisé sa volonté,
                                    Fermé mon cœur à sa grâce, aux appels de ta bonté.
                                   Jésus, je viens ….

                        O Jésus ! A toi je cède, je veux être libéré ;
                                    De tout péché qui m’obsède être à jamais délivré.
                                   Jésus, je viens …

                        Alléluia ! Plus de doute, mon fardeau est enlevé ;
                                    Pour le ciel je suis en route, heureux pour l’éternité !
                                   Jésus, je viens ….

 

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