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TOUTES SORTES DE PRIERES (7)

 
 

L’Amen qui accompagne toute prière

            Rappelons premièrement que le mot AMEN signifie principalement : Vrai - en vérité - qu’il en soit ainsi. En disant amen à une prière exprimée par autrui, nous nous associons à ce qui a été dit et faisons appel à l'exaucement de ce qui a été demandé. Ainsi donc, lorsqu'une prière est conforme à la pensée de Dieu, il est absolument normal que notre « amen » soit prononcé et entendu. Nous devons reconnaître que nous sommes facilement négligents à cet égard et que souvent les prières prononcées en assemblée ne sont accompagnées que de rares « amen » alors que de nombreuses bouches restent fermées. Et pourtant, n'est-ce pas la manifestation du commun accord ? La Parole nous enseigne aussi en cela : « Et tout le peuple dit : Amen ! et loua l'Eternel » (1 Chr. 16 : 36). L'apôtre Paul, dans sa première épître aux Corinthiens (14 : 16) insiste sur la nécessité de l'exercice de l'intelligence dans la prière en commun afin que celui qui entend puisse dire amen, sachant ce qui a été dit. Ceci met encore l'accent sur la concision, la clarté et l'objectivité qui rendent les prières compréhensibles.

             Nous trouvons aussi fréquemment l'amen prononcé en entendant des déclarations divines communiquées par Dieu lui-même ou par les instruments qu'Il emploie pour faire connaître Sa volonté. Là encore, il a le sens d'approbation, de soumission, d'entière acceptation de ce qui a été dit. Ainsi Jérémie, entendant l'Eternel lui rappeler ses conseils concernant Israël répond : « Amen : ô Eternel » (Jér. 11 : 5). Ailleurs, le peuple, reconnaissant le bien-fondé des sévères paroles de Néhémie auxquelles il ne trouve rien à objecter, doit dire : « Amen ! Et ils louèrent l'Eternel » (Néh. 5 : 13). Que signifient les douze solennels « amen » dits par tout le peuple entendant les malédictions prononcées sur le mont Ebal (Deut. 27 : 15-26) ? Ne sont-ils pas la confirmation de la condition de toute créature placée sous la loi selon ce qui est dit en Galates 3 : 10 : « Car tous ceux qui sont sur la base des œuvres de loi sont sous malédiction » ? Or, nous ne sommes plus sous la Loi, mais sous la grâce (Rom. 6 : 14), de sorte que nous pouvons nous approprier avec bonheur le souhait exprimé au dernier verset de l'épître aux Hébreux : « Que la grâce soit avec vous tous ! Amen ». De nombreuses épîtres s'achèvent par un amen (Romains, 1 Corinthiens, Galates, Philippiens, Hébreux, 2 Pierre, Jude). Ainsi, les écrivains terminent ces lettres par des vœux de bénédiction ou par la louange, les ratifiant par l'amen, scellant aussi par cela l'enseignement qu'elles contiennent comme étant la vérité de Dieu.
 
             Citons encore quelques-unes des nombreuses expressions de louange contenues dans la Parole auxquelles il est ajouté un amen qui les rend irrévocables. Parfois même, sa répétition en accentue encore la solennité.
                   - « Esdras bénit l'Eternel, le grand Dieu, et tout le peuple répondit : Amen, amen ! en élevant les mains, et ils s'inclinèrent et se prosternèrent devant l'Eternel, le visage contre terre » (Néh. 8 : 6).

                   - « Béni soit l'Eternel, le Dieu d'Israël, de l'éternité jusqu'en éternité ! Amen, oui, amen » (Ps. 41 : 13).

                   - « Béni soit l'Eternel pour toujours ! Amen, oui amen » (Ps. 89 : 52). « A lui la gloire éternellement ! Amen » (Rom. 11 : 36).

                   - « A lui gloire dans l'assemblée dans le Christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen » (Eph. 3 : 21).

                   - « A lui la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen » (1 Pier. 5 : 11).

            Nous pourrions multiplier de telles citations, mais nous terminons en rappelant que l'amen est fréquemment mentionné dans l'Apocalypse, confirmant la louange parfaite et éternelle.
                   - Au chapitre 5, les quatre animaux disent « Amen » et les anciens tombent sur leurs faces en rendant hommage, alors que l'adoration de toutes les créatures éclate à la gloire de Celui qui est assis sur le trône et à l'Agneau (v. 14).
                   - Au chapitre 7, verset 11 et 12, tous les anges se tenant autour du trône, des Anciens et des quatre Vivants tombent sur leurs faces devant le trône et rendent hommage à Dieu en proclamant une septuple louange encadrée de deux « Amen », ceci bien que le salut ne soit pas leur part (v. 11-12 ; comparer au verset 10 ce que crient ceux de la grande foule, vêtus de longues robes blanches).

                   - Dans le chapitre 19, alors que la fausse épouse, la corruptrice finale, est retranchée pour toujours et que les noces de l'Agneau vont être célébrées, les vingt-quatre Anciens (représentant les saints de l'ancien et du nouveau Testament) et les quatre Vivants (associés aux anciens dès le chap. 5), tombent également sur leurs faces et rendent hommage à Dieu qui est assis sur le trône, disant : « Amen ! Alléluia ! » (v. 4).

             Amen est également un titre donné au Seigneur lui-même. Paul, écrivant aux Corinthiens leur dit : « Pour toutes les promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l'amen, à la gloire de Dieu par nous » (2 Cor. 1 : 20). Sur Christ reposaient la réalité et la réalisation des promesses de Dieu. Aucune d'elles ne trouve son effet en dehors de lui. Avant le commencement de la poussière du monde, il se nourrissait des décrets de Dieu. Constituant les délices du Père et toujours en joie devant Lui, Il s'est avancé comme étant l'artisan de ses conseils déclarant par la voix prophétique : « Voici, je viens... c'est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir » (Prov. 8 : 22-31 ; Ps. 40 : 6-7). En mourant au temps convenable pour des impies (Rom. 5 : 6), Il était l'Amen aux plans arrêtés de l'amour divin. De Lui, il pouvait être dit : « Voici, mon serviteur agira sagement » (Es. 52 : 13). C'est encore par Lui que seront produits les résultats de son œuvre acquis à la croix, mais non encore réalisés. En Apocalypse 3 : 14, nous lisons : « Voici ce que dit l'Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Commencement de la création de Dieu ». N'est-il pas frappant de considérer que c'est à Laodicée dont l'état caractérise les tristes temps de la fin de l'Eglise ici-bas que le Seigneur se présente sous ce titre ? Dans les jours les plus sombres Il demeure le Même et quiconque le possède sait qu'Il est l'Amen aux promesses immuables de Dieu. De plus Christ demeure Celui qui n'a jamais failli, le témoin fidèle et véritable et, comme Homme obéissant, Il est le commencement de la nouvelle création. « A lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen » (Apoc. 1 : 6).
           
             Pour un peu de temps encore, nous demeurons ici-bas, et pour ce temps-là, les ressources de la grâce divine sont à notre disposition. Qu'il nous soit accordé de réaliser toujours plus le privilège et la nécessité d'aller à Lui, et que, persévérant dans la prière, veillant par elle, nous exposions nos requêtes à Dieu avec des actions de grâces, afin que la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, garde nos cœurs et nos pensées dans le Christ Jésus (Phil. 4 : 6-7). Par cela, nous serons détachés des choses de la terre et nos yeux seront fixés sur Jésus, le chef de la foi et celui qui l’accomplit pleinement, lui qui, à cause de la joie qui était devant Lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu (Héb. 12 : 2). Nous pourrons alors, avec un désir sans cesse accru, exprimer la requête qui clôt les Ecritures : « Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » (Apoc. 22 : 20), demande à laquelle, Il répond en disant : « Oui, je viens bientôt ».
            Alors, tous réunis autour de Lui, nous serons rassasiés de Sa beauté et Lui-même jouira dans sa pleine maturité du fruit du travail de son âme. Introduits dans ce bonheur sans mélange, nous n'aurons plus rien à requérir. Toutefois, nos bouches seront ouvertes pour chanter le cantique nouveau, donnant gloire et adorant d'une façon parfaite et incessante l'Agneau qui a été immolé et qui nous a achetés pour Dieu par son sang, et nous a faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu.
 
                        Déjà blanchit l'aurore ;
                        Frères ! réveillons-nous :
                        Quelques instants encore
                        Et nous verrons l'Epoux.
                        Que notre âme bénie
                        S'égaie en son Sauveur,
                        Et par l'Esprit de vie

                        Répétons : Viens, Seigneur ! 

 
 

                                                                                                    P. C – « Messager évangélique » (1968)