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« Prêche la parole »

 Exhortations de Paul à Timothée
 L’exemple de Jérémie
 Un sérieux appel, pour nous chrétiens, à annoncer l’évangile
 
Exhortations de Paul à Timothée

            « Je t’adjure devant Dieu et le Christ Jésus - qui va juger vivants et morts -, et par son apparition et par son règne : prêche la parole, insiste, que l’occasion soit favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et doctrine ; car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement ; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables. Mais toi, sois sobre en tout, endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, accomplis pleinement ton service…» (2 Tim. 4 : 1-5).

            Dans la seconde épître à Timothée, l’apôtre avertit sérieusement son fils dans la foi, Timothée, « devant Dieu et le Christ Jésus » ; il avertit quelqu’un qui était fidèle, dévoué, et qui connaissait la Parole de Dieu. Il n'est pas dit qu'il ait averti Démas, mais il le fait à l'égard de Timothée. Il savait que dans ce jeune croyant habitait une « foi sincère » (2 Tim 1 : 5), la foi en Jésus Christ, la foi en Dieu. Dès son enfance, Timothée avait connu les Ecritures (3 : 15), c’est-à-dire l’Ancien Testament.
            Pour exhorter Timothée, l’apôtre Paul en appelle à Dieu comme autorité suprême : « Je t’adjure devant Dieu », et à Jésus Christ (4 : 1), le Juge des vivants et des morts (Act. 17 : 31). Il lui dit : « Prêche la parole… Mais toi… endure les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste… » (4 : 2, 5).
            Non seulement Timothée avait la foi personnelle en Dieu, non seulement il connaissait les Ecritures, mais il connaissait aussi toute la doctrine que l’apôtre Paul avait enseignée (3 : 10) ; il avait « pleinement compris
» cette doctrine que le Seigneur avait révélée à ses saints par son instrument, l’apôtre Paul. Il n’était pas un ignorant de la Parole de Dieu. Déjà, lorsqu’il était enfant, sa mère et sa grand-mère l’avaient instruit dans la voie du Seigneur (1 : 5) ; il avait été « pleinement convaincu » (3 : 14). Dans quelques épîtres de Paul, on voit l’apôtre Paul l’associer à lui (2 Cor. ; Col. ; Phil. ; 1 Thes. ; Phm).
            Timothée connaissait les Saintes Lettres qui l’avaient rendu « sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus » (3 : 15), et, alors que la majorité des croyants cherchaient leurs propres intérêts, Timothée cherchait les intérêts du Seigneur (Phil. 2 : 19-21). Il était fidèle, il ne cherchait pas ses intérêts à lui, il n’était pas « matérialiste », il ne pensait pas aux choses de ce siècle. « Tous ceux qui sont en Asie se sont détournés de moi », dit Paul (1 : 15). Démas l’avait abandonné, « ayant aimé le présent siècle » (4 : 10). « Tous m’ont abandonné », dit-il encore (4 : 16). Timothée, lui, était attaché à Dieu. Il souffrait aussi pour l’évangile.
            Cependant, l’apôtre, à la fin de sa vie, dit à Timothée : « Prêche la parole… fais l’œuvre d’un évangéliste ». Timothée aurait pu dire : « Mais je l’ai déjà fait ! Tu ne peux pas me demander autre chose que cela ? ». Où était Timothée quand l’apôtre Paul lui écrit ? Il était à Ephèse. Paul y avait travaillé, le Seigneur avait été puissamment à l’œuvre dans cette ville et beaucoup d’âmes avaient été sauvées, délivrées. Pourtant, Paul exhorte Timothée à faire l’œuvre d’un évangéliste.

            L’apôtre savait que Timothée était d’une nature fragile (1 Tim. 5 : 23), et malgré cela il lui dit de prêcher la parole. Il ne lui dit pas : « Comme tu es souvent un peu malade, croise tes bras ; ne fais plus l’œuvre d’un évangéliste. Tu as beaucoup servi le Seigneur, tu as beaucoup souffert et tu es un peu faible physiquement, Timothée. Mais tu connais quand même les grandes doctrines de la Bible, ça suffit. Tu as beaucoup travaillé, repose-toi un peu ». Non, il lui dit : « Fais l’œuvre d’un évangéliste, prêche la parole ».
            Paul ne lui dit pas qu’il est un évangéliste, mais de faire l’œuvre d’un évangéliste ; il le dit à un homme fidèle, qui a servi le Seigneur, qui a servi aussi Paul comme un fils sert son père, qui a connu les grandes vérités de la Bible, qui a été même en prison avec Paul (Héb. 13 : 23). Même si beaucoup ne supportaient pas le sain enseignement, Timothée ne devait pas se décourager. On ne voulait plus entendre la saine doctrine, mais Paul dit : « Toi, prêche la parole
» . Même si la majorité se tourne vers les fables, toi, fais l’œuvre d’un évangéliste, annonce la parole de Dieu, annonce le salut gratuit qui est dans le Christ Jésus ».
            Même si nous vivons dans une génération où beaucoup n’ont plus envie d’entendre la saine doctrine, ne croisons pas les bras ! Annonçons toujours l’évangile. Après avoir confessé ses péchés devant Dieu (Ps. 51 : 1-6), le roi David n’a pas dit à l’Eternel : « Je ne prêcherai pas ta parole, car qui me croira encore ? On connaît mon histoire avec Bath-Shéba, il est inutile que j’enseigne ta parole ». David, qui avait failli et qui était conscient que Dieu est puissant pour toucher les cœurs des pécheurs, dit à Dieu : « J’enseignerai tes voies aux transgresseurs, et des pécheurs se retourneront vers toi » (v. 13). Il avait la foi en Dieu, dans le Dieu Sauveur qui ne veut pas la mort du pécheur mais que « tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim. 2 : 4). Dieu est « riche en miséricorde » (Eph. 2 : 4), compatissant, et David avait foi en Lui.

 
            Comme Paul l’enjoignait à Timothée,que l’occasion nous paraisse favorable ou non, faisons l’œuvre d’un évangéliste. Ne craignons pas de prendre part au combat pour l’évangile (Phil. 1 : 27), d’endurer des souffrances pour la gloire du Seigneur Jésus Christ, en présentant fidèlement ce qu’Il nous a révélé dans sa Parole.
 

L’exemple de Jérémie

            « Guéris-moi, Eternel ! et je serai guéri; sauve-moi, et je serai sauvé ; car c’est toi qui es ma louange ! Voici, ceux-ci me disent : Où est la parole de l’Eternel ? Qu’elle vienne donc ! Mais moi, je ne me suis pas hâté de cesser d’être pasteur en te suivant, et je n’ai pas désiré le mauvais jour, tu le sais ; ce qui est sorti de mes lèvres a été devant ta face. Ne me sois point une épouvante : tu es mon refuge au mauvais jour » (Jér. 17 : 14-16).

            Dieu est omniscient. Il sonde nos cœurs, il connaît nos pensées, il éprouve nos reins  (Jér. 17 : 10 ; Héb. 4 : 13). Jérémie, sachant que Dieu connaissait ce qui se passait en lui, dit à l’Eternel : «  Mais moi je ne me suis pas hâté de cesser d’être pasteur en te suivant ». C’était une époque très difficile. Israël, béni par Dieu, était son peuple terrestre. Il lui avait révélé sa pensée en envoyant des prophètes. Mais les Israélites avaient abandonné l’Eternel. Il y avait beaucoup de faux prophètes qui contredisaient Jérémie, quand il leur disait la vérité ; il était persécuté, maltraité, jusqu’à être jeté en prison. Mais il déclare à Dieu qui sonde les cœurs et les reins, qu’il ne s’est pas hâté de cesser d’être pasteur. Il s’occupait des âmes.
            Dans une génération où les personnes écoutaient des faux prophètes, où les sacrificateurs dominaient sur le peuple, et le peuple prenait plaisir à de fausses prophéties, Jérémie n’a pas dit à Dieu : « Je suis découragé, je suis fatigué… J’ai tout fait, mais ils ne veulent pas entendre ». Les sacrificateurs n’obéissaient pas à la parole de Dieu, les docteurs de la Loi ne connaissaient pas l’Eternel ; des pasteurs, des princes, des chefs du peuple, étaient infidèles à Dieu. Cependant, Jérémie dit : « Je ne me suis pas hâté de cesser d’être pasteur ».
 
            L’apôtre Paul nous exhorte à veiller les uns sur les autres, à être une aide à nos frères, à exercer le don de pasteur (Eph. 4 : 11). Nous avons non seulement à prêcher en public, dans des réunions d’assemblée, mais à apporter encouragement, consolation, exhortation, en visitant nos frères et nos sœurs, chez eux, à la maison, et en méditant ensemble la Parole de Dieu.
            Paul a servi le Seigneur à Ephèse où il a prêché chaque jour à l’école de Tyrannus (Act. 19 : 9). Mais il n’a pas négligé l’enseignement « en privé », il visitait des frères et sœurs chez eux, à la maison. C’est ce qu’il dit en Actes 20 : il allait dans des maisons pour enseigner la Parole de Dieu (v. 20). Il n’a pas dit : « Je vous ai enseigné publiquement, vous avez entendu la Parole, cela vous suffit ! ». Non, il allait aussi dans les maisons pour enseigner la Parole de Dieu. Il dit quelque chose de frappant : « sans rien cacher de ce qui est profitable, je vous ai enseigné…».
            Nous pourrions dire : « Nous avons quand même de bons commentaires à la maison : c’est suffisant ! ». Non, l’enseignement en public (dans les réunions de l’assemblée) et dans le privé (les maisons) sont également utiles pour l’édification des croyants.
            L’apôtre Jean, écrivant sous l’inspiration du Saint Esprit à la dame élue et à ses enfants qu’il aime dans la vérité, exprime le désir d’aller vers eux et de leur parler de vive voix (2 Jean 1, 12). La dame élue et ses enfants marchaient dans la vérité (v. 4), mais Jean n’a pas dit : « Comme vous marchez dans la vérité, cela suffit ». Non il dit : « J’espère aller vers vous… afin que notre joie soit complète ».

            Jean dit aussi à Gaïus : « J’espère te voir bientôt » (3 Jean 14). Il savait que Gaïus, au point de vue spirituel, prospérait (v. 2). Il ne dit pas : « Je n’ai pas le temps de vous voir à la maison, pour parler encore en privé ». Même quand un frère ou une sœur prospère spirituellement, même s’ils ont de bons commentaires chez eux, cela n’exclut pas un service pastoral. Il convient de les visiter, de lire la Bible avec eux et de méditer sur un sujet, afin de s’encourager mutuellement (Héb. 10 : 25). Peut-être un frère a lu de bonnes méditations sur la Parole, entendu beaucoup de choses, mais il n’a pas tout saisi. C’est dans des visites qu’on partage avec des âmes et qu’on peut découvrir si ce que la Bible enseigne a vraiment été compris.

            Je connais un frère qui lisait de bons commentaires bibliques, qui était pieux. Un jour, nous lui avons rendu visite à la maison, et nous avons constaté avec étonnement que ce croyant était troublé quant à la vie pratique de l’assemblée. Il se demandait si ce que nous faisions est encore conforme à l’enseignement biblique. Quelqu’un lui avait donné un livre qui contredisait ce que nous connaissons, grâce à Dieu, à la lumière des Ecritures. C’est au cours de l’entretien que le frère a montré combien il avait été troublé.
 

Un sérieux appel, pour nous chrétiens, à annoncer l’évangile

            Jérémie a dit : « Je ne me suis pas hâté de cesser d’être pasteur en te suivant » et l’apôtre Paul dit à Timothée : « Fais l’œuvre d’un évangéliste ». Nous connaissons le Seigneur, nous méditons sur ce qu’Il est en Lui-même, ce qu’Il est pour le Père, ce qu’Il est pour nous et ce qu’Il fait pour nous, dans la gloire. Il nous a préparé une place dans la maison du Père. Il est notre divin intercesseur. Il nous porte sur son cœur. Il nous aime d’un amour invariable. Il viendra nous prendre. Et Il nous dit dans sa Parole : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14 : 15). Nous qui jouissons de son amour, écoutons ce qu’Il nous dit à la fin de l’évangile de Matthieu : « Allez donc et faites disciples toutes les nations » (v. 19). A la fin de l’évangile de Marc, Il nous encourage encore à l’évangélisation (16 : 20), ainsi qu’à la fin de Luc (24 : 47-48). Dans l’évangile de Jean, dans sa prière dite sacerdotale, Il prie pour nous et Il dit à ses apôtres : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (20 : 21). Au début des Actes des apôtres, Il dit : « Vous recevrez de la puissance, le Saint Esprit… et vous serez mes témoins » (1 : 8).
            Quel que soit l’obstacle, l’état de santé, l’incrédulité de plusieurs personnes, cela ne nous empêche pas de faire l’œuvre d’un évangéliste. Même si j’annonce l’évangile pendant des mois et des mois et que je ne voie pas de fruits, ce n’est pas mon problème. Ce qui est le plus important pour moi, c’est d’annoncer l’évangile. Je ne croise pas les bras en disant : « Seigneur tu sais que j’annonce l’évangile et je ne vois personne répondre à l’appel ; Seigneur tu sais que je distribue des traités, personne ne semble réaliser qu’il en a besoin ». Non, ce qui compte pour nous ce n’est pas comment les autres réagissent par rapport à l’évangile que nous présentons, c’est la fidélité au Seigneur Jésus Christ.
             Quand nous jouissons de son amour, quand nous savons combien Il nous aime, nous disons : « Seigneur pour toi, pour ta gloire, j’annonce l’évangile ». Et que les autres acceptent ou non, nous comptons sur le Seigneur. C’est Lui qui agit. Et s’il y a des faux docteurs qui contredisent ce que nous enseignons, si les auditeurs ou les lecteurs préfèrent suivre leurs fausses doctrines, servons fidèlement le Seigneur à cause de ce qu’Il est pour nous, à cause de son grand amour. Il nous aime d’un amour éternel ! Servons-Le avec joie, pour sa gloire, et dans l’attente de sa venue.
 
 

                                                                                      G. B - D’après les notes prises lors d’une méditation