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« Qui est ce roi de gloire ?»

                        
Psaume 24 - de David
 

1 - A l’Eternel est la terre et tout ce qu’elle contient, le monde et ceux qui l’habitent ;
2 - Car lui l’a fondée sur les mers, et l’a établie sur les fleuves.
3 - Qui est-ce qui montera en la montagne de l’Eternel ? et qui se tiendra dans le lieu de sa sainteté ?

4 - Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur, et qui n’élève pas son âme à la vanité, et ne jure pas avec fausseté.
5 - Il recevra bénédiction de l’Eternel, et justice du Dieu de son salut.

6 - Telle est la génération de ceux qui le cherchent, de ceux qui recherchent ta face, ô Jacob. Sélah.
7 - Portes, élevez vos têtes ! et élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera.

8 - Qui est ce roi de gloire ? L’Eternel fort et puissant, l’Eternel puissant dans la bataille.
9 - Portes, élevez vos têtes ! et élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera.

10 - Qui est-il, ce roi de gloire ? L’Eternel des armées, lui, est le roi de gloire. Sélah.

           
             Ce psaume messianique complète la liste commencée avec le Psaume 16. C’est une vision d’avenir qui évoque le glorieux événement qui se produira à la fin de la « grande tribulation », au moment où le Messie entrera en Sion, resplendissant de gloire, apportant la paix et la bénédiction millénaire.

            Il a peut-être été composé au moment où David a fait monter l’arche à Jérusalem. Il place devant nos yeux le triple fondement sur lequel repose l’avènement de Christ, au moment où Il prend possession de son royaume. Il le reçoit en qualité de Créateur (v. 1-2), à cause de sa perfection (v. 3-5) et en vertu de son œuvre à la croix (v. 8).
            C’est au moment où les tonnerres du jugement divin auront fini de gronder que le Seigneur Jésus reviendra sur la terre. Tous ses ennemis seront vaincus, et Il marchera vers Jérusalem pour y régner comme « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (Apoc. 19 : 16)
            Ce sera un cortège triomphal, tel que le monde n’en aura jamais connu de semblable ! Ceux qui ont pu regarder un peu dans l’abîme des souffrances du Sauveur ont été épouvantés ; ils seront stupéfaits tout à l’heure en contemplant sa gloire parvenue à son apogée !

 

                        Le droit de Christ à l’empire universel (v. 1-2)

            Au moment où le cortège approche de la cité, chacun peut, semble-t-il, entendre une déclaration solennelle : « la terre et tout ce qu’elle contient » est à l’Eternel (v. 1). Tout appartient à Christ ; Il règne donc de plein droit ! Les raisons en sont données : Il a été le Créateur du monde et Il le « soutient » par sa puissance (Apoc. 4 : 11 ; Héb. 1 : 3 ; Prov. 8 : 27-31).
            Au moment de la création, Il a commandé : « Que les eaux qui sont au-dessous des cieux se rassemblent en un lieu, et que le sec paraisse… Et Dieu appela le sec Terre » (Gen. 1 : 9-10). La Terre par excellence, c’est Israël, dans l’Ecriture.
            Christ vient prendre possession d’un trône qui Lui appartient déjà, mais qu’Il n’a pas encore occupé à cause de la présence d’un usurpateur, Satan, durant de longs siècles. Mais Il devait régner sur cette terre qui L’a rejeté (1 Cor. 15 : 25). Sa domination s’étendra sur le monde entier et sur tous ceux qui y habitent. Plusieurs seront contraints et forcés d’obéir ; ils le feront « en dissimulant » (Ps. 18 : 44).

                        Qui se tiendra dans l’habitation de Dieu ? (v. 3-6)

            Une question très importante est maintenant posée : « Qui est-ce qui montera en la montagne de l’Eternel ? et qui se tiendra dans le lieu de sa sainteté ? » (v. 3). La montagne dont il est question ici est celle de Sion. Elle est liée au règne de justice de Christ, établi en grâce. Le lieu saint est une allusion au Temple, à l’accès auprès de Dieu, avec le désir de L’adorer.
            Qui est donc moralement apte à se tenir dans Sion et à s’approcher de Dieu dans son temple ? Le verset 4 répond à cette question : seul Celui que sa marche ici-bas faisait reconnaître, continuellement droit dans ses relations avec Dieu et son prochain, répond aux critères divins - il ne peut s’agir que de Christ.
            Les versets suivants donnent des détails sur cette perfection. Ses mains étaient innocentes ; elles n’ont servi qu’à faire du bien, tous ses actes ont été justes, il n’y a jamais rien eu de blâmable dans sa conduite. Son cœur était pur, ses motifs sincères et ses pensées n’étaient pas souillées par le péché. Jamais il n’y a eu de vanité dans son âme - ou d’orgueil. Il était toujours humble et débonnaire (Matt. 11 : 29). Il n’a pas juré avec fausseté. Ainsi ses mains, son cœur, son âme, ses lèvres même, tout a été à la gloire de Dieu ; sa vie était un encens continuel qui montait vers son Père.

            Christ recevra dans la gloire à venir « bénédiction de l’Eternel et justice du Dieu de son salut » (v. 5) Toutefois sa « génération », ses saints ont marché dans la crainte de Dieu et ils ont recherché sa face (v. 6). Ce chemin est ouvert à tous ; ils peuvent recevoir une justice du Dieu Sauveur et devenir ainsi « agréables dans le Bien-aimé » (Eph. 1 : 6). Celui-ci se révèle sous ce caractère au résidu croyant d’Israël, présenté parfois dans l’Ecriture sous le nom de « Jacob » - objet de la grâce sans limites de Dieu. Un résidu monte de la grande tribulation et jouit d’une relation particulière avec Dieu. Il deviendra le « moyen » de bénir les nations (Es. 2 : 3 ; Zach. 8 : 22-23).
            Des « rachetés » seront retirés du milieu des Gentils et amenés à Christ au moment de la prédication de « l’évangile du royaume », à l’aube du millénium. Ils monteront avec joie à Jérusalem pour adorer.

            Le choix divin se manifeste toujours par la « nouvelle naissance ». Jésus l’affirme à Nicodème : « Si quelqu’un n’est pas né de nouveau, il ne peut pas voir le royaume de Dieu » (Jean 3 : 3, 5).
            Les saints - ces « excellents de la terre » (Ps. 16 : 3) - venus de la grande tribulation, portent des robes lavées, « blanchies dans le sang de l’Agneau (Apoc. 7 : 14). Ils font partie des bienheureux dans le royaume millénaire de Christ - un royaume de justice et de paix.

            Auparavant, durant la « détresse de Jacob », ces rachetés ont été méprisés, tournés en ridicule, mis à mort pour leur foi. Maintenant, c’est le Dieu de leur salut qui prend Lui-même en mains leur défense. Désormais ils font partie de ces cohortes qui ont trouvé grâce auprès de Celui qui aime et sauve le pécheur.
 

                        L’entrée triomphale du Roi de gloire (v. 7-10)

            Il convient sans doute de lire en parallèle dans le livre de l’Apocalypse (19 : 11-16) ce qui est dit au sujet de ce roi de gloire présenté là comme un grand conquérant. C’est Christ qui est le cavalier monté sur un cheval blanc. Après sa victoire, Il entre dans le temple. Lire aussi Es. 63 : 1-6. A l’arrière-plan de la victoire définitive du Seigneur, se profile la conquête de Sion par David.
            Si l'on pense
être libre de retourner à la description de l’image proposée au lecteur, le cortège a sans doute jusqu’ici chanté ce qui correspond aux six premiers versets de ce Psaume, tout en traversant la vallée du Cédron ? Et maintenant le chant fait place à un appel lancé par une sorte de « héraut » qui marche, selon la coutume, en tête de ce défilé. Il demande : « Portes, élevez vos têtes ! et élevez-vous, portails éternels, et le roi de gloire entrera » (v. 7). L’accueil doit être triomphal.
            Alors du chemin de ronde situé sur le mur d’enceinte, une autre voix, sans doute celle de la sentinelle, se fait entendre - comme dans Esaïe 21 : 11. Elle pose une question capitale : « Qui est ce roi de gloire ? ». La voix forte et claire de celui qui est chargé d’annoncer la venue du Seigneur lui répond : « L’Eternel fort et puissant, l’Eternel puissant dans la bataille » (v. 8). Il est Celui qui a remporté une victoire définitive sur le diable et les principautés et les autorités à la croix (Matt. 4 1-11 ; Col. 2 : 14-15). Il a dit : « C’est accompli » (Jean 19 : 30). Lire aussi : Apocalypse 19 : 19-21 ; 16 : 16 (la bataille d’Armaguédon).

            La foule approche rapidement de la cité et les portes, qui nous font penser à des ponts-levis, doivent encore être levées. Elles ont fermé longtemps le passage, empêchant le Roi de gloire d’entrer. Elles doivent maintenant Le laisser entrer. Alors le héraut demande à nouveau qu’on se hâte de recevoir le Messie. A nouveau, l’identité du Roi des rois est demandée et déclinée aussitôt : « L’Eternel des armées, lui est le roi de gloire » (v. 10).
            C’est la première mention du titre « l’Eternel des armées » dans le Psautier. Il portera la gloire. Il s’assiéra sur son trône et régnera. Il sera « sacrificateur sur son trône ». La prophétie de Zacharie 6 : 12-13 sera accomplie. Quel merveilleux moment, quand chaque croyant verra enfin le Roi dans sa beauté !

            Aujourd’hui encore, la création soupire, attendant d’être libérée d’un joug de servitude ; et les rachetés soupirent avec elle, attendant l’adoption (Rom. 8 : 19-23). Cependant bientôt la louange jaillira de tous côtés et la gloire Lui sera rendue.

 

                                                                       Ph. L                               le 06. 12. 12

           
 
                        Tout mon cœur s’enflamme lorsque je te vois
                        Des yeux de mon âme, ô grand Roi des rois !
                        Régner en puissance sur tout l’univers,

                        Et, par ta présence, briser tous les fers.

                        Seigneur ! quand sera-ce que ces temps heureux,
                        Où luira ta face, combleront nos vœux ?

                        Ton Epouse crie : « Viens, Prince de paix,

                        Viens, Prince de vie, régner à jamais ! ».