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« Le feu qui est sur l'autel... on ne le laissera pas s'éteindre » 
(Lévitique 6 : 6)
 
            Cette recommandation est donnée à propos de l'holocauste, ce sacrifice par feu qui se consumait lentement en parfum de bonne odeur, devant Dieu, pour la joie de son coeur. Il devait être « sur le foyer sur l'autel, toute la nuit jusqu'au matin ». Il est ajouté : « le feu de l'autel brûlera sur lui » (Lév. 6 : 2). C'était le sacrifice le plus élevé, une figure de Christ s'offrant à Dieu, par l'Esprit éternel (Héb. 9 : 14), sur l'autel de la croix.
            « Le feu brûlera continuellement, sur l'autel, on ne le laissera pas s'éteindre » (Lév. 6 : 6). Les Lévites, qui servaient le Tabernacle, devaient ramasser du bois, parfois peut-être assez loin, et veiller sur ce feu de l'autel, jour et nuit (Ps. 134 : 1).
            A cet égard, il faut comprendre que pour le chrétien une même responsabilité demeure vis-à-vis de l'holocauste qui est toujours devant Dieu. Normalement, son désir c'est d'être rempli d'un amour fervent pour Christ, de se dévouer entièrement à son service. Mais comment empêcher le « feu spirituel » de s'éteindre et quel est le combustible qu'il convient d'y apporter ? C'est le rôle du Saint Esprit, habitant dans le croyant ; s'il peut agir librement, le combustible indispensable pour que le feu reste vivace, ne manquera jamais.
 
            Annonçant sa venue, le Seigneur a dit à ses disciples : « le Consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites » (Jean 14 : 26).
            Ces paroles du Seigneur ont un parfait accomplissement dans les quatre évangiles. Ce ne sont pas des apôtres qui en sont les auteurs, leur mémoire aurait certainement été plus ou moins déficiente, mais c'est le Saint Esprit, qui a transmis de façon infaillible des faits et gestes du Seigneur, devenu homme ici-bas. Chacun peut donc se nourrir de ses paroles pendant son ministère sur la terre. En l'écoutant parler et en considérant ses perfections, comme les disciples sur le chemin d'Emmaüs, nous pourrons exprimer : « Notre coeur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu'il nous parlait par le chemin ? » (Luc 24 : 32). Comme son disciple Pierre,  nous dirons aussi avec adoration : « Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6 : 68). C'est Christ, ce trésor inépuisable que l'on trouve dans les Evangiles.
            Mais le Seigneur désirait en dire davantage aux siens, concernant le Saint Esprit. Il leur annonce : « Quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d'auprès du Père, celui-là rendra témoignage de moi » (Jean 15 : 26). Un témoignage à son exaltation et à sa gloire est ainsi rendu dans le livre des Actes. Les Evangiles montrent sa grâce, sa douceur mais aussi son humiliation « durant les jours de sa chair », et à la fin du chemin, ses souffrances et sa mort. Contempler cette vie parfaite, toute à la gloire de Dieu, nous nourrir de lui, forme dans notre coeur un amour plus fervent pour le Seigneur. La louange à notre Dieu et Père prend un caractère plus élevé, digne de cet holocauste parfait. Mais le témoignage rendu avec hardiesse dans les Actes par le Saint Esprit remplit le coeur de son triomphe. Il est le vainqueur : « Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus…» (Act. 2 : 36). « Dieu l'a exalté par sa droite, prince et Sauveur » (Act. 5 : 31). Nous sommes admis à contempler déjà son élévation et sa majesté, ce Nom au-dessus de tout nom. Il est toujours vivant pour intercéder en faveur des siens (Héb. 7 : 25). Lorsque la Parole de Dieu nous place en présence de la grandeur du Seigneur, notre coeur s'enflamme ; le « combustible », fourni par le Saint Esprit, veut constamment renouveler notre amour pour Christ ! Les disciples l'ont contemplé, s'en allant au ciel. Alors, remplis d'une grande joie, ils louent et bénissent Dieu, continuellement. En eux, le feu brûle avec force ! Ils rendent témoignage, avec puissance, par le Saint Esprit, à la gloire du Seigneur. Il peut en être de même, si nous recevons avec joie le témoignage du Saint Esprit au sujet du Seigneur.
            Dans ses derniers entretiens avec les siens, le Seigneur dira encore : « Quand celui-là, l'Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera de par lui-même ; mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et vous annoncera les choses qui vont arriver. Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi ; et vous l'annoncera » (Jean 16 : 13-14). Ceci nous transporte dans les épîtres, où le Saint Esprit nous communique des choses spirituelles par des moyens spirituels. « Ce que l'oeil n'a pas vu, et que l'oreille n'a pas entendu, et ce qui n'est pas monté au coeur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment », il le révèle par son Esprit, qui sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu (1 Cor. 2 : 9-10). Nous sommes les cohéritiers de Christ. Il partage vraiment ses immenses richesses avec les siens. Quelle nourriture abondante nous trouvons dans les épîtres inspirées (2 Pier. 1 : 21), une nourriture  propre à réchauffer nos affections pour Christ !
           « Il vous annoncera les choses qui vont arriver », avait dit le Seigneur. Cet aspect prophétique de la vérité est essentiellement révélé dans l'Apocalypse, qui met en évidence les gloires futures du Seigneur. En écoutant « ce que l'Esprit dit aux assemblées », nos coeurs ne brûlent-ils pas ?
 
            Le secret pour être réveillé et « attendre le Seigneur plus que les sentinelles n'attendent le matin » (Ps. 130 : 6), c'est de rester soumis à l'action du Saint Esprit. Si, au contraire, nous l'attristons, le feu sera prêt de s'éteindre, semblable à un lumignon qui fume à peine. Rien n'attriste autant le Seigneur que notre indifférence. C'est ce que font ressortir  ses paroles à Laodicée : « Tu n'es ni froid, ni bouillant. Je voudrais que tu fusses ou froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n'es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche » (Apoc. 3). Il veut nous garder d'un état si misérable, mais veillons à ce que le feu soit entretenu chaque jour, par la lecture et la méditation de sa Parole, sous la conduite du Saint Esprit. Son travail de prédilection est « d'entretenir le feu » dans nos âmes, un travail dont nous voyons les résultats merveilleux à la fin de la Parole. L'Esprit et l'Epouse, à l'unisson, disent : « Viens » (Apoc. 22 : 17). Ce cri d'amour et d'espérance jaillit de coeurs préparés à le recevoir. Ils seront pleinement satisfaits, comme le sien, quand ils seront avec lui.
 
                                                                                              Ph. L.   24.05.06
 
 
                        Jésus de ton amour, viens remplir notre âme
                        Et fais-la nuit et jour brûler de ta flamme.
                        Soumets tout notre coeur à ton doux empire ;
                        Que pour toi seul, Seigneur, il batte, il soupire.