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Ecouter et comprendre la Parole de Dieu

 

  « Ecoutez, et votre âme vivra » (Esaïe 55 : 3)
  « Bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent » (Luc 11 : 28) 
  « Comprends-tu ce que tu lis ? » (Actes 8 : 30)
 

« Ecoutez, et votre âme vivra » (Esaïe 55 : 3)

            Le fait qu'il soit si souvent question de l'oreille et d'écouter dans la Parole de Dieu doit frapper chacun de ses lecteurs. Dieu renouvelle constamment ses appels à une humanité qui s'est détournée de Lui : Prêtez donc attention à ce que j'ai à vous dire !
            Il est vrai que l'œil de l'homme « ne se rassasie pas de voir » et que son oreille « ne se satisfait pas d'entendre » (Eccl. 1 : 8). Mais depuis qu'Adam et Eve ont écouté le serpent dans le jardin d'Eden, leurs descendants sont devenus sourds (ou presque) à la voix de Dieu. Et de cette surdité envers le ciel est résulté, sur cette terre, un véritable désastre qui appelle le terrible châtiment du « juge de toute la terre ».
            Pourtant, il y a eu de tout temps des hommes qui ont ouvert leur cœur au Seigneur et qui ont prêté attention aux paroles de ses prophètes et de ses serviteurs. Ils sont semblables à la « bonne terre » (Luc 8 : 8). Ils entendent la Parole, la comprennent et portent du fruit avec patience (v. 15).
            Oui, quels fruits glorieux produit la Parole de Dieu dans un cœur ! Elle peut sauver les âmes (Jac. 1 : 21). Elle est la semence de la nouvelle naissance (1 Pier. 1 : 23). « Celui qui entend ma parole, dit le Seigneur, et qui croit celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle » (Jean 5 : 24). Celui qui obéit à Dieu, c'est-à-dire à sa Parole, reçoit le don du Saint Esprit (Act. 5 : 32). La parole de sa grâce a la puissance d'édifier et de donner un héritage avec tous les sanctifiés (Act. 20 : 32).
            Chacun peut allonger cette liste. « Oh ! si tu avais fait attention à mes commandements, ta paix aurait été comme un fleuve, et ta justice comme les flots de la mer ! » (Es. 48 : 18). Combien ces paroles de l'Eternel à Israël correspondent bien à l'expérience de tous ceux auxquels elles s’adressent.
            Pouvons-nous nous représenter ce que cela doit être pour le cœur de Dieu lorsque des hommes viennent à Lui pour l'écouter ? Ou ce que cela signifiait pour le Seigneur quand des publicains et des pécheurs repentants s'approchaient de Lui pour L'entendre (Luc 15 : 1) ? Même si un seul de ceux qui sont perdus accepte la Parole de Dieu et se repent, il y aura de la joie devant les anges de Dieu (Luc 15 : 10).

 

« Bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent » (Luc 11 : 28)

            Les gens convertis pourraient donc être désignés comme étant ceux qui écoutent. Le Seigneur les caractérise par ces paroles : « Bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent » (Luc 11 : 28). Il nomme ses frères « ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique » (Luc 8 : 21), car ils suivent son parfait exemple. Ainsi Il a dit, comme homme et serviteur de Dieu sur cette terre : « Tu m'as creusé des oreilles... C'est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles » (Ps. 40 : 6 et 8). Lui, qui était dans le ciel au-dessus de toutes choses, s'est abaissé volontairement pour écouter et pour obéir !

 
                        Prompt à écouter, lent à parler

            Toutefois, on rencontre bien souvent des chrétiens qui n'observent pas le verset : « Que chacun soit prompt à écouter, lent à parler » (Jac. 1 : 19). Ils pourraient dire d'eux-mêmes : Tu m'as creusé une bouche ! Ils sont si remplis de bonnes pensées sur absolument tout, sur notre comportement envers le monde, sur la vie pratique des rachetés, sur la marche avec tous les croyants, etc., qu'ils sont plus enclins à parler de ces choses qu'à se poser la question : Que dit la parole de Dieu à ce sujet ?
            Dieu veut réprimer notre assurance et notre propre sagesse jusqu'à ce que nous disions avec Job : « Je mettrai ma main sur ma bouche » (Job 39 : 37) ; « Je t'interrogerai, et toi, instruis-moi » (42 : 4).
            Ce point de départ de la vie chrétienne, que plusieurs n'atteignent qu'après bien des années d'errance, Jésus Christ, comme homme, l'a montré dès le début de sa course terrestre. A douze ans déjà, il était resté auprès des docteurs de la loi de Dieu. Il les écoutait et les interrogeait (Luc 2 : 46). Comme jeune garçon, telle était son attitude envers la parole de Dieu. Peut-on être surpris que ces docteurs « étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses » (v. 47) ? Même si nous sommes des gens « du commun » et de plus, peut-être, de tout jeunes croyants, nous pouvons cependant parvenir à une bonne « intelligence » des pensées de Dieu si une disposition à écouter la Parole est trouvée en nous.
            Et comment pourrions-nous servir Dieu d'une manière qui lui soit agréable avant que le « modèle des saines paroles » ait pris forme en nous ? Déjà tout au début de son service, il était manifeste que Jésus mettait la Parole en pratique : « L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matt. 4 : 4). Chacune de ces paroles était dans son cœur, à savoir à sa juste place et dans son juste contexte. Ce n'est que lorsque les paroles de Dieu ont été notre nourriture, lorsque nous les avons assimilées et comprises, que nous pouvons parler comme « oracles de Dieu », afin qu'en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ (1 Pier. 4 : 11).

 
                        Paresseux à écouter

            Les croyants hébreux étaient devenus paresseux à écouter (Héb. 5 : 11). Il y avait eu un temps où ils avaient abandonné le judaïsme pour la foi au Seigneur Jésus Christ, - un temps où sa gloire, qui éclipse toute autre gloire, les éclairait. Christ était devenu pour eux « la fin de la Loi pour justice à quiconque croit » (Rom. 10 : 4). A cause de son nom, ils avaient enduré un grand combat de souffrances avec joie.
            Mais la fraîcheur de leurs premiers sentiments avait passé. L'Ennemi était parvenu à les détourner de la contemplation d'un Christ céleste, du « sacrificateur pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédec ». L'apôtre avait dès lors de la peine à leur expliquer les choses relatives à la personne de Christ.
            Cette paresse à écouter ne s'est-elle pas aussi beaucoup répandue de nos jours parmi les croyants ? Et sa raison profonde d’être n'est-elle pas semblable à celle qui existait parmi les Hébreux ?
            Nous pourrions comparer la Parole de Dieu à une maison. Si mon cœur vit en communion avec le Seigneur, cette maison est remplie pour moi de la gloire de sa Personne et de la chaleur de son amour. Constamment, à chaque instant, je suis attiré dans ses pièces. Je le vois partout. Je l'entends me parler et j'apprends ainsi à toujours mieux le connaître Lui-même comme aussi les pensées et la volonté de Dieu. Mon cœur devient brûlant lorsqu'Il m'ouvre les Ecritures. Combien heureux sont de tels jours !
            Mais si je ne suis pas vigilant, si la chair agit en moi et jette des « ponts » vers le monde, si cet état persiste et n'est pas jugé, ? alors tout change. Les murs de la maison, les pièces, tous les éléments de l'édifice sont encore les mêmes, mais elle me paraît vide. Son grand attrait a disparu. La Parole de Dieu n'est alors pour moi plus qu'un ensemble de prescriptions, de principes et de formes ennuyeux. Je suis devenu paresseux à écouter.
            Combien il est heureux qu'un tel état ne doive pas durer et que nous puissions revenir en tout temps au Seigneur et à sa Parole dans l'humiliation, la confession et la repentance !

 
                       

« Comprends-tu ce que tu lis ? » (Actes 8 : 30)

            Le langage de la Bible n'est nullement ennuyeux. Dieu revêt ses pensées et ses enseignements d'une quantité d'images les plus variées. Il sait qu'ainsi nous comprendrons mieux la vérité enseignée sous une forme figurée ; elle restera aussi mieux gravée dans le cœur.
            Mieux comprendre ? Ne nous semble-t-il pas, quelquefois, que ces images sont enrobées et munies d'un cadenas, que nous ne pouvons rien en faire ? Attention ! Souvent les clés sont tout près et d'autres fois elles se trouvent plus loin dans le Livre ou dispersées dans les évangiles et dans les épîtres.
            Cela débouche sur un travail de recherches. La Bible est écrite pour la bénédiction de personnes zélées, pour ceux qui recherchent assidûment ses trésors. Mais elle reste pratiquement fermée à ceux qui ne font qu'effleurer rapidement toujours les mêmes versets.
            Il y a des chrétiens qui veulent appliquer toutes les images à eux-mêmes, d'une manière littérale et sans l'interprétation biblique qui s'y rattache. Parce qu'il est dit dans la Parole : « Si vous ne vous convertissez pas et ne devenez pas comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux » (Matt. 18 : 3), certaines personnes, au temps de la Réforme, ont pensé qu'elles devaient dès lors se conduire à nouveau comme de petits enfants... Et parce que le Seigneur (Jean 13) exhorte les disciples à se laver les pieds les uns aux autres, comme il le leur a fait, les membres d'un certain groupe de chrétiens se lavent littéralement les pieds les uns aux autres avec de l'eau et un linge. Ce sont là des erreurs regrettables.
            D'autres encore croient devoir « fabriquer les clés » pour ouvrir les images de la Parole de Dieu, dans les petites chambres de leur propre intelligence. Cela a déjà suscité d'innombrables erreurs dans la chrétienté. C'est ainsi, par exemple, que l'on a appliqué, à la Parabole de Matthieu 13 : 33, la clé de l'interprétation humaine ; on a alors affirmé que le levain – caché par une femme parmi trois mesures de farine jusqu'à ce que tout soit levé - est une image du message de l'évangile. Il réussira à s'imposer toujours plus dans le monde et se répandra jusqu'à ce que toutes les nations en soient pénétrées et que le royaume des cieux soit établi sur la terre entière. Mais si l'on s'était donné la peine de rechercher la signification du « levain » dans la parole de Dieu elle-même, on serait parvenu à une tout autre conclusion. Les passages en Matthieu 16 : 6 et 11 ; Marc 8 : 14 ; 12 : 1 ; 1 Corinthiens 5 : 6 à 8 et Galates 5 : 7 à 9 montrent clairement que le « levain » est une image du mal moral et doctrinal qui se répand toujours plus dans la chrétienté, jusqu'à ce qu'elle soit mûre pour le jugement final. Au lieu de nous inciter à rêver d'un monde enfin amélioré, cette parabole nous met en garde contre le mal qui va croissant. Quelle différence ! La Parole de Dieu s'interprète elle-même. Les spéculations de l'esprit humain nous sont une pierre d'achoppement. Il faut toujours insister sur ce point.
            Il n'est pas dans notre intention d'énumérer toutes les images de la Parole de Dieu. Elles seules rempliraient déjà tout un livre. Nous nous contenterons maintenant d'en rappeler quelques groupes.
            Il y a ainsi les nombreuses paraboles que notre Seigneur a exposées aux foules, aux pharisiens et aux scribes, comme aussi aux disciples. Nous les trouvons plus particulièrement dans les évangiles de Matthieu et de Luc. Elles sont si simples qu'un enfant peut les comprendre ; et elles ont une signification si profonde que même un chrétien avancé dans la foi y revient encore et toujours, et en reçoit une grande bénédiction.
            Nous sommes appelés à considérer toute l'histoire du peuple d'Israël, telle que l'Ancien Testament nous la décrit, comme un grand ensemble d'images : « Ces choses sont arrivées comme types de ce qui nous concerne », elles « leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d'avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints » (1 Cor. 10 : 6, 11). Nous sommes ainsi enseignés par Dieu lui-même à sonder, en nous appuyant sur d'autres passages de sa Parole, le sens profond de toutes ces images pour en recevoir les multiples enseignements, soit comme chrétiens individuellement, soit comme le peuple céleste de Dieu.
            Dans les livres de Moïse, nous trouvons, outre les événements historiques, une grande quantité d'instructions, d'ordonnances et de lois relatives aux sacrifices à offrir, à la sacrificature, à la constitution du tabernacle et de ses ustensiles, etc. Elles n'auraient pour nous aucune signification si elles ne faisaient pas allusion à ce qui est « meilleur », à Christ, à son sacrifice accompli une fois pour toutes et aux résultats bénis qui s'en sont suivis pour nous. Ces « ombres des biens à venir » (Héb. 10 : 1) constituent pour nous, qui nous reposons sur cette œuvre accomplie, une mine riche en images des plus précieuses. Elles nous rendent d'autant plus clairs et expressifs les enseignements des apôtres qui décrivent dans leurs épîtres la gloire de Christ et les merveilleux résultats de son œuvre.
            Enfin, nous attirons encore l'attention sur un autre groupe d'images : des personnes de l'Ancien Testament, telles que Joseph, David (aussi dans les Psaumes), Salomon et d'autres, sont des types distincts de Christ. Un enseignant croyant, qui s'employait entièrement à l'œuvre de l'école du dimanche et à la propagation de l'évangile parmi les enfants, a précisément mis cela en doute. Il pensait que dans l'histoire de Joseph, racontée avec tant de détails, on ne devait voir rien d'autre que la description de la vie d'un Israélite pieux, éprouvé par Dieu, béni par lui à cause de sa fidélité et désigné pour sauver son peuple ; que, par cela, il nous était déjà suffisamment en exemple. Mais si nous comparons les circonstances et les expériences de Joseph avec les particularités du chemin de notre Seigneur sur cette terre, un fait incontestable s'impose à nous : Joseph est l'un des types les plus beaux et les plus complets de Christ ! De nombreux passages de la Bible le prouvent.
            Dans toute la Parole, et même à chaque page, nous rencontrons le doigt de Dieu qui désigne le « Fils de son amour ». Dieu veut attirer notre attention sur son Fils, ses beautés et ses gloires beaucoup plutôt que sur les personnes et les choses. Si nous cherchons avant tout la personne de Jésus dans les innombrables images de sa Parole, nous sommes sur la piste conduisant à une juste compréhension des Ecritures (cf. Jean 5 : 39 ; Rom. 15 : 3, 4 etc.). De plus, nous trouverons aussi accès à d'autres vérités que Dieu veut nous faire connaître.

 

                                                        D'après W. Gschwind – Extrait de « Conseils pour la vie nouvelle »