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Le service de Christ envers les siens (Jean 20 et 21)
 

Avec le résidu aux jours de sa chair : Marie de Magdala (Jean 20 : 1-18)
Avec son assemblée : les siens réunis (Jean 20 : 19-23)
Avec le résidu dans le jour à venir : Thomas (Jean 20 : 24-29)
Au jour du millénium : Pierre, Thomas, Nathanaël (Jean 21 : 1-14)


            En lisant la Parole, nous sommes bien souvent impressionnés par l'ordre et la précision avec lesquels les choses nous sont présentées. Ne trouvons-nous pas que l'enchaînement et l'ordre de l'Ecriture sont merveilleux, à travers ses 66 livres écrits par tant d'écrivains différents, et sur une période de plusieurs centaines d'années ?
            Par exemple, dans les cinq livres de Moïse (le Pentateuque), remarquons l'ordre dans lequel la vérité nous est présentée :
            - dans la Genèse, Dieu introduit la lumière et prépare ensuite toutes les conditions convenables pour l'habitation de l'être humain.
            - dans l'Exode, Dieu sert son peuple et le délivre de la maison du pharaon.
            - dans le Lévitique, nous apprenons que nous avons le privilège et la responsabilité de servir Dieu nous-mêmes : aussi l'Ecriture nous instruit sur la manière de s'approcher de Dieu et de le servir.
            - dans les Nombres, Dieu nous aide dans des conditions inhérentes au désert. Nous sommes entièrement rejetés sur Dieu pour être soutenus et gardés.
            - dans le Deutéronome, Dieu nous introduit dans un riche héritage.
 
            Dans l'évangile de Jean, on trouve un ordre similaire : nous voyons comment, dans différentes circonstances, le Seigneur Jésus sert son peuple, et comment il voudrait servir son assemblée.
            En Jean 1, le Seigneur commence par entrer en contact avec Jean le Baptiseur représentant le résidu qui lui était attaché au début des jours de sa chair. En Jean 20, la première révélation est faite à Marie de Magdala : elle est aussi une image de ce résidu attaché au Seigneur lorsqu'il était sur la terre.
            Dans ce premier chapitre de Jean, nous voyons aussi que le Seigneur entre dans les relations domestiques avec ses disciples, et il accorde à deux d'entre eux le privilège de passer une journée avec lui. Au chapitre 20, nous trouvons des circonstances similaires : les disciples sont rassemblés, le Seigneur vient vers eux et il passe la journée avec eux.
            En Jean 1, le Seigneur entre aussi en contact avec Nathanaël. C'est un type du résidu qui lui sera associé au jour de sa gloire. On voit quelque chose de similaire en Jean 20, quand le Seigneur se présente à Thomas. Ce dernier représente le résidu qui lui sera associé dans le jour à venir.
            Enfin, au début de Jean 2, on trouve les grandes ressources que le Seigneur fournira aux siens pendant le millénium. Elles sont aussi présentées au chapitre 21 de Jean.
 
            Que ce soit donc « pendant les jours de sa chair » ou au jour de sa résurrection, les désirs du Seigneur Jésus sont les mêmes. Il se tient toujours à la disposition de ceux qui l'aiment, afin qu'ils soient aussi les objets de son service d'amour. Nous avons aussi ce privilège merveilleux de venir nous placer sous l'influence de Christ qui est le Chef de l'assemblée.
            Nous savons que dans l'évangile de Jean, les choses exposées ne sont pas présentées d'une façon doctrinale, comme dans les épîtres de Paul. C'est pour cette raison que beaucoup de chrétiens ont de grandes difficultés à découvrir l'assemblée dans l'évangile de Jean. La vérité n'y est d'ailleurs jamais exposée d'une façon officielle ou doctrinale. Par exemple, nous ne sommes pas instruits sur la vérité du baptême et nous n'avons pas non plus d'instruction touchant l'institution de la Cène. Les disciples ne sont jamais décrits comme des apôtres. Jean présente les choses d'une manière très informelle, mais la vérité est néanmoins profondément inscrite dans son évangile.
 
            Peut-être que certains d'entre nous ne sont pas très familiers avec ce que la Parole de Dieu nous a révélé concernant le Seigneur Jésus au moment de la résurrection. Nous passons souvent beaucoup de temps à penser à sa marche sur la terre, ce qui est évidemment une occupation merveilleuse pour tous nos coeurs. Nous pensons souvent à sa mort, et c'est également une contemplation bénie, qui remplira nos coeurs pendant l'éternité. Mais trop souvent nous en restons là, c'est-à-dire à la croix et à l'oeuvre de Christ, comme si tout ce qui concerne la résurrection et l'ascension du Seigneur n'était pas tout aussi précieux. Or justement, à la fin de l'évangile de Jean, ce sujet de la résurrection nous est présenté, tandis que les évangiles de Marc et de Luc attirent plutôt notre attention sur ce qui concerne son ascension à la droite du Père.
 

Avec le résidu aux jours de sa chair : Marie de Magdala (Jean 20 : 1-18)
            Au début du chapitre 20 de l'évangile de Jean, on trouve deux des disciples de Jésus. Ces hommes ont marché avec le Seigneur Jésus pendant 3 ans ½, et pourtant, à la fin de cette période bénie, ils semblent avoir une défaillance. Ils viennent au sépulcre ; ils voient les linges à terre, mais il est ajouté qu'ils retournèrent chez eux. On se demande ce qu'ils pouvaient bien espérer y trouver !
            Par contre, on voit cette femme appelée Marie. Peut-être pensons-nous qu'elle n'était pas très intelligente, qu'elle ne connaissait pas bien la vérité de la résurrection. D'ailleurs sans doute beaucoup de personnes ont souvent condamné son attitude ! Mais quelle merveilleuse
image nous avons d'une personne qui désire avant tout la compagnie du Seigneur Jésus !
            Pour Marie, le monde n'est plus qu'un tombeau. Toutes ses attentes et ses espérances avaient été liées à la personne du
Seigneur Jésus et quelles que soient les conditions où son Sauveur pouvait se trouver alors, elle désirait se trouver à la même place et partager la même condition.
            Son coeur était tellement rempli de cet Homme béni qu'elle pensait que tout le monde le connaissait. Elle dit : « Si toi tu l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis » (Jean 20 : 15). Elle ne nomme pas le Seigneur Jésus, elle présume simplement que tous doivent savoir de qui elle est en train de parler !
            Ensuite, elle reconnaît la voix du Berger. Il est celui qui appelle ses brebis par leur nom (Jean 10 : 3) : et ce seul mot : "Marie" suffit à toucher le coeur de sa brebis ! Alors, le Seigneur Jésus lui parle d'un autre monde. Il ne s'attarde pas sur un monde où règne la mort. Il dit : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (v. 17). Quel merveilleux privilège a été celui de Marie de Magdala ce jour-là !

 
Avec son assemblée : les siens réunis (Jean 20 : 19-23)

            « Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu'elle a vu le Seigneur et qu'il lui a dit ces choses » (v. 18). Quelle merveilleuse déclaration ! Combien nos réunions d'assemblée auraient un caractère élevé si l'on pouvait dire en vérité à chacune d'entre elles : « nous avons vu le Seigneur » et qu'il nous a dit ceci ou cela. Ainsi nous montrerions que nous sommes des personnes en contact direct avec Celui qui est la tête de l'assemblée.
            Nous savons que le Seigneur est le Seigneur de chacun de nous individuellement et nous savons ce que c'est que d'être sous son autorité, en tant que Seigneur. Mais quelle expérience merveilleuse de venir se placer sous son influence en tant que Tête du corps !
           
Ce qui résulte de l'ascension de Christ, concerne directement ceux qui font partie de son assemblée. Et si de telles conditions existent parmi nous, nous pourrons en voir, au milieu de nous, des reflets conformes à cet Homme béni maintenant dans la gloire.
            Au verset 19 de Jean 20, nous pouvons dire que l'on voit le Seigneur Jésus dans les circonstances qui concernent l'assemblée. Nous avons là un modèle de ce que devrait être réalisé dans l'assemblée :
            - Tout d'abord, nous sommes réunis dans un lieu, avec la crainte que la chair ne s'y introduise.
            - Nous apprenons à fermer la porte à toutes les choses de ce monde, afin de faire l'expérience d'être seuls avec le Seigneur Jésus.
            Nous ne nous réunissons pas pour maintenir des traditions religieuses ; ni parce que nous avons un « programme » à suivre, même s'il n'est pas écrit ; mais nous venons ensemble simplement pour écouter la voix du Seigneur Jésus.
            Dans cette scène de Jean 20, nous remarquons que les disciples ne disent rien, mais que tout est exprimé par le Seigneur Jésus. Il est très intéressant de voir les sujets dont il parle ; on pourrait dire qu'il se sert d'un vocabulaire assez limité. Il parle de lui-même, du Père, du Saint-Esprit, et de l'assemblée : c'est un vocabulaire d'une qualité merveilleuse pour nous aussi.
            Nous vivons dans un jour où beaucoup de chrétiens ont « des oreilles qui leur démangent », comme les Athéniens qui étaient toujours disposés à écouter quelque chose de nouveau et d'intéressant, selon leur goût (2 Tim. 4 : 3 ; Act. 17 : 21). Mais, dans la présence réalisée du Seigneur Jésus, on apprend à limiter son vocabulaire quand on aborde certains sujets, et c'est une expérience que l'on doit faire dans le rassemblement de nous-mêmes, dans la lumière qui brille au sein de l'assemblée.
 
Avec le résidu dans le jour à venir : Thomas (Jean 20 : 24-29)
 
            En lisant le paragraphe où il est question de Thomas, nos pensées vont vers le résidu qui sera attaché au Seigneur Jésus dans un jour à venir ; ces fidèles lui seront unis à cause de ce qu'ils verront et de ce qu'ils ressentiront. Ce ne sera plus le jour de la foi, mais le jour où tout sera devenu visible. Mais, grâce à Dieu, la seule vision qui les occupera sera la personne du Seigneur Jésus.
            Il est merveilleux de voir l'expérience de cet homme nommé Thomas ; toute sa vue est maintenant élevée et remplie par la grandeur et la béatitude du Seigneur Jésus. Il s'écrie : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (v. 28). Sans aucun doute, beaucoup d'entre nous ont souvent dit : « Mon Seigneur », mais nous adressons-nous parfois au Seigneur Jésus en lui disant : « Mon Dieu » ?
 
Au jour du millénium : Pierre, Thomas, Nathanaël (Jean 21 : 1-14)

            Nous avons sans doute ici une belle image des conditions qui régneront au jour du millénium. Elles correspondent très bien à ce que l'on trouve au chapitre 2 de l'évangile de Jean : en effet que ce soit pendant les jours de sa chair ou quand il apparaît dans la gloire de sa résurrection, le Seigneur s'intéresse toujours aux mêmes choses. Il est dit : « Après ces choses, Jésus se manifesta encore aux disciples » (v.1).
            Quelle expérience merveilleuse de connaître quelque chose de ces manifestations du Seigneur Jésus ! Je crois que la première notion d'une de ces manifestations ou de ces révélations est vue dans l'histoire d'Abraham, dans les paroles d'Etienne devant le sanhédrin : « Le Dieu de gloire est apparu à notre père Abraham » (Act. 7 : 2). Le défi pour nos coeurs est celui-ci : dans quelle mesure connaissons-nous pratiquement quelque chose de la manifestation du Dieu de gloire ?
            On peut se demander à quelle sorte de personnes le Seigneur se manifeste. Ici, il est dit que Simon Pierre, Thomas et Nathanaël étaient ensemble. Pourquoi ces trois-là sont-ils nommés spécifiquement alors que les noms des quatre autres ne sont pas donnés ? Remarquons que, dans cet évangile de Jean, Pierre, Thomas et Nathanaël ont fait tous les trois la même expérience :
            - En Jean 6 : 68-69, Pierre fait une confession en rapport avec la personne de Jésus : « Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle et nous nous croyons et nous savons que toi tu es le Saint de Dieu ».
            - Dans Jean 20 : 28, Thomas s'écrie : « Mon Seigneur et mon Dieu » !
            - Dans Jean 1 : 50, Nathanaël déclare : « Rabbi, tu es le fils de Dieu ; tu es le roi d'Israël ».
            Ces trois personnes étaient parvenues à une estimation et une appréciation bien précises de la personne de Christ. Elles ne parlaient pas de son oeuvre, et nul parmi nous ne trouve à redire au sujet de l'oeuvre de Christ. Assurément, celle-ci devrait remplir et toucher chacun de nos coeurs ; mais bien souvent notre appréciation de cette oeuvre ne dépasse pas ce que Christ a fait en notre faveur. Bien sûr, nous rendons grâce à Dieu pour tout ce qu'il a fait - mais il faut en arriver à une appréciation de la dignité et du caractère béni de sa personne. C'est ce que nous enseigne la venue des mages auprès de Jésus, au début de l'évangile de Matthieu. Ils viennent apporter leurs dons : l'or, la myrrhe et l'encens, et cela non à cause de ce que le Seigneur Jésus avait fait pour eux, mais en raison de ce qu'ils avaient discerné en lui. Ils avaient dans le coeur une appréciation personnelle de ce qui serait révélé dans la condition humaine de Jésus ici-bas.
            Pourtant, même dans la scène de Jean 21, il y a des manquements chez les disciples. Ils étaient sans doute quelque peu déçus. Ils pensaient probablement : nous sommes en mesure de nous occuper nous-mêmes de nos besoins. Pierre était sans doute un pécheur fort habile, et il s'estimait capable de faire des provisions alimentaires pour lui-même. Mais, dans ce chapitre, on doit constater que toutes les provisions proviennent du Seigneur Jésus. Que ce soit le pain, les poissons ou le feu, tout est fourni par le Seigneur lui-même !
            Quel merveilleux domaine dans lequel nous sommes introduits, où les choses ne sont pas le fruit de nos travaux ou de nos efforts, mais résultent de l'activité de cet Homme béni, qui veut faire les provisions pour nous !
 
            Nous connaissons la fin de cet évangile. Là, le seul objet de nos coeurs est la personne du Seigneur Jésus. Il dit à Pierre : « Suis-moi » (v. 19), et à peine lui a-t-il dit cela que pourtant Pierre se retourne et s'occupe des autres disciples. Il y a, bien sûr, des circonstances où il convient d'être occupés les uns des autres mais quel contraste dans ces versets 19 et 20 de Jean 21. Alors que le Seigneur lui demande de le suivre, la première chose que Pierre fait, c'est de se retourner et de regarder quelqu'un d'autre. Alors le Seigneur est obligé de lui répéter une seconde fois : « Toi, suis-moi » (v. 23). Quel objet béni il procure ainsi à chacun de nos coeurs !
 
            Jean continuait un témoignage qui avait déjà commencé tout au début de l'évangile. Toute la substance du ministère de Jean Baptiste avait pour but d'attirer l'attention sur la personne de Christ. C'était l'occupation et le désir de tous les disciples à la fin de l'évangile de Jean ; cela devrait être le désir de chacun de nos coeurs aujourd'hui.
 
            Puissions-nous avoir devant nous Christ, et Christ seul ! Que le Seigneur veuille stimuler chacun de nos coeurs ! Et que nos désirs soient plus concentrés sur lui-même et sur toute la gloire, sur le caractère béni et la toute-suffisance de sa Personne !
 
 
                                                              D'après une méditation de N. S. (20-10-2OO2)