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DANIEL,  LE PROPHÈTE (5)


CHAPITRE 5


          La profanation des ustensiles du sanctuaire (v. 1-4)
          L’écriture sur la muraille (v. 5-6)
          L’appel aux sages de Babylone (v. 7-12)
          Daniel devant le roi (v.13-16)
          La réponse de Daniel (v. 17-23)
          L’interprétation de l’écriture (v. 24-28)
          L’exécution de la sentence (v.29-31)

    
            En lisant les chapitres qui forment la première partie de ce livre, il est de toute importance de ne jamais oublier que s'ils sont strictement historiques, ils sont aussi prophétiques. Si donc ils décrivent les caractéristiques des trônes des Gentils à qui Dieu a confié la souveraineté de la terre après la destruction de Jérusalem, celles-ci réapparaîtront aux derniers jours. Il y a en fait trois choses qui ont spécialement cet aspect prophétique : les actes de ces divers monarques, les jugements qui s'ensuivirent, comme dans le chapitre précédent et dans celui-ci ; la délivrance des enfants de Dieu telle qu'elle est apparue au chapitre 3, et de nouveau, pour Daniel, au chapitre 6. A cela on peut ajouter la reconnaissance du vrai Dieu par les Gentils après qu'ils ont été jugés, telle qu'elle apparaît chez Nebucadnetsar, et aussi chez Darius (chap. 6). Toutefois la confession de ce dernier est due davantage au déploiement de la puissance de Dieu en secourant son peuple (représenté par Daniel) lorsqu'il était dans la fosse même de la destruction.


                        La profanation des ustensiles du sanctuaire (v. 1-4)

            Dans notre chapitre, un trait moral plus dépravé encore de la souveraineté gentile est accentué. L'idolâtrie et l'orgueil du pouvoir - la vaine gloire - avaient marqué Nebucadnetsar. Belshatsar, lui, se distingue par l'impiété audacieuse, se vantant avec une méchanceté et une insolence publique. L'occasion de cette explosion d'iniquité est décrite dès le premier verset : « Le roi Belshatsar fit un grand festin à mille de ses grands, et but du vin devant les mille. C'était une nuit de festin, d'orgie et de licence débridée, où toutes les mauvaises passions du cœur corrompu de l'homme étaient enflammées et entraînées à leur satisfaction. Remarquez que ce fut alors que Belshatsar buvait du vin qu'il donna le commandement « d'apporter les vases d'or et d'argent que son père Nebucadnetsar avait tirés du temple qui était à Jérusalem, afin que le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines, y bussent » (v. 2).
            Etait-il ivre ? D'orgueil certes, et ce sentiment fut surexcité par le vin qu'il buvait. Se laisser aller au vin et aux réjouissances qu'offre le monde, excitent facilement les pires passions du cœur ; et la compagnie qui entourait le roi révèle que cette occasion n'était pas une exception à la règle générale. Si toutefois cela n'avait été qu'une orgie ou débauche ordinaire, quelle que soit la licence qui ait pu l'accompagner, nulle plume inspirée ne l'eut rapportée ; mais le péché suprême fut l'insulte directe que Beltshatsar fit au Dieu d'Israël, le Dieu des cieux. Les vases saints étaient encore saints aux yeux de Dieu, quelque souillés qu'ils aient été par les péchés de ses rois et sacrificateurs, car ils avaient été employés dans la maison où Il avait mis son nom et où ses yeux et son cœur seraient à toujours (1 Rois 9 : 3). Il est vrai qu'en jugement Il avait permis qu'ils partagent les conséquences de la captivité de son peuple ; mais Il ne pouvait admettre, compte tenu de tout ce qu'Il était et de tout ce qu'Il se proposait, qu'ils soient profanés par le monarque gentil et ses compagnons de débauche. Ce n'était pas non plus seulement le fait que le roi et ses grands, ses femmes et ses concubines, y burent ; mais « ils burent du vin, et ils louèrent les dieux d'or et d'argent, d'airain, de fer, de bois, et de pierre » (v. 4). Des dieux de toute espèce furent exaltés et leur supériorité sur le Dieu d'Israël audacieusement vantée. En agissant ainsi, ils défiaient Dieu de manière publique et insolente. C'est avec une telle folie et une telle impiété insensées que ce roi téméraire provoqua l'intervention du Dieu vivant et vrai.
    

                        L’écriture sur la muraille (v. 5-6)

            La réponse - elle ne pouvait être différée - ne tarda pas ; avant même que leurs chants idolâtres se fussent tus - « en ce même moment, les doigts d'une main d'homme sortirent, et écrivirent, vis-à-vis du chandelier, sur le plâtre de la muraille du palais du roi ; et le roi vit l'extrémité de la main qui écrivait » (v. 5). Ces doigts mystérieux parurent silencieusement en réponse au défi du roi ; calmement, au milieu du bruit de l'orgie et des chants, ils écrivirent leurs paroles de jugement, et pourtant, parce qu'une puissance invisible dirigeait ses yeux, le roi vit l'extrémité de la main qui écrivait. Et quel fut l'effet de cette apparition ? Enhardi par le vin et fort de sa confiance dans la toute-puissance de ses dieux, le roi ne va sûrement pas être effrayé, pourrait-on penser. Pourtant, si méchant qu'il fût, il avait une conscience et il savait quelque chose de la puissance qui avait écarté même un Nebucadnetsar de son trône et l'avait rendu, pour un temps, semblable aux bêtes de la terre. Sa conscience maintenant, malgré ceux qui l'entouraient, remplit son office ; « alors le roi changea de couleur, et ses pensées le troublèrent ; et les liens de ses reins se délièrent, et ses genoux se heurtèrent l'un contre l'autre » (v. 6). Quel changement ! En plein festin, il avait osé insulter le Dieu des cieux, et maintenant, à la vue de cette main mystérieuse, l'effroi saisissait son âme et il tremblait de la tête aux pieds. Il avait défié le Dieu Tout-puissant ; et au moment où le défi était relevé, avant que le coup s'abattît, son cœur défaillait sous la terrible appréhension du jugement imminent. Qui pouvait l'assister en un tel moment ? 


                        L’appel aux sages de Babylone (v. 7-12)

            Au lieu de s'humilier devant Celui contre lequel il avait péché d'une façon si grave, le roi appelle à son secours les enchanteurs, les Chaldéens et les augures et leur offre des récompenses généreuses, dans l'espoir qu'ils pourront déchiffrer les paroles écrites, et par-là, comme il le pense vraiment, le soulager. Mais la sagesse de ce monde ne peut pas pénétrer dans les secrets de Dieu, ni interpréter ce qu'Il écrit. Et ces hommes de prétendue science sont aussi impuissants qu'aux jours de Nebucadnetsar. « Personne ne connaît les choses de Dieu... si ce n'est l'Esprit de Dieu » (1 Cor. 2 : 11).
            Si effrayé qu'il ait été, Belshatsar fut encore plus troublé, et même ses grands étaient bouleversés. Mais Dieu voulait que le roi eût l'explication de l'écriture, seulement elle devait lui être donnée par l'instrument qu'il avait Lui-même choisi. Le moyen de rappeler Daniel à l'attention du roi était préparé. « La reine, à cause des paroles du roi et de ses grands, entra dans la maison du festin » (v. 10).  Elle peut difficilement avoir été la femme de Beltshatsar (voir v. 3) ; très probablement, par conséquent, s’agissait-il de la reine-mère. Elle n'avait pas participé aux orgies déchaînées de cette nuit mouvementée ; mais la rumeur de l'apparition qui avait stupéfié le roi et ses hôtes avait franchi le palais et était parvenue à ses oreilles. Elle connaissait parfaitement ce qui s'était passé sous le règne de Nebucadnetsar, comme aussi le service que Daniel avait rendu, et la place à laquelle il avait été nommé en conséquence ; aussi elle accourt au secours du roi. « Ô roi, dit-elle, vis à jamais ! Que tes pensées ne te troublent pas, et ne change pas de couleur : il y a un homme dans ton royaume, en qui est l'esprit des dieux saints ». Puis après avoir rappelé ce qui s'était passé aux jours de Nebucadnetsar, elle ajoute : « Que Daniel soit donc appelé, et il indiquera l'interprétation » (v. 10-12).


                        Daniel devant le roi (v.13-16)

            « Le roi prit la parole et dit à Daniel : Es-tu ce Daniel, l'un des fils de la captivité de Juda, que le roi, mon père, a amenés de Juda ? » (v. 13). Il avait connaissance, comme cela a déjà été relevé, des services de Daniel, mais il ne s'était pas soucié de le connaître personnellement. Le roi impie n'avait aucun désir de connaître le serviteur de Dieu.  Réduit à l'extrémité, il ne l'envoie chercher que maintenant pour avoir du secours à l'heure du besoin. Il dit alors à Daniel qu'il avait entendu parler de lui et poursuit : « Maintenant, si tu peux lire l'écriture et m'en faire connaître l'interprétation, tu seras vêtu de pourpre, et tu auras une chaîne d'or autour de ton cou, et tu seras le troisième gouverneur dans le royaume » (v. 14-16).
            Daniel était là devant le souverain de tous les royaumes de la terre, devant le monarque absolu et devant quelqu'un qui détenait le pouvoir de vie et de mort sur tous ses sujets (voir v. 19) ; mais Daniel était le serviteur de Dieu qui était la source du pouvoir de Belshatsar, pouvoir si limité dans le temps. Et par conséquent, Daniel, conscient de sa mission, ne craignit pas le roi ni ne fut tenté par les récompenses promises. 


                        La réponse de Daniel (v. 17-23)

            Dans la confiance calme qui, par grâce, était la sienne en Celui dont il était le serviteur, Daniel « répondit et dit devant le roi : Que tes présents te demeurent, et donne tes récompenses à un autre. Toutefois je lirai l'écriture au roi, et je lui en ferai connaître l'interprétation » (v. 17). C'était une noble introduction, digne du messager de Dieu pour le méchant roi ; et le lecteur ne manquera pas de remarquer la différence entre l'esprit dans lequel Daniel s'adressait à Belshatsar et celui dans lequel il parlait à Nebucadnetsar. Ce dernier était idolâtre, impérieux, et avait cherché à forcer ses sujets à adorer l'idole qu'il avait dressée, mais il n'avait pas été aussi loin que Belshatsar dans son impiété. Aussi Daniel, enseigné qu'il était sans doute par l'Esprit de Dieu et sachant que la coupe de l'iniquité de Belshatsar était maintenant remplie jusqu'au bord, fit une distinction. Il délivra son message, bien que, tout d'abord, Belshatsar dût être amené à entendre comment Dieu avait agi envers Nebucadnetsar dans le passé, et comment, aussi absolu qu'il fût et aussi universelle que fût sa domination, « quand son cœur s'éleva et que son esprit s'endurcit jusqu'à l'orgueil, il fut précipité du trône de son royaume, et sa dignité lui fut ôtée » (v. 20). Daniel rapporta en outre la nature du jugement qui lui fut infligé, et rappela à Belshatsar que tout cela avait duré « jusqu'à ce qu'il connût que le Dieu Très-haut domine sur le royaume des hommes, et qu'il y établit qui il veut » (v. 21).
            Ensuite, le prophète s'occupe du monarque tremblant qui était devant lui - en paroles sévères mais fidèles. « Et toi, son fils Belshatsar, tu n'as pas humilié ton cœur, bien que tu aies su tout cela. Mais tu t'es élevé contre le Seigneur des cieux ; et on a apporté devant toi les vases de sa maison, et toi et tes grands, tes femmes et tes concubines, vous y avez bu du vin ; et tu as loué les dieux d'argent et d'or, d'airain, de fer, de bois et de pierre, qui ne voient, et n'entendent, et ne comprennent point ; et le Dieu en la main duquel est ton souffle, et à qui appartiennent toutes les voies, tu ne l'as pas glorifié » (v. 22-23).


                        L’interprétation de l’écriture (v. 24-28)

            Si Dieu était sur le point de frapper, Il voulait que les motifs de son acte soient expliqués. C'est un trait frappant de ses voies, spécialement dans les faits rapportés dans l'Ancien Testament que, avant d'agir en jugement, Il veille à en établir les raisons, afin qu'il soit justifié quand il parle et trouvé pur quand il juge (voir 2 Chr. 36 : 11-21). Ainsi, Daniel présenta ici l'accusation contre le roi ; il lui montra qu'il avait méprisé tous les avertissements du passé, qu'il avait péché contre la lumière et la connaissance, et que finalement il s'était élevé contre le Seigneur des cieux en profanant les vases saints de sa maison. Cela établit clairement la signification de l'action du roi ordonnant que ces vases soient apportés : ce n'était pas un simple caprice extravagant sous l'effet du vin, mais une insulte délibérée et préméditée contre Dieu. C'est pourquoi Daniel voulait faire comprendre au roi que « l'extrémité de la main » était envoyée de Dieu pour écrire sur la paroi en relation avec cet acte même (v. 24). Dans un moment aussi solennel, il ne devait y avoir aucune erreur et ainsi il accusait le roi devant le tribunal de Dieu avant de donner l'interprétation de l'écriture. Vu que celle-ci était en langue chaldéenne, ce n'était pas que les sages du roi ne comprenaient pas les mots. C'était la liaison, l'application et l'interprétation qu'ils ne pouvaient pas donner. Ils n'avaient devant eux que des mots séparés, qui, sans la clé, leur apparaissaient comme décousus et dénués de sens.
             Les mots étaient au nombre de quatre : MENE, MENE, THEKEL, UPHARSIN, et nous avons ensuite, faisant autorité, l'interprétation de Daniel. Avant de nous y arrêter, il convient d'attirer l'attention sur le fait que Daniel ne se borne pas à traduire ce qui avait été écrit sur la muraille, mais il donne la pensée de Dieu que ces mots devaient communiquer. Cela n'aurait pas pu être fait si, auparavant, il n'avait pas lui-même reçu une communication directe de Dieu. Les termes eux-mêmes, rendus selon leur signification, sont : « Compté », « pesé » et « divisé » ; mais nulle ingéniosité humaine n'aurait pu en découvrir la signification divine, et c'est cela que Daniel explique. Le premier mot était répété deux fois. La raison peut sans doute en être trouvée dans les paroles de Joseph au Pharaon : « Et que le songe ait été répété deux fois au Pharaon, c'est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâte de la faire » (Gen. 41 : 32).
            « Voici, dit Daniel, l'interprétation des paroles : MENE : Dieu a compté ton royaume, et y a mis fin » (v. 26). En exposant la vision que Nebucadnetsar avait eue de la grande statue, Daniel lui avait dit : « Tu es cette tête d'or » et, dans la mesure où Babylone devait avoir l'empire médo-perse pour successeur, il est évident, comme cela a été déjà remarqué, que la dynastie de Nebucadnetsar était incluse dans ce terme, Belshatsar en étant le dernier membre. Dieu lui-même avait confié la souveraineté de la terre à Nebucadnetsar - qui en était ainsi responsable - et Lui seul déterminait la durée de son royaume. Aussi lorsque Daniel dit à Belshatsar : « Dieu a compté ton royaume, et y a mis fin », il entendait que, selon le décret divin, la fin de la souveraineté babylonienne était arrivée ; ses jours étaient comptés et avaient maintenant pris fin.
            Le motif de cette déclaration se trouve dans le verset suivant : « THEKEL : Tu as été pesé à la balance, et tu as été trouvé manquant de poids » (v. 27). Si Dieu avait confié le gouvernement de la terre à Nebucadnetsar et à ses successeurs pour l'accomplissement de ses desseins dans ses voies envers son peuple, il les tenait pour responsables de la manière d'accomplir leur mission. Le verdict est maintenant prononcé sur Belshatsar. Nebucadnetsar avait aussi failli, même si ce n'était pas au même degré ; mais, sous le châtiment de Dieu, il s'était humilié, l'avait reconnu, Lui, comme la source de son autorité. Il l’avait reconnu comme le Souverain tout puissant dans les cieux et sur la terre ; et il l'avait exalté et honoré comme le Roi des cieux. Belshatsar, aveugle à tous les enseignements du passé, avait péché plus gravement en magnifiant ses idoles au-dessus du Dieu en la main duquel était son souffle, et s'était ainsi élevé contre le Seigneur des cieux. Sa mise à l'épreuve avait maintenant pris fin, et Daniel lui déclarait le résultat : comme l'indiquait le mot mystérieux THEKEL, pesé à la balance infaillible de Dieu, il avait été trouvé manquant de poids.
            Le jugement est contenu dans le mot suivant, PÉRÈS, le jugement public comme conséquence du manquement de Belshatsar dans l'usage du pouvoir qui lui avait été confié dans le gouvernement de la terre. « Ton royaume est divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses » (v. 28). La longue patience de Dieu envers la « tête d'or » était terminée ; c'est pourquoi il n'y a pas d'exhortation à la repentance, rien que l'annonce du résultat du verdict de Dieu, avec le jugement qui l'accompagne. En bref, comme cela a été bien dit : « Ce récit nous présente le dernier caractère de l'iniquité de la puissance souveraine des Gentils contre le Dieu d'Israël, et le jugement qui en résulte pour la monarchie dont Babylone a été le chef, et à laquelle elle a imprimé son caractère ».


                        L’exécution de la sentence (v.29-31)

            Il n'est rien dit de l'effet produit par cette terrible interprétation. Le jugement prononcé, Dieu en avait fini - l'exécution de la sentence mise à part - avec l'homme qui avait avec arrogance défié sa puissance. Une chose toutefois est ajoutée, et c'est le dernier acte royal de Belshatsar. Quelle que fût l'attitude de Daniel, il ne pouvait manquer à sa promesse publique de récompenser l'interprète. Les hommes qui sont faux envers Dieu sont souvent vrais les uns à l'égard des autres, dans leur égoïsme même. Aussi Belshatsar donne-t-il des ordres : on revêt Daniel de pourpre, on met une chaîne d'or à son cou et on proclame qu'il sera le troisième gouverneur dans le royaume (v. 29).
            Si le roi prêtait foi à l'interprétation, il n’avait probablement pas la moindre idée de l'imminence de l'exécution de la sentence qu'il avait entendue : mais « en cette nuit-là, Belshatsar, roi des Chaldéens, fut tué. Et Darius, le Mède, reçut le royaume, étant âgé d'environ soixante-deux ans » (v. 30-31).
            Dieu jugeait ainsi le premier des royaumes des Gentils, à savoir la monarchie de Babylone. L'événement était de la plus haute importance, historiquement, et d'une importance non moindre prophétiquement ; car les traits moraux qui ont marqué la souveraineté de Belshatsar apparaîtront dans la Babylone future dont il est parlé dans l'Apocalypse. Là elle est présentée sous deux aspects : celui d'une femme et celui d'une ville. Le caractère moral de la première est rendu dans ces mots : « Mystère, Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre » et nous lisons, au sujet du chef dont le trône venait de Satan, qu'il « ouvrit sa bouche en blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, son habitation, et ceux qui habitent dans le ciel » (voir Apoc. 17 : 5 ; 13 : 6). En outre, quant au jugement de Babylone il est dit : « en un seul jour viendront ses plaies, mort, deuil, et famine ». Il en sera ainsi, car voici ce que disent ceux qui se lamentent de sa destruction : « Hélas ! hélas ! la grande ville, Babylone, la ville forte ! En une seule heure ton jugement est venu ! » (18 : 10). Cela montre clairement la nature prophétique de ces récits historiques (comp. aussi Jér. 50 : 35-46 ; 51 : 24-64).


                                                                                       D’après  E. Dennett

A suivre