bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Confiance de l’Homme parfait

 Psaume 16 
 Confiance, piété et humilité du parfait Serviteur
 Entière consécration à Dieu
 L’Homme sans péché
 Résurrection et exaltation de Christ
 Joie, sécurité et assurance du « saint » de Dieu


Psaume 16 

            1- Garde-moi, ô Dieu ! car je me confie en toi.
            2- Tu as dit à l’Eternel : Tu es le Seigneur, ma bonté ne s’élève pas jusqu’à toi.
            3- Tu as dit aux saints qui sont sur la terre, et aux excellents : En eux sont toutes mes délices.
            4- Les misères de ceux qui courent après un autre seront multipliées ; je ne répandrai pas leurs libations de sang, et je ne prendrai pas leurs noms sur mes lèvres.
            5- L’Eternel est la portion de mon héritage et de ma coupe ; tu maintiens mon lot.
            6- Les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui un bel héritage m’est échu.
            7- Je bénirai l’Eternel qui me donne conseil ; durant les nuits même mes reins m’enseignent.
            8- Je me suis toujours proposé l’Eternel devant moi ; parce qu’il est à ma droite je ne serai pas ébranlé.
            9- C’est pourquoi mon cœur se réjouit, et mon âme s’égaie ; même ma chair reposera en assurance.
            10- Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption.
            11- Tu me feras connaître le chemin de la vie ; ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours.


            Ce psaume de David est le premier des psaumes messianiques. Il est cité à deux reprises dans le livre des Actes par les apôtres, Pierre et Paul (Act. 2 : 31-32 ; 13 : 35-37). Et leur enseignement contribue à montrer que ce psaume s’applique directement à Christ. Il  présente Sa résurrection et Son exaltation (v. 10-11) ; mais d’abord l’Homme Christ Jésus, le Serviteur parfait, est contemplé dans sa piété, durant sa vie ici-bas.  Qui d’autre d’ailleurs oserait dire : « Je me suis toujours proposé l’Eternel devant moi » (v.8) ? Nous Le contemplons comme notre Modèle, le « chef de la foi et celui qui  l’accomplit » (Héb. 12 : 2).


Confiance, piété et humilité du parfait Serviteur

            Véritable « mine » d’or, le Psaume 16 contient de merveilleux enseignements concernant la personne du Seigneur Jésus.
            Le premier verset exprime la demande que fait monter vers son Dieu l’Homme parfaitement dépendant : « Garde-moi, ô Dieu ! car je me confie en toi ».Ce n’était en tant que Fils qu’Il avait besoin d’être gardé.
            Sa bonté se confond avec celle de Dieu Lui-même (v. 2 ; Marc 10 : 18). Mais Sa confiance, Sa dépendance, Sa patience, Sa foi - bref toutes les qualités que nous voyons briller dans ce psaume à l’égard d’un Dieu connu et honoré, sont des sentiments humains. C’est pour les manifester en perfection que Christ est venu vivre sur la terre, la vie d’un homme - mais d’un homme sans péché. Il nous apparaît « soumis à Dieu », le Seigneur (v. 2).
            Il a trouvé sa joie dans les croyants et prend place au milieu d’eux (v. 3) dans cette portion que Dieu lui a réservé (v. 5 ; Héb. 2 : 12). Enfin, se proposant l’Eternel devant Lui (v. 8-9, 11), Il se montre confiant jusqu’à la mort même (v.10) - elle ne sera nommée qu’au Psaume 22. Dans ce chemin merveilleux, Il fait les délices de Son Dieu ! Il  nous a frayé la route, il convient maintenant de marcher sur ses traces.


Entière consécration à Dieu

            Au début du psaume, la part bénie des fidèles est présentée en contraste avec celle qui attend les infidèles. Ils courent après un autre, prennent son nom dans leur bouche (v. 4).
Au sujet de ce psaume, on a parlé du « voyage du pèlerin divin ». A la différence du « voyage du pèlerin » tel que Bunyan le décrit, le Seigneur n’a jamais fait de halte inutile dans son chemin d’obéissance. Il a dressé résolument sa tête  pour monter à Jérusalem et rien n’a pu faire obstacle au travail de Sa grâce.
             Si les yeux de notre cœur sont éclairés (Eph. 1) pour contempler le Seigneur, on distinguera chez Lui cinq « attitudes » dans son sentier ici-bas :
                    - Vis-à-vis de Dieu (v.1-2). Il avait à son égard une attitude de complète dépendance, de soumission parfaite à Sa volonté.  Il a pris cette place au moment de son incarnation. Jamais Il n’a agi sur un principe d’indépendance. Homme parfait, Il pouvait s’écrier dans son humilité : « Tu es le Seigneur, ma bonté ne s’élève pas jusqu’à toi »  (v. 2).
                    - Vis-à-vis du peuple de Dieu (v. 3) : « Tu as dit aux saints qui sont sur la terre : En eux sont toutes mes délices ». Ils sont appelés à former la « noblesse » du ciel.
                    - A l’égard des idoles païennes (v. 4) : Du fait des influences étrangères, le pays d’Israël était alors parsemé de lieux de pèlerinage idolâtres ! Jésus n’est jamais entré dans aucun de ces mauvais lieux. La Sagesse « crie à l’entrée des lieux bruyants » (Prov. 1 : 21).
                    - Concernant les choses matérielles (v. 5-6) : Il était pleinement satisfait de Sa « portion », de Son « lot », de Sa « coupe » et de Son « bel héritage ». Les « cordeaux » étaient tombés pour Lui dans des « lieux agréables ». Lévite entre les lévites, l’Eternel  était son héritage. Un Lévite choisissait-il sa part ? (Nom. 18 : 20).
                    - Avec la voix divine (v.7). Cela évoque une partie importante, secrète, dans l’histoire d’une âme. Jésus passait ses nuits dans la communion avec Son Père (Es. 50 : 4 ; Marc 6 : 46 ; Luc 6 : 12). Ses reins l’enseignaient. Il n’était jamais ébranlé par les circonstances contraires.


L’Homme sans péché

            « Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption » (v. 10). Son incorruptibilité est mise en évidence. Ce verset se  réfère  au moment de sa mort, suivie de son ensevelissement et de sa résurrection. C’est en contraste complet avec David, qui a composé ce psaume. Lui il a vu la corruption (Act. 13 : 36). Le Seigneur ne l’a pas connue à cause de sa parfaite sainteté (v. 34-35, 37).
            Il est le Fils de Dieu, « irrépréhensible » - sans péché. Hébreux 4 ; 15 dit à son sujet : « Il a été tenté en toutes choses à part le péché ». Dans Luc 23 : 14, 41, Pilate a dû le reconnaître : « Après l’avoir examiné devant vous, moi je n’ai trouvé dans cet homme aucun crime quant aux choses dont vous l’accusez… » (Luc. 23 : 14) ; plus loin, c’est un des malfaiteurs, crucifié à côté de Jésus, qui dit à l’autre : « Tu es sous le même jugement. Pour nous, nous y sommes justement… mais celui-ci n’a rien fait qui ne doive pas se faire » (v. 41). Il n’y a aucune corruption en Lui.
            Le Saint de Dieu a « annulé la mort et fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile » (1 Tim. 1 : 10). Cette incorruptibilité se lie directement au fait qu’Il était sans péché ! Considérons un instant ce que plusieurs personnes ont dit à l’égard de Jésus. Judas a reconnu qu’il avait livré le « sang innocent » (Matt. 27 : 3-4). La femme de Pilate a fait dire à son mari : « N’aie rien à faire avec ce juste » (v. 19). Pilate lui-même déclare dans le même chapitre : « Je suis innocent du sang de ce juste » (v. 24). Le centurion reconnaît : « En vérité, cet homme était juste » (Luc 23 : 47). Ajoutons le témoignage des apôtres : Pierre dit : « Lui qui n’a pas commis de péché » (1 Pier. 2 : 22) ; Paul : « Celui qui n’a pas connu le péché » (2 Cor. 5 : 21) et Jean : « Il n’y a pas de péché en Lui » (1 Jean 3 : 5). De plus, s’Il a été tenté, c’est : « à part le péché » (Héb. 4 : 15). Il pouvait dire lui-même : « Qui de vous me convaincra de péché ? » (Jean 8 : 46). Et Il affirme que Satan - le chef de ce monde - n’a rien en Lui (Jean 14 : 30).
            Rendons grâces à Dieu du fait que notre Seigneur est irrépréhensible. La tentation dont Il a été l’objet n’avait pas pour but de montrer qu’Il pouvait pécher, mais elle a plutôt apporté la preuve qu’Il ne le pouvait pas ! Nous sommes profondément touchés de savoir que le seul Juste s’est offert Lui-même pour nous, les injustes, « afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre 3 : 18).
Ayant considéré Sa sainteté sous plusieurs aspects, le Psaume s’achève en présentant  l’exaltation du Seigneur à la droite de Dieu. Il y goûte, en plénitude, une joie sans fin et tous les plaisirs qui sont à la droite de Dieu pour toujours (v.11). Et du fait de l’union des rachetés avec Lui, notre joie est inaltérable, elle demeurera éternellement parfaite (Jean 15 : 11).


Résurrection et exaltation de Christ

            Pierre et Paul ont estimé que la seconde partie de ce Psaume (v. 8-11), ne pouvait s’appliquer qu’à la résurrection et à l’exaltation de Christ. Certains voudraient démontrer que cette résurrection était frauduleuse, d’autres qu’elle relève du domaine de l’imagination et de la fable. Mais plus d’une centaine de passages dans l’Ecriture sont là pour affirmer qu’il s’agit bien d’un fait historique indiscutable.
            De plus, la résurrection est l’accomplissement d’une prophétie (Ps. 22 : 21-22 ; Jonas,  Matt. 12 : 40). Elle est véritablement le fondement du christianisme (1 Cor. 15 : 16-20). La résurrection est attribuée : 
                    - au Père (Rom. 6 : 4 ; Col. 2 : 12) ;
                    - au Fils (Jean 10 : 18 ; Luc 24 : 6-7) ;
                    - au Saint Esprit (1 Pier. 3 : 18 ; Rom. 8 : 11).
            Dans le chapitre 15 de la première aux Corinthiens, Paul insiste beaucoup sur la résurrection de Christ. Dans les premiers versets, il met l’accent sur la puissance qui se dégage de la résurrection (v. 12), il insiste ensuite sur la promesse (v. 3-4) et finalement sur la preuve (v. 5-11).
            Cette résurrection du Seigneur est affirmée dans les quatre évangiles ; elle est au cœur même de la prédication des apôtres dans les Actes. Cette vérité a été présentée sans crainte par les premiers chrétiens, malgré une opposition virulente. Certainement c’est une vérité - un fait - que la foi se doit de chérir et de garder. Paul dit à Timothée : « Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts » (2 Tim. 2 : 8).
            Il est de toute importance de croire non seulement au fait de la résurrection, mais de garder constamment le souvenir de Celui qui a été « ressuscité d’entre les morts », savoir Jésus Christ. Nos pensées doivent rester sans cesse fixées sur Lui et réaliser qu’Il a été le Vainqueur - même de la mort ! Ayons le même désir que Paul : « le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection » (Phil. 3 : 10).
            Les premiers chrétiens n’avaient aucun doute à ce sujet ; ils savaient qu’Il était vivant. Ils voyaient dans sa résurrection l’accomplissement des prophéties de l’Ancien Testament et la confirmation de Ses droits  (Jean 2 : 18 ; 10 : 18).  Cette résurrection avait transformé des disciples désappointés en d’ardents témoins, dénués de toute crainte (Luc 24 : 21). Ils étaient  prêts à parler hardiment de Sa puissance, déployée en faveur du salut de créatures tombées dans le péché.  
            Avec David, nous nous réjouissons dans la vérité de la résurrection, du triomphe qu’elle représente et du témoignage rendu par ce moyen.


Joie, sécurité et assurance du « saint » de Dieu

            Le psaume précédent a répondu à une question capitale : « Eternel ! Qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera en ta montagne sainte ? » (Ps. 15 : 1). Ce psaume 16 montre que le fidèle aussi trouve en Dieu le meilleur héritage, la sécurité dans la vie et la mort, la joie à toujours. L’esprit de l’évangile se manifestait déjà au psaume précédent ; il déborde maintenant au-delà des limites de la révélation dans l’ancienne alliance. Le croyant a si bien compris ce que l’Eternel est pour lui, que même le shéol ne l’effraie plus.
            C’est David qui, poussé par l’Esprit saint, s’exprime dans ce psaume. Il emploie des termes très élevés pour évoquer la douceur et les privilèges d’être ainsi uni à l’Eternel. Mais la réalisation parfaite d’une telle communion avec Dieu n’est possible que pour le Messie, le Saint de Dieu.
            « Tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption » (v. 10). A l’annonce de sa naissance par l’ange Gabriel à Marie, il a été appelé « celui qui naîtra, saint », ou : « l’être saint qui naîtra » (Luc 1 : 35). Ici, Il est appelé « ton saint ». L’un et l’autre de ces noms sont glorieusement vrais. Il est le Fils parfait, à tous égards. Le psaume s’achève en évoquant Son exaltation à la droite de Dieu.
            Ici-bas, la joie est souvent mêlée de tristesse. Mais là-haut il y aura une plénitude de joie, dans Sa présence, à toujours !

                        
                                                                     Ph. L                   le 21. 02. 12