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Saine croissance spirituelle

 Gain réel
 Un remède divin


            « Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. A lui la gloire, et maintenant et jusqu'au jour d'éternité ! Amen » (2 Pier. 3 : 18).


Gain réel

            Mes poches de petit garçon contenaient toutes sortes de biens : des pierres multicolores, des tessons de couleur, des billes, des petites roues et d'autres précieux trésors. Pour moi qui suis maintenant adulte, il s'agit là d'un attirail sans valeur qui me fait sourire. Je transporte dans ma « poche » des choses beaucoup plus importantes, des choses qui m’ont coûté beaucoup d'argent et de peine. Elles ne sont devenues ma propriété qu'après des années d'un dur labeur : il peut s'agir de biens matériels, spirituels ou culturels…
            Mais lorsqu'un homme entre en contact avec Christ, il videra une nouvelle fois sa « poche ». Paul l'a fait. Jusqu'au moment où il a été arrêté sur le chemin de Damas, il avait confiance en la chair. Il était « circoncis au huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu fils d’Hébreux ; quant à la Loi, pharisien ; quant au zèle, persécutant l'assemblée ; quant à la justice qui est par la Loi, étant sans reproche » (Phil. 3 : 5- 6). Tout ceci lui avait semblé, jusqu'alors, être un « gain ». Mais ensuite il s'est trouvé dans la présence du Christ glorifié, dont la lumière était plus éclatante que la splendeur du soleil. Et c'est alors qu'il a vécu une conversion radicale. Il a discerné en Christ un objet plus grand, plus beau et plus glorieux que le meilleur de ce qu'il avait acquis jusqu'ici.
            Et quelle a été la suite ? Les choses qui étaient un gain pour lui, il les a regardées, à cause du Christ, comme une perte (v. 7). En d'autres termes : il a vidé sa poche. Car tout ce qui voulait l'empêcher de recevoir Christ lui aurait valu la perte de ce qui était de beaucoup meilleur et plus excellent. Son cœur et sa vie devaient dorénavant appartenir à Christ.
            Entre la conversion de Paul et le moment où il a écrit l'épître aux Philippiens, il s'était écoulé bien des années d'une activité infatigable et d'un dévouement entier au service de son Seigneur. Et il avait toujours le même but devant les yeux : Christ dans la gloire. Il voulait toujours n'avoir qu'un seul objet dans son cœur : Christ. Le verset 8 nous donne les paroles du vieil apôtre lors de sa première captivité à Rome : « Plus encore, je considère toutes choses comme une perte à cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur, à cause de qui j'ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ ».
            Ainsi toute la vie de l'apôtre, depuis sa conversion, a été une « course d'endurance »  vers ce seul but : Christ dans la gloire. L'aspiration quotidienne de tout son être était de gagner Christ autant que possible, de jouir de lui, de le posséder, de suivre son chemin, de l'imiter, de le servir jusqu'au moment où il parviendrait au but céleste et où il s'écrierait : « Voilà, maintenant j'ai entièrement gagné Christ ! »
            A cause de cela, Paul a fait la perte de toutes choses, de tout ce qui avait été sa vie avant sa conversion, de tout ce qu'on peut trouver dans ce monde. Mais quelle importance cela avait-il ? Christ n'a pas eu de place dans le monde et Il est maintenant dans le ciel. Que devrait encore désirer dans le monde celui qui cherche à suivre Christ ?
            Le croyant qui vit ainsi fait partie de ceux qui sont « parfaits » selon l'expression du verset 15 du premier chapitre de l’épître aux Philippiens. La vie de l'apôtre porte les caractères de la vraie vie chrétienne dans la puissance et l'énergie du Saint Esprit. C'est pourquoi il nous exhorte : « Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et considérez ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous » (v. 17).
             Je dois, moi aussi, poursuivre le même but glorieux, sur la même voie et de la même manière, et chercher continuellement à gagner Christ pour mon cœur et pour ma vie. Qui peut décrire la béatitude qu'éprouve un cœur qui est et demeure rempli de Christ ? Mais si je deviens nonchalant dans ma course, cette béatitude peut rapidement disparaître et la « poche » se remplir de nouveau d'autres choses.



Un remède divin

            Celui qui souffre d'une infirmité corporelle reçoit de tous côtés des conseils bien intentionnés ; chacun lui suggère un autre remède certainement efficace. Peut-être le sont-ils, mais peut-être aussi ne l'aident-ils pas. La question est avant tout de savoir si Dieu, dans sa sagesse, veut vraiment donner la guérison. La masse de figues ordonnée par Esaïe n'aurait pu guérir l'ulcère d'Ezéchias si l'Eternel n'avait pas voulu ajouter quinze années aux jours du roi (2 Rois 20 : 7).
            Il en est autrement de la santé de notre âme. Dieu veut qu'elle se réjouisse continuellement, qu'elle soit sans souci et qu'elle demeure sans cesse consciente de ses soins fidèles, de son puissant secours, de ses compassions et de ses bénédictions.
            D'où les trois remèdes divins que l'apôtre a donnés aux Thessaloniciens par le Saint Esprit : « Réjouissez-vous toujours ; priez sans cesse ; en toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le Christ Jésus à votre égard » (1 Thes. 5 : 16-18).
            Si cette prescription est observée fidèlement, son effet est infaillible. Elle est peu efficace si on ne l'applique que de temps à autre. Le divin Médecin dit expressément : « Toujours, sans cesse », c'est-à-dire sans interruption. Les indications sont très simples. Mais du fait que plusieurs y sont peu habitués, il peut être bon de les considérer de plus près.

                 1. « Réjouissez-vous toujours » - Cela ne veut évidemment pas dire : Réjouissez-vous dans les circonstances. Il nous arrive bien souvent de devoir constater que notre joie s'évapore quand les sources visibles et naturelles viennent à tarir, lorsque des difficultés s'installent dans la famille, dans l'entreprise, dans le travail, dans la santé ; lors d'un échec ou de déceptions, lorsque nous éprouvons le manque d'amour, l'égoïsme ou même la méchanceté de nos semblables ou que la solitude nous oppresse.
            Tout cela est assurément amer. Mais la joie la plus excellente, la plus profonde et la plus sainte - la « joie dans le Seigneur » (Phil. 3 : 1 ; 4 : 4) - ne peut pas nous être ravie. Si elle nous manque, la faute nous en incombe. J'en suis responsable moi seul et personne d'autre.
            C'est « la volonté de Dieu » envers moi que je recherche cette joie en tout temps, jour et nuit, sans interruption. Elle sera ma part si je demeure près du Seigneur avec détermination de cœur ; si, au lieu de prendre n'importe quel livre, j'ouvre la Bible pour y être occupé de Lui ; si, au lieu d'aller n'importe où, je le suis ; si, au lieu de m'asseoir auprès d'un autre feu, je me laisse réchauffer par le soleil de son amour. Suis-je prêt à le faire ? Est-ce mon désir d'obéir à Dieu aussi en cela ? Qu'il m'en accorde la grâce !

                 2. « Priez sans cesse » - Cette invitation divine nous paraît-elle exagérée ? Nous nous délivrons toutefois alors un mauvais certificat. Nous révélons par là même que nous nous sommes accoutumés à suivre notre propre volonté dans les « petites choses » de la vie quotidienne. Nous allons, parlons, agissons et travaillons sans que nous estimions nécessaire de chercher le contact avec la volonté, la sagesse et la puissance de Dieu. La « prière incessante » paraît superflue à celui pour lequel la dépendance de Dieu est un concept étranger, car la prière en est l'expression.
            « L'obstination [est] comme une idolâtrie et des théraphim », a dit l’Eternel à Saül. Mais Christ a souffert dans la chair pour nous, afin que nous ne vivions plus « le reste de notre temps dans la chair pour les convoitises des hommes, mais pour la volonté de Dieu » (1 Pier. 4 : 1-2).
            Combien souvent nous nous sentons repris par de simples frères et sœurs qui, dans leur humble dépendance, transforment tout ce qui appartient à la vie quotidienne en une requête qu'ils exposent à Dieu « par des prières et des supplications avec des actions de grâces ». C'est pourquoi aussi ils jouissent de « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence ». Ils ne sont pas sages à leurs propres yeux et ils cherchent leur force en Dieu.
            Mais imitons avant tout l'exemple lumineux de l'Homme parfait qui priait sans cesse dans une entière dépendance de Dieu (Ps. 109 : 4).

                 3. « En toutes choses rendez grâces » ‒ Même si les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons paraissent des plus fâcheuses, nous avons pourtant d'innombrables raisons de rendre grâces à Dieu « en toutes choses ».
            Notre Seigneur dit : « La lampe du corps, c'est l'œil ; si donc ton œil est en bon état (litt. : simple, sans duplicité), ton corps tout entier sera plein de lumière ; mais si ton œil est en mauvais état (ou : méchant), ton corps tout entier sera ténébreux » (Matt. 6 : 22-23).
            Si nous dirigeons notre œil - sans dévier ni à gauche ni à droite - sur Christ et sur les glorieuses bénédictions célestes qui nous sont données en Lui (Eph. 1 : 3), notre âme sera alors pleine de lumière. Elle sera remplie de gloire et pourra louer Dieu et lui rendre grâces. David dans le désert de Juda (Ps. 63) et Paul dans la prison de Philippes (Act. 16) en sont des exemples.
            Mais un œil qui se détourne de lui est « méchant ». Il engendre les ténèbres, entraîne aux plaintes et aux murmures, sème la méfiance dans le cœur et déshonore Dieu.
            « En toutes choses rendez grâces ! ». Celui qui s'y exerce sera conduit à rendre grâces à Dieu le Père « pour toutes choses » (Eph. 5 : 20), même pour l'épreuve, sachant qu'Il nous aime et que tout ce qu'Il fait est parfait.

                                                        D'après W. Gschwind – Extrait de « Conseils pour la vie nouvelle »