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Interventions de Dieu en faveur des siens

 Livre de la Genèse
 Exode 12-14   
 Nombres 21 -24
 2 Rois 6 : 8-23 
 Zacharie 3

            « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? Qui intentera une accusation contre des élus de Dieu ? - C’est Dieu qui justifie ! Qui est celui qui condamne ? » (Rom. 8 : 31-34).

 
            Il est précieux de trouver dans la Parole de Dieu des exemples de l’intervention divine en faveur d’un peuple élu et justifié. On entrevoit ce que Dieu se plaît à opérer en faveur des siens. Il le fait souvent sans même qu’ils en aient connaissance. Ce sont autant de grands motifs pour L’adorer !
          A cause de nos péchés, Dieu n’a pas épargné son Fils, qui l’avait pourtant parfaitement  honoré et servi sur la terre. Il l’a livré aux coups de Sa justice. Qui pourrait désormais accuser ceux dont les péchés ont été expiés par un si grand sacrifice ? Satan peut dire, hélas à juste titre : « cet homme est méchant ! ». Dieu le sait, il sait que nous ne valons rien (Jér. 17 : 9). Cependant Il nous justifie et de ce fait Satan est réduit au silence. Dans un sens l’Adversaire ne peut plus rien contre ceux qui ont leur place parmi les rachetés du Seigneur. Notre position devant Lui est assurée pour l’éternité. Toutefois, l’Ennemi place toujours des obstacles sur notre chemin avec l’espoir d’empêcher, du fait d’une chute, Dieu de nous bénir, et l’obliger à nous punir.
          Rappelons plusieurs récits de l'Ecriture montrant comment Dieu intervient pour la délivrance des siens et de quelle manière sa grâce agit envers eux.
 
 
Livre de la Genèse
 
            Dès le « livre des commencements », nous voyons la grâce divine se manifester à titre individuel envers différentes personnes.
 
                        Abraham

            Abraham s’était égaré en Egypte du fait d’une incrédulité heureusement « passagère ». Pour ramener cet homme de foi, l'Eternel se sert du Pharaon, instrument inconscient des pensées de grâce de Dieu à l’égard de l’un des siens qui s’est fourvoyé (Gen 12 : 10). Il dit à Abraham venu en Egypte pour y séjourner : « Va-t’en ! ». C’était humiliant pour le patriarche, mais mérité. Abraham remonte alors dans le pays de la promesse, là où était sa tente au commencement (13 : 3).

 
                        Agar

            L’Ange de l’Eternel se révèle à Agar dans le désert, au puits de Lakhaï-Roï. Cette servante qui fuit de devant sa maîtresse accepte de retourner chez Sara, ce qui n’est pas facile après les mauvais traitements que celle-ci lui a fait subir (Gen. 16 : 6-14). Plus tard, dans le désert de Beër-Shéba, Dieu entendra la voix d’Ismaël, l’enfant d’Agar. L’Ange de l’Eternel viendra à nouveau secourir la servante. Il lui fera découvrir un puits d’eau pour remplir son outre et faire boire l’enfant (21 : 4-19).

 
                        Joseph
 
            L’histoire de Joseph nous fait connaître toutes les délivrances dont il a été l’objet de la part de l’Eternel, sans qu’il en soit vraiment conscient, du moins sur le moment même (Gen. 45 : 7-8). Cela commence par le passage des marchands madianites, au moment où il est jeté dans une citerne par « ses frères ». Il est vendu pour l’Egypte, ce qui était inscrit en sa faveur dans les plans divins (Gen. 37 : 16-28). Ce secours lui est accordé dans la maison de Potiphar, où il était en grand danger (Gen. 39 : 1-12. Il est répété à plusieurs reprises que l’Eternel était avec Joseph. Dans la prison, Il étend sa bonté sur lui, et lui fait trouver grâce aux yeux du chef de la tour. Ce sont toutefois des moments très douloureux pour son âme. Malgré son service fidèle et sa compassion, il est « oublié »  par le chef des échansons (Gen. 40 : 23). Mais cet oubli était voulu d’en Haut, car au temps fixé, Joseph sortira de prison, non comme un prisonnier gracié, mais pour dominer sur l’Egypte. N’y a-t-il pas dans nos vies de tels moments où Dieu travaille secrètement en notre faveur spirituelle ?  Si un croyant est momentanément emprisonné dans une tour, qu’il prenne courage : le Seigneur le sait et pense à lui. Joseph, par ailleurs, est sans doute la plus belle figure de Christ présentée par l’Ecriture.
 
 

 Exode 12-14  

                        La Pâque
 
            Dieu est intervenu « à main forte et à bras étendu » (Deut. 5 : 15) en faveur des fils d’Israël pour les délivrer de l’Egypte. Il s’agissait de ses droits sur son peuple : la question était entre Dieu et le Pharaon. Il lui avait dit : « Laisse aller mon peuple ». Or ce despote avait refusé à plusieurs reprises (Ex. 8 : 1, 15). L’Eternel connaissait aussi l’état de ce peuple, encore plus coupable d’idolâtrie que les Egyptiens ! Il est juste, conséquent avec ses caractères et Il ne peut supporter le péché sans le punir. Comment peut-Il agir en faveur de ce peuple qu’Il veut racheter de la main de l’oppresseur ? Il prend toute l’affaire en mains et se sert du sang d’un agneau - qui parlait à son cœur de Christ, le seul sacrifice acceptable, qui serait offert au temps convenable. Le sang doit être placé sur les poteaux et le linteau de chacune des portes des maisons où se trouvent des Israélites (Ex. 12 : 3-8). Il mettra à l’abri tous ceux qui s’y trouvent. Placé sous le regard de Dieu (v. 23), ce sang annonce que le péché sera jugé. Le sang de Christ est répandu dans ce but. Il a été versé une fois pour toutes sur l’autel de la croix, mettant le pécheur repentant à couvert (Ps. 32 : 1).
 

                        La sortie d’Egypte 

            Les fils d’Israël vont être ensuite définitivement arrachés à l’esclavage de l’Egypte. Au moment où ils quittent le pays, le Pharaon et son armée les poursuivent. Ils semblent pris au piège : devant eux, la mer Rouge ; derrière, les chars du roi d’Egypte. Quel effroi, quels cris de détresse ! Mais aussi quelle réponse de l’Eternel, dont les droits et la justice ont été satisfaits par le sang de l’agneau ! Elle est annoncée par Moïse : « Tenez-vous là, et voyez la délivrance de l’Eternel qu’il opérera pour vous aujourd’hui… L’Eternel combattra pour vous, et vous, vous demeurez tranquilles » (Ex. 14 : 13-14) ! Dieu seul pouvait agir. Il dit ensuite à Moïse : « Qu’ils marchent » (v. 15). Ils obéissent : la foi compte sur Dieu et Il délivre ceux qui s’attendent à Lui (Ps. 136 : 13-15). Dieu a rendu « impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable » (Héb. 2 : 14-15).


                        Au désert

            L’Ennemi formera constamment de sinistres projets contre Israël ; il en forme aussi contre nous, chrétiens ! Notre situation peut se comparer quelque peu à celle d’Israël. Aux yeux du racheté, par la foi, la cité sainte céleste apparaît déjà dans le lointain ! Satan cherche désespérément à en retarder l’accès à toute l’Eglise ; il sait ce qui l’attend : un jugement éternel. Or, mise à l’épreuve, l’Eglise a manqué de toutes manières. Et pourtant le moment approche où, selon le ferme conseil divin, elle entrera dans la gloire où se trouve déjà Christ, notre précurseur, la Tête de son Corps. « Les portes de l’hadès ne prévaudront pas contre elle » (Matt. 16 : 18).

  
          
Nombres 21 -24
 

                        Le serpent d’airain

            « Le cœur du peuple se découragea - ou s’impatienta - en chemin » (Nom. 21 : 4). Il n’y a pas, hélas, de doute sur le mauvais état d’Israël. Devant leurs murmures et leurs paroles blasphématoires, l’Eternel leur envoie des serpents brûlants. Toutefois Il indique aussitôt le remède souverain pour être guéri. Il suffit de regarder vers le serpent d’airain placé par Moïse sur une perche ; c’est une belle figure de Christ sur la croix. Ainsi seulement les Israélites pouvaient être guéris (v. 9). Et désormais ils vont marcher « vers le soleil levant » (v. 11).

 
                        Balaam

            Le récit des chapitres 22 à 24 est un merveilleux exemple de la puissance divine en activité pour délivrer et même justifier les siens. Ils sont son trésor particulier (Rom. 8 : 33 ; Mal. 3 :17).
            L’ennemi poursuit toujours son activité de prédateur (1 Pier. 5 : 8). Balak, le roi de Moab est inquiet de les voir s’approcher. Il projette alors de se servir de Balaam, un devin qui imite, pour impressionner ceux qui font appel à ses services, les rites sacrificiels de la loi mosaïque (Nom. 22 : 24). Balak croyait-il annuler les promesses divines ? Pour toutes ses promesses, « en lui est le oui et en lui l’amen » (2 Cor. 1 : 20). Dieu va intervenir en leur faveur. « Il n’y a pas d’enchantement contre Jacob » (Nom. 23 : 23).
            Balaam, ce cupide, espérait prononcer les paroles d’exécration contre Israël qui lui permettraient d’obtenir le « salaire d’iniquité » (2 Pier. 2 : 15) tant convoité ! Mais jamais personne ne pourra maudire celui que Dieu a béni ! Aussi malgré lui - et à la grande colère de Balak - ses quatre discours sentencieux sont un exposé remarquable des bénédictions définitives accordées gratuitement par Dieu à Israël.

            Chaque fois que Satan porte aussi des accusations contre les rachetés du Seigneur (Apoc. 12 : 10), celles-ci n’ont pas d’autre résultat : de plus grandes bénédictions seront accordées à la fin à ces croyants (Deut. 8 : 16). Ses attaques mettent notre foi à l’épreuve et nous détachent davantage d’un monde qui court vers la perdition. La fin de Job, plus bénie encore que son commencement, en est un exemple (Job 42 : 12-15 ; Jac. 5 ; 11).
            Sur les montagnes de Moab, l’Eternel montre sa souveraineté ! Il fait proclamer par l’accusateur lui-même qu’Il n’a pas aperçu d’iniquité en Jacob, ni vu d’injustice en Israël (Nom. 23 : 21). Une déclaration qui paraissait de prime abord absolument contredite par les faits ! Dieu avait-il donc oublié les murmures, les convoitises, l’idolâtrie et la rébellion d’Israël (Nom. 25) ? La réponse se trouve au verset 23 du chapitre 23, dans ces paroles que l’Eternel dicte à Balaam. « Selon ce temps, il sera dit de Jacob et d’Israël : « Qu’est-ce que Dieu a fait ? ». L’œuvre indispensable pour purifier Israël - et tous les rachetés également - a été accomplie. Ils paraîtront devant la gloire de Dieu, « dans l’allégresse » (Jude 24). La réalité a succédé aux ombres : par la volonté de Dieu « nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes » (Héb. 10 : 10).
            Désormais, Dieu considère son peuple - qu’il soit terrestre ou céleste - à travers l’œuvre parfaite de son Fils. Il ne serait pas « fidèle et juste » envers Lui, s’il imputait encore la moindre faute à ceux que Christ a lavés dans son sang précieux versé à la croix ; « le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 : 7).
            Dans un troisième discours sentencieux (Nom. 24 : 3-9), Balaam est contraint de faire connaître à tous l’appréciation divine : l’admirable beauté à Ses yeux des tentes d’Israël. Au milieu d’elles, se trouvait le tabernacle de l’Eternel où résidait Sa gloire. Rien d’étonnant à ce que tout le camp soit sous les effets de la présence d’une telle gloire !

            L’Eglise est elle aussi encore dans le « désert » ; cependant Dieu la voit déjà dans sa relation glorieuse avec son Fils bien-aimé. L’Epouse de Christ est déjà revêtue à Ses yeux de toutes les perfections de son Epoux divin ! Même si présentement nous pouvons ressentir dans l’Assemblée des sujets de peine et d’humiliation, c’est une occasion d’admirer la patience et le pardon divin.
            Balaam se montre tristement lucide en prononçant sa dernière prophétie (24 : 15-24). Il a compris que sa chute est inéluctable. Il distingue de loin - non de près - toute une fresque prophétique illuminée par Christ, le roi de gloire. L’apparition de la brillante « Etoile du matin » coïncidera avec le jugement des nations voisines d’Israël. Elle annoncera le lever du jour éternel ! Toutefois cette Etoile est déjà levée dans le cœur des rachetés (2 Pier. 1 : 19). Balaam avait été obligé de bénir Israël. « Toutes choses le (Dieu) servent » (Ps. 119 : 91). Il a dû révéler la pensée de l’Eternel. Israël devait demeurer seul, séparé des autres nations (Nom. 23 : 9 ; Ex. 19 : 5-6). Satan, en se servant de ce devin et de Moab, ne tarde pas à se manifester.

            N’oublions jamais, chers lecteurs, que les invitations du monde sont plus à craindre que ses malédictions ! Le peuple d'Israël tombe très bas, dans la fosse creusée par Moab et son allié Madian. Il s’attire le jugement de Dieu, qui ne pouvait dans cet état le bénir. Mais l’amour de Dieu, par le sacrifice parfait de son Fils a trouvé une réponse à toute la misère que le péché avait engendrée. Sur le pied de la grâce souveraine de Dieu, Israël et l’Eglise pourront entrer dans l’héritage promis.

 

2 Rois 6 : 8-23 

            La guerre entre Israël et les Syriens vient de reprendre ; ce sont des ennemis héréditaires. En se servant du prophète Elisée, l’Eternel envoie dans sa grâce avertir le roi d’Israël, qui n’avait rien fait pourtant pour mériter Ses soins. On ne peut rien cacher à Dieu : par le témoignage de l’un de ses serviteurs, le roi de Syrie est troublé d’apprendre que ce qu’il dit lui-même dans sa chambre à coucher, Elisée peut le rapporter au roi d’Israël (2 Rois 6 : 12). Il veut en finir avec le prophète et envoie des chevaux, des chars et de grandes forces entourer la ville de Dothan. Extrêmement effrayé, le jeune homme qui sert Elisée dit à son maître : « Hélas ! Mon seigneur, que ferons-nous ? » (v. 15). 

            Mais il existe une troisième armée dont le prophète connaissait l’existence. Ce sont les combattants célestes ! Ces anges sont toujours à l’œuvre en faveur de ceux qui doivent hériter du salut (Héb. 1 : 14). Ici, Dieu les a placés comme une muraille de feu autour de son serviteur (Ps. 34 : 7 ; Juges 5 : 20). Pour les discerner, il faut avoir l’œil de la foi. L’avons-nous ? Sinon, demandons, comme Elisée priant pour son jeune homme, d’ouvrir nos yeux ! Qu’ils ne soient plus fixés sur ce qui se voit, mais sur ce qui ne se voit pas - vers les choses éternelles, vers Christ lui-même. (2 Cor. 4 : 18). L’Eternel répond favorablement : le jeune homme voit ce qui jusqu’alors était invisible pour lui, et dès lors tout est changé (2 Rois 6 :  17). Au verset suivant, à la requête d’Elie, les Syriens sont frappés de cécité. N’oublions pas, chers croyants, que la puissance divine est à notre disposition (Ps. 121 : 1).
 
 
                
 Zacharie 3
 
            Voyons maintenant, sur un plan plus « personnel » - mais symbolique aussi -, comment Dieu est intervenu au temps de Zacharie et d’Aggée. Le souverain sacrificateur de l’époque. Joshua, se tenait devant l’Ange de l’Eternel (Zach. 3 : 1-5). Satan était là aussi, prêt à accuser, comme à l’accoutumée (Apoc. 12 : 10). Or les vêtements de Joshua étaient sales ; l’Adversaire pense avoir trouvé une occasion pour l’accabler. Hélas, ses accusations n’auraient pas été sans fondement !
            L’Eternel avait donné des instructions formelles pour la purification des sacrificateurs (Lév. 8 : 6-7 ; Nom. 19 : 1-7). Se présenter ainsi souillé devant Dieu, c’était s’exposer à une condamnation certaine ! Mais on lit également dans ce livre de Zacharie : « Celui qui vous touche, touche la prunelle de son œil » - il s’agit de l’œil de Dieu (2 : 8 ; Deut. 32 : 10). Cette mise en garde est adressée à tous ceux qui accusent des rachetés. Chacun est d’un grand prix devant Dieu : Il l’a chèrement payé, offrant, pour l’acquérir, son Fils bien-aimé.

            L’Adversaire s’apprête à accuser Joshua. Or « l’Eternel dit à Satan : Que l’Eternel te tance, Satan : que l’Eternel qui a choisi Jérusalem, te tance ! Celui-ci n’est-il pas un tison sauvé du feu ? » (3 : 2). Un tison, c’est un morceau de bois déjà en partie brûlé, et qui continue encore à se consumer. Chers lecteurs croyants, nous faisons tous partie de ces tisons arrachés au feu. Pourtant nous allons recevoir, par pure grâce, un héritage éternel !

            Remarquons en quels termes énergiques la colère de Dieu est appelée ici à tomber sur Satan. La répétition d’un tel vœu (v. 2) témoigne d’une grande indignation. Dans l’affaire, le pauvre accusé n’a rien à dire pour sa défense. Souverain sacrificateur, il est chargé aussi à ce titre des fautes du peuple. Heureusement le Juge a lui-même pourvu à tout - sans pour autant tolérer la souillure !

            L’Ange s’adresse d’abord à ceux qui se tiennent près de lui : « Ôtez de dessus lui les vêtement sales » (v. 4). Il s’adresse ensuite à Joshua : « Regarde, j’ai fait passer de dessus toi ton iniquité, et je te revêts d’habits de fête ». Ils ne sont pas seulement propres, ce sont des habits de fête (Matt. 22 : 12).

            Transporté de joie d’être témoin d’une si belle scène, Zacharie s’écrie : « Qu’ils mettent une tiare pure sur sa tête » (v. 5). La demande du jeune Zacharie, en plein accord avec la pensée de « l’Ange de l’Eternel qui se tenait là », est aussitôt acceptée.

            Ce récit rend témoignage du fait que les péchés de Joshua et du peuple ont été pardonnés - un pardon qui reposait « par avance » sur l’œuvre de Christ. Celle-ci a parfaitement répondu aux droits de la justice de Dieu. Un pécheur repentant, lavé de ses souillures dans le sang précieux de l’Agneau, est désormais un racheté devenu « agréable dans le Bien-aimé » (Eph. 1 : 6).

            Purifié, justifié, Joshua doit - comme chaque croyant - marcher désormais dans les voies de l’Eternel et s’acquitter fidèlement de sa charge. Le récit s’achève sur la pensée du règne glorieux à venir de « mon serviteur le Germe », de Christ lui-même (v. 6-10).
 
       Chacun ne serait-il pas frappé de voir la grâce souveraine de Dieu se manifester si souvent en faveur de ceux qu'Il a préconnus ? L'Ecriture nous dit qu'Il les a aussi « prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né parmi beaucoup de frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Rom. 8 : 29-30). Cette chaîne sublime des conseils divins relie l’éternité passée à l’éternité à venir et donne tout son sens au présent – le temps de la grâce.

            Que de merveilles de l’intervention divine en grâce sont semées dans ces livres de la Parole de Dieu ; il faut les parcourir à genoux !
            Citons encore simplement :
                   - le retour en arrière du soleil, lorsque l’Eternel écouta la voix de son serviteur Josué, car Il « combattait pour Israël » (Jos. 10 : 12-14) ;
                   - les délivrances successives accordées par l’Eternel à David durant sa vie ;

                   - la destruction soudaine et miraculeuse de l’Assyrien, du temps d’Ezéchias (2 Chr. 32) ;

                   - la délivrance si remarquable accordée à Josaphat qui, avec son peuple, s’était entièrement confié en Dieu (2 Chr. 20) ;

                   - l’exemple remarquable de la patience de Dieu à l’égard d’un croyant coupable, tel que Jonas ;

                   - la libération de Pierre (Act. 12). Pour la troisième fois, Pierre est en prison. Il semble impossible qu’il échappe à la mort à laquelle Hérode le destine. Toutes les précautions sont prises dans la prison et de son côté, tout en priant, l’assemblée manque de foi : leur attitude quand Pierre libéré revient vers eux, le montre. En effet un ange est survenu, il a réveillé l’apôtre dont les chaînes sont tombées. Il passe miraculeusement à travers tous les postes de garde et les plus lourdes portes. Dieu opère lui-même dans tout ce qui dépasse nos capacités. Il a la haute main et s’est réservé le domaine de l’impossible !

                   - le soutien et les promesses reçus par l’apôtre Paul alors que ses compagnons d’infortune et lui-même semblaient en danger de mort immédiate sur une mer déchaînée (Act. 27 : 24-25).
 
            Nous savons - la foi sait - que « toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Rom. 8 : 28). « Dieu ne ferait-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, lui qui use de patience avant d’intervenir pour eux ? Je vous dis que bientôt il leur fera justice » (Luc 18 : 7-8).

            Notre Dieu Sauveur est un Dieu de patience, alors même que son amour le pousserait à agir aussitôt ! Mais il est parfois nécessaire que la patience ait en nous son œuvre parfaite (Jac. 1 : 4 ; 2 Pier. 3 : 15). Sachons attendre, en ayant l’assurance bénie qu’Il interviendra.
 
 

                                              Ph. L                             le 08. 12. 11