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Le triomphe de Jésus et ses résultats

 
 

            Une victoire, c’est le succès remporté suite à un combat ; c’est l’issue favorable pour celui qui a pris l’avantage dans une lutte. Un triomphe, c’est plus encore : la victoire est éclatante, absolue et définitive. On se souvient en particulier des honneurs décernés au général romain qui venait de remporter une grande victoire. Le vainqueur entrait solennellement dans Rome, sur un char spécial (quadrige), suivi de son armée et de ses prisonniers. Il passait généralement sous des arcs de triomphe, avec les acclamations d’une foule en délire. Un « libérateur » était même parfois porté en triomphe ; on le hissait au-dessus de la foule de sorte que tous puissent le voir et l’applaudir plus aisément.
            Toutefois, dans ce monde, la chute suit parfois de très près le triomphe qui a paru un instant définitif, d’où cette expression généralement connue : « La Roche Tarpéienne est près du Capitole ». En effet, du haut de cette crête rocheuse, les Romains précipitaient ceux qui étaient tombés en disgrâce - des traîtres ou simplement des vaincus ! Or, la Roche Tarpéienne n’est pas éloignée d’un ancien centre politique, appelé « le Capitole ». Là, la même personne avait peut-être, peu de temps auparavant, reçu de grands honneurs - elle était devenue célèbre « pour un temps » et avait été adulée par la foule pour diverses raisons.
            « Les vains honneurs de ce monde infidèle n’enfantent rien que regrets et dégoûts », affirme un cantique. On comprendra que ce genre de triomphe « humain », si fugitif, ne peut donner qu’une très faible idée du vrai triomphe - complet et définitif - de Jésus à la croix ! Nous désirons nous en entretenir un peu ensemble.

 
 
Jésus, vainqueur de Satan
 
                        La venue de Jésus dans le monde où règne Satan
 
            Après la « chute » d’Adam et d’Eve dans le péché, Satan a facilement usurpé les fonctions de chef de ce monde. L’homme s’est vendu pour rien (Es. 52 : 3) ; il s’est lui-même asservi à la puissance du diable (Act. 10 : 38) et il est obligé de lui obéir.
            Mais le Seigneur a été manifesté « pour qu’il détruise les œuvres du diable » (1Jean 3 : 8). Lui seul d’ailleurs a pu dire : « Le chef de ce monde vient ; et il n’a rien en moi »(Jean 14 : 30). Son combat spirituel contre cet usurpateur s’est affirmé dès sa venue sur la terre. Il a voulu recommencer entièrement l’histoire de l’homme, tout à la gloire de Dieu.

            Il est entré dans ce monde à la manière de tous les humains. A la différence de l’Antichrist - qui est peut-être déjà parmi nous, encore inconnu -, Jésus a d’abord été trouvé sous l’aspect d’un faible petit enfant. Il était « semblable » à nous ; toutefois Il a été conçu par le Saint Esprit, dans le sein virginal de Marie. Il était sans péché - et Il l’est toujours resté (2 Cor. 5 : 21 ; 1 Pier. 2 : 21 ; 1 Jean 3 : 5 ; Héb. 4 : 15).

            « Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui, et le monde ne l’a pas connu. Il vint chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli » (Jean 1 : 10). Déjà, il n’y avait pas de place pour Lui dans l’hôtellerie (Luc 2 : 7) et il est aussi rapidement devenu évident que Sa présence dérangeait beaucoup les « principaux » parmi les Juifs. Aucun ne s’est montré disposé à accompagner les mages pour aller avec eux se prosterner devant le Messie d’Israël !

            Aujourd’hui, la « venue » du Seigneur n’est pas davantage souhaitée ; l’attitude de la plupart des « professants » - qu’ils aient ou non la vie - ne diffère guère. L’Eglise a perdu de vue la grande espérance des croyants si clairement annoncée par l’Ecriture : être « enlevés ensemble… dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air » (1 Thes. 4 : 15-17), pour revenir  ensuite avec le Seigneur et régner sur la terre. Elle a oublié les conséquences pratiques qui devraient s’ensuivre dans la vie de ceux qui l’attendent.
 
 
                        Le cruel dessein d’Hérode
    
            Au moment de la première venue du Seigneur, du cruel Edomite, Hérode « le grand », régnait à Jérusalem. Les mages du lointain Orient viennent rendre hommage au roi des Juifs qui vient de naître ; en arrivant à Jérusalem, ils cherchent à savoir où le Messie a été mis au monde (Matt. 2 : 2). En entendant parler d’un tel désir, l’usurpateur est certainement le plus inquiet. Alors il interroge les principaux sacrificateurs et les scribes qui lui confirment que le Messie doit naître à Bethléhem (Mich. 5 : 2). Hérode déclare alors « secrètement » aux mages son désir d’aller rendre, lui aussi, hommage au « petit enfant ». Il leur demande donc de revenir vers lui et de lui apporter les précisions nécessaires pour qu’il le trouve aisément (v. 8). Il projette en réalité de tuer Celui qui pourrait devenir - du moins le croit-il - un rival. Or sa  vie personnelle allait bientôt s’achever dans l’incrédulité.
            Ces mauvais desseins d’Hérode ne sont que le reflet de ceux de Satan, son maître. Mais Dieu fait finalement échouer les artifices du diable, si même Il s’en sert parfois pour nous faire du bien à la fin !

            Premièrement, les mages sont « divinement » avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode (v. 12). Dieu veillait sur son Envoyé, sur Emmanuel - Dieu avec nous – l’objet de toute cette haine de la part des hommes. Nous n’ignorons pas les desseins du diable ; il cherche constamment à « détruire » (2 Cor. 2 : 11).

            Le « voyage en Egypte » est le moyen ordonné par Dieu pour soustraire Jésus, son Fils bien-aimé, à ces plans criminels. C’est aussi une illustration de la grâce de Celui qui a voulu suivre le même chemin que son peuple autrefois (v. 13-15).

            Hérode, se voyant floué, est très en colère ; dans sa rage, il ordonne de mettre à mort tous les petits enfants mâles de Bethléhem. Il croit ainsi faire aboutir ses plans sanguinaires contre Jésus. Satan - derrière la scène - sait bien que la « semence de la femme » doit lui briser la tête (Gen. 3 : 15) ; aussi fait-il tout son possible pour « retarder » l’exécution d’une telle sentence à son égard.

            Le moment venu, un autre ange est envoyé vers Joseph pour l’avertir de la mort d’Hérode et lui ordonner de retourner avec le « petit enfant » et sa mère dans la terre d’Israël (v. 19-23). Joseph obéit - c’est un homme vraiment obéissant - et Jésus sera, durant près de trente ans, l’habitant presque inconnu d’une ville également méprisée, Nazareth (Jean 1 : 47).
 
 
                        L’homme fort « lié » par Jésus au désert
 
            Le ministère de Jésus va commencer. Il prend part au baptême de la repentance, « pour accomplir toute justice » (Matt. 3 : 15). Ensuite, revêtu de la puissance de l’Esprit, Il est emmené au désert où Il vit au milieu des bêtes sauvages (Marc 1 : 13). Quand Il s’y trouve, face à face avec Satan, le contraste avec la scène qui s’est déroulée en Eden est complet ; c’était dans ce jardin de délices, préparé pour eux par Dieu, qu’Adam et Eve se trouvaient lors de leur propre tentation, et pourtant ils ont succombé.
            Jésus jeûne 40 jours et 40 nuits. Il a affaire au diable, avec ses tentations et ses ruses, fondées sur ce qui caractérise le monde (voir 1 Jean 2 : 16).  Jésus avait volontairement pris un corps d’homme et c’est dans la « faiblesse » que la puissance de Dieu va s’accomplir. Pour résister victorieusement à Satan, Jésus se sert d’une arme invincible, la Parole de Dieu. Par trois fois, il cite l’Ecriture et répond au diable : « Il est écrit » (Matt. 4 : 4, 7, 10).

            Satan cherchera à l’imiter, en se servant à son tour d’un psaume ; mais sa citation est tronquée. Cette habilité du diable est pour nous une mise en garde ! Satan sait fort bien se déguiser en « ange de lumière » et ses envoyés, se présenter en « serviteurs de justice » (2 Cor. 11 : 14-15). Jésus lie l’homme fort au désert. Il dit au diable : « Va-t’en ! ». Et Satan le laisse… « pour un temps ».
 
 
                        Les biens de Satan « pillés » par Jésus durant son ministère
 
            Désormais, Jésus va « piller les biens » de l’homme fort (Marc 3 : 27) et détruire ses œuvres sur la terre. Il chasse, entre autres, un démon qui était muet : les foules s’étonnent ! Certains alors osent dire que c’est par Béelzébul, le chef des démons, que Jésus les chasse ! C’était un blasphème contre le Saint Esprit, un péché qui n’a pas de pardon. D’autres encore, voulant le mettre à l’épreuve, montrent leur incrédulité en réclament un signe venant du ciel (Luc 11 : 14-16).
            Le Seigneur leur répond : « Si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous » (v. 20). Il se sert d’une belle image : « Quand l’homme fort, équipé de ses armes, garde son palais, ses biens sont en sureté ; mais s’il en survient un plus fort que lui qui le vainque, il lui ôte l’armure dans laquelle il se confiait, et fait le partage de ses dépouilles » (v. 21-22).

            « L’homme fort » est une figure de Satan : il maintient captifs ses prisonniers et se sert pour les terrifier de la crainte de la mort. Mais heureusement un plus fort est survenu : c’est le Sauveur qui le met en fuite au désert. Toutefois, pour nous secourir, Il va descendre plus bas encore ! C’est par sa propre mort qu’Il a rendu « impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable » (Héb. 2 : 14). Jésus délivre les captifs qui étaient « tenus en esclavage » durant toute leur vie (v.15).   
 
 
                        L’opposition farouche de Satan et de ses agents
 
            A cette marche triomphale du grand Libérateur, Satan oppose une résistance farouche  sans espoir. Pendant tout le ministère du Seigneur, il se sert surtout d’hommes qui sont encore sous sa coupe, et il continue d’agir ainsi aujourd’hui. 
            Jésus a rencontré tout au long de sa course la « contradiction des pécheurs contre lui-même »(Héb. 12 : 3).  Des méchants ont cherché à l’enlacer dans ses paroles ; leurs pièges étaient très souvent habilement enrobés de flatteries (Matt. 22 : 15 ; 1 Cor. 3 : 19). Ils L’ont traité de séducteur, (Jean 7 : 12), de buveur, l’ont prétendu possédé…  A maintes reprises, ils ont cherché à Le tuer et ont fomenté des complots conte Lui, sans succès d’ailleurs : l’heure de son sacrifice expiatoire n’était pas encore venue (Jean 7 : 30 : 8 : 20). Jésus était « hors de portée » de leurs machinations perfides (Luc 4 : 29-30) jusqu'au moment où « l’heure est venue » (Jean 17 : 1).

            Nous ne doutons pas que le cœur du Seigneur a été rempli de tristesse en voyant Satan réussir à se servir de l’un de ses disciples, Pierre, pour chercher à détourner son Maître de ce chemin d’obéissance qui devait se terminer à la croix. Peu de temps auparavant, cet apôtre avait pourtant semblé avoir du discernement. Il avait clairement déclaré : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » ! Jésus lui avait alors répondu : « Tu es bienheureux » (Matt. 16 : 17).

            Or, peu après, le Fils de l’homme parle à ses disciples de son douloureux chemin. Il avait annoncé qu’Il allait souffrir et mourir à Jérusalem, et qu’Il ressusciterait le troisième jour. Alors, menant Jésus à l’écart, Pierre veut le reprendre : « Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera pas ! » (Matt. 16 : 22). Mais Jésus se retourne et lui dit : « Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (v. 23). Quel avertissement pour tous les siens ! Si vite, hélas, faute de veiller avec prière, notre communion avec le Seigneur peut s’interrompre ! On peut même devenir un « jouet » inconscient dans les mains du diable. Chacun a grand besoin des secours de l’Esprit pour discerner et déjouer les ruses de l’Ennemi. Quel exemple nous donne la vie du Seigneur ! Malgré ses efforts, Satan n’a jamais réussi à prendre en défaut Sa vigilance.

            Jésus a été aussi troublé dans son esprit au moment où Il a jugé à propos d’avertir les disciples : « En vérité, je vous dis que l’un d’entre vous me livrera » (Matt. 26 : 21 ; Ps. 55 : 12-14). Il s’agissait de Judas ; or le traître était encore avec eux dans la chambre haute ! Depuis longtemps déjà, Satan avait préparé sa demeure chez lui. Judas avait refusé d’écouter les avertissements du Seigneur, alors qu’il vivait si près de Lui ! Le diable était donc maintenant venu prendre possession de son domicile (Luc 22 : 3).
 
 
                        La tête du serpent brisée à la croix
 
            Enfin l’heure est venue, ô la sombre journée ! A la croix, la gloire du Seigneur va pourtant briller de tout son éclat - au moment même où Il est injurié par mille voix et abreuvé de honte par ceux qu’Il est venu sauver. En effet, Christ va connaître une victoire totale et briser la tête au « serpent ancien ».
            Ce grand sujet de méditation requiert beaucoup d’attention de notre part. Le Saint Esprit, habitant en nous, désire nous aider à saisir toujours mieux la portée de cette œuvre, unique dans les annales du temps et de l’éternité.
 
                           Que ta mort, ô sainte Victime,
                           Soit toujours présente à nos yeux !
                           Ton sang a lavé notre crime,
                           Seul, ton sang nous ouvrit les cieux.
 

            Jésus s’est chargé volontairement du fardeau du péché - personne ne pouvait le prendre à sa place ! Aucune forme de souffrance n’a été épargnée à notre bien-aimé Sauveur : la souffrance physique certes, mais surtout dindicibles souffrances morales. Les moqueurs étaient là, diligentés par Satan. Il cherchait un ultime moyen de dissuader Jésus à poursuivre cette œuvre de salut, en montrant combien nous en étions indignes par notre opposition à Jésus. Le diable savait que l’accomplissement de cette œuvre se traduirait aussi pour Lui par sa condamnation définitive !
            Ses « esclaves », en passant devant la croix, injuriaient le Seigneur : « Toi qui détruis le temple et qui, en trois jours, le bâtis, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix » (Matt. 27 : 40). Les principaux sacrificateurs et leurs complices, les scribes et les anciens, surenchérissaient, poussés par le diable : « Il a sauvé les autres, il ne peut pas se sauver lui-même ; s’il est le roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. Il s’est confié en Dieu, qu’il le délivre maintenant s’il tient à lui, car il a dit : Je suis Fils de Dieu » (v. 43). Même les brigands crucifiés y ajoutaient leurs propres insultes ! Tous ces hommes méchants ont osé mettre en doute l’amour de Dieu pour Christ ! Leur dernier « effort pour mal faire » va échouer, lui aussi (Matt. 27 : 39-44).
            Cependant, pour le Seigneur, la « souffrance des souffrances » est l’abandon des trois heures durant lesquelles Dieu a détourné sa face. Jésus s’est chargé de nos péchés. Pour nous, Dieu « l’a fait péché » (2 Cor. 5 : 21) et Il est « devenu malédiction » (Gal. 3 : 13). A cette heure suprême, « son cœur infini, sous ce poids d’un moment, porta l’éternité de notre châtiment ».

 
                        Satan rendu impuissant par la mort de Christ
 
            L’œuvre de l’expiation est achevée, la victoire remportée ; avec un puissant cri de triomphe, Christ entre dans la mort. La croix, où un moment Satan a cru réussir à accomplir ses mauvais desseins, marque sa défaite publique et totale.
            Dieu donne aussitôt des preuves remarquables d’une si grande victoire ! Il déchire, de haut en bas, le voile séparant le lieu saint du lieu très saint dans le temple. Un chemin nouveau et vivant est désormais ouvert à l’homme ; dorénavant, il peut pénétrer dans la présence de Dieu avec une « pleine liberté » (Héb. 10 : 19-21). Des sépulcres s’ouvrent, la mort doit s’avouer vaincue ; elle rend « quelques-uns » de ses prisonniers - en attendant le jour si proche où tous les morts en Christ entendront d’abord la voix du Fils de Dieu et vivront et sortiront ainsi du tombeau à la suite de Celui qui est déjà victorieux (Jean 5 : 25-29 ; 1 Cor. 15 : 20-25).
 
                           Mais le Christ, Fils du Dieu fort,
                           Pour nos péchés mis à mort,
                           Ressuscite avec puissance.
                           Célébrons, nous, ses élus,
                           Le triomphe de Jésus :
                           Sa gloire est notre espérance.
 
 
 Les conséquences de la victoire de Christ pour le croyant

            En pensant à quelques aspects de ce triomphe complet de Jésus à la croix,  nous aimerions considérer un passage de l’épître aux Colossiens (2 : 13-15). Il y est question de l’identification du croyant avec Christ, mais également de plusieurs résultats de son œuvre. 

 
                        La culpabilité du péché ôtée pour le croyant par la croix de Christ
 
            « Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui ; il nous a pardonné toutes nos fautes » (Col. 2 : 13). Croyants, nous avons été « vivifiés ensemble avec le Christ » (Eph. 5 : 5) ; Il nous a délivrés du poids de la condamnation et de la culpabilité du péché. Tous nos péchés ont été pardonnés, Christ a dû passer lui-même par la mort et porter le poids de notre juste condamnation. Dieu nous a accordé un plein pardon (Rom. 8 : 1).
 
                        La délivrance des ordonnances de la Loi
 
            « Il (Christ) a effacé l’obligation écrite contre nous, qui consistait en ordonnances et nous était contraire, et il l’a ôtée en la clouant à la croix : ayant dépouillé les pouvoirs et les autorités, il les a donnés en spectacle, triomphant d’eux en la croix » (Col. 2 : 14-15).
            Un poids pesait sur la conscience des Juifs : une « obligation », des ordonnances légales. La Loi présentée par Moïse avait été « acceptée » par le peuple : il avait déclaré avec légèreté : « Tout ce que l’Eternel a dit, nous le ferons » (Ex. 19 : 8) ! Or ils étaient absolument incapables de l’observer - chose évidente dès l’énoncé du premier commandement. Israël s’était ainsi placé « volontairement » sous un joug insupportable, et en conséquence, sous la malédiction. On a pu comparer la Loi à une « reconnaissance de dette », à laquelle il est impossible de se soustraire.
            La situation des hommes qui font partie des « nations » n’est pas moins grave (Rom. 2 : 14). Les obligations « religieuses » variées que l’homme s’est imposé pour tenter de soulager sa conscience chargée n’ont fait que confirmer son incapacité à sortir de son état d’esclavage du péché.                          

            La croix de Christ est la seule merveilleuse réponse à ces deux situations que nous venons de rappeler. Leurs conséquences sont finalement communes. L’obligation « écrite contre nous » a été « ôtée en la clouant à la croix ». Toutes ces choses sont donc annulées, effacées, détruites à jamais. L’œuvre de Christ ajoute au don de la vie et au pardon, la vraie liberté (Jean 8 : 36) !

            Ainsi, la mort de Christ a rompu définitivement tout lien entre le chrétienetlaLoi, puisque son caractère obligatoire  a été détruit à la croix. Pour réaliser l’immense portée d’une telle délivrance, le chrétien doit vraiment comprendre qu’il a été « mis à mort par le corps de Christ » (Rom 7 : 4). Il a été libéré par la mort, c'est-à-dire par sa propre mort avec Christ.    
 
 
                        La victoire sur Satan et ses anges
 
            Nous avions contre nous des « pouvoirs », des « autorités », la puissance spirituelle de méchanceté, toute la puissance du mal - Satan et les anges déchus. Leur caractère odieux a été complètement dévoilé à la croix de Christ. « Moralement », elles ont été exposées publiquement et tout pouvoir leur a été ôté ! L’apôtre Paul fait bien ici « allusion au cortège triomphal d’un général romain, où figuraient les chefs vaincus, dévêtus - comp. 2 Cor. 2 : 14-16 » (voir note Nouveau Testament Ed. Bonne semence 2011).
            C’est un dépouillement, mais c’est aussi une grande victoire. Bien que « crucifié en faiblesse » (2 Cor. 13 : 4), Christ a été le plus fort. Ainsi, de droit, Il demeure le chef de toutes les principautés (v. 10). Par sa croix, il est devenu vainqueur sur toutes les autorités du mal (v. 15).  Les pleins résultats de l’œuvre de Christ nous échappent encore, mais tout à l’heure, parvenus dans Sa gloire, nous pourrons vraiment les comprendre.

                                                (D’après un commentaire de « Sondez les Ecritures » - vol. 9 p. 426-427).

 
                           Ton œuvre est achevée et ton Dieu satisfait,
                           Ta tête est couronnée, ton triomphe parfait.
                           A Toi gloire et puissance, honneur et majesté,
                           Et la reconnaissance durant l’éternité !
 

            Dieu l’a salué et l’a fait asseoir à sa droite : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds » (Mat. 22 : 44). Il s’agit ici de ceux qui ont refusé la grâce offerte et sont restés hostiles. En contraste, Son Eglise à son côté, reflétera sa puissance, sa gloire et sa beauté !
            Les croyants sont aussi présentés dans l’Ecriture comme des combattants. Ils ont reçu du chef de leur foi toutes les ressources nécessaires pour livrer le combat de la foi, durant leur séjour ici-bas. Il leur faut pour cela marcher avec soin sur les traces laissées par le Fils de Dieu. Ainsi, ils tiendront ferme « contre les artifices du diable » et ils seront en mesure de lutter « contre les puissances de méchanceté » (Eph. 6 : 11-12). Dans toutes les circonstances contraires à la foi, nous pouvons être « plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés » ! (Rom. 8 : 32, 34, 37). Entrons avec hardiesse dans les conséquences bénies de Sa complète et définitive victoire à la croix (Rom. 8 : 32, 34, 37).
 
 
                                                 Ph. L  le 22. 10. 11