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LA PREMIERE EPITRE AUX CORINTHIENS (3)
 
 
CHAPITRE 3

Les serviteurs et leur service (v. 1 à 23)
 
                             Les Corinthiens charnels (v. 1-5)

            L’apôtre Paul revient maintenant sur les dissensions entre les Corinthiens déjà mentionnées au chapitre 1 (v. 12). Il ne s'était écarté que momentanément de ce problème.

            Paul devait d'abord placer devant les Corinthiens deux choses importantes :
                   - l
a sagesse humaine, qu'ils estimaient tant, est un obstacle pour la foi (1 : 19 – 2 : 5)
                   -
la sagesse divine ne pouvait être comprise que par des chrétiens spirituels (2 : 6-16).

            Or les Corinthiens montraient justement par leur comportement qu'ils étaient charnels, et non pas spirituels. Ils n'étaient certes plus des hommes naturels, n'ayant pas le Saint Esprit (Jude 19), mais étaient sauvés par la grâce de Dieu et avaient reçu le Saint Esprit en vertu de leur foi en l'évangile (Éph. 1 : 13). Cependant, ils ne soumettaient pas leur volonté à l'action du Saint Esprit, mais se laissaient guider par des points de vue et des principes humains. C'est pourquoi Paul ne pouvait pas leur communiquer les profondeurs de la sagesse de Dieu.

            Nous trouvons donc ici trois états différents de l'homme devant Dieu :
                   -
« Naturel » (2 : 14) désigne l'homme non régénéré, qui vit sans la connaissance et l'intelligence des pensées de Dieu et qui est conduit par sa propre nature pécheresse.
                   -
« Spirituel » indique celui qui est né de nouveau, qui possède le Saint Esprit et se laisse diriger par Lui.
                   -
« Charnel » caractérise un croyant qui ne vit pas selon la Parole de Dieu, mais se laisse conduire dans ses pensées, ses paroles et ses actes par les mauvaises tendances de sa chair, sa « vieille nature ».

            Les Corinthiens n'étaient pas spirituels, mais charnels. En accordant une telle place à la pensée humaine, les Corinthiens étaient encore de « petits enfants en Christ ». Tout chrétien commence par être un « enfant » dans la foi (1 Jean 2 : 12-13). Mais comme dans le domaine de la nature, il existe aussi dans le domaine spirituel une croissance, et celle-ci faisait manifestement défaut chez les Corinthiens. C'est pourquoi, lors de son séjour prolongé parmi eux, Paul n’a pu leur donner comme nourriture spirituelle que les rudiments les plus simples de la foi, ce qu'il nomme ici du « lait » (comp. Héb. 5 : 12). Ils ne pouvaient alors pas encore supporter une nourriture solide, c'est-à-dire les aspects plus difficiles de la vérité comme par exemple le mystère du Christ, qui est développé si merveilleusement dans l'épître aux Ephésiens. Mais même depuis lors, ils n'avaient fait aucun progrès. Leur état était toujours le même ; ils étaient encore charnels.
            Au verset 3, Paul mentionne encore une fois la preuve concrète de leur état d'esprit charnel : il y avait parmi eux des « jalousies » et des « querelles ». Au lieu de se servir mutuellement dans l'amour, comme il convient à des saints, ils se portaient envie les uns aux autres. De cette jalousie naissaient un esprit de parti et des querelles. La jalousie a conduit au premier meurtre dans l'histoire de l'humanité, lorsque Caïn a tué son frère Abel. La jalousie a poussé les Juifs à accuser le Seigneur Jésus et à le faire crucifier. N'est-elle pas aussi de nos jours la cause fréquente de désaccords entre les croyants ?
            Visiblement, la jalousie chez les Corinthiens n'était pas tellement relative à des questions terrestres, mais concernait plutôt les dons spirituels comme aussi la considération et l'honneur dans l'assemblée. Pour acquérir plus d'importance, ils se retranchaient derrière des conducteurs renommés, tels qu'Apollos et Paul, à l'insu de ceux-ci. Nous n'avons donc pas ici le cas de conducteurs qui attirent d'autres après eux, comme cela arrive parfois, mais il s'agit de croyants qui cherchent à se donner de l'importance en se prévalant d'hommes considérés ! En ceci, les Corinthiens agissaient exactement comme les gens de ce monde. Ils s'affrontaient mutuellement en se déclarant adeptes des enseignements d'un certain frère ou d'un autre.

            Par là même, ils s'étaient écartés dans leur état pratique de l'esprit du christianisme et étaient retournés à des principes humains. La foi chrétienne entraîne le fait que l'homme naturel a été condamné et mis de côté à la croix de Christ. Le chrétien est uni à un Seigneur ressuscité et possède le Saint Esprit comme source de force et comme conducteur de sa nouvelle vie. Combien les Corinthiens présomptueux mais spirituellement si faibles ont dû être frappés, lorsque Paul leur a écrit qu'en disant : « Moi, je suis de Paul » ou : « Moi, je suis d'Apollos », ils marchaient « à la manière des hommes » !
            Déjà au chapitre 1 (v. 14), Paul avait relevé avec reconnaissance qu'il n'avait baptisé qu'un petit nombre des Corinthiens, afin que personne ne puisse se servir de ce fait à des fins partisanes. Il leur pose maintenant la question : « Qu’est-ce donc qu’Apollos ? Qu’est-ce que Paul ? » (v. 5). Ces frères doués, qui étaient élevés « contre leur gré » au rang de chefs de partis par les Corinthiens, ne voulaient pas faire cas d'eux-mêmes. Ils se considéraient seulement comme des serviteurs de Dieu et des serviteurs des croyants. En agissant ainsi, ils suivaient l'exemple de leur Seigneur : à ses disciples qui se disputaient pour savoir lequel d'entre eux serait le plus grand, Il avait enseigné que le plus grand est celui qui sert, non celui qui domine. Lui-même avait été au milieu de ses disciples « comme celui qui sert » bien qu'il soit Seigneur sur toutes choses (Luc 22 : 24-27). De même, Paul et Apollos se considéraient seulement comme des serviteurs de Dieu qui avaient été les instruments de la conversion des Corinthiens. Il est vrai qu'ils avaient des dons et des services très différents, mais ces différences étaient données du Seigneur. Tous deux avaient accompli leurs diverses tâches dans le même esprit, comme serviteurs de Dieu.

 
                        Le travail pour la maison de Dieu (v. 6-17)
 
            Ni Apollos ni Paul ne désiraient donc être considérés comme des chefs de file mais bien plutôt comme des serviteurs. Cette mise au point donne l’occasion à l’apôtre de développer jusqu’au verset 21 du chapitre 4 divers aspects du service pour le Seigneur.
            Il leur rappelle d'abord quelles tâches Apollos et lui-même avaient accomplies à Corinthe. Leur travail dans l'évangile était comparable à l'activité d'un cultivateur. Paul avait planté : par sa prédication, les Corinthiens étaient venus à la foi au Seigneur Jésus. Ensuite, Apollos avait arrosé les jeunes pousses : il leur avait apporté la nourriture et l'aide spirituelle appropriées et nécessaires pour leur croissance. Tous deux n'étaient cependant que les instruments de Dieu qui seul peut donner l'accroissement. A vue humaine, il semblait que Paul ait été « le fondateur », et Apollos, « le docteur » de l'assemblée à Corinthe. Mais selon l’appréciation divine, « ni celui qui plante… ni celui qui arrose » ne comptent (v. 7), mais uniquement Dieu qui « donne l'accroissement ». Il n'y a non plus aucune différence ni même aucun contraste entre celui qui plante et celui qui arrose. Ils ne sont pas dissociables, car ils travaillent pour le même Maître et pour la même œuvre. En cela, Paul et Apollos étaient un modèle lumineux pour les Corinthiens désunis et querelleurs. Cependant chaque serviteur recevra, un jour, au tribunal de Christ, la récompense pour ce qu'il aura fait personnellement pour lui.

            Paul et Apollos travaillaient ensemble pour Dieu et sous sa direction. C'est ce que signifie l'expression « collaborateurs de Dieu » (v.9a). Les Corinthiens, quant à eux, étaient « le champ de Dieu » (v. 9b), dans lequel les deux serviteurs avaient travaillé. Cette image n'est pas utilisée ailleurs dans les Saintes Ecritures pour désigner l'assemblée. Il est vrai que dans d'autres passages, l'image du travail du cultivateur est employée pour illustrer l'activité spirituelle (9 : 10 ; 2 Tim. 2 : 6 ; Jac. 5 : 7) ; mais, sinon, l'assemblée n'est présentée que sous l'image du corps, de l'épouse ou de la maison vue parfois comme un temple ou comme un édifice. C'est cette dernière que l'apôtre évoque ici en disant : « Vous êtes… l'édifice de Dieu ». Il ne pense pas à l'assemblée entière sur la terre, mais à l'assemblée locale à Corinthe. Elle est cependant considérée comme une « expression » de l'assemblée de Dieu sur la terre (comp. Eph. 2 : 21).

            Paul était conscient de la grâce que Dieu lui avait faite (comp. 15 : 10). Qu'il s'agisse de son salut, des dons qu'il avait reçus ou de sa responsabilité, la grâce de Dieu était toujours présente devant ses yeux. C'est dans cette conscience qu'il avait posé « comme un sage architecte » le fondement pour l'assemblée à Corinthe.  L'assemblée de Dieu est donc appelée sa maison, son temple, son habitation (Eph. 2 : 20-22) ; ailleurs, c’est la colonne et le soutien de la vérité (1 Tim. 3 : 15). A ce sujet, il convient de faire la différence entre ce que bâtit Christ et ce qui est bâti par des instruments humains. Ce qui est bâti par le Seigneur lui-même est parfait. Comme Fils éternel de Dieu, Il est lui-même le roc qui constitue le fondement de cet édifice (Matt. 16 : 18). Les matériaux dont Il bâtit sa maison sont des « pierres vivantes », c'est-à-dire les vrais croyants (1 Pierre 2 : 5) et en conséquence, l'édifice selon le conseil de Dieu est « bien ajusté ensemble » (Éph. 2 : 21). Cependant en 1 Corinthiens 3, la maison de Dieu est considérée sous l'aspect de la responsabilité de l'homme. Là, ceux qui bâtissent sont aussi des hommes, que Dieu veut utiliser et qui sont responsables envers Lui. Il existe alors le danger de construire avec de mauvais matériaux et même que des ouvriers corrompent le saint temple de Dieu (v. 15, 17).

            D'autres, après l’apôtre, continueraient ensuite d'édifier sur cet unique fondement « qui est Jésus Christ », comme par exemple Apollos l’avait fait. Cependant chacun de ceux qui participent à cette œuvre est responsable de la façon dont il édifie. Le Seigneur Jésus a posé le fondement par son œuvre expiatoire à la croix et par l'envoi du Saint Esprit sur la terre. L'assemblée repose sur Lui, le Rocher d'éternité. Tout autre fondement serait une œuvre humaine et donc faux.

            Soit celui qui participe à l'édification de la maison de Dieu contribue à la bénédiction, soit il cause du tort. Qu'il s'agisse de la prédication de l'évangile ou de l'enseignement des croyants, la question reste la même : Est-ce à la gloire du Seigneur et pour la bénédiction des hommes, ou bien d'autres motifs interviennent-ils, tels la gloire personnelle, l'esprit de parti… ?

            Un bon ou un mauvais enseignement - l'or, l'argent, les pierres précieuses, ou le bois, le foin, le chaume (v. 12) - détermineront aussi le caractère des croyants formés par eux. Combien c’est sérieux pour chaque croyant qui désire être employé dans le service du Seigneur ! Les résultats d'un tel service ne sont pas toujours immédiatement perceptibles. Mais le jour vient où tous les croyants seront manifestés devant le tribunal du Christ. Les choses les plus cachées y seront mises en lumière, et seront éprouvées et jugées par le feu de la sainteté divine. « Si l'ouvrage que quelqu'un aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; si l'ouvrage de quelqu'un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même sera sauvé, toutefois comme à travers le feu » (v. 14-15). Paul lui-même se réjouissait à la perspective de ce jour, car il savait que le Seigneur, juste juge, lui donnerait la couronne de justice qui lui était « réservée » (2 Tim. 4 : 8). Mais il se peut aussi que le travail de quelqu'un ne subsiste pas devant l’appréciation juste du Seigneur. Ce croyant en subira une perte dans la mesure où il ne recevra aucune récompense de son Seigneur. Il s'agit ici non pas de la question du salut, mais de la rétribution des serviteurs de Christ. Cela ressort clairement de ce que dit l'apôtre : « lui-même il sera sauvé... ».

            Pour finir, Paul rappelle aux Corinthiens qu'ils sont le « temple de Dieu » (v. 16). L'assemblée n'est pas seulement un édifice en construction jusqu'à la venue du Seigneur, mais elle est déjà maintenant l'habitation, le temple de Dieu. Le Saint Esprit habite dans chaque croyant individuellement, mais aussi dans l'assemblée. Ainsi, le corps de chacun est le temple du Saint Esprit, mais l'assemblée aussi est l'« habitation de Dieu par l'Esprit » (Eph. 2 : 22). La caractéristique de ce temple est la présence de Dieu. Quiconque attaque et corrompt ce temple recevra le juste châtiment de Dieu : il est perdu pour l'éternité. Il s'agit ici - non pas comme dans les versets précédents - de croyants qui, pour des motifs charnels, ont travaillé à la maison de Dieu, mais de faux docteurs incrédules qui ont répandu de fausses doctrines au lieu de la vérité divine, et qui ont contribué à ruiner le caractère de l'assemblée de Dieu. De telles personnes ont surgi en grand nombre au cours de l'histoire de la chrétienté, et ont causé d'immenses dégâts au saint temple de Dieu.

 
                        Aveuglement (v. 18-23)

            Paul reprend maintenant le sujet de la sagesse humaine abordé au chapitre 1. Il met en garde les Corinthiens contre l'aveuglement produit par la sagesse de ce monde, qui n'est cependant que folie devant Dieu. Le danger réside dans le fait que non seulement cette sagesse nous remplit de suffisance, mais que, par elle, la croix de Christ est rendue vaine, comme Paul l'a déjà écrit au verset 17 du premier chapitre. On ne peut échapper à un tel aveuglement qu'en rejetant cette prétendue sagesse. Celui qui agit ainsi paraît insensé aux yeux du monde et de ses sages. Mais en réalité, rejeter la sagesse de ce monde est la condition pour acquérir la vraie sagesse de Dieu car il est impossible, par la sagesse humaine, de le connaître ou de lui plaire. Elle donne à l'homme une place importante et ne tient pas compte de Dieu. C'est pour cela que cette sagesse est folie devant Dieu.
            A l'appui de cette déclaration, Paul introduit deux citations de l'Ancien Testament par lesquelles il désire atteindre la conscience des Corinthiens. La première exprime comment Dieu agit à l'égard des sages de ce monde et de leurs ruses, la seconde montre le jugement qu'Il porte sur la vanité de leurs raisonnements. Visiblement, dans leur attachement à la sagesse humaine, les Corinthiens s'étaient déjà égarés à tel point qu'ils établissaient des différences et de prétendues contradictions entre les docteurs bien connus tels que Paul, Pierre et Apollos, et les utilisaient pour dissimuler astucieusement leur propre égarement. Une telle manière d'agir, de façon charnelle, doit cependant être condamnée. Dieu sonde le cœur de ses enfants et Il juge tout à sa juste valeur. Les Corinthiens devaient apprendre que la sagesse humaine n'est qu'un obstacle dans la vie de la foi, que les serviteurs dont ils se glorifiaient ne recherchaient ni adeptes ni partisans et que, par ces dissensions, ils se privaient de toute bénédiction de la part de Dieu.
            « Ainsi, que personne ne se glorifie dans les hommes, car tout est à vous... », écrit Paul à la fin de ce paragraphe (v. 21). L'assemblée à Corinthe avait été enrichie en toutes choses en Christ, mais chacun n'avait devant les yeux que son propre don, sa propre sagesse, et son propre parti. Les pensées sectaires mesquines de ces croyants les avaient amenés à perdre de vue que, dans sa grâce, Dieu leur avait tout donné (comp. 1 : 5-7).

            Cela ne signifie évidemment pas que les croyants peuvent faire ce qu'ils veulent des dons de Dieu. Ils doivent les recevoir de sa main avec reconnaissance, mais ils n'ont pas le droit de les rejeter, ni de les utiliser de manière charnelle. Or c'était effectivement l'erreur des Corinthiens. Les serviteurs envoyés par Dieu, Paul, Apollos et Pierre, n'étaient pas reconnus par l'ensemble de l'assemblée, mais les différents « partis » à Corinthe ne recevaient que certains serviteurs du Seigneur et se privaient par là de la bénédiction que Dieu leur destinait par le moyen des autres. Ceux qui ne voulaient reconnaître que Paul devaient apprendre qu'Apollos et Pierre leur étaient également donnés, et de même aussi les autres partis.
            Ensuite Paul va cependant plus loin dans son enseignement. Le chrétien n'a pas seulement reçu de son Père céleste des bénédictions et des dons spirituels, mais, en réalité, tout est à sa disposition. Le monde aussi est à nous. Comme étrangers sur la terre, nous pouvons en faire usage, sans le considérer cependant comme une propriété durable, « car la figure de ce monde passe » (7 : 31). Paul disait de lui-même : « ...n'ayant rien, et possédant tout » (2 Cor. 6 : 10).

            Le chrétien spirituel reçoit aussi la vie et la mort de la main de son Père, selon qu'Il le trouve bon et juste. Il emploie sa vie en la mettant à la disposition de Christ, son Seigneur. La mort n'est pas une frayeur pour lui, mais le chemin qui le conduit dans la présence de son Seigneur. Paul écrivait aux Philippiens : « J’ai le désir de partir et d'être avec Christ, car c’est, de beaucoup, meilleur » (Phil. 1 : 23).
            Le chrétien possède aussi le présent, le temps dans lequel il vit, sans être troublé par les souffrances, les difficultés et les peines qu'il comporte. Et même il possède déjà par la foi l'avenir, car il est héritier de Dieu et cohéritier de Christ. Le croyant n'a rien ni personne au-dessus de lui sinon Christ, et au-dessous de lui, il a toutes choses. C'est pourquoi Paul peut dire par deux fois : « tout est à vous ». Ceux auxquels il s'adresse sont la propriété du Seigneur. Il l’a acquise à grand prix ! Mais Il est l'héritier de toutes choses, établi par Dieu, Celui qui est maintenant assis à sa droite sur le trône et qui bientôt, comme chef sur toutes choses, va régner avec ses rachetés. Tout leur appartient, parce qu'ils sont unis à Celui à qui Dieu a assujetti toutes choses. Les mots « et Christ à Dieu » montrent que le Seigneur Jésus est considéré ici non pas comme le Fils éternel de Dieu, mais comme l'Homme glorifié. Comme tel, Il est assujetti à Dieu ; pensée saisissante et mystérieuse que nous retrouvons plus loin dans cette épître : « Je veux pourtant que vous le sachiez : le chef de tout homme, c’est le Christ ; le chef de la femme, c’est l’homme ; le chef du Christ, c’est Dieu » (11 : 3) et : « Quand tout lui aura été assujetti, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à Celui qui lui a tout assujetti, afin que Dieu soit tout en tous » (15 : 28). 

 
                                                                                                   A. Remmers