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Nous serons tous manifestés devant le tribunal du Christ

 
 Ceux qui ont cru sont dès maintenant revêtus de la justice de Dieu
 Croyants et incrédules comparaîtront
 Tout ce que le chrétien aura été sur la terre sera parfaitement manifesté 
 Au tribunal de Christ seront montrées toutes les richesses de la grâce de Dieu envers les croyants 
 La pensée du tribunal de Christ a-t-elle un effet sanctifiant sur notre marche chrétienne ?
 

« Nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu » (Rom. 14 : 10).

 « Nous avons toujours confiance... Nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive selon les actions accomplies dans le corps, soit bien soit mal. Connaissant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes … » (2 Cor. 5 : 6, 9-11).
       

            Dans ces deux passages, il s’agit du même tribunal, appelé « tribunal de Dieu » ou « tribunal du Christ ». L’unité du Père et du Fils pour exercer le jugement est soulignée en Jean 5 : 21-23 : « Comme le Père réveille les morts et les fait vivre, de même aussi le Fils fait vivre ceux qu’il veut. Du reste, le Père ne juge personne, mais il a donné tout le jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père ».
            Lors de la manifestation devant ce tribunal, les croyants ne seront pas l’objet d’un jugement à proprement parler, car Jésus déclare : « Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5 : 24).
 

Ceux qui ont cru sont dès maintenant revêtus de la justice de Dieu

            Dans l’île de Patmos, l’apôtre Jean est « en esprit, dans la journée dominicale » lorsqu'il a entend derrière lui une « grande voix, comme d’une trompette » (Apoc. 1 : 10). Il se retourne pour regarder quelle est la voix qui lui parle (v. 12). Il contemple alors Jésus dans tout l’éclat de son appareil judiciaire. « Le disciple que Jésus aimait » - comme il se nomme dans son évangile - avait longtemps occupé, tout près de Jésus, la place où il jouissait de l’amour et de ses communications intimes. Or ce nouvel aspect du Fils de Dieu est, semble-t-il, terrifiant ! L’apôtre dit : « Lorsque je le vis, je tombai à ses pieds comme mort » (v. 17a).
            Nous pourrions peut-être penser, « connaissant donc combien le Seigneur doit être craint », que Sa présence pourrait avoir le même effet sur nous, chrétiens, lorsque nous comparaîtrons devant son tribunal. Mais chaque croyant n’est-il pas, comme l’apôtre Jean, un racheté du Seigneur ? Il n’a donc rien à craindre de cette comparution. Lavé dans le sang précieux de Christ, délivré à jamais de la coulpe du péché, il est à l’abri de la colère qui vient sur les fils de la désobéissance qui ont refusé le merveilleux salut que Dieu offre encore aujourd’hui à l’homme perdu.
            Jean ajoute : « Il mit alors sa main droite sur moi et dit : Ne crains pas ; moi, je suis le premier et le dernier, et le vivant ; et j’ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et de l’hadès » (v. 17b-18). Quelle parfaite assurance possède chaque croyant ! Il peut se reposer paisiblement sur Celui qui l’a sauvé.
 
                        Ta justice parfaite et pure, ô Dieu Sauveur, est la beauté
                        Et la glorieuse parure du pécheur par toi racheté.
 
                        Objets de ta grande clémence, comblés des dons de ton amour,
                        Avec une ferme assurance nous voyons venir ton grand jour.
 
                        Pour nous, élus, nation sainte, non, plus de condamnation,
                        Plus de frayeur, non, plus de crainte : Dieu nous a donné son pardon.
 
 
Croyants et incrédules comparaîtront
 
            Souvent, des croyants sont troublés quand on évoque la perspective du tribunal de Christ. Tous, incrédules et croyants, devront comparaître devant Dieu ; toutefois cette comparution n’aura pas lieu au même moment, ni surtout de la même manière ! Les rachetés seront les premiers à être manifestés, alors que les incrédules ne le seront qu’après le règne de mille ans. « Morts dans leurs fautes et leurs péchés », ils seront « rendus vivants » pour cette comparution. Mais ils seront trouvés « nus » devant Dieu (2 Cor. 5 : 3), dépourvus de la « robe de justice » (Es. 61 : 10). Aussi seront-ils condamnés et jetés dans le feu éternel (Apoc. 20 : 11-15).

            La Parole nous enseigne que c’est avec un cri de commandement, une voix d’archange et la trompette de Dieu que le Seigneur descendra du ciel ; les morts en Christ ressusciteront en premier lieu ; puis nous, les vivants qui restons, nous serons enlevés à la rencontre du Seigneur, en l’air (1 Thes. 4 : 16-18). Fruit de la grâce divine, cet enlèvement n’est pas lié à notre fidélité !
            La période apocalyptique suivra aussitôt ; il y aura des jugements pour Israël d’abord, et pour l’humanité tout entière aussi.
            Le Seigneur introduira immédiatement ses rachetés, transformés à sa ressemblance, dans la gloire. Ils y connaîtront une félicité que plus rien désormais ne viendra troubler.
 
            Rappelons à ce sujet les paroles d’un cantique :
 
                        Je connais un pays par delà le ciel bleu
                        Où tous les bienheureux seront auprès de Dieu,
                        Dans le repos parfait, le séjour ravissant ;
                        Là, plus de deuil cruel, de douleur, de tourment.
                        Dans la maison là-haut, où je serai bientôt,
                        Rien ne troublera plus le bonheur des élus.
 
            Ainsi avant les noces de l’Agneau, les rachetés glorifiés, déjà revêtus de toutes les perfections de Christ, devront être manifestés devant son tribunal, mais un « voile » ne sera pas pour autant jeté sur leur bonheur parfait. A ce tribunal, répétons-le, il ne sera pas question pour eux de jugement. Il n’y a plus de condamnation pour les croyants (Rom. 8 : 1). Ce sera plutôt le lieu où seront manifestés dans tout leur éclat la grâce et l’amour du Seigneur Jésus.
 
 
 
Tout ce que le chrétien aura été sur la terre sera parfaitement manifesté

            Le croyant sait qu’il en sera alors terminé de tout ce qui, sur la terre, était un « fardeau » pour lui. Il sera débarrassé définitivement de sa chair, qui était jusque-là un piège permanent pour son âme. Pourquoi faudra-t-il alors comparaître, dans le ciel, devant un tel tribunal ?
            Au cours de cette première séance - réservée, comme nous l’avons vu, aux croyants - des « promotions célestes » seront accordées. Chacun des rachetés, glorifié avec Christ, connaîtra alors l’appréciation souveraine du Seigneur sur ses pensées, ses paroles, ses actes : en un mot, sur tout ce qu’il aura fait « dans le corps » ici-bas. Avons-nous manifesté durant notre séjour sur la terre l’esprit et les caractères de Christ ?
            Toute notre vie déroulera comme un film devant le Seigneur et les saints glorifiés. « Ainsi, chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu » (Rom. 14 : 12) ; si son ouvrage demeure, le croyant recevra sa propre récompense (1 Cor. 3 : 14), « selon les actions accomplies dans le corps, soit bien soit mal » (2 Cor. 5 : 10). De cette « manifestation » résultera pour lui un gain ou une perte !

            Mais la « mise en lumière » détaillée de notre passé terrestre se déroulera au ciel. L’épouse doit être préparée, comme une épouse pour son mari, et cette parution fait partie des préparatifs (Apoc. 19 : 7). En présence de toute la sainteté de Dieu - que nous connaissions si peu jusqu’alors - nous reverrons toute notre vie passée, avec ses faiblesses et ses laideurs, mais aussi ses « bonnes œuvres » que Dieu avait préparées à l’avance (Eph. 2 : 10). Tout sera « pesé » à la « balance du sanctuaire », tenue par le Seigneur. Il n’est pas injuste pour oublier l’œuvre et l’amour des siens (Héb. 6 : 10) et Il leur réserve des récompenses. Ce ne seront pas nos « mérites » qui seront ainsi exaltés, mais la grâce qui a produit du bien en nous.
            « Revêtu de Christ » par la vraie grâce de Dieu (1 Pier. 5 : 12), aucun racheté ne peut être trouvé « manquant de poids » (Dan. 5 : 27). Enveloppés par la lumière divine nous serons rendus parfaitement capables de comprendre les raisons de l’approbation ou de la réprobation de Christ - et nous serons entièrement d’accord avec Lui.
            Aujourd’hui encore, Dieu dit à juste titre aux hommes : « Mes pensées ne sont pas vos pensées » (Es. 55 : 8). Et, avec l’aide du Saint Esprit, le croyant comprend mieux ses déficiences et demande à Dieu de l’éclairer : « Ce que je ne vois pas, montre-le-moi » (Job 34 : 32).

 
 
Au tribunal de Christ seront montrées toutes les richesses de la grâce de Dieu envers les croyants
 
            Tout
ce que la lumière divine projetée sur nos vies aura manifesté produira de la louange dans nos cœurs ! Nous aurons beaucoup mieux conscience de l’étendue de cette grâce, dont nous sommes continuellement les objets. Nous apprécierons enfin à sa juste valeur l’amour, la patience, la condescendance du Seigneur à notre égard.
            Le souvenir de nos nombreuses défaillances, de celles que nous avions oubliées, nous fera mieux mesurer l’immense bonté du Seigneur qui nous a rachetés et qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, à notre place. « Tous publieront les effets de sa grâce et l’amour du Sauveur », dit un cantique.
            Si, cas extrême, toute la marche d’un croyant a été contraire à la volonté de Dieu (1 Thes. 4 : 3), son ouvrage sera entièrement consumé. Il en éprouvera une perte, mais il sera sauvé « comme à travers le feu » (1 Cor. 3 : 15). Ce racheté n’aura pas de récompense, mais il sera sauvé.

            Quand le Seigneur redescendra pour régner sur la terre, lors de son « apparition », Il sera accompagné de ses saints ; ils seront vus, associés à Sa gloire admirable (Matt. 13 : 43). On verra ce que Christ a opéré dans ses rachetés et c’est Lui seul qui sera « glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru » (2 Thes. 1 : 10).
 
 

La pensée du tribunal de Christ a-t-elle un effet sanctifiant sur notre marche chrétienne ?
   
            Penser au tribunal de Christ devrait « stimuler » tous les rachetés du Seigneur et augmenter en eux un désir ardent de Lui être agréables, à tous égards ! Cet exercice doit être continuel dans les cœurs car nous pouvons, hélas, nous attiédir subrepticement.
            Sommes-nous en mesure de nous écrier de tout cœur, avec Paul : « L’amour de Christ nous étreint » (2 Cor. 5 : 14) ? Versé dans notre cœur par l’Esprit Saint, l’amour de Dieu est-il devenu « notre » amour ? Cet apôtre était rempli d’amour pour Christ et ne vivait plus que pour Lui - corps, âme et esprit. Il était désormais constamment prêt à Le servir. Il était devenu un « ambassadeur pour Christ » (v. 20). Réalisons-nous vraiment quelle est notre fonction élevée ? Avons-nous compris qu’il est urgent d’avertir les incrédules à se tourner vers Dieu avant qu’il ne soit trop tard ?
            L’apôtre dit : « Nous avons discerné ceci, que si un (Christ) est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu’il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité (v. 14-15).
C’est le secret d’une vie que Christ seul peut remplir ; or souvent nous cherchons plutôt à satisfaire nos « propres intérêts »(Phil. 2 : 21). Une vie ainsi consacrée à Christ amènera une « riche entrée » du racheté dans le royaume éternel (2 Pier. 1 : 5-11).
 
          

            Demandons au Seigneur d’aviver notre amour pour Lui. Que nous soyons gardés dans notre marche, animés de la crainte de Lui déplaire. Puissions-nous ressembler davantage aux apôtres qui ne perdaient jamais de vue le jour où tout serait manifesté au tribunal de Christ. Paul, en particulier, a pu écrire : « J’endure des souffrances, mais je n’ai pas honte, car je sais qui j’ai cru et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui ai confié jusqu’à ce jour-là » (2 Tim. 1 : 12). Ce que nous possédons pour l’éternité en Christ est hors de portée de l’ennemi, la puissance de Dieu tient notre dépôt à l’abri. Avec la même perspective, l’apôtre pouvait intercéder pour un frère dévoué, Onésiphore, qui l’avait cherché soigneusement dans le dédale des prisons à Rome, et visité. Il demande : « Que le Seigneur lui fasse miséricorde de la part du Seigneur dans ce jour-là » (v. 18).
 
 

                                                                       Ph. L              le 01. 09. 11