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 Bonheur dans le couple et dans la famille (3)



Parents et enfants (Ephésiens 5 : 9 à 6 : 4)
 
                        Dangers de la conformité au monde

            Selon quels principes vivons-nous dans nos foyers, dans nos familles ? Dans l’épître aux Ephésiens, nous sommes considérés comme des chrétiens célestes, et comme tels, nous devrions vivre notre court séjour sur cette terre selon les principes célestes. Les gens de ce monde ne connaissent pas d’autres habitudes de vie que celles de leur société et nous sommes en grand danger d’être contaminés par l’esprit actuel. Le concubinage n’est-il pas devenu quelque chose de tout à fait normal autour de nous ? On vit ensemble hors mariage et personne ne s’en fait plus de scrupules !

            Le chrétien qui se conforme aux principes du monde ne peut pas compter sur la bénédiction de Dieu. Nous lisons en Galates 6 : 7-8 : « Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. Celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption ». N’oublions pas que ces paroles sérieuses nous sont personnellement adressées ; en effet, celui qui sème de l’avoine ne peut récolter du froment. Celui qui vit et sème selon les principes de ce monde ne peut récolter que du mal !

            C’est toujours le but de Satan de détruire le bonheur dans les liens formés par le mariage et dans la famille ; tous les moyens lui sont bons pour y parvenir. Il s’efforce de nous entraîner à vivre selon des principes mondains afin de renverser l’ordre divin. Voulons-nous et pouvons-nous nous engager dans ce chemin ?


                        Connaître la volonté de Dieu pour la faire

            Nous sommes exposés certainement à de grands dangers. Paul écrit aux Colossiens : « C’est pourquoi, nous aussi, depuis le jour où nous en avons entendu parler, nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur afin de lui plaire à tous égards » (1 : 9-10). Combien nous avons besoin d’une telle prière pour nos couples et nos familles ! Quand nous sommes remplis de Sa volonté, il ne reste plus de place pour autre chose dans nos cœurs. Mais posons-nous la question : Prions-nous avec ce désir, tant pour nous-mêmes que pour nos frères et sœurs ? Dieu nous a tout spécialement conservé cette supplication de l’apôtre pour que nous apprenions à prier ainsi. Encore une fois, connaissons-nous vraiment sa volonté pour nos couples et nos familles, ou bien préférons-nous vivre selon nos propres pensées ? Le roi Saül était un homme qui aimait faire ce qui était bon à ses yeux et Dieu doit lui adresser ces solennelles paroles : « Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers ; car la rébellion est comme le péché de divination, et l’obstination comme une idolâtrie et des théraphims » (1 Sam. 15 : 22).

            La propre volonté est un péché très grave aux yeux de Dieu. Ainsi lisons-nous dans la première épître de Pierre : « ...élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ » (1 : 2). Nous pourrions penser que Pierre s’est trompé dans l’ordre de la citation en mettant l’obéissance avant l’aspersion du sang, mais c’est là l’ordre divin qui fait ressortir l’importance à Ses yeux de l’obéissance. Lorsque Saul, sur le chemin de Damas, fut placé dans la lumière de Dieu, l’une de ses premières questions fut : « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Act. 22 : 10). C’était chez lui le désir d’obéir. C’est plus tard qu’il apprit toute la valeur du sang.

            C’est le même apôtre Pierre qui nous rappelle que nous sommes devenus des enfants d’obéissance (1 Pier. 1 : 14). Ce mot signifie « abandon complet de sa propre volonté pour se placer sous la volonté de Dieu ». Dans le livre des Juges, nous avons vu tout un peuple faire ce qui était bon à ses yeux. D’un seul couple, il nous est rapporté qu’il a recherché la volonté de Dieu. Cette volonté de Dieu seule comptait pour Manoah et sa femme. Ils agirent dans l’obéissance et en même temps dans la crainte de sa Parole. Obéissance et crainte vont ensemble, elles constituent le fondement du bonheur pour la vie du couple et de la famille.

            Nous connaissons tous, probablement, ce que Josué a dit à la fin de sa vie devant tout le peuple d’Israël : « Mais moi et ma maison, nous servirons l’Eternel » (Jos. 24 : 15). S’agit-il seulement d’un beau verset que l’on peut lire à l’entrée de notre maison ou d’une belle déclaration des lèvres ? Ou est-ce vraiment le vœu sincère de notre cœur ? Il arrive de voir dans certaines régions de belles habitations soigneusement entretenues, et juste à côté, de vieilles maisons délabrées, de véritables ruines ; les fenêtres sont brisées, le toit n’est plus étanche et l’herbe a tout envahi. A quel genre de maisons ressemblent nos foyers, à une maison entretenue ou délabrée ? Tels qu’une maison, nos couples, nos familles doivent aussi être « entretenus », et s’ils ne le sont pas selon les principes divins, ils ne pourront être maintenus en ordre.


                        Principes divins concernant les époux

            Nous avons déjà considéré quelques-uns de ces principes. Qu’en est-il de celui de la soumission de la femme à son mari ? Et de l’amour de celui-ci pour sa femme ? Qu’en est-il des sept principes importants que les sœurs âgées doivent enseigner aux jeunes (Tite 2 : 4-5) ? Mais où sont les croyantes qui ont vraiment réalisé ces choses dans leur vie et peuvent maintenant s’attacher à transmettre ces enseignements aux plus jeunes ? Ce sont toutes sortes de questions que nous ne devrions pas chercher à esquiver.

            En Ephésiens 5 : 29, nous lisons : « Personne n’a jamais haï sa propre chair, mais il la nourrit et la chérit, comme aussi le Christ l’assemblée ». Nous avons déjà considéré que ces soins se rapportent tant au domaine spirituel que matériel, et Christ est présenté à nouveau ici comme le parfait modèle. Il nous nourrit et nous chérit jour après jour, semaine après semaine. Pensons en particulier à la manière dont Il s’abaisse jusqu’à nous pour être le centre du rassemblement et nous bénir.

            Nous voyons l’apôtre Paul suivre les traces de son Maître lorsqu’il dit : « Nous avons été pleins de douceur au milieu de vous. Comme une nourrice chérit ses propres enfants, ainsi, dans notre tendre affection pour vous, nous étions tout disposés… à donner notre propre vie, parce que vous nous étiez devenus fort chers » (1 Thes. 2 : 7-8). Cette image est facile à comprendre. Qui fut aussi « doux » que Christ ? Paul l’imitait ! Le faisons-nous aussi ? Sommes-nous doux envers nos épouses ? Ou bien leur manquons-nous souvent d’égards ? Nous avons chaque jour quelque chose à apprendre de Lui, le chef du corps.

            « Nourrir » signifie préparer puis apporter la nourriture. Probablement lisons-nous régulièrement à table la Parole de Dieu ou le calendrier et c’est une bonne chose. Faisons-nous aussi comprendre ce qui a été lu ? En parlons-nous ensemble ? Rendons-nous précieuse la Parole, cette Parole qui a le pouvoir de nous édifier tous ? Si nos enfants ne comprennent pas, ils se lasseront vite de la lecture. Parfois on entend des pères de famille dire : je ne peux pas, cela ne m’est pas donné. Est-ce un « bon « argument. Ne serait-ce pas plutôt un manque d’amour pour le Seigneur ; nous ne vivons peut-être pas assez près de Lui ? Celui qui ne vit pas en étroite communion avec Lui ne peut pas aimer comme Lui ni nourrir comme Lui. Ce sera à notre honte au tribunal de Christ s’Il ne peut pas nous donner la récompense qu’Il nous destinait !

            Dans le premier livre de Samuel, sont mentionnées quatorze maisons ou familles ; de deux d’entre elles seulement nous apprenons qu’elles furent stables. Au chapitre 2 (v. 35), c’est la maison de Tsadok, le sacrificateur fidèle, et au chapitre 25 (v. 28), c’est la maison de David, le roi selon le cœur de Dieu. C’est de telles maisons que Dieu désire nous donner, stables, fondées sur le Roc. Celui qui bâtit sur le sable, c’est-à-dire qui vit selon ses propres pensées et selon ses propres intérêts, ne connaîtra aucune stabilité. Parmi les autres maisons mentionnées, plusieurs ne nous présentent-elles pas un tableau bouleversant ? Pensons simplement ici à celle d’Eli le sacrificateur : il ne pouvait y avoir aucune stabilité parce que les principes divins relatifs à l’éducation des enfants y étaient dédaignés. Le gouvernement de Dieu atteignit cette maison : le père et ses deux fils moururent le même jour.

            Dans les versets suivants du chapitre 5 de l’épître aux Ephésiens, un merveilleux tableau nous est présenté : Christ et son assemblée. «  Nous sommes membres de son corps - de sa chair et de ses os. C’est pour cela que l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme ; et les deux seront une seule chair » (v. 30-31). Nous sommes membres de son corps parce qu’Il est mort pour nous. Dans l’éternité, nous lui serons unis de la manière la plus intime, comme une partie de lui-même, ainsi que nous le lisons aussi au premier chapitre de cette épître : « Le Père de gloire... l’a donné pour être chef sur toutes choses à l’assemblée, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (v. 17, 22-23). Cette étroite relation est maintenant donnée comme modèle par la Parole au mari et à sa femme.

            C’est une chose voulue par Dieu qu’un homme quitte ses parents quand il se marie. Celui qui se marie dans le Seigneur - selon l’enseignement très clair de 1 Cor. 7 : 38-39 - fait bien. Pensons-y. Les parents doivent savoir laisser aller leurs enfants. Beaucoup de souffrances dans des foyers proviennent des liens trop forts existant entre un enfant et son père ou sa mère. Ceux-ci doivent réaliser que leurs enfants une fois mariés sont désormais dans une nouvelle condition et qu’un lien nouveau et plus fort s’est créé. L’autorité des parents ne s’exerce plus de la même manière dès que l’enfant a fondé son foyer. Toutefois la relation vis-à-vis des parents demeure et nous aurons à cœur de toujours nous en souvenir.

            Remarquons que le passage de Genèse 2, cité par l’apôtre, parle d’un « homme », non d’un « jeune homme », ni d’un « enfant » ; en effet, le mariage implique une certaine maturité. Combien d’engagements trop précoces ont dégénéré en des situations douloureuses, combien de très jeunes ménages ont connu la détresse pour eux et même causé du déshonneur pour le Seigneur ! Les expériences de la vie sont un appel permanent à garder l’Ecriture : « Celui qui prend garde à la Parole trouvera le bien, et qui se confie en l’Eternel est bienheureux » (Prov. 16 : 20). Le principe divin est clair : « Prépare ton ouvrage au dehors, et mets en état ton champ, et après, bâtis ta maison » (Prov. 24 : 27). Un homme qui se marie devrait être premièrement en mesure de nourrir son épouse et sa famille, tant sur le plan matériel que spirituel. Le fait que les jeunes époux accepteront encore un conseil de leurs parents paraît être une évidence, car ceux-ci ont, bien sûr, une plus grande expérience de la vie.

            Nous lisons ensuite que « l’homme s’attachera à sa femme et ils seront une seule chair » (Gen. 2 : 24). Durant le temps des fiançailles, qui est important aux yeux de Dieu, les futurs époux apprennent à mieux se connaître et s’aimer. Ils ne deviennent cependant « une seule chair » que dans le mariage. De plus, Dieu parle ici de deux, et non pas de trois, ou quatre, ou plus encore. Ce principe est aussi significatif. Ne voyons-nous pas en Afrique, par exemple, les conséquences pénibles de la polygamie ? Dans l’Ancien Testament également, et malgré la patience de Dieu, tant d’exemples nous montrent qu’avoir plusieurs femmes n’a jamais été en bénédiction. Pensons simplement à Abraham avec Agar, ou encore à la triste fin de Salomon dont le cœur se détourna après d’autres dieux sous l’influence de ses nombreuses femmes étrangères. Seule l’obéissance aux principes divins nous donnera la bénédiction de Dieu.

            Le récit de Genèse 2 nous dit comment Dieu créa Eve. Comme quelqu’un l’a exprimé très à propos, Eve ne fut pas formée du pied d’Adam, car elle ne devait pas être piétinée, ni de sa tête, car elle ne devait pas dominer sur lui. Eve a été formée d’une côte d’Adam, à proximité du cœur. La place de la femme est aux côtés de l’homme - non au-dessous de lui, ni au-dessus de lui - pour y être aimée.

            L’apôtre termine en disant : « Ce mystère est grand ; mais moi je parle relativement à Christ et à l’assemblée. Toutefois, que chacun de vous aussi, en particulier, aime sa propre femme comme lui-même ; quant à la femme, qu’elle craigne son mari » (Eph. 5 : 32-33). Comme résumé final, ces deux versets nous laissent deux mises en garde d’une importance capitale dans la vie du couple :

                 - Le mari doit veiller en permanence à la « qualité » de ses affections pour son épouse. Il doit l’aimer comme lui-même !

                 - L’épouse, tout en étant une aide pour celui qu’elle aime, doit reconnaître et même apprécier la place que Dieu a donnée à son époux comme chef de famille.


                        Principes divins concernant les enfants

            Ayant ainsi présenté l’élévation morale du mariage et des relations entre époux, l’apôtre continu, au chapitre 6 de l’épître aux Ephésiens, avec des enseignements au sujet des enfants. Ceux-ci sont une bénédiction que nous avons le privilège de recevoir avec reconnaissance de la main de Dieu, mais nous ne devons pas nous soustraire à la responsabilité qui y est jointe : « Enfants, obéissez à vos parents, dans le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère (c’est le premier commandement avec promesse), afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre » (Eph. 6 : 1-3 ; citation d’Ex. 20 : 12). Dieu maintient aujourd’hui encore la pérennité de sa Parole tout comme celle de ses promesses. L’obéissance des enfants est mentionnée à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament, soulignant ainsi son importance aux yeux de Dieu. Mais elle doit être apprise et exercée. C’est le devoir des parents, et tout particulièrement du père, d’inculquer l’obéissance à leurs enfants.

            Dieu nous donne dans l’Ancien Testament des enseignements concrets au travers de la description de beaucoup de familles. Il nous présente des exemples positifs, et aussi des exemples négatifs. Nous avons déjà vu la triste fin de la famille d’Eli. Quelle en fut la cause ? Les fils d’Eli faisaient ce qu’ils voulaient et entraînaient « à la transgression le peuple de l’Eternel ; leur père les reprenait au sujet de leurs « mauvaises actions » (1 Sam. 2 : 23-24), mais il ne les empêchait pas de les commettre. Nous lisons en effet ces paroles solennelles : « ils n’écoutèrent pas la voix de leur père » (v. 25) ; et encore : « je lui ai déclaré que je vais juger sa maison pour toujours, à cause de l’iniquité qu’il connaît, parce que ses fils se sont avilis et qu’il ne les a pas retenus » (3 : 13).

            Un autre triste exemple est celui de la famille de David. Lui-même avait appris l’obéissance dans la maison de son père Isaï. Lorsqu’il reçut mission d’aller vers ses frères, il n’attendit pas, mais « se leva de bonne heure » pour faire la volonté de son père. A maintes reprises dans la suite, l’obéissance de David est encore soulignée, vis-à-vis de Dieu et même envers Saül, car elle avait été apprise dans la maison de son père et elle l’accompagna durant toute sa vie. Mais qu’en advint-il dans sa propre famille ? Suivit-il l’exemple de son père ? Hélas, non. Il prit beaucoup de femmes et eut vingt fils en tout. Comment les a-t-il élevés ? Amnon devint un fornicateur dans la propre maison de son père, Absalom meurtrier de son frère et usurpateur du trône, et Adonija voulut s’emparer de la couronne paternelle. C’est un triste tableau que l’Esprit Saint place devant nous, nous laissant jeter un regard dans les coulisses sur les faiblesses de David envers ses fils. Il est dit d’Adonija que « son père ne l’avait jamais chagriné en disant : pourquoi fais-tu ainsi ? » (1 Rois 1 : 6).

            Nous avons donc à nous poser la question : Qu’apprennent nos enfants dans notre maison ? Est-ce l’obéissance, ou bien… ? Or l’obéissance va indéniablement de pair avec l’amour, il n’y a pas d’autre chemin. Les enfants doivent l’obéissance à leurs parents aussi longtemps qu’ils sont à la maison. S’ils ont leur propre foyer, ils gardent cependant toute leur vie le devoir d’honorer leurs parents. L’apôtre rappelle la promesse : « ...afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre ». Chacun de nous connaît autour de lui nombre d’exemples qui confirment la vérité des enseignements divins, car combien ont dû récolter des fruits amers pour n’avoir pas voulu écouter leurs parents dans leur jeunesse. C’est ainsi que Dieu condamna par une fin précoce la vie de péché des fils d’Eli comme aussi celle des trois fils de David déjà cités, selon qu’il est écrit : « La face du Seigneur est contre ceux qui font le mal » (Ps. 34 : 16).


                                                                                 D’après E.W. Bremicker