bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

BREVES NOTES SUR L’EVANGILE DE MATTHIEU (24)

 
 
CHAPITRE 24

          1 -  Questions des disciples au sujet du temple et réponses de Jésus : v. 1-31
          2 -  Exhortations à la vigilance pour attendre le retour du Seigneur : v. 32-44

                    

1 -  Questions des disciples au sujet du temple et réponses de Jésus : v. 1-31

                        1. 1 Jésus sort du temple (v. 1-2)

            Jésus accomplit ce qu’Il avait déclaré aux Juifs à la fin du chapitre précédent : « Voici, votre maison vous est laissée déserte » (v. 38). Les Juifs étaient attachés à cette maison qui faisait l’orgueil de la nation - un sentiment bien légitime puisque le temple avait été construit pour être la demeure de Dieu. Mais, après le rejet du Seigneur, les bâtiments du temple n’avaient plus lieu de subsister. « Il ne sera pas laissé ici pierre sur pierre qui ne soit jetée à terre » (v. 2).

            Puis en deux chapitres, le Seigneur va brosser un tableau prophétique des derniers jours, en réponse aux questions des disciples, dont les yeux éblouis contemplent le temple.



                       
1. 2 Les questions des disciples (v. 3)

             Jésus est « assis sur le mont des Oliviers ». C’est là qu’Il sera élevé au ciel et qu’Il reviendra en gloire. Il donne à ses disciples, « en privé », un aperçu des événements futurs.

            Peu surpris par la tragique prédiction que Jésus vient de faire (v. 2), les disciples pensent à la venue du Messie pour introduire un ordre nouveau, lors de « l’achèvement du siècle » (v. 3b), selon la prophétie de la fin du chapitre 23. Mais ce châtiment de Dieu allait survenir peu après, selon ce que le Seigneur dit en Luc 21 : 20-24.

            La question des disciples comporte trois parties :

                        - Quand arrivera la destruction du temple ?
                        - Quel sera le signe de la venue de Jésus en gloire, pour établir son règne ?
                        - Quel sera le signe de l'achèvement du siècle (ou de l'ère) ?

            Le Seigneur répond par le long discours prophétique des chapitres 24 et 25.

 

                        1. 3  « Un commencement de douleurs » (v. 4-14)

            Par cet avertissement solennel : « Prenez garde… » (v. 4, 6), Jésus prépare les siens, en vue de cette terrible période de troubles. Il ne les laisse pas désemparés. « Veillez donc... Soyez prêts… » (v. 42, 44). Ces chapitres seront utiles principalement au résidu juif vivant au moment de la « grande tribulation » (v. 21 ; Zach. 13 : 8, 9), une période de sept ans. Il s’agit de la semaine d'années annoncée par la prophétie de Daniel 9 : 26, 27 et divisée en deux parties de trois ans et demi : la première jusqu'à la venue de l'Antichrist, jusqu'au v. 14 et la seconde, quand l'affreuse idole est installée dans le temple (v. 15), jusqu'à l'avènement du Messie (v. 27, 30 et suivants). Pourtant les premiers versets ont eu un accomplissement partiel pour les Juifs lors de la destruction de Jérusalem en 70 (vue surtout en Luc 21) et les nombreuses persécutions endurées par les fidèles à travers les siècles, depuis la mort du Seigneur Jésus, et qui s'accentueront pendant la grande tribulation, ne sont qu'un « commencement de douleurs » (v. 8), « ce n’est pas encore la fin » (v. 6).

            Dans ces chapitres, il est question, non de la venue du Seigneur « dans les nuées, en l'air » pour enlever les croyants (les saints de l'Ancien Testament et l'Eglise), mais de sa venue comme Roi à Jérusalem pour prendre possession de son royaume terrestre. Pourtant, même si l'enseignement prophétique principal concerne une période future, celle précédant le règne de mille ans, l'avertissement moral s'adressant aux disciples, est aussi pour nous : « Prenez garde que personne ne vous séduise… Prenez garde de ne pas vous laisser troubler » (v. 4, 6). Le Seigneur donne de l'avenir une sombre description : guerres, catastrophes naturelles, persécutions – qui, pour les chrétiens, ont commencé depuis la période du livre des Actes. « Ils vous livreront pour vous faire souffrir et ils vous feront mourir… Beaucoup de faux prophètes se lèveront et séduiront beaucoup de gens ».

            Pour nous, croyants, le combat est spirituel. Beaucoup de faux docteurs se réclament du nom de Christ et ils séduisent beaucoup de personnes. « Maintenant aussi il y a beaucoup d’antichrists » (1 Jean 2 : 18-19). Le danger n'est pas qu'extérieur car, est-il ajouté, « ils sont sortis du milieu de nous » ; ils chercheront alors par de grands signes, « à séduire, si possible, même les élus » (v. 24).

            Comment ne pas être séduit ? En restant près du Seigneur, en se nourrissant de Lui dans la Parole. Si l’on connaît bien ce qui est vrai, on n'est pas trompé par le faux. Il n’y a pas « un évangile différent », il n’y a pas un « autre » évangile aujourd’hui… « il y a seulement des gens... qui veulent pervertir l’évangile du Christ » (Gal. 1 : 6-7).

            Le monde ne s'améliorera pas. Au moment où les hommes croiront être parvenus à un nouvel ordre mondial, quand ils diront : « Paix et sûreté, alors une subite destruction viendra sur eux » (1 Thes. 5 : 3). Le Seigneur prend soin d'avertir avec précision : « Il faut que tout cela arrive… Je vous l'ai dit à l'avance » (v. 6, 25). La fidélité envers le Seigneur entraîne toujours l'opprobre (2 Tim. 3 : 12). Beaucoup vont se décourager, car le mal ira en grandissant et « l'amour d’un grand nombre sera refroidi » (v. 12). Mais celui qui manifestera une foi persévérante, une réelle confiance en Dieu, sera délivré du mal et de l’iniquité croissante (v. 13). Cet « évangile du royaume » (v. 14a), déjà annoncé par Jean le Baptiseur et par les disciples envoyés deux par deux dans les villes d'Israël, sera prêché jusqu'au bout de la terre. « Et alors viendra la fin » (v. 14b).

 

                        1. 4  La grande tribulation (v. 15-26)

            A partir du verset 15 sont annoncées la grande tribulation et la venue du fils de l'homme. Ces événements déjà prédits par le prophète Daniel et contestés par les rationalistes, sont confirmés par le Seigneur, comme d'ailleurs le déluge ou l'histoire de Jonas. Dans ce passage, Jésus donne des clés pour comprendre la prophétie, car notre Père veut partager avec les siens ses secrets, ses projets. Est-ce pour satisfaire notre curiosité ? Non, c'est pour nous avertir. La place centrale de la prophétie est réservée au « Fils de l'homme », d'où l'importance de ses paroles (v. 35), de la parole de Dieu. Connaître la prophétie doit avoir des conséquences dans nos vies, nous encourager à attendre le Seigneur et à travailler en L'attendant.

             Satan se déchaînera, par le moyen de l'Antichrist, durant cette période appelée la « grande tribulation ». L’esprit de prophétie nous intéresse parce que c'est le « témoignage de Jésus » (Apoc. 19 : 10) et ces événements sont le prélude à sa gloire. L'Antichrist souillera le temple comme le roi Achaz en son temps (2 Chr. 28 : 22-25) et se fera adorer comme un dieu. Les fidèles devront s'enfuir précipitamment pour leur vie « dans les montagnes » où leur sera préparé un lieu de refuge. Probablement à la suite d’un tremblement de terre, « une fort grande vallée » leur sera ouverte d’est en ouest au travers de la montagne des Oliviers pour faciliter leur fuite (Zach. 14 : 3-5). Tout est dans la main du Seigneur. Ces jours seront même « abrégés ». Il y mettra fin lui-même. « Quand l’ennemi viendra comme un fleuve, l’Esprit de l’Eternel lèvera un étendard contre lui. Et le rédempteur viendra à Sion et vers ceux qui, en Jacob, reviennent de leur rébellion » (Es. 59 : 19-20). Ces versets sont cités dans l’épître aux Romains pour montrer qu’alors « tout Israël sera sauvé... car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont irrévocables » (11 : 26-29).

            Une ressource est donnée aux fidèles : « Priez » (v. 20). Ils doivent prier pour que cette persécution n'ait pas lieu en hiver ou un jour de sabbat, au cours duquel il n'était pas permis de se déplacer loin. Nous avons toujours à avoir une attitude active dans l'épreuve. Notre Père attend que, en comptant sur ses promesses, nous lui demandions ses délivrances.

           

                        1. 5  La venue du Fils de l’homme (v. 27-31) 

            Le Seigneur Jésus continue de dire « à l'avance » (v. 25) aux siens ce qui va arriver. « Le secret de l'Eternel (ses communications intimes) est pour ceux qui le craignent » (Ps. 25 : 14).

            Ces versets expliquent comment « sera la venue du Fils de l'homme » (v. 27, 30, 37, 39, 44). Il s'agit de sa venue en gloire pour régner. Ce sera le jour de son épiphanie. Son titre de « Fils de l'homme » est aussi en rapport avec son autorité judiciaire et glorieuse (Matt. 26 : 64 ; Jean 5 : 27). Nous nous réjouissons de savoir que l'homme méprisé reviendra en gloire, que « tout œil le verra, et ceux mêmes qui l'ont percé » (Apoc. 1 : 7), sur toute la terre. Sa première venue, quand « l'Orient d'en haut nous a visités », a apporté la lumière de la grâce à ceux qui étaient « assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort » (Luc 1 : 78-79). Sa deuxième venue comportera deux actes. Le premier se déroulera « dans les nuées… en l'air », le Seigneur sera vu seulement par les croyants de l'Ancien Testament et par ceux qui constituent Son Eglise bien-aimée. Le second acte de sa venue, « comme l'éclair », manifestera la lumière de la gloire, elle s'accompagnera d'un jugement soudain et terrible, dont l'éclair et les aigles soulignent la puissance, entraînant la mort de tous les incrédules, Juifs et nations (Apoc. 19 : 17, 18). « Comme l’aigle, il fond sur la maison de l’Eternel… Israël a rejeté le bien, l’ennemi le poursuivra » (Os. 8 : 1-3).

            Quand le Fils de l'homme viendra, Il sera reconnu par tous (Es. 52 : 13-15). « Son apparition » (2 Tim. 4 : 1) s'accompagnera de signes de jugement : ténèbres sur le monde, puissances terrestres et célestes abattues dans une chute collective (Apoc. 16 : 10, 19, 20). La trompette sonnera, comme la voix de Dieu rassemblant « ses élus », son peuple dispersé sur toute la terre, ceux qui ont annoncé l'évangile du royaume. Ainsi commencera « le jour du Seigneur » (2 Pier. 3 : 10), cette longue période qui s'étend de sa venue en gloire, englobant le règne de mille ans, à la dernière révolte orchestrée par Satan, la grande destruction finale et le grand trône blanc, jusqu'au moment où Il remettra tout entre les mains du Père. Alors commencera le « jour de Dieu », l'état éternel, avec « de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite » (2 Pier. 3 : 12-13).

            Nous attendons aussi ce « jour du Seigneur », car alors tout genou se pliera devant lui. Il sera adoré, honoré par tous, et nous serons associés avec Lui dans son règne de  gloire (Zach. 14 : 5 ; Apoc. 20 : 6 ; 2 Thes. 1 : 10). Ce jour-là, tous les conseils de Dieu seront accomplis. Quelle espérance merveilleuse (1 Jean 3 : 2-3) ! En attendant, c'est le jour de l'homme. « Quelles gens devriez-vous être en sainte conduite et en piété... », dit l’apôtre Pierre à la fin de sa deuxième épître (3 : 11).

 
 

2 -  Exhortations à la vigilance pour attendre le retour du Seigneur : v. 32-44

            Du verset 32 au chapitre 25 : 30, le Seigneur Jésus interrompt son exposé prophétique pour engager ses disciples à la vigilance en son absence : « Veillez donc... Soyez prêts » (v. 42, 44 ; 25 : 13). C'est leur responsabilité de reconnaître les signes annonciateurs de sa venue en gloire. Prophétiquement, ces versets s'adressent aux Juifs, plus spécialement à ceux qui auront traversé le temps d'épreuves à venir, après l'enlèvement des croyants. Mais moralement, ils nous concernent aussi, nous qui servons le Seigneur en attendant son retour (1 Thes. 1 : 9). La clé de cette partie du chapitre est le verset 35 : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas ».

 
 
                        2. 1  L’exemple du figuier (v. 32-35)

            Le figuier est une image du peuple d'Israël comme nous l’avons déjà vu au chapitre 21 (v. 18-19). Il nous donne un enseignement qu'il faut écouter. Il avait été maudit parce qu'il était sans fruit. Il était devenu sec, comme le cœur du peuple à l’égard du Seigneur Jésus. Pourtant une promesse de vie apparaît avec ces bourgeons. Peut-être ne faut-il pas attacher trop d'importance au retour du peuple incrédule dans son pays en mai 1948 ? Pourtant l'expression « cette génération » (12 : 39 ; 16 : 4 par exemple) suppose le temps des relations de Dieu avec les Juifs momentanément interrompues par la période actuelle de la grâce envers tous mais qui reprendront vraiment après l'enlèvement des croyants. Le Seigneur, le Germe, a été ce rejeton surgi du tronc estimé mort d'Isaï (Es. 53 : 1), et qui a porté du fruit pour Dieu. Le peuple aussi, après une période de très grande souffrance, reviendra à une forme religieuse dont les feuilles du figuier sont une image : le temple sera rebâti sur son emplacement et les sacrifices reprendront. Dieu accomplira ses promesses. Il ne faut pas voir dans les événements historiques un début d'accomplissement de prophéties concernant sa venue pour nous chercher ; ce serait se tromper de perspective. Il faut s'appuyer sur la Parole seulement. Mais, le Seigneur revient nous chercher avant tous ces événements. Son retour est vraiment à la porte. « C’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru ; la nuit est très avancée et le jour s’est approché. » (Rom. 13 : 11).

            Tout passera (v. 35) : cette génération, le ciel et la terre, toute la première création (5 : 18 ; 2 Pier. 3 : 10), mais la parole du Seigneur est immuable, éternelle car « l’Ecriture ne peut être anéantie » (Jean 10 : 35).

 

                        2. 2  Insouciance des incrédules et vigilance des croyants (v. 36-44)

            Personne ne connaît le jour et l'heure du retour en gloire du Seigneur, « pas même les anges des cieux – si ce n’est le Père seul » (v. 36). « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les saisons que le Père a réservés à sa propre autorité » (Act. 1 : 7), dit Jésus. Pourtant le Fils est Dieu, mais Il est devenu en tous points comme nous, à part le péché. C'est un mystère que cette merveilleuse soumission du Fils au Père, cette totale dépendance, jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'Il remette le royaume au Père et que Dieu soit tout en tous (1 Cor. 15 : 27-28). C'est une de ses gloires !

            Un parallèle est établi ici avec le temps de Noé (v. 37) : le jugement se préparait alors que l'arche se construisait. « Ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à l’arrivée du déluge qui les emporta tous » (v. 39). L'insouciance et l'incrédulité caractérisent ces hommes, ils continuent leur vie habituelle : manger, boire et se marier... peut-être à se moquer aussi ! Un bateau sur la terre ferme, un jugement annoncé, une destruction imminente. .. Comment tout cela est-il possible ? Dieu, dans sa patience et sa bonté, prévient longtemps à l'avance. Il envoie ses témoins, comme Noé ou Abraham intercédant pour Lot dans l’affaire de Sodome et Gomorrhe. Aujourd'hui encore Il avertit, l'évangile est prêché. Y aurait-il quelqu'un qui ne se serait pas encore mis à l'abri du jugement ? Un jour, Dieu a fermé la porte de l'arche et le déluge a submergé la terre, un jour le feu s'est abattu sur Sodome ; un jour le Seigneur viendra chercher les siens et laissera ceux qui n'ont pas cru pour le jugement. S'il s'agit du règne de mille ans, « l'un sera pris, l'autre laissé » (v. 40-41).

            « Deux hommes seront au champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; deux femmes moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée » (v. 40-41). Nous voyons dans ces versets la confirmation de ce qui a été dit en Sophonie 3 : 11 : celui qui est pris est ôté pour le jugement, et celui qui est laissé entrera dans le règne. Quel tri terrible ! Aujourd'hui encore, tant que dure le temps de la grâce, « Dieu... ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent » (Act. 17 : 30).

            Le Seigneur exhorte les fidèles de tous les temps à la vigilance : « Veillez donc ; car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur vient » (v. 42). Ce sont les derniers mots de son ministère public (Marc 13 : 37). Il vient « comme un voleur dans la nuit » (1 Thes. 5 : 2) pour ceux qui ne l'attendent pas, comme l'Epoux tant désiré pour son Eglise et comme un maître pour le serviteur fidèle. Aucun signe n'annonce son retour pour chercher les siens, sinon peut-être une aggravation grandissante du mal, comme nous le lisons en 2 Tim. 3 : les hommes n'ont plus que « l’apparence de la piété » (v 5). Si, à l’époque de Paul on était déjà aux « derniers temps » (1 Tim. 4 : 1) et du temps de Jean à la « dernière heure » (1 Jean 2 : 18), que devrions-nous dire aujourd'hui ? N’est-on pas en quelque sorte à la dernière minute ? Nous avons besoin de nous exhorter « l'un l'autre », et « d'autant plus que nous voyons le jour approcher... Car encore très peu de temps, et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas » (Héb. 10 : 25, 37). Nous attendons le jour de son retour et nous avons à servir, comme un esclave fidèle, en l'attendant. Réveillons-nous (1 Thes. 5 : 4-8), pour que la venue du Seigneur ne paraisse pas pour nous semblable à celle d’ « un voleur » (Apoc. 3 : 2-3) et vivons sobrement (Tite 2 : 12 ; 1 Pier. 1 : 13 ; 4 : 7 ; 5 : 8), pour qu'Il ne nous surprenne pas, comme si nous étions incrédules (1 Thes. 5 : 2) ! Quand vient-il ? A l'heure que nous ne savons ni ne pensons ! Il vient « bientôt » (Apoc. 22 : 6,12, 20).

 

                        2. 3  L’esclave fidèle et le méchant esclave (v. 45-51)

            « Quel est donc l'esclave fidèle... ? Bienheureux est cet esclave-là que son maître, lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi » (v. 45-46). Chacun est interpellé. Serai-je trouvé fidèle au retour du Seigneur ?

            Deux esclaves, bien différents, sont présentés dans ces versets :

                        - l'un, fidèle et avisé, dispense aux autres les soins et la nourriture « au temps convenable » ; il est récompensé
                        - l'autre, méchant, prend la place de son maître, prétend qu’Il tarde à venir et bat les autres esclaves, s'enivre, jusqu'à ce qu'un jugement inattendu et définitif tombe sur lui.

            Cette parabole donne plusieurs leçons :

                        - Chaque croyant a un service que le Seigneur lui a confié (2 Tim. 4 : 5) : est-ce que je connais mon service ? Est-ce que je l'accomplis comme Archippe était encouragé à le faire (Col. 4 : 17) ?

                        - Certains ont plus de responsabilité, en particulier celle de nourrir les autres (Luc 12 : 42 ; 1 Pier. 4 : 10). Chacun devra rendre compte de son service. Qui mieux que le Seigneur Jésus a été cet économe fidèle qui a parfaitement administré les biens de son maître ?

                        - Si j'ai perdu de vue le retour imminent du Seigneur et que je néglige mon travail, je n'ai plus un cœur « engagé » pour lui ; je me comporterai comme un incrédule, comme le méchant esclave, dont la fin terrible est une image ; mes paroles ressembleront à celles des moqueurs dont parle l’apôtre Pierre, « qui se livreront, au gré de leurs désirs, à la moquerie, et diront : « Où est la promesse de sa venue ? » (2 Pier. 3 : 3, 4) et mon comportement pourra manifester violence, méchanceté, orgueil et débauche (v. 49).

            Veillons sur notre état intérieur ; tendons à l'édification mutuelle (Rom. 14 : 19) et restons humbles. La source de tout comportement à la gloire de Dieu est dans le cœur, mais le point de départ de tout éloignement du Seigneur est aussi dans le cœur : le méchant esclave « dit en son cœur : Mon maître tarde à venir… » (v. 48).

            Le jugement est solennel : « Il le coupera en deux et lui donnera sa part avec les hypocrites : là seront les pleurs et les grincements de dents » (v. 51). Les tourments et les remords éternels seront la part de tous ceux qui auront fait profession de servir dans la maison de Dieu sans avoir la vie !

            Quant à nous, croyants, « nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4 : 17) et pourrons lui dire : « Nous sommes des esclaves inutiles ; ce que nous étions obligés de faire, nous l’avons fait » (Luc 17 : 10), avec ton secours et les ressources de ta grâce.