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BREVES NOTES SUR L’EVANGILE DE MATTHIEU (21b)

 
CHAPITRE 21 (suite)

        4 - L’autorité du Seigneur : v. 23-32
        5 - La parabole des cultivateurs et de la vigne : v. 33-46
 
           
4 - L’autorité du Seigneur : v. 23-32
 
           
                        4. 1 Le baptême de Jean  (v. 23-27)
 
            De nouveau le Seigneur Jésus entre dans le temple, où Il est l’objet des attaques des sacrificateurs et des anciens du peuple qui Le rejettent et veulent Le faire mourir. Ces hommes étaient investis de l’autorité, mais ils avaient là, devant eux, Celui qui possède toute souveraineté. Plusieurs passages des Evangiles nous parlent de cette autorité du Seigneur Jésus, soit pour enseigner, soit pour guérir (Matt. 7 : 29 ; Marc 1 : 31 ; Luc 4 : 32, 36). Jésus est le Fils de Dieu et en tant que tel toute domination lui appartient. Nous devons aussi reconnaître cette autorité de Christ sur nous et sur son assemblée.
            Ces principaux sacrificateurs et ces anciens du peuple sont les mêmes qui attribuaient à Béelzébul la puissance par laquelle le Seigneur guérissait. Ils ne craignaient pas de blasphémer contre Dieu. Ils ne pouvaient pas supporter que leur autorité soit mise en doute et Jésus était pour eux un témoin gênant de leur état réel. Alors, se prétendant plus sages que lui, ils l’interrogent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » (v. 23). Mais le Seigneur répond avec sagesse et les place devant Dieu. Par leur appréciation du baptême de Jean, ils vont être obligés de se dévoiler. Jean avait prêché le baptême de la repentance, mais ils ne s’étaient pas repentis. Voulaient-ils accepter maintenant le témoignage de Jean au sujet de Jésus, l’envoyé du Père (Jean 1 : 34) ?
            En déclarant leur incapacité à répondre (v. 27), ils montrent où ils en sont devant Dieu. Ils craignent la foule qui tenait Jean pour un prophète. Ils ne veulent pas s’attirer l’animosité des hommes et perdre leur popularité ; selon qu'il est dit ailleurs : « ils ont aimé la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu » (Jean 12 : 43). Ils sont ainsi passés à côté de la bénédiction. Quel avertissement pour nous ! Il faut se décider pour Christ !
            Le Seigneur ne répond pas directement à leur question (v. 27b), mais Il va les confondre par trois paraboles (v. 28-32 ; v. 33-46 ; 22 : 1-14).
 
 
                        4. 2 Les enfants envoyés dans la vigne (v. 28-32)
 
             « Mon enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne » (v. 28). C’est toujours actuel. C’est maintenant, c’est aujourd’hui qu’il faut répondre à cet appel.
            Soulignons aussi ces deux expressions : « mon enfant » - Quelle relation heureuse et paisible dans cette famille ; « Va travailler dans ma vigne » - ce n’est pas n’importe où ! C’est le Seigneur qui envoie, c’est Lui qui commande et récompense aussi (Héb. 6 : 10). Notre désir est-il de servir ? Ou bien dirions-nous : « Je ne peux pas... je ne sais pas » comme Moïse en Ex. 4 : 10-16 ou Jérémie tout au début de son livre (1 : 6).
            N’oublions pas qu’il est impossible de servir sans avoir obéi d’abord à l’appel de Dieu, sans avoir l’amour de Dieu dans son cœur. Dans ce cas-là les œuvres faites sont mortes !
            Il y a du travail pour tous dans la vigne du Seigneur. Il peut y avoir des services « en vue », mais aussi des services cachés ! Où avons-nous travaillé pour le Seigneur ? Dans sa vigne, ou ailleurs ? « Ne va pas glaner dans un autre champ... mais tiens-toi ici auprès de mes jeunes filles », enjoignait Boaz à Ruth la Moabite (Ruth 2 : 8)
           
            Nous trouvons dans cette parabole deux états différents, caractérisés par les attitudes de ces deux enfants. Le premier dit : « Je ne veux pas » (v. 29) ; mais ensuite, pris de remords, il y va. Le second, lui, fait tout le contraire : il accepte et reste chez lui (v. 30).
            Le premier enfant représente ceux qui vivaient dans le péché, mais qui ont écouté la voix de Jean le Baptiseur et qui se sont repentis. Ces hommes étaient des pauvres, des misérables, des déshérités : ils ne voulaient pas de Dieu, mais finalement ils se tournent des ténèbres vers la lumière, et acceptent la grâce offerte en Jésus Christ. Nous avons donc dans ce premier fils une figure de tous les pécheurs qui se repentent, entendent dans leur cœur l’appel du Père et vont travailler dans la vigne. Le Seigneur Jésus lui-même est l’exemple de l’obéissance dans le service (Luc 13 : 32-33 ; Jean 9 : 4 et 5 : 17). Que nous sachions aussi entendre pour nous-même cet appel de Dieu : « Mon enfant, va aujourd’hui travailler dans ma vigne ».
            En revanche, le deuxième enfant est l’image de ceux qui étaient privilégiés, du peuple dans son ensemble qui possédaient la loi divine et avaient dit avec prétention : « Tout ce que l’Eternel a dit, nous le ferons ». Cependant l’expérience a vite montré que l’homme était incapable d’accomplir la Loi. Ce second fils représente donc les propres justes, à l’image du fils aîné de la parabole de Luc 15 qui « se mit en colère et ne voulait pas entrer » à l'ouïe de la fête organisée pour le retour de son frère. « Ce ne sont pas tous ceux qui disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux » (Matt. 7 : 21).
 
            Nous avons sans doute remarqué comment les principaux sacrificateurs et les anciens qui parlaient là avec Jésus manquaient de droiture. Aussi le Seigneur doit aller avec eux au fond des choses et il leur déclare : « Les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu » (v. 31). Quant à nous, gardons-nous bien de mépriser qui que ce soit ! Ne nous laissons pas non plus abuser par l’apparence et ne mêlons pas « des considérations de personnes avec la foi en notre Seigneur Jésus Christ, Seigneur de gloire » (Jac. 2 : 1-5). Il ne s’agit pas d’avoir de belles paroles ni de dire des choses si justes soient elles (Tite 1 : 16) ; il faut vivre ce que nous connaissons, mettre la Parole en pratique et obéir à ce que Dieu nous demande. En Rom. 2 : 1-6, l’apôtre Paul met en garde celui qui juge, qui méprise, qui condamne les hommes qui pratiquent des choses abominables sans réaliser ce qui se trouve au fond de son propre cœur ! 
            « Les publicains et les prostituées » avaient montré un changement dans leur vie. Ils s’étaient repentis et s’étaient tournés vers Jésus : c’est cela la conversion. C’est pourquoi il y avait de l’opposition de la part des pharisiens à cette œuvre magnifique de Dieu. De telles personnes ont cru à la Parole de Dieu, elles ont reçu le message de la repentance et elles ont apprécié la délivrance dont elles ont été les objets. Elles ont saisi par la foi ce qu’est vraiment la vie et à ce titre elles devancent dans le royaume de Dieu ceux qui n’ont pas encore cette foi.
            Ces sacrificateurs et ces anciens du peuple ont bien aussi entendu le message. Ils ont vu les repentants parmi le peuple, ils ont vu comment ces hommes et ces femmes ont cru et comment leur vie a été transformée, mais cela n’a pas réveillé leur conscience !
            « Ils montrent clairement... » (Héb. 11 : 14). Il n’y avait pas d’équivoque dans la vie de ces hommes de foi. On savait qu’ils étaient des princes de Dieu, ceux qui croyaient en Lui. De même pour ces publicains et ces pécheurs, le changement qui s’était opéré en eux était un témoignage vivant et visible de la grâce divine. Et Dieu n’a pas honte d’eux. Le Seigneur les appelle des enfants de la sagesse et Il se laisse appeler « ami des publicains et des pécheurs » (Matt. 11 : 19). Quel exemple extraordinaire lorsque le Seigneur Jésus a pris la défense de cette femme pécheresse, alors qu’il était à la table de Simon ! Oui, un pécheur qui se repent et qui croit, ressemble à un vase brisé qui répand un parfum qui réjouit le cœur du Père et du Fils.
 
 
 
5 - La parabole des cultivateurs et de la vigne : v. 33-46
 
            Cette nouvelle parabole présente, sous l’image d’une vigne louée à des cultivateurs, les soins de Dieu envers son peuple Israël, peuple qu’Il avait choisi, tiré de l’idolâtrie et séparé des nations, afin qu’Il y trouve du fruit !
            Le figuier stérile du verset 19 n’avait pas de fruit. Ici, ce sont les cultivateurs eux-mêmes qui refusent de donner le fruit de la vigne, malgré la demande expresse et renouvelée du maître de la vigne. Et en effet les prophètes ont essayé de ramener le cœur du peuple vers Dieu, et souffert pour cela (Matt. 23 : 34).
            Il y a là un avertissement sérieux pour nous. Dieu est en droit de recueillir du fruit chez ses enfants. Le Seigneur a tout fait pour que nous portions du fruit pour Lui : « le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix... » (Gal. 5 : 22-23).  
 
 
                        5. 1 Les soins apportés par le maître de maison à sa vigne (v. 33)
 
            Le verset 33 insiste sur les soins que le maître apporte à sa vigne :
                        - la clôture nous parle de séparation. Dieu veut distinguer les siens de ce monde, les mettre à l’écart du monde ; elle nous parle aussi de protection de la part de Dieu ;
                        - le pressoir permet d’obtenir le « moût, qui réjouit Dieu et les hommes » (Juges 9 : 13) ; le Psaume 104 parle du « vin qui réjouit le coeur de l'homme » (v. 15).
                        - la tour, c’est un lieu de force, de sécurité, où l’on peut se réfugier pour trouver la protection de la part de Dieu. « Le nom de l'Eternel est une forte tour ; le juste y court et s'y trouve en une haute retraite » (Prov. 18 : 10).
            A propos de la clôture, il est intéressant de citer Job 1 : 10 : « Ne l’as-tu pas, toi, entouré de toutes parts d’une haie de protection », et Ecc. 10 : 8 : « Qui renverse une clôture, un serpent le mord ». Cela est toujours vrai. Le monde n’est pas plus fort que notre Dieu, mais c’est nous qui risquons de nous montrer trop curieux et de passer de l’autre côté de la clôture ! La clôture n’aboutit pas à une frustration, mais offre une protection. Il ne nous manque rien à l’intérieur. Mais en sortant du cadre où Dieu nous a placés, en étant désobéissants, nous risquons d’être mordus par le serpent ! Le Seigneur a promis de nous garder dans un chemin d’obéissance et non pas dans un chemin de propre volonté ! D’où l’importance de rester dans la dépendance du Seigneur et de ne pas aller inutilement vers le monde.
           
           
                        5. 2 Les méchants cultivateurs (v. 34-41)
 
             « Lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits » (v. 34). Dieu avait pris un soin tout particulier de sa vigne, de son peuple Israël. Es. 5 : 1-8 et Ezé. 17 : 7 donnent une image des soins de Dieu, délicats et constants. Il avait placé son peuple dans un pays ruisselant de lait et de miel, un pays fertile et bien arrosé. Dieu était donc en droit d’attendre en retour quelque fruit de son peuple Israël ; c’est ce qu’Il envoie chercher.
            Mais Israël n’a pas voulu écouter les envoyés de Dieu, il les a méprisés, rejetés et même tués ! Citons par exemple, parmi les prophètes qui ont été ainsi persécutés : Elie (1 Rois 18 : 17 ; 17 : 1-3) ; Michée (1 Rois 22 : 24-28) ; Zacharie (2 Chr. 24 : 20-22).
            Aujourd’hui, Dieu nous a « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Eph. 1 : 3), des bénédictions qui dépassent de beaucoup celles d’Israël. En sommes-nous reconnaissants ? Le Psalmiste disait : « Que rendrai-je à l’Eternel pour tous les biens qu’il m’a faits ? » (Ps. 116 : 12). L’adoration, la louange, une vie de prières sont des fruits agréables pour Dieu.
            L’absence de fruit va avec le rejet des serviteurs que Dieu envoie. Les manifestations de cette haine se sont traduites contre les prophètes d’abord, puis contre le Fils de Dieu lui-même. Prenons garde : lorsque nous refusons d’écouter les serviteurs fidèles et dévoués que le Seigneur nous envoie, c’est au fond le Seigneur que nous rejetons aussi !
            La vigne avait été louée aux cultivateurs. Elle n’était pas leur propriété. Mais ils ont voulu la garder pour eux-mêmes et dans ce but, ils étaient prêts à tuer l’héritier. Cependant, au lieu de rendre à ces méchants hommes ce qu’ils méritaient, Dieu a envoyé son propre fils vers eux. Oui, c’est ce que Dieu a fait pour nous !
 
             « Ils le prirent, hors de la vigne et le tuèrent » (v. 39). Le Seigneur a été rejeté, Il a été mis à mort. S'adressant aux Scribes et aux Pharisiens, le Seigneur conclura les terribles « Malheurs à vous... » du chapitre 23 par ces mots : « Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants... et vous ne l'avez pas voulu ! Voici, votre maison vous est laissée déserte » (v. 38).
            Jésus interroge les hommes qui l’entourent. « Quand le Maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces cultivateurs-là ? » (v. 40). Et ces hommes donnent sans s’en rendre compte, à cause de leur aveuglement, une réponse qui les condamne ! « Il fera périr misérablement ces méchants... » (v. 41). Effectivement, le jugement de Dieu est tombé sur cette ville et sur ce peuple. Jérusalem a été détruite et les Juifs dispersés parmi les peuples de la terre entière.
 
 
                        5. 3 La pierre maîtresse de l’angle (v. 42-46)
 
            « N’avez-vous jamais lu... ? » (v. 42). De telles questions sont souvent posées par le Seigneur aux pharisiens, aux scribes et aux anciens du peuple (12 : 5 ; 19 : 4 ; 21 : 16 par exemple). « Vous êtes dans l’erreur, vous ne connaissez pas les Ecritures ni la puissance de Dieu », dira-t-Il au chapitre suivant (v. 29). Ainsi le Seigneur insiste pour ramener ses interlocuteurs à ce que dit l’Ecriture et pour leur rappeler leur responsabilité, à eux qui prétendent justement connaître la Loi. C'est un trait tout à fait caractéristique de l’évangile de Matthieu. Cette question est importante pour nous aussi. C’est par l’Ecriture que nous pouvons comprendre les choses de Dieu. Elle est et doit rester notre référence. Il est essentiel que nous ayons à cœur de la lire, avec prière et humilité.
            La citation du Psaume 118 que nous avons ici est reprise plusieurs fois dans la Parole. Elle souligne l’opposition entre les privilèges de ce peuple d’Israël mis à part et richement béni par Dieu et son attitude de rejet vis-à-vis du Seigneur.
            Celui qui bâtit doit s’appliquer à rechercher des pierres de qualité. Mais ici ces hommes qui bâtissent ne veulent pas reconnaître en Jésus celui qui est le seul fondement sûr. Ils avaient la connaissance de la Loi, mais non le discernement de Celui qui était le Fils de Dieu. « Il vint chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli » (Jean 1 : 11). Celui que les hommes ont rejeté, Dieu l’a choisi comme cette pierre de grand prix, « une pierre éprouvée, une précieuse pierre de coin, un sûr fondement » (Es. 28 : 16). Quelle différence entre l’estimation des hommes et celle de Dieu ! Toute la vie du Seigneur Jésus a été la preuve de la qualité et de la valeur de la pierre qui le représentait selon cette expression du Psaume 17 : « Tu as sondé mon coeur... tu m'as éprouvé au creuset, tu n'as rien trouvé » (v. 3). C’est sur Lui que tout l’édifice repose. « Sur ce roc je bâtirai mon assemblée » (Matt. 16 : 18). « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin. Celui qui croit en elle ne sera pas confus » (1 Pier. 2 : 6). Cette pierre est posée par Dieu lui-même. Elle parle de stabilité. Ce qui est fondé sur elle ne peut pas s’écrouler (Eph. 2 : 20-22) ! En contraste, ce qui est de l’homme ne résistera pas et tombera sous le jugement de Dieu (Apoc. 18 : 2). Au temps de Job déjà, l'Eternel pose cette question à son serviteur : « Où étais-tu quand j'ai fondé la terre... Sur quoi ses bases sont-elles assises, ou qui a placé sa pierre angulaire ? » (Job 38 : 6), qui est Christ par qui aussi Dieu « a fait les mondes » et qui « soutient tout par la parole de sa puissance » (Héb. 1 : 2-3).
 
            L’apôtre Pierre reprendra cette image de la pierre pour annoncer l’évangile au peuple Juif (Act. 4 : 8-12). C’est une pierre vivante, une pierre qui communique la vie à ceux qui croient en elle. Mais pour ceux qui ne discernent pas ce qu’elle est et pour les désobéissants, « celle-là est devenue... une pierre d'achoppement et un rocher qui fait trébucher »(1 Pier. 2 : 4-8).
            Nous ne pouvons pas rester indifférents à l’égard de cette « pierre » et les versets qui nous en parlent soulignent bien les attitudes différentes qu’elle suscite. Résumons quelques-uns de ses caractères :
                        - elle est pour Dieu cette pierre élue, choisie, précieuse, une pierre éprouvée
                        - pour ceux qui croient, elle est une pierre vivante, merveilleuse devant nos yeux, une pierre qui a du prix. Que les gloires de Christ nous soient effectivement précieuses !
                        - Mais pour ceux qui ne croient pas, elle est la pierre rejetée, méprisée (Act. 4 : 11), rappelant les paroles du prophète Esaïe : « Il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime » (53 : 3). Cette pierre devient alors une pierre d'achoppement sur laquelle on heurte « ceux qui ne croient pas... heurtent contre la Parole... » (1 Pier. 2 : 8).
            Lorsqu’on ne veut pas croire, la Parole reste pour nous un livre fermé. C’est ainsi que beaucoup d’hommes aujourd’hui heurtent contre la Parole « parce qu’ils n’ont pas accepté l'amour de la vérité pour être sauvés » (2 Thes. 2 : 10).
 
            Le verset 43 : « C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits » est repris dans l’épître aux Romains au chapitre 11 pour montrer que la désobéissance du peuple d’Israël et le fait qu’il a rejeté son Messie ont ouvert la porte de la bénédiction aux nations.
            Les Juifs ont rejeté cette pierre et Dieu s’est choisi un autre peuple, un peuple céleste. Aujourd’hui Dieu nous a confié toutes ces vérités. Ne méprisons pas ce que Dieu nous a donné ! 
            Parce que le peuple d’Israël n’a pas marché selon la foi mais selon les œuvres, ils ont heurté contre cette pierre mais « celui qui se fie à elle ne se hâtera pas avec frayeur » (Es. 28 : 16 + note).
 
            « Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera » (v. 44). Ces deux expressions nous suggèrent d’une part le Seigneur dans son humanité et son humilité (une pierre sur le sol, sur laquelle on heurte et on tombe) et d’autre part le Seigneur de gloire comme celui qui a reçu toute autorité pour juger et condamner ceux qui auront refusé sa grâce.
            Le prophète Daniel avait déjà parlé à Nebucadnetsar de cette pierre de jugement, pour écraser et broyer ceux qui s’opposent, image de la puissance de Dieu exercée en jugement : « Toi, ô Roi, tu voyais, et voici une grande statue... Tu vis, jusqu'à ce qu'une pierre se détache sans mains ; et elle frappa la statue... »(Dan. 2 : 31-33, 44-45).
 
            Les pharisiens comprennent maintenant qu’ils sont concernés. Leur conscience est atteinte, mais au lieu de se repentir, ils rejettent d’autant plus le Seigneur. Ils veulent mettre les mains sur Lui, faire mourir celui que Dieu leur a envoyé comme Messie, comme Sauveur. Mais pour l’instant, ils craignent la foule et n’osent pas aller plus loin. Toutefois ils vont bientôt convaincre ces mêmes foules de crucifier Jésus (Matt. 27 : 21-24).
            Aujourd’hui, les ténèbres environnent de plus en plus le monde. « Nous savons... que le monde entier gît dans le méchant » (1 Jean 5 : 19). Restons fondés sur cette « pierre maîtresse de l’angle »; Jésus Christ est pour nous le sûr fondement, Celui qui demeure éternellement. « Celui qui croit en lui ne sera pas confus (Rom. 9 : 33).