bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

INTRODUCTION A LA BIBLE (6)

 
 
Le Nouveau Testament
 
            Le Nouveau Testament a un caractère bien différent de l'Ancien. Ce dernier nous apporte la révélation des pensées que Dieu a communiquées à ceux qui ont été les instruments de cette révélation, et nous fait adorer la sagesse qui s'y montre ; mais Dieu reste toujours caché derrière le voile. Dans le Nouveau Testament, Dieu se manifeste. Dans les Evangiles on trouve Christ lui-même, doux, débonnaire, humain, Dieu sur la terre ; ensuite nous Le voyons répandre une lumière divine dans les communications subséquentes de l'Esprit Saint.
             Auparavant Dieu avait fait des promesses, et avait aussi exécuté des jugements ; Il avait gouverné un peuple sur la terre, et avait agi envers les nations en fonction de ce peuple auquel Il avait donné la loi, et auquel Il avait accordé, par le moyen des prophètes, une lumière croissante, annonçant toujours plus clairement la venue de Celui qui devait tout lui dire de la part de Dieu. Mais la présence de Dieu lui-même, « Homme » au milieu des hommes, vient tout changer. Ou bien l'homme aurait dû le recevoir dans la personne du Christ comme le couronnement de bénédiction et de gloire, lui dont la présence devait bannir tout mal, développer et amener à la perfection tout élément de bien, et donner en même temps un objet et un centre à toutes les affections rendues parfaitement heureuses par la jouissance de cet objet ; ou bien, en rejetant un tel Christ, notre misérable nature devait montrer ce qu'elle est réellement, c'est-à-dire inimitié contre Dieu, et rendre évidente la nécessité d'un ordre de choses complètement nouveau, où le bonheur de l'homme et la gloire de Dieu seraient fondés sur une nouvelle création.
            Nous savons ce qui est arrivé : Celui qui était l'image du Dieu invisible a dû dire, après l'exercice d'une parfaite patience : « Père juste… le monde ne t'a pas connu », et bien plus encore, hélas : « Ils ont à la fois vu et haï aussi bien moi que mon Père » (Jean 17 : 25 ; 15 : 24).
            Cependant ce triste état de l'homme n'a pas empêché Dieu d'accomplir ses conseils ; il Lui a fourni, au contraire, l'occasion de se glorifier en les accomplissant. Dieu n'a pas voulu rejeter l'homme avant que l'homme l'eût rejeté. Il en avait été ainsi dans le jardin d'Eden : l'homme, conscient du péché, ne pouvant supporter la présence de Dieu, s'éloigna de Lui avant que Dieu l'eût chassé du jardin. Mais lorsque l'homme, de son côté, eut entièrement repoussé Dieu venu en bonté au milieu de sa misère, Dieu fut libre (si l'on ose parler ainsi, car l'expression est moralement juste) de poursuivre ses desseins éternels. Or, dans ce cas, Dieu n'exécute pas le jugement comme Il le fit en Eden, où déjà l'homme s’était éloigné de Lui ; mais la grâce souveraine, lorsque l'homme est manifestement perdu et s'est déclaré ennemi de Dieu, poursuit son œuvre pour faire éclater sa gloire aux yeux de l'univers dans le salut des pauvres pécheurs qui avaient rejeté Dieu. Cependant, afin que la sagesse de Dieu fût manifestée même dans les détails, cette œuvre de grâce souveraine, dans laquelle Dieu se révélait, devait se coordonner avec toutes ses voies précédentes révélées dans l'Ancien Testament, laissant aussi toute sa place à son gouvernement du monde.
 
            De tout cela il résulte qu'en dehors de cette grande idée dominante, il y a, dans le Nouveau Testament, quatre sujets qui se déroulent aux yeux de la foi :
                        - Le grand sujet, le fait par excellence, c'est que la lumière parfaite est manifestée : Dieu lui-même se révèle. Cette lumière est manifestée dans l'amour, l'autre caractère essentiel de Dieu.
                        - En second lieu, Christ, qui est la manifestation de cette lumière et de cet amour, et qui, s'Il avait été reçu, aurait été l'accomplissement de toutes les promesses, est présenté à l'homme, et en particulier à Israël responsable, avec toutes les preuves personnelles, morales, et de puissance, qui laissent ce peuple sans excuse. Puis, Christ étant rejeté, son rejet devient le moyen par lequel le salut s'accomplit ; un nouvel ordre de choses (la nouvelle création, l'homme glorifié, l'Église participant avec Christ à la gloire céleste) est placé sous nos yeux.
                        - Troisièmement, les rapports entre le nouvel et l'ancien ordre de choses, à l'égard de la loi, des promesses, des prophéties ou des institutions divines sur la terre, sont exposés clairement, soit en ce qu'ils présentent le nouvel ordre comme accomplissement et mise de côté de ce qui avait vieilli, soit en ce qu'ils constatent le contraste qui existe entre l'ancien et le nouvel ordre de choses, soit en ce qu'ils démontrent la sagesse parfaite de Dieu dans tous les détails de ses voies.
                        - Enfin le gouvernement du monde de la part de Dieu est mis en évidence, et la parole prophétique annonce les jugements et les bénédictions qui accompagneront la reprise des relations de Dieu avec Israël, rompues à l'occasion du rejet du Messie.
 
            On peut ajouter que tout ce qui est nécessaire à l'homme, pèlerin sur la terre, jusqu'à ce que Dieu accomplisse dans sa puissance les desseins de sa grâce, lui est abondamment fourni. Sorti, à l'appel de Dieu, de ce qui est rejeté ou condamné (et non encore mis en possession du lot que Dieu lui a préparé), l'homme qui a répondu à cet appel a besoin d'une direction ; il lui faut connaître les sources de la force nécessaire pour marcher vers le but de sa vocation, et les moyens pour s'approprier cette force. Dieu, en l'appelant à suivre son Maître que le monde a rejeté, ne l'a pas laissé sans lui fournir toute la lumière et toutes les directions propres à l'éclairer et à l'encourager dans son chemin.
 
 
                        Les Evangiles
 
            Les Evangiles racontent la vie du Seigneur, et le présentent à nos cœurs, soit par ses actes, soit par ses discours, dans les divers caractères qui, sous tous les rapports, le rendent précieux aux âmes des rachetés, selon l'intelligence qui leur est accordée et selon leurs besoins. Ces caractères forment ensemble la plénitude de sa gloire personnelle, pour autant que nous sommes capables de la saisir tandis que nous sommes dans des « vases d'argile » ici-bas. Il faut en excepter ce qui concerne les relations de Christ avec l'Eglise, car, sauf l'annonce du fait que Christ bâtirait une Eglise sur la terre, c'est par le Saint Esprit, envoyé après son ascension dans la gloire, qu'Il a donné aux apôtres et prophètes la révélation de ce précieux mystère.
             Il est évident que le Seigneur a dû réunir en Lui sur la terre, selon les conseils de Dieu et selon les révélations de sa Parole, plus d'un caractère pour l'accomplissement de tout ce qui a trait à sa gloire et au maintien et la manifestation de celle de son Père. Mais pour que cela puisse avoir lieu, il a fallu aussi qu'Il soit quelque chose, soit qu'on Le considère comme marchant ici-bas, soit au point de vue de sa vraie nature. Christ a dû accomplir le service qu'il Lui appartenait de remplir envers Dieu, comme étant le vrai serviteur par excellence, et comme servant Dieu par la Parole au milieu de son peuple (voir, par exemple, Ps. 40 : 8, 9, 10 ; Es. 49 : 4, 5…)
            Une foule de témoignages avaient annoncé que le Fils de David siégerait de la part de Dieu sur le trône de son père ; et l'accomplissement des conseils de Dieu à l'égard d'Israël se rattache, dans l'Ancien Testament, à Celui qui devait venir ainsi, et qui, sur la terre, devait avoir la relation de Fils de Dieu avec l'Éternel Dieu. Le Christ, le Messie, ‒ ou l'Oint, mot qui n'est que la traduction de ce nom – devait paraître, et se présenter à Israël selon la révélation et les conseils de Dieu. Les Juifs bornaient leur attente à peu près uniquement à ce caractère de Christ, Messie et Fils de David, et encore était-ce à leur manière, n'y voyant que l'élévation de leur nation, sans avoir le sentiment de leurs péchés et de ses conséquences.
            Cependant ce caractère de Christ n'était pas tout ce que la parole prophétique, en déclarant les conseils de Dieu, annonçait à l'égard de Celui que le monde même attendait (Agg. 2 : 7). Christ devait être Fils de l'homme. Ce titre que le Seigneur Jésus aime à se donner, est d'une grande importance pour nous. Le Fils de l'homme, selon la Parole est l'héritier de tout ce que les conseils de Dieu destinaient à l'homme, comme devant appartenir à sa position dans la gloire, de tout ce que Dieu devait donner à l'homme selon ces conseils (voir Dan. 7 : 13-14 ; Ps. 8 : 5-6 ; 80 : 17). Mais pour être héritier de ce que Dieu destinait à l'homme, Christ devait devenir homme. Le Fils de l'homme était vraiment de la race de l'homme, précieuse et consolante vérité ! Né d'une femme, Il était réellement et véritablement un homme, participant au sang et à la chair, fait semblable à ses frères - à part le péché. Dans ce caractère Il a dû souffrir et être rejeté ; Il a dû mourir et ressusciter pour hériter toutes choses, pour les posséder dans un état absolument nouveau, l'état d'un homme ressuscité et glorifié ; car l'héritage était souillé, l'homme en rébellion contre Dieu, et les cohéritiers de Christ aussi coupables que les autres.
            Jésus devait donc être le serviteur par excellence, le grand apôtre, fils de David, et Fils de l'homme ; par conséquent vrai homme sur la terre, né d'une femme, né sous la loi, de la postérité de David, héritier des droits de la famille de David, héritier des destinées de l'homme selon l'intention et les conseils de Dieu. Pour cela il fallait qu'Il glorifie Dieu selon la position dans laquelle se trouvait l'homme qui avait failli à sa responsabilité, qu'Il satisfasse à cette responsabilité en y glorifiant Dieu, et qu'Il rende, durant sa vie ici-bas, le témoignage d'un prophète, « du témoin fidèle ». Qui d’autre pouvait réunir dans sa personne tous ces caractères ? Cette gloire était-elle seulement une gloire officielle dont l'Ancien Testament avait annoncé qu'un homme devait hériter ? L'état de l'homme, manifesté sous la Loi, démontrait l'impossibilité de le faire participer, tel qu'il était, à la bénédiction de Dieu. Le rejet du Christ y ajoutait la dernière preuve. En effet, l'homme avait besoin par-dessus tout d'être réconcilié avec Dieu, en dehors de toute économie et du gouvernement spécial d'un peuple sur la terre. L'homme était pécheur ; une rédemption était nécessaire pour la gloire de Dieu et le salut des hommes. Mais qui pouvait l'accomplir ? L'homme en avait besoin pour lui-même ; un ange devait garder sa place, la remplir, et ne pouvait faire davantage ; autrement il n'eût pas été un ange. Qui donc d'entre les hommes pouvait être héritier de toutes choses, et avoir toutes les œuvres de Dieu placées sous sa domination, selon la Parole ? C'était le Fils de Dieu qui seul devait les hériter ; c'était Celui qui les avait créées qui devait les posséder. Celui donc qui devait être le serviteur, fils de David, Fils de l'homme, rédempteur, était le Fils de Dieu, le Dieu créateur.
 
            A ces différents caractères de Christ se lie non seulement le caractère particulier de chacun des Evangiles, mais aussi la différence qui existe entre les trois premiers et celui de Jean. Ceux-là montrent Christ présenté à l'homme, afin que l'homme le reçoive, et son rejet par l'homme ; Jean, au contraire, prend dans ce rejet le point de départ de son évangile, et présente la nature divine manifestée dans une Personne, en présence de laquelle l'homme naturel et le Juif se sont trouvés et qu'ils ont rejetée : « Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui, et le monde ne l'a pas connu... » (Jean 1 : 10).
            Mais revenons un peu en arrière. Matthieu montre l'accomplissement de la promesse et de la prophétie. Nous voyons, dans son Evangile, Emmanuel au milieu des Juifs, et rejeté par eux ; ils heurtent ainsi contre la pierre d'achoppement. Puis Christ est présenté comme un semeur de la Parole : car il était inutile de chercher du fruit. Viennent ensuite l'Eglise et le royaume, substitués à Israël qui aurait été béni selon des promesses, mais qui les a refusées en rejetant la personne de Jésus. Toutefois, quand ils recevront le Seigneur après le jugement, les Juifs seront reconnus comme objets de miséricorde. L'ascension n'est pas mentionnée dans Matthieu ; c'est sans doute pour cette raison que ce n'est pas à Jérusalem, mais la Galilée, que se situe  la scène de l'entrevue du Seigneur avec ses disciples après la résurrection. Jésus est avec les pauvres du troupeau qui ont écouté la parole du Seigneur, dans ce lieu où la lumière s'est levée sur le peuple assis dans les ténèbres. La mission de baptiser part aussi de là, et s'applique aux nations.
            Marc place devant nous le serviteur-prophète, Fils de Dieu.
            Luc nous présente le Fils de l'homme ; les deux premiers chapitres nous offrent un délicieux tableau du résidu d'Israël.
            Jean, comme nous l'avons dit plus haut, nous fait connaître la Personne divine et incarnée du Seigneur, fondement de toute bénédiction, et une œuvre de propitiation qui est la base même de la condition où le péché ne se trouvera plus, de nouveaux cieux et d'une nouvelle terre où la justice habite. A la fin de l'Evangile nous avons la promesse du Consolateur ; tout cela en contraste avec le judaïsme. Au lieu de faire remonter le Seigneur à Abraham et à David, souches de promesse, ou à Adam, comme Fils de l'homme qui apporte la bénédiction à l'homme, ou bien au lieu de nous raconter son ministère actif comme le grand Prophète qui devait venir, Jean montre dans le monde une Personne divine, le Verbe fait chair.
            Paul et Jean font connaître que nous sommes dans une position entièrement nouvelle en Christ ; mais le grand objet de Jean est de nous révéler le Père dans le Fils, et ainsi la vie par le Fils en nous, tandis que les écrits de Paul montrent le chrétien présenté à Dieu en Christ et révèlent ses conseils de grâce. A ne considérer que les épîtres, Paul seul parle de l'Eglise, bien que Pierre mentionne l'édification de « pierres vivantes » pour former un édifice encore inachevé (1 Pier. 2 : 5) ; mais Paul seul parle de l'Eglise comme « corps » de Christ.
 
 
                        Les Actes des apôtres
 
            Les Actes racontent l'établissement de l'Eglise par le Saint Esprit descendu du ciel, ensuite les travaux des apôtres à Jérusalem ou en Palestine, et ceux d'autres ouvriers du Seigneur.
            Ce livre présente spécialement l'œuvre de Pierre, puis celle de Paul, et se termine par le récit du rejet de l'évangile de Paul par les Juifs de la dispersion.
 
 
                        Les Epîtres
 
            Exposer même sommairement le contenu des épîtres conduirait trop loin : bornons-nous à dire quelques mots de leur ordre chronologique, faisant seulement remarquer qu'elles développent l'efficacité de l'œuvre de Christ et l'amour du Père révélé en Lui.
            Il faut placer au premier rang celles dont la date est certaine : la 1ère et la 2ème aux Thessaloniciens, la 1ère et la 2ème aux Corinthiens, l'épître aux Romains, celles aux Ephésiens, aux Colossiens, aux Philippiens, à Philémon, ces quatre dernières écrites durant la captivité de Paul.
            L'épître aux Galates a été écrite de 14 à 20 ans après l'appel de l'apôtre, et après qu'il eut travaillé quelque temps dans l'Asie-Mineure, peut-être lors de son séjour à Éphèse, en tous cas peu de temps après la fondation des assemblées de la Galatie.
             La 1ère épître à Timothée a été écrite à l'occasion du départ de l'apôtre d'Éphèse ; l'époque exacte n'en peut être fixée ; la 2ème prend place à la fin de la vie de Paul quand il était près de souffrir le martyre.
            L'épître à Tite se rattache à un voyage de Paul en Crète, sans que nous sachions quand ce voyage s'est effectué (on a pensé que ce pourrait être à l'époque du séjour de l'apôtre à Éphèse) ; moralement elle est synchronique avec la 1ère épître à Timothée, l'intention de Dieu n'ayant pas été de nous donner des dates chronologiques. La sagesse divine ne l'a pas voulu, mais l'ordre moral est très clair ; on le voit dans la manière dont la 2ème épître à Timothée se rattache à la ruine de la maison de Dieu dont la 1ère établissait l'ordre.
            L'épître aux Hébreux a été écrite à une époque relativement tardive, en vue du jugement qui allait tomber sur Jérusalem : elle appelait les Juifs chrétiens à se séparer définitivement de ce que Dieu était sur le point de juger.
            L'épître de Jacques se rapporte à l'époque où cette séparation n'avait encore pas eu lieu en aucune manière : des chrétiens d’origine juive y sont envisagés comme faisant encore partie de l'Israël qui n'était pas définitivement rejeté ; ils reconnaissent seulement Jésus comme le Seigneur de gloire. De même que d'autres épîtres catholiques, celle de Jacques fut écrite aux derniers jours de l'histoire apostolique, alors que le christianisme avait trouvé une large entrée au milieu des tribus d'Israël, et que le jugement allait clore pour l’instant leur histoire. Celles de Jean furent écrites plus tard encore.
            La 1ère épître de Pierre nous fait voir que l'évangile s'était déjà beaucoup répandu parmi les Juifs ; elle est adressée aux chrétiens juifs de la dispersion. La seconde épître est postérieure, cela va sans dire, et appartient à la fin de la carrière de l'apôtre, quand le temps de déposer sa tente et de quitter ses frères approchait. Il ne voulait pas les laisser sans les avertissements que des soins apostoliques ne leur fourniraient bientôt plus ; c'est pourquoi, de même que l'épître de Jude, cette seconde épître de Pierre voit ceux qui avaient renié la foi abandonnant le sentier de la piété, et des moqueurs s'élevant contre le témoignage de la venue du Seigneur.
            Dans la 1ère épître de Jean, selon le témoignage de cet apôtre lui-même, nous sommes à « la dernière heure » (2 : 18) ; des apostats étaient déjà manifestés, des apostats de la vérité du christianisme, niant le Père et le Fils, et y joignant l'incrédulité juive, pour nier que Jésus fût le Christ.
            L'épître de Jude vient moralement avant celle de Jean. Elle nous montre de faux frères qui s'étaient glissés furtivement au milieu des saints, et nous conduit jusqu'à la révolte finale et au jugement. Elle diffère de la 2ème épître de Pierre en ce qu'elle n'envisage pas le mal comme une simple iniquité, mais comme un abandon du premier état.
 
 
                        L’Apocalypse
 
            L'Apocalypse complète le tableau en montrant Christ comme juge au milieu des églises représentées par les lampes d'or. La première église ayant abandonné son premier amour, est avertie qu'à moins qu'elle ne se repente et ne retourne à son premier état, sa lampe sera ôtée. Le jugement final de l'Eglise se trouve dans Thyatire et dans Laodicée. Ce livre montre ensuite le jugement du monde et le retour du Seigneur, le royaume et la cité céleste, et enfin l'état éternel.
            Le caractère général d'apostasie et de chute qui se retrouve dans tous les derniers livres du Nouveau Testament, depuis l'épître aux Hébreux jusqu'à l'Apocalypse, est bien remarquable. Les épîtres de Paul, sauf la 2ème à Timothée - elle fournit les directions individuelles pour la marche au milieu de la ruine, tout en annonçant à l'avance cet état de choses - nous présentent le travail et les soins du sage architecte. L'intérêt de leurs dates se rattache à l'histoire des Actes ; mais l'épître aux Hébreux, les épîtres catholiques et l'Apocalypse nous montrent toutes le déclin déjà là (la 1ère épître de Pierre, qui porte le moins ce cachet, nous dit cependant que le temps était venu pour que le jugement commence par la maison de Dieu) ; elles font voir par conséquent le jugement de l'église professante, ensuite, prophétiquement, celui du monde révolté contre Dieu. Ce caractère final des épîtres catholiques a quelque chose de frappant et d'instructif.
 
 
                                                                                D’après  J. N.   Darby